the end of a queen ; Zachary & Daren (FLASHBACK !)

Je n'ai plus aucun secret pour personne, enfin presque...

ATTENTION : CE RP EST UN FLASHBACK.
IL RETRACE LA MORT D'ALICIA KING SELON LES POINTS DE VUE DE JULIAN KING, ZACHARY DEKKER ET DAREN KING.
EN AUCUN CAS CE RP NE DOIT ETRE UNE REFERENCE DE VERITE.
IL S'AGISSAIT D'EXPLIQUER LA REAPPARITION DE ZACHARY DANS LA VIE DE JULIAN, ET DE METTRE EN AVANT LES SENTIMENTS EPROUVES PAR CES PERSONNAGES. LA PRESENCE DES VOISINS, DES ACTIONS, DES DIALOGUES EST TOTALEMENT SUBJECTIVE.

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Sigmund Freud a dit : ❝ Aucun mortel ne peut garder un secret. Si les lèvres restent silencieuses, se sont les doigts qui parlent. La trahison suinte par tout les ports de sa peau. ❞

Un tourbillon d'horreur malaxait la cervelle de Julian. Il avait cette bile montante qui lui brûlait la trachée. La situation était tirée d'un thriller, un véritable cauchemar duquel il se réveillerait bientôt. Debout, au milieu des escaliers, incapable de bouger, il avait vu les pompiers débouler comme des furies dans le domicile. Trois d'entre eux s'étaient agenouillés auprès d'Alicia, la palpant médicalement. Poignet, carotide. Une oreille contre la poitrine. Il n'y avait même pas eu de massage cardiaque, ni de bouche-à-bouche. Le défibrillateur était resté rangé dans le camion rouge. Julian, les larmes glacées collées aux joues, perdu entre cette pseudo-réalité d'effroi et ses souvenirs flous, n'avait su que répondre au secouriste qui l'avait interrogé. Regard figé sur ce corps désormais livide, froid. Femme inerte aussi fébrile qu'une feuille, que la vie avait quitté.
On avait déplié un linceul dans lequel envelopper le corps d'Alicia. En prenant soin de ses cheveux encore coiffés, en manipulant avec précaution ses membres, les pompiers avaient glissé le voile mortuaire sur son visage. Julian était resté interdit à tout mot. Le chagrin et l'incompréhension trahissait son silence. Ses sanglots agitaient ses épaules.
Les secouristes soulevèrent la dépouille en silence, sur un brancard, et l'installèrent dans le camion. Ils bravaient le feu, ils sauvaient les gens, mais ils n'étaient que misérables insectes face à la mort. Un homme s'approcha de Julian pour lui léguer ses condoléances. Julian se répondit rien. Il se pinçait désormais frénétiquement le bras dans l'espoir de se réveiller d'un mauvais rêve. La réalité morbide s'imprégnait peu à peu.
Alicia King était morte.
Quelqu'un l'avait tuée.
Descendant les escaliers, divaguant sans but, Julian se posta, immobile devant la porte d'entrée. Il ne savait que faire, sinon attendre. Attendre que quelque chose l'emporte vers un monde certainement meilleur.

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Zachary avait vu ce camion de pompiers, des voitures de police et tout un attroupement de badaud devant la maison de son meilleur ami d'enfance. Il avait alors traversé la rue en courant, et s'était figé en voyant un brancard dans le camion, recouvert d'un linceul. Des sueurs froides le parcoururent, et il accourut à l'intérieur, entendant autour de lui des enquêteurs parler d'une femme ayant la quarantaine. Alicia. Il en était certain, et il comprit immédiatement la situation. Accourant vers Julian, il le vit blanc comme un linge, seul, tremblant, se pinçant répétitivement le bras. Il resta un instant devant lui, sans bouger, sous le choc. Puis il s'avança vers lui et le serra dans ses bras aussi fort qu'il le put, pendant de longues minutes. Il ne savait pas quoi dire, quoi faire. Le serrant toujours, il le soutenait presque, avant de se décider à parler. « J'suis désolé... Putain j'suis désolé... J'suis là. ». Il se demandait certes, ce qu'il s'était passé, mais ce n'était certainement pas le moment pour le faire. Il attendrait, autant de temps qu'il le fallait, mais pour l'instant, il se devait d'être là pour son ami. Ils s'étaient certes éloignés pendant le lycée, mais il n'avait pas oublié leurs jeux d'enfants, ni cet amour fraternel qu'il ressentait envers lui. Et tout ça resurgissait, avec ce besoin de le protéger. « Viens, on va chez moi. On sera mieux, plus au calme. » L'entraînant légèrement, il ne voulait qu'une chose, l'éloigner de cette foule, de cet attroupement de badaud à la curiosité malsaine.

