Des jours que Holly n'était pas sortie de chez elle. Pour un loisir personnel, fallait-il comprendre. Bien sûr qu'elle emmenait ses frères et sœurs à droite et à gauche là où ils avaient envie quand ils le lui demandaient, bien que ce ne soit pas forcément une tâche facile, étant donné que les Montgomery n'avaient qu'une seule voiture et que celle-ci était le plus souvent empruntée par la 'mère de famille' que représentait Vera sur les registres de l'état civil. En effet, contrairement à la plupart des familles installées dans le quartier, Holly n'était pas née avec des couverts en argent dans la bouche. Non, loin de là. Elle aimait à dire à ses cadets que cette différence était un atout, mais au fond d'elle la jeune femme ne pouvait s'empêcher de penser le contraire. Chose qu'elle n'avait en revanche confiée à personne. A part peut-être à Ginerva, la seule avec qui elle était à cent pourcent elle-même. Avec Aaron c'était encore un peu différent. Holly aimait se confier à lui, mais parfois elle avait l'impression de ne pas être à la hauteur, il était si parfait à côté d'elle. Assise à l'intérieur à la fenêtre de sa chambre, la jeune femme regardait la vie à l'extérieur de sa maison. De la buée se formait contre la vitre, la confortant dans l'idée qu'il ne faisait pas bon s'aventurer dans le froid de l'hiver. Un thé bouillant à la main, elle profitait de ces quelques instants à ne rien faire ; un bonheur. La journée était passée si vite, avec toutes ces tâches ménagères et puis le boulot qui lui prenait aussi un sacré temps. Heureusement, la sonnerie de son téléphone la fit sortir de ses songes. Tendant son bras pour l'attraper sur la commode collée contre le mur, Holly manqua de tomber à la renverse mais se rattrapa au vol. Quand on parlait du loup ; c'était Aaron. La jeune femme jeta un coup d'oeil à l'horloge, elle avait encore un peu de temps devant elle et puis, c'était son meilleur ami, ça ne se refusait pas. Holly avait beau n'être à Magnolia que depuis un peu plus d'une année, elle avait tissé des liens en très peu de temps avec plusieurs personnes. Ce devait sûrement aussi être la vie imaginaire qu'elle racontait à qui voulait l'écouter qui avait joué en sa faveur, qui l'avait intégrée. Holly espérait juste ne jamais se retrouver devant le fait accompli, surtout par cette garce de Dirty Secret qui exposait la vie de ses victimes aux yeux de tous. Rien que repenser à l'article sur Cody, cela la rendait malade. Holly était la fille la plus douce du monde, mais si l'on faisait du mal à sa famille il lui en fallait peu pour sortir de ses gonds. Enfilant ses chaussures et un bon manteau, la jeune femme claqua la porte et s'emmitoufla dans une écharpe. Il faisait déjà si froid, elle avait les mains glacées. Aaron lui avait donné rendez-vous au skatepark. Il n'aurait même pas eu besoin de préciser le lieu ; c'était un peu leur endroit à tous les deux, où ils étaient allés l'été dernier pour se raconter leurs malheurs et aussi rire ensemble. Sur le chemin, Holly repensa à l'Angleterre, d'où elle et sa famille étaient originaires. Les Montgomery avaient un peu traversé tout le pays, avant d'arriver aux Etats-Unis. Et c'était peu dire qu'ils avaient connu toutes sortes de villes et villages différents. Le dernier en date était totalement différent de Magnolia. Holly avait l'habitude avant de se promener à vélo à travers les champs, profitant de sa liberté à toute allure ; et espérant ne pas se faire attraper par les tracteurs occupés à leur moisson, aussi. Maintenant, elle ne pouvait plus s'adonner à ce genre de petit plaisir. Maintenant, elle avait d'autres lieux, elle avait le skatepark. Holly ne savait pas pourquoi, mais elle aimait l'ambiance qui y régnait. Ou peut-être surtout appréciait-elle l'idée d'y être en compagnie du meilleur ami qu'il était donné d'avoir. Apercevant une silhouette masculine au loin, la blonde accéléra le pas. « Je ne t'ai pas fait attendre trop longtemps j'espère ? » Elle offrit son plus beau sourire au concerné. La nuit tombait déjà.

Son meilleur ami sembla enchanté de sa venue, elle avait fait plutôt vite finalement. Malgré tout elle lui posa tout de même la question, elle détestait être en retard et faire attendre les gens était une marque d'impolitesse selon elle. C'est en tout cas ce qu'elle avait pu ressentir au fil des années, puisque sa mère ne le lui avait jamais expliqué. Heureusement pour Vera elle était bien tombée avec sa première fille. Aaron lui fit la bise, et lui expliqua qu'il avait la sensation d'être un glaçon. Pour tout dire, Holly aussi, mais franchement elle s'en fichait. Au pire, ils pourraient aller ailleurs après. La jeune femme rejoignit Aaron en s'asseyant sur la barrière. « Pourquoi ils s'en vont ? Je voulais matter moi. » plaisanta-t-elle en pointant du menton les skateurs qui s'en allaient un à un, leur skate sous le bras ou sous les pieds. Au moins le silence était de mise maintenant. Apaisant, pensait Holly. La jeune femme avait une main aggripée à la barrière, pour ne pas tomber à la renverse. Finalement à y bien penser cette position n'était pas très agréable pour son postérieur. La jeune femme se laissa glisser au sol. « Viens on monte. » fit-elle en attrapant la main d'Aaron pour l'entrainer avec elle avant de la lâcher quelques mètres plus loin. Le skatepark avait l'avantage d'être grand, et même si pour les piétons le half-pipe pouvait ressembler à un toboggan géant, contrairement à ceux-ci il y avait une possibilité pour monter au sommet à part en grimpant en chemin inverse. Holly marcha sur le béton froid pour arriver jusqu'en haut et s'assit là puisque les skateurs n'étaient plus parmi eux.

Aaron lui fit part de ses craintes par rapport aux fêtes de fin d'année, selon lui elles s'annnonçaient pire que l'an passé. « Pourquoi tu dis ça ? Faut pas.. » Mais au fond Holly pensait exactement pareil. Ce Noël allait être le second passé ici à Magnolia. Et comme toujours, cette période trahissait une atmosphère étrange, qui ne lui plaisait pas. Les airs de Noël lui paraissaient trop naïfs, comme si un jour dans l'année on pouvait oublier tous ses problèmes pour faire place au bonheur d'être tous ensemble. Sauf qu'Holly ne pouvait pas, les oublier. Elle y faisait face tous les jours sans répit, et le jour de Noël ne faisait pas d'exception. Pour quoi faire ? De plus, la notion de famille n'avait pas lieu d'être, quand on savait que la jeune femme ignorait même jusqu'au visage de son père. « Tu sais je déteste Noël. » finit-elle par lâcher. Ce n'était pas la peine de se voiler la face. Holly était une fille optimiste, elle avait envie de montrer une part d'elle joyeuse et souriante à son meilleur ami afin qu'il aille mieux. Mais présentement c'était impossible, elle se trouvait en quelque sorte dans le même cas que lui. Un être important leur manquait. Bien sûr perdre une soeur qu'on avait chéri toute sa vie et avoir en soi le vide d'un père absent était bien loin d'être une douleur similaire