Une discussion s'impose. | Maxim & Ginny

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Ginerva avait tendance à rougir très rapidement pour presque tout, le moindre petit détail était sujet à un revirement de couleur sur son joli visage, il avait abordé leur discussion de la dernière fois et elle s’était empressé de la commenter à son tour en lui rappelant qu’elle lui avait avoué son attirance, il sourit alors légèrement à l’évocation de ce moment qui avait fortement surpris le journaliste il est vrai. Elle enchaina sur Dirty Secret et tentait de se rassurer tout en se faisant peur à elle-même, bien sur que les gens savaient que ce qu’elle écrivait était la vérité, même si tout le monde se demandait comment il était possible qu’elle ou qu’il soit au courant de tant de choses, cet état de fait avait toujours surpris le fils Daniels, il n’habitait plus dans le quartier quand le premier article était sorti au lendemain de la mort d’Alicia King, mais Joy lui en avait beaucoup parlé puisque la famille King était grandement cité à ces débuts. Il se concentra à nouveau sur la voix de Ginny en laissant son regard se promener sur son visage, appréciant ces nombreuses tâches de rousseurs qui lui allaient bien il fallait le reconnaitre. Il était difficile pour elle de savoir que tout Magnolia soit au courant de son attirance envers lui, mais dans le fond était-ce si grave ? Maxim avait appris avec le temps que s’occuper de l’opinion d’autrui nuisait fortement à sa propre vie, il avait donc préféré éviter ce genre de situation en se consacrant uniquement à l’avis de ses proches.

Maxim ne connaissait pas assez Ginny pour savoir comment elle percevait la totalité de ces évènements, une chose était sure cependant, elle était peut-être attirée par lui mais cela ne signifiait pas grand-chose, on était loin de tout sentiment amoureux, elle aimait son voisin pour ce qu’il représentait à ses yeux depuis qu’ils étaient petit, du moins c’est ce qu’il pensait… L’esprit de Ginerva Wainwright n’était pas à sa portée, il ignorait tout de ses pensées. Maxim avait déposé sa main sur la sienne, une façon habituelle chez le garçon pour rassurer quelqu’un ou faire comprendre qu’il comprenait justement ce que l’autre pouvait lui dire, mais ce qui passa il ne l’avait pas vraiment vu venir, la rouquine s’était approchée de lui et ses lèvres entrèrent en contact avec les siennes pour l’embrasser, un baiser qui ne dura pas très longtemps mais qui fut particulièrement agréable car inattendu. Ginny baissa les yeux et s’excusa de son impulsivité, cependant elle souriait avec force. Le fils Daniels hésitait dans sa façon de réagir à ce moment, il avait apprécié ce baiser mais ne savait pas trop ce que sa voisine avait en tête ni pourquoi elle s’était laissé allé à cet échange, il lui plaisait d’accord, mais à quel point ? Ca il n’en savait rien et Maxim n’était pas du genre à donner de faux espoirs aux filles, on pouvait lui reprocher tout ce qu’on voulait et les gens ne manquaient pas d’avoir un avis bien tranché sur sa vie et ses relations avec les femmes, mais il n’était pas un salaud qui profitait de la naïveté des filles et de leur tendance à voir la vie en rose, cependant ce baiser avait éveillé en Maxim certaines envies concernant sa très charmante voisine.

« Ne t’excuses pas Ginny, refréner ses envies a souvent tendance à nous frustrer, tu as bien fais d’être impulsive pour le coup… Je ne vais pas me plaindre, je ne regrette pas du tout ce moment… » Dit-il en souriant avant de poser sa main gauche sur la cuisse de la jolie rouquine, il croisa son regard et décida qu’à son tour il pouvait se laisser aller à un petit moment d’impulsivité désiré, sa main libre vint se glisser sur la joue de la rouquine alors que son visage se rapprochait à nouveau du sien pour venir déposer ses lèvres sur les siennes et l’embrasser à nouveau avec cette fois ci un peu plus de conviction, il n’était pas pris de cours et avait le temps pour bien faire les choses. Il fit durer le baiser légèrement plus longtemps que le précédent avant d’y mettre fin, sans rien dire, profitant de ce contact agréable alors que sa main gauche ne bougeait pas sur la cuisse de la jeune fille, tandis que l’autre remuait lentement sur la joue de la belle voyeuse qui ne se gênait pas pour l’espionner à la moindre occasion.