Je n'ai plus aucun secret pour personne, enfin presque...

Sigmund Freud a dit : ❝ Aucun mortel ne peut garder un secret. Si les lèvres restent silencieuses, se sont les doigts qui parlent. La trahison suinte par tout les ports de sa peau. ❞

Une silhouette surmontée de cheveux légèrement bouclés vint à sa rencontre. Il fallut quelques secondes à Julian pour mettre un nom sur ce visage pourtant si familier. Zachary. Voisin, ami d'enfance. Tant de jeux de gosses, tant d'innocence ; balayés par l'expression figée à jamais d'Alicia.
Sans trop comprendre, Julian se sentit happé dans les bras du jeune homme, serré si fort que ses sanglots s'estompèrent naturellement. Sous la pression exercée par son ami, le garçon avait même arrêté de se pincer l'avant-bras. Involontairement, Zachary avait imposé la terrible réalité à Julian. Non, il n'y avait pas de mauvais rêve. Non, il ne se réveillerait pas. Oui, il continuerait à pleurer longtemps. Oui, sa mère était morte.
Cette prise de conscience lui dévora le cœur, et lui donna la nausée. Ce n'était plus un tourbillon qui agitait son être, c'était un véritable ouragan qui dévastait son monde, ses croyances, ses espoirs. La tempête avalait tout sur son passage. En dépit de cette douleur lancinante, Julian suivit Zachary. Du moins, il se laissait tirer. Il n'avait même pas la force de résister.
En chemin, ils croisèrent bien des visages. Vipères amatrices de commérages. Adolescents faussement peinés. Connaissances rapides. Une chevelure brune, Montaine. La jeune fille se précipitait dans la maison, pour soutenir Joy très certainement.
Traverser la rue n'aura jamais été aussi long et périlleux. L'attroupement du voisinage était méprisable. Julian était si blessé qu'il avait envie de vomir à leur pied. Salir leurs chaussures vernies et leur cracher de la bile à la figure. Mais ses volontés n'avaient de cohérence avec la situation. Il était mou, vide, lésé et las. Devant la porte des Dekkers, Julian réagit instinctivement. Il ne supportait pas l'idée de ne plus voir sa maison.

-On reste sur le perron.

Ce n'était pas une question. Julian ne pouvait se résoudre à s'enfermer chez un autre. Il fallait qu'il soit là à l'arrivée de son père. Qu'il puisse constater la peine immense dans son regard. Parce que s'il ne pouvait partager son chagrin, il mourrait, certainement.

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L'entrainant au loin, il s'arrêta sur son perron, le faisant asseoir sur sa balancelle à côté de lui à ses mots. Le silence des deux jeunes hommes face au brouhaha de la scène se déroulant sous leurs yeux était un contraste déplaisant. Zach ne savait pas réellement quoi dire. Il savait ce que perdre un être aimé pouvait provoquer comme sentiments chez quelqu'un. A vrai dire, son père venait tout juste de quitter la maison, et il était désormais mort aux yeux du jeune homme, l'homme qui l'avait élevé et lui avait donné un exemple de conduite tout au long de sa courte vie. La majorité de ses affaires étaient maintenant dans des cartons, à côté des poubelles sur le trottoir. Levant les yeux vers Julian, il lui attrapa la main et la serra, fort, aussi fort qu'il le pouvait. Se mordant les lèvres, il hésita quelques secondes avant de parler. « Tu sais ce qu'il s'est passé ? » Il était pourtant certain que le jeune désormais orphelin ne pouvait pas le savoir, pas réellement en tout cas. Et il se doutait également que ce n'était pas un accident. Et que son ami n'y était pour rien. Il le connaissait trop bien pour ça, savait qu'il aimait trop sa mère pour lui avoir fait quoi que ce soit. Le silence était désormais redevenu maître, et des gens s'approchaient de sa maison pour observer Julian d'un air ébahi. La colère l'envahit soudain, et il se leva avant de s'approcher d'eux à grands pas. « Dégagez d'ici. Voir un cadavre ne vous suffit pas, il faut aussi que vous assistiez à la douleur de ses proches pour assouvir votre curiosité malsaine ? Bande de blaireaux. » Les voyant reculer doucement, il se retourna et retourna d'un pas pressé vers son ami. Sortant son paquet de cigarette, il lui en tendit une. Il savait que c'était certainement le meilleur moyen pour se vider la tête pendant au moins cinq minutes.

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Sigmund Freud a dit : ❝ Aucun mortel ne peut garder un secret. Si les lèvres restent silencieuses, se sont les doigts qui parlent. La trahison suinte par tout les ports de sa peau. ❞

Le grincement à peine perceptible de la balancelle apaisait Julian. Quelques souvenirs du passé rejaillirent en lui, et il s'abandonna quelques secondes à cette sensation de bonheur qui, il le sentait, lui était désormais interdite.
Julian avait le regard hagard, perdu entre le passé merveilleux et le présent chaotique. On lui prit la main, mais il ne réagit même pas. Ses nerfs semblaient coupés, inaptes à faire parvenir les informations jusqu'au poste de contrôle. Il entendit la question de son ami sans la comprendre. Lentement, il pivota sa tête vers le garçon. Non, il ne savait pas.

-Un grand fracas... et son corps inerte en bas des escaliers.

Un long murmure. Julian avait soulevé ses mains nerveuses agitées par des soubresauts. Et aussitôt, elles s'étaient chues sur ses jambes. Le visage glacé de sa mère membres désarticulés. Son absence de souffle, de vie. Julian ne se rappelait pas. Il était dans une dimension différentes, où tous les angles étaient arrondis, et les images floutées. On ne reconnaissait aucun visage, on n'avait aucune certitude.

-Je ne me rappelle pas... Je ne sais pas.

Les sanglots reprirent de plus belle. Incapable de cacher ses larmes, Julian se sentait désarmé face à un monde trop cruel pour lui. L'ennemi aux multiples figures s'approchait de lui, avide de détails qu'il ne pouvait donner. La présence de ces autres, insatiables, qui l'observaient et le dévisageaient dérangeait le jeune homme, mais il ne pouvait rien faire. Toute forme de rébellion lui était proscrite par ce corps lourd.
Ce fut Zachary qui pourfendit le dragon de son épée, bravant le monstre sans crainte. L'animal recula et tourna le dos à sa proie affaiblie. Mais Julian le savait, désormais, la bête reviendrait chaque jour le hanter, l'interroger, conjecturer, sur ce que lui même ne pouvait préciser.

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Zachary ne savait pas quoi faire, quoi dire, quoi penser. Allumant sa cigarette, il baissa les yeux au sol, tremblant légèrement lui aussi, avant de ranger son paquet. Il détestait ce genre de situation, où il était totalement pris au dépourvu. Mais il se devait d'être là pour Julian, comme il avait été là pour lui au départ de son père. Les yeux rivés sur la maison, il observait la foule grossir et grossir, de plus en plus, les pompiers s'affairer, la police prendre des photos, noter des remarques sur des blocs notes, utiliser leurs talky walkies, répondre au téléphone. Zach songea directement à Daren, le père de son ami. Il n'était pas présent quand il avait débarqué dans la maison, il ne devait certainement pas être au courant. Zach se sentit tout à coup très mal. La personne la plus proche d'Alicia allait être la dernière mise au courant de sa mort. Se mordant les lèvres, il regardait sa cigarette se consumer, lentement, la cendre s'accumulant au bout de la tige. La tapotant doucement, il porta la cigarette à sa bouche avant d'en tirer une profonde bouffée. Son regard revenait tout le temps à Julian, reflexe de personne prise au dépourvue, ne sachant pas comment réagir. Le réconforter ? Il ne savait pas comment. Le faire rire ? Mission impossible. Soudainement, la réalité lui tomba dessus. Il ne verrait plus jamais Alicia, qu'il connaissait depuis gamin, elle ne viendrai jamais plus chez sa mère leur apporter des muffins, elle ne les convierait plus pour Thanksgiving, il ne la verrait plus tous les matins en partant au lycée. Tout ça était réduit à néant, tous ces souvenirs. C'était la première mort qu'il voyait de sa vie, chose choquante pour lui. Mais surtout pour Julian.Et la seule chose qu'il arrivait à répéter, c'était « Ca va aller... Ca va aller », inlassablement.

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Sigmund Freud a dit : ❝ Aucun mortel ne peut garder un secret. Si les lèvres restent silencieuses, se sont les doigts qui parlent. La trahison suinte par tous les pores de sa peau. ❞