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Ça y est, elle l'avait fait. Après toutes ces années, Ginerva Wainwright avait osé. Ce n'était peut-être qu'un simple baiser, mais dans une famille comme la sienne, où tout rapprochement intime était tabou, ça avait quelque chose d'officiel, qu'elle ne prenait pas à la légère. Alors si un simple bisou était officiel, imaginez l'étape qui suivait! Ginny ne savait pas trop où la mènerait ce rapprochement avec Maxim, mais pour l'instant elle préférait ne pas y penser. Profiter du moment. C'était bon, c'était doux. Puis elle y mit fin. Et son visage prit une teinte rougeâtre pour la énième fois. Ça commençait à devenir la couleur officielle de sa peau en présence de son beau voisin! En même temps, la rouquine trouvait ça normal: elle n'avait pas le physique de déesses grecques comme Gaïa ou Aphrodite et ne voyait toujours pas pourquoi un garçon aussi beau et attirant que Maxim Daniels daignait s'intéresser à elle. Ginerva la banale, l'invisible voisine. D'où son excuse pour le baiser impulsif. Elle n'avait pas mérité de voler ce baiser des lèvres de son voisin. Mais Maxim la rassura: c'était bien de céder à ses pulsions de temps en temps. Et pour confirmer ses dires, il répondit à son baiser. Cette fois, ce fut la rouquine qui fut étonnée et ne sut comment réagir. La surprise l'empêcha de profiter du moment, même si à la fin elle commençait à y prendre goût. Et la main de Maxim qui caressait sa joue l'aida à se calmer, à profiter des derniers instants du contact de leurs lèvres. Son voisin mit fin à ce moment intime et la rouquine ne put s'empêcher de lui sourire. Ils restèrent donc ainsi, immobiles et silencieux, se regardant dans les yeux l'espace de quelques instants.

C'était le moment. Bien qu'inexpérimentée dans le domaine, Ginny se doutait qu'un geste de plus de sa part allait rendre les choses sérieuses entre eux. Ce n'était pas l'envie qui manquait, certes - d'autant plus que Maxim semblait attiré par Ginny, chose qu'elle pensait impossible - mais une pensée, lancinante et obsédante, l'envahit. Image ancrée dans son esprit. À cet instant, un choix s'imposait. Mais à cet instant, l'obsession envahit la raison et la rouquine détourna le regard pour que Maxim ne voit pas son visage dégoûté par cette vision qui ne voulait pas la quitter. "Désolée Maxim, mais... je ne veux pas avoir le coeur brisé, et je crois qu'on devrait en rester là." Les baisers, c'était bien beau, mais Ginerva n'était pas prête pour la prochaine étape, qui dans son esprit signifiait une relation officielle, alors que Maxim ne semblait pas prendre ça autant au sérieux que la rousse, lui qui couchait à droite et à gauche. Incapable de regarder Maxim dans les yeux après ses paroles, la rouquine resta muette et fixa le sol.

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Maxim était quelque peu surpris de voir Ginny l’embrasser de la sorte mais il n’allait pas s’en plaindre, la jeune fille était très jolie et si elle fantasmait sur lui depuis toutes ses années il ne voyait pas de raison pour que cette situation ne se passe autrement que maintenant. Rougissant encore une fois très facilement et encore plus après ce qu’elle venait de faire avant qu’il ne la rassure et ne l’embrasse à son tour, un moment qui dura quelques secondes avant qu’il ne quitte ses lèvres pour lui sourire afin de répondre au sien. Ses yeux ne quittant pas les yeux, elle était ravissante et il se demandait bien pourquoi une fille comme elle était encore seule, probablement à cause de l’univers Wainwright si particuliers… La mère devait brider ses enfants et les empêchait de vivre leur vie comme elles l’entendaient, de découvrir tout ce qu’elles souhaitaient. Il ne voyait pas d’autres explications qui permettraient de comprendre pourquoi elle agissait ainsi. Maxim était bien sur attiré par la rouquine, comment pourrait-il en être autrement ? Elle était très mignonne, même sexy et elle l’aimait bien, que demander de plus pour le garçon qui adorait savoir qu’il plaisait ? Elle finit par détourner les yeux de ceux du jeune homme qui fut légèrement surpris par ce revirement avant qu’elle ne s’excuse et qu’elle ne voulait pas avoir le cœur brisé… Dans un sens il comprenait sa réaction puisqu’elle correspondait à la fille qu’elle était mais de l’autre il ne comprenait pas pourquoi elle se privait tant du plaisir ni à quoi elle pensait à ce moment bien précis. Il déposa sa main gauche sur le lit derrière Ginny et vint attraper son visage pour le tourner lentement vers le sien et l’obliger à le regarder.

« Pourquoi est-ce que tu dis ça ? Tu ne veux pas avoir le cœur brisé alors tu refuses de faire ce que tu as envie ? Pourtant je croyais que tu n’avais que de l’attirance pour moi, que ce n’était rien d’autre que physique ce que tu ressentais… » Dit-il doucement pour exprimer ce qu’il pensait et tenter de la rassurer une nouvelle fois, il ignorait s’il allait y parvenir mais qui ne tentait rien n’avait rien, cette devise bien connue s’appliquait tous les jours. Il gardait son regard dans le sien en caressant doucement la joue de sa belle voisine alors qu’elle restait silencieuse. « Tu es vraiment très jolie Ginny… » Il ne put s’empêcher de la complimenter une nouvelle fois mais quel mal y avait-il à dire la vérité ? Il la trouvait réellement attirante et quoi qu’elle en pense il n’était pas insensible à son physique lui non plus. Bien sur il n’avait pas envie de la brusquer ou de la mettre mal à l’aise mais son beau sourire discret était là pour la rassurer, de même que les doux mouvements de sa main sur son visage qui était assez proche du sien.

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