Non, ça n'allait pas aller. Mais parfois, il suffisait de répéter quelque chose pour s'en convaincre. Julian regardait la cigarette de Zachary fixement. Le temps concentré dans cette cendre incandescente. Voir le tabac s'incendier doucement, s'effriter et voler en minuscules particules grises dans l'air saturé.
Les policiers avaient barricadé la demeure des King. La façade si bien entretenue était couverte de rubans sur lesquels on lisait très clairement « Police criminelle ». En uniformes, certains s'empressaient d'interroger la foule, qui semblait ravie de répondre aux questions les plus indiscrètes. Julian savait que ses voisines iraient colporter des horreurs sur Alicia, sur son habitude à s'intéresser aux potins du quartiers. Peut-être lui attribuera-t-on des ennemies inexistantes, une relation hors-mariage, ou une coutume à battre ses enfants. Mensonges destructeurs que ces dames n'hésiteraient pas à véhiculer. Julian était dans la confidence de ces médisances, mais il ne pouvait rien faire. Il nierait plus tard, au retour de la volonté. Il imaginait fort bien les spéculations du voisinage. De ceux qui ont aperçu le tueur qui s'enfuyait à celles qui juraient avoir entendu un coup de feu, l'inspiration n'avait plus de limites. Julian aussi, ne pouvait que conjecturer : sa mère avait été tuée. L'autopsie approuverait cette idée. Mais à savoir par qui, c'était une autre affaire. Une empreinte digitale, un cheveu oublié, un rendez-vous noté à la va-vite dans un carnet. On était dans une série américaine à rebondissements. Une sorte de Desperate Housewifes où chaque visage pouvait être celui de l'assassin. La voisine du bout de la rue, l'étudiante acharnée, la gamine trop curieuse, et même le fils chéri.

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Daren n'avait pas perdu de temps, aussitôt le message reçu sur son portable il avait prit ses clés de voiture pour foncer jusqu'à chez lui, il ne se rappelait même pas du nom de celui qui lui avait fait part de la présence des pompiers chez lui mais peu importe, il devait rentrer, il devait se rassurer, espérant que rien de grave n'était arrivé à un de ses enfants, il ne pensait même pas à Alicia, cela ne pouvait pas être pour elle... Il aperçut l'attroupement devant chez lui et fit crier ses pneus en s'arrêtant, sortant de sa voiture le regard fixé sur la porte d'entrée mais il vira rapidement vers le camion, portes encore ouvert, il ne voyait pas de qui il s'agissait mais le drap recouvrait la totalité du corps... Il s'approcha complètement perdu et fut stoppé par un des combattants du feu qu'il repoussa violemment pour arriver devant le brancard, laissant sa main se perdre sur les courbes de ce corps qui semblait bien trop grand pour être celui de Joy, sa princesse... Mais il voyait des formes sur le torse... Non ce n'était pas possible.

Son monde s'écroulait, le regard vide, embué par l'envie irrésistible de pleurer, sa main attrapa le drap et le tira pour dévoiler le visage d'Alicia... Les yeux fermés, elle semblait dormir paisiblement, c'était impossible, il recouvrit rapidement le corps inerte de sa femme et sortit du camion, de la haine au fond des yeux il dévisagea les abrutis qui s'étaient amassés dans la rue et qui épiaient son terrain avec l'espoir d'apercevoir la récente défunte. Il aperçut Julian de l'autre côté de la rue avec Zachary, un regard vers sa maison et il y entra pour voir Joy se jeter dans ses bras, il la serra fort contre lui en l'embrassant sur la tête, il ne se doutait pas que cela serait la dernière fois avant très longtemps. La laissant avec Montaine il sortit dehors et traversa la rue en poussant les voisins gênant qui s'approchaient de lui et vint se poster devant Julian

« Racontes moi Julian !! » Il ignorait si Julian savait quelque chose mais il était là et était le seul en qui Daren pouvait avoir confiance à l'heure actuelle. Le ton de sa voix était autoritaire et son regard rempli de haine et de tristesse, il s'était empêché de pleurer et contenait sa rage, quel stupide accident avait causé le décès de sa femme...

Je n'ai plus aucun secret pour personne, enfin presque...

Sigmund Freud a dit : ❝ Aucun mortel ne peut garder un secret. Si les lèvres restent silencieuses, se sont les doigts qui parlent. La trahison suinte par tous les pores de sa peau. ❞

Un grand bruit fit réagir Julian. C'était sans nul doute le crissement acide des pneus de la voiture de son père. Aussitôt, Julian se redressa, et se mit debout. Il chercha un instant le véhicule avant de voir débouler son père. D'un pas rapide, violent, nerveux, il disparut derrière le camion rouge. Puis s'en éloigna, dirigé désormais par la peine. Il devait certainement avoir vu, avoir compris. Et son cœur s'appareiller à une bombe dont le compte à rebours venait de commencer.
Julian était impatient que son père vienne le trouver, mais l'avait-il seulement vu ? Après tout, sa place était davantage auprès de Joy que de Zachary. Quand enfin il réapparut, le jeune homme sut que son père savait où le trouver. L'homme traversa la foule des voisins agglomérés comme des fourmis sur du sucre, et se posta devant l'enfant. Aussitôt, Julian sentit les larmes lui brûler les yeux, et les sanglots se tarir dans sa gorge. Il voulait se plonger dans les bras de ce père qui n'avait jamais été chaleureux vis-à-vis de lui. Respirer sa présence rassurante.
Le ton sec, violent, de Daren ne fit pas sursauter Julian. Il s'attendait à une telle réaction. Il connaissait son père. L'amour qu'il portait à sa mère. Il comprenait sa haine, son chagrin. Cette plaie qui venait de s'ouvrir, scindant en deux son âme. Ce désespoir qui le saisissait, l'incompréhension mortelle. Il savait pour les ressentir lui-même.

-Je ne sais pas. Enfin, maman... est morte.

Les sanglots s'accentuèrent à l'annonce de ces mots. Réalité figée. Il n'y avait plus de marche arrière. Le cours de la vie allait changer. Le monde ne tournerait certainement plus de la même façon, à défaut de pouvoir s'arrêter totalement.

-Elle... é-était dans les esca-aliers, elle ne bou-geait plus. Je ne savais pas quoi fa-aire.

De grosses larmes coulaient sur ses joues. Face à son père, Julian pensait qu'il pouvait exprimer son chagrin. Il se fichait des regards curieux de ses voisins. On lui avait pris sa mère, sa vie. Il avait grandi en elle, puis près d'elle, et voilà qu'il ne pourrait jamais plus lui parler. Ses caresses tendres dans les cheveux, ses remarques superficielles sur sa manière de s'habiller. Détails infimes qui s'effaçaient déjà des mémoires

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Il savait qu'il était dur, il aurait du prendre son fils dans ses bras et le consoler par ce geste affectif mais eu lieu de ça il s'en prenait presque à lui dans sa façon de s'exprimer, pourtant Dieu sait qu'il aimait Julian, peut-être qu'en apparence toute son attention allait à Joy mais Julian aussi était dans son coeur... Son coeur... Il venait d'éclater, de se briser comme un verre sur le sol, c'était terminé pour Alicia. Il ne la reverrait plus le matin en se réveillant, ne sentirait plus ses lèvres contre les siennes, sa présence auprès de lui à chaque instant, il n'aurait plus l'occasion de respirer son odeur si douce et si parfumée... Tout ceci devenait des souvenirs à partir d'aujourd'hui, plus rien ne serait comme avant et ça il l'avait bien compris, il ressentait une immense tristesse, ne parvenant plus à faire la part des choses, elle était morte. Pourquoi aujourd'hui ? Pouvait il seulement s'agir d'une coïncidence ? Il avait envie de vomir, ses pensées lui brisaient le crane.

Les paroles de Julian ne lui apprirent rien mis à part une éventuelle chute dans les escaliers, il sanglotait et avait du mal à parler entre deux, il aurait voulu le rassurer et le prendre dans ses bras mais il n'y parvenait pas, la colère s'emparant lentement de tous ses membres, ses traits se durcissant d'avantage, ses poings se crispèrent et on pouvait voir son torse gonflé par sa respiration haletante.

« Tu étais là quand c'est arrivé ? Tu n'as vu personne ? » Pourquoi lui demandait-il ça maintenant, bien sur il voulait en être sur, il n'avait jamais cru au hasard et la mort d'Alicia ne pouvait pas être du à un simple concours de circonstances, à un banal et tragique accident. La rage qu'il avait en lui finit par jaillir sans même attendre la réponse de son fils.

« ET MERDE !!! » Dit il en haussant la voix avant de frapper avec force la barrière des Dekker, s'éclatant le poing contre et brisant le morceau de bois sous le choc. il y avait vraiment mis toute sa puissance, cherchant un moyen d'évacuer sa colère sans y parvenir, le père King avait juste gagner le droit de rembourser Suzzie et se retrouvait à présent le poing ensanglanté, il se tourna pour éviter le regard de Julian et vit tous ceux de ses voisins posés sur lui, Daren soupira en se retournant vers son fils toujours debout devant lui.

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La tension s'était insinuée sur le pavillon Dekker. Julian sentait bien comme son père était contrôlé par la rage, et manquait d'exploser à chaque seconde passée dans cette triste réalité. Ses traits tirés, masque funèbre, le sang concentré sur ses joues et ses poings, serrés. Prêt à frapper le premier voisin suffisamment abruti pour critiquer cet évènement.
D'une voix toujours autoritaire, mais dans laquelle on sentait bien que Daren était brisé, désespéré par la situation, papa King demanda à son fils s'il n'avait vu personne. Instinctivement, Julian aurait juré qu'il n'avait aucun indice à donner. Qu'il était arrivé après ce terrible macadam et avait trouvé sa mère ainsi, immobile, inconsciente. Peut-être même déjà partie. Mais il était dérangé, par ses souvenirs flous, par ses considérations vagues.

-Je.. non.

Julian fut interrompu par une vulgarité arrachée de Daren. Le jeune homme regarda son père à travers le rideau de larmes qui lui brouillait à la vue. Il semblait à bout de self-control. Par pure réflexe, il se recula. Il fit bien car l'homme, envahi par la colère, brisa une palissade de la famille Dekker. Julian, comme beaucoup de voisins de l'assemblée réunie, sursauta. Baissant la tête, légèrement effrayé aussi, le jeune homme chercha à ravaler ses larmes. Ce fut une affaire plutôt délicate, surtout en voyant la tâche rouge qui se répandait sur le poing de Daren. Julian songea une seconde qu'il fallait soigner cette vilaine plaie, retirer les échardes qui avaient dû s'y glisser. Mais jamais, il ne se risquerait à proposer cela à son père, qui ne devait certainement pas ressentir cette douleur-là. Comparée à l'explosion qui avait anéanti son cœur, ses blessures ne valaient rien. Des picotements minimes face à l'écorchure vive qui lui saignait l'âme.
Julian avait des dizaines de questions, de doutes, qui lui rendaient la réflexion impossible. Il aurait voulu se libérer de ses interrogations en leur trouvant une réponse auprès de son père, mais... Comment lui demander sans qu'il se fâche ? Sans qu'il se sente démuni, seul, abandonné, lui aussi. Parce qu'il était certain que pour Daren aussi, le futur n'était plus qu'une vague noir qui les avaient tous trois noyés. « Et maintenant, que doit-on faire ? » Mais Julian n'osa rien dire.

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Son excès de colère n’était bien sur pas passé inaperçu, Julian lui-même s’était reculé face à son père et les regards de leurs voisins déjà insistants n’étaient que plus renforcés, fixant le père King, attendant avec impatience la suite des évènements, tels des charognards avides de la douleur des autres, ce monde dans lequel ils vivaient était vraiment pourri jusqu’au bout… Les voir tous là réunis dans la rue, cherchant à entrevoir le corps d’Alicia et à épier les réactions de son mari à présent veuf devant son fils désemparé et effrayé par le comportement de son père… Zachary lui-même n’émettait plus aucunes paroles. Que devait il faire à présent, tout ce bousculait dans son esprit, était-ce juste un accident ou quelqu’un était il responsable de sa mort, cette solution hantait déjà son esprit, il avait appris quelque chose aujourd’hui et voilà qu’Alicia disparaissait de leurs vies, il allait devoir mettre les choses au point mais il ne s’en sentait pas capable, pour lui cela n’avait aucun sens, la folie ne pouvait pas avoir engendrer la mort de son épouse, de la mère de ses enfants, celle qu’il ne verrait plus jamais, qui ne deviendrait qu’un lointain et paradoxal douloureux et heureux souvenir. Toutes ces années de bonheur familial qui se transformeraient en poignard planté dans leur cœur dès qu’ils y penseraient, cette vie était bien cruelle.

Son regard se porta à nouveau sur Julian qui avait baissé les yeux, il resta quelques secondes ainsi, le fixant en tentant de réfléchir, il ne pouvait accepter la perte de sa femme, cette femme qu’il avait tant aimé et qu’il aimait toujours malgré ce drame. Ils allaient devoir faire leur deuil, cela ne serait pas facile et il était loin de se douter que leur vie éclaterait à ce point pour les années qui allaient venir. Il eut soudain envie de crier à nouveau pour se soulager, tenter d’évacuer sa peine qui avait envahit tout son corps, se tournant vers les habitants présents il ne se put s’empêcher de leur dire ce qu’il pensait.

« « Vous n’avez rien d’autre à foutre que de rester là ? Ca vous plait de voir ça ? Vous vous croyez dans votre série TV préférée peut-être ? Vous avez hâte de voir la suite, d’assister à un rebondissement INCROYABLE qui vous permettra de baver sur nous ?!! » Il s’approchait de la rue en parlant, faisant des gestes avec la main, son regard noir allant de visage en visage, certains reculaient face aux paroles de Daren mais il ne s’arrêtait pas, se retrouvant à hauteur de la boite aux lettres des Dekker, il donna un grand coup dedans avec la paume de la main. « « Rentrez chez vous !! Y’a rien à voir !! » Il les dévisageait tous avant de se retourner vers Julian pour savoir ce qu’il faisait, il préférait peut-être rester avec son ami, Daren lui n’avait qu’une envie, remonter dans sa voiture et aller s’isoler loin d’ici.

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Sans avoir le temps de prononcer un seul autre mot, l'assemblée, Julian et Zachary furent témoins d'une nouvelle crise de colère. Daren, prenant à parti les visages curieux et malhonnêtes des passants, leur cracha aux visages quelques reproches plutôt fondés. Sa voix autoritaire, son rang, sa fureur, suffirent à faire déguerpir quelques poules mouillées, mais la masse restait là, grouillante. Lorsqu'il frappa à nouveau -cette fois-ci la victime s'appelle boîte aux lettres, et elle souffre en silence-, Julian réitéra sa première réaction : baisser la tête et se taire. Comme prévu, Daren ne semblait pas ressentir la douleur lancinante qui provenait de ses doigts ensanglantés. Et même s'il avait besoin de se calmer, de respirer et de se soigner, Julian se refusait à lui proposer.
Daren revint vers lui et Zachary, qui s'était bien gardé de parler. Julian n'osa rien dire. Peut-être son père s'attendait-il à ce que le fils King parle mais les mots restaient coincés dans sa gorge, elle-même paralysée par les sanglots. Julian se demanda, juste pour lui-même, et avec le peu de jugeote que la peine et la fatigue lui permettaient, s'il devait rentrer au domicile, ou rester avec Zachary. Honnêtement, il ne pouvait se résoudre à revenir sur les lieux de cette découverte macabre. Il n'arrivait pas non plus à se convaincre de rester auprès de son père : il l'effrayait. Sa colère semblait prête à avaler tout sur son passage, et Julian se savait trop perturbé pour affronter cette rage éclatante. Sa décision lui culpabilisa un instant, mais il était trop las pour se laisser plus envahir par les sentiments : il resterait avec Zachary. Il avait confiance en lui, et resté persuadé de pouvoir tenir encore un peu avec le jeune homme.
Maintenant, il fallait l'annoncer à son père, et ce n'était pas une mince affaire. Comment passer outre la difficulté à converser, à travers les larmes qui obstruaient sa gorge, la colère de Daren qui menaçait de faire sauter tout le quartier s'il le fallait, et la fatigue qui le ralentissait dans toutes ses observations et ses pensées ? Julian s'obligea à faire vite, et se fit violence :

-Papa. Je vais rester avec Zachary.

Julian avait parlé doucement, sans trop forcer sur sa voix. Il s'était appliqué à prononcer correctement chaque mot pour ne pas avoir à répéter. La question de Joy apparut une seconde dans son esprit avant de s'effacer. Il était bien trop mal pour penser trop sérieusement. Et il sentait que sa sœur était dans de meilleurs bras que les siens, en cet instant.

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Zachary observait la scène, muet. L'arrivée de Daren ne l'avait pas surpris, loin de là, il se doutait bien que ce dernier arriverait d'un moment à l'autre. Mais il aurait préféré que ça n'arrive pas, ou du moins ne pas être témoin de cette scène. Daren lui avait toujours plus ou moins fait peur, mais pourquoi? Il n'en savait rien. Sa sévèrité surement, surtout envers Julian. Il avait baissé la tête depuis la première prise de parole de Daren. Il se mettait à la place de Julian, et il en avait la nausée. Que pouvait-il faire, de toute façon, en assistant à un drame sans faire partie des principaux protagonistes? Etre témoin, malgré lui, de la souffrance des gens, simplement être présent là où tout avait commencé. Il voulait parler, dire quelqu'un chose, mais rien de constructif ne sortait de sa bouche. Alors il baissait les yeux, gêné. Il sursauta quand Daren explosa sa barrière, puis leva les yeux vers lui, légèrement paniqué. Après tout, à 17 ans, une réaction comme celle du patriarche pouvait effrayer. Il eut un léger mouvement de recul, avant de lever les yeux vers Julian. Ce dernier faisait preuve d'une étonnante passivité, et il songea un instant à ce qu'il aurai fait à sa place. Rien. Rien parce que c'est impossible à imaginer. Se passant une main dans les cheveux, il se rapprocha légèrement de Julian à l'entente de sa déclaration. De toute façon, Daren était sensé discuter avec la police et les pompiers, c'était lui l'adulte, et non son ami. Étrangement, il le sentait menacé par Daren, même si c'était à vrai dire très peu probable, étant absent au moment des faits. Il était à vrai dire si remué que tout semblait étrange et menaçant à ses yeux. En même temps, c'était pas tous les jours que sa voisine était assassinée, et que son mari explose votre clôture du poing.

Invité

Julian venait finalement de prendre la parole, il voulait rester avec Zachary, Daren garda son regard dans celui de son fils un moment avant de détourner celui-ci sur son ami, il voyait bien qu'il n'était pas rassuré, son comportement devait l'effrayer, son propre fils l'était également, mais une chose était sure, ils ne pouvaient l'être autant que lui... Daren ignorait de quoi il était capable à cet instant précis, tout était trouble dans son esprit et une seule personne apparaissait, mais il refusait d'y croire, pourtant cela semblait si logique, si cohérent avec sa journée... Alicia était partie, il se retrouvait seul avec leurs deux enfants, il aurait du se calmer, prendre sur lui et être présent pour réconforter Julian au lieu de réclamer des réponses à des questions dont il ne devait même pas comprendre le sens. Il porta à nouveau les yeux sur son fils.

« Okay, restes là alors... Je.. Je t'enverrais un message plus tard, mais ne quittes pas la maison des Dekker, gardes le avec toi Zach compris ? » Dit il en laissant à nouveau son regard dévié sur le jeune garçon debout et en retrait par rapport aux deux King, il s'approcha de Julian et posa sa main derrière son crane pour l'attirer vers lui et déposer ses lèvres sur son front, un geste qu'il n'avait pas l'habitude de faire souvent avec lui, mais c'était nécessaire, et puis c'était aussi un moyen pour Daren de se calmer légèrement.

Il tourna finalement les talons et s'éloigna, faisant s'écarter sur son passage les voisins toujours trop curieux et qui commençaient à l'énerver sérieusement. Il pensa à Joy en compagnie de son amie, il aurait voulu retourner la voir mais il n'en avait pas la force, son monde s'écroulait et son âme venait d'être poignardé par cette douleur foudroyante, il s'approcha du camion dans lequel se trouvait le corps de sa femme... Il avait envie de l'avoir là devant lui, pouvoir la toucher, l'entendre, écouter ses bons conseils, ses paroles qui pouvaient apaiser sa colère. Daren était un homme qu'il ne fallait pas énerver, mais Alicia arrivait à le calmer, il était seul maintenant. Il donna rapidement son numéro à l'agent de police présent et se dirigea rapidement vers sa voiture, s’engouffrant à l'intérieur pour faire vrombir le moteur. Une marche arrière rapide et il accéléra brutalement faisant crisser ses pneus une nouvelle fois, il lui était impossible de rester plus longtemps dans le coin... Ce jour marquait le début d'une ère nouvelle pour les King, Joy et Julian avaient perdu leur mère, et ils l'ignoraient encore mais ils venaient de perdre leur père également...

Je n'ai plus aucun secret pour personne, enfin presque...

Sigmund Freud a dit : ❝ Aucun mortel ne peut garder un secret. Si les lèvres restent silencieuses, se sont les doigts qui parlent. La trahison suinte par tous les pores de sa peau. ❞

Tout se passa vite, mais Julian vécut le départ de son père au ralenti. Son accord, son ordre direct et autoritaire, mais également empli de désarroi, et enfin sa demande furtive à Zachary. Julian avait cru percevoir un certain soulagement, au final. Peut-être Daren se savait-il incapable d'être présent pour ses enfants. L'était-il seulement pour lui même, cœur en morceaux de verres ? Rien n'était moins sûr. Julian sentit la pression de la main paternelle, sécurité et violence incarnée, contre sa tête. Il se laissa faire, et embrasser. Sur son front, c'était une chaleur dérangeante de sincérité. Julian n'avait pas eu tant d'affection issue de son père depuis si longtemps. Leurs rapports n'étaient que mots, constats. Rien de chaleureux malgré l'amour qu'ils se portaient mutuellement. Et là, cette tendresse apparut comme un regain de moral. Malgré la douleur, dans cette triste épreuve, c'était clair : son père l'aimait encore. Et si futile soit cette idée, Julian ne cracha pas sur ses sentiments. Il avait besoin d'être rassuré sur des détails comme celui-ci. A défaut d'avoir une famille, il avait encore un père.
Sitôt après cet élan d'affection, Daren tourna les talons. Julian eut si mal à le voir s'échapper, fuir, cette réalité, qu'il s'en saisit la poitrine. Il ne voyait pas cet acte comme un abandon. Tout au fond de lui, il en était certain : son père reviendrait. Peut-être pas dans un jour, ni même dans un mois. Pas même mentalement. Mais un jour, une fois le puzzle de verre ré-agencé, le cœur recollé, alors Daren réapparaîtrait.
Julian le regarda filer, monter dans sa voiture sans un regard, démarrer sans une once de regrets. On l'appelait ailleurs. C'était son corps, son âme, qui l'obligeait à partir. La douleur était trop évidente pour être donnée en spectacle.
Aussitôt la voiture disparue du quartier, la présence de cet homme meurtrie oubliée, Julian se tourna vers la seule personne à ses côtés. Son ami, son soutien. Zachary pouvait représenter toutes ses attentes, en cet instant. Il le regarda avec intensité. Le King attendait une consigne. Il attendrait une consigne aussi longtemps que la douleur prendrait son coeur en otage. Il aurait besoin de lui, pour le convaincre qu'il n'y était pour rien. Qu'il n'avait rien fait pour mériter ça. Qu'il n'avait rien fait pour en arriver là. Que sa mère était morte, et que ce n'était pas de sa faute.

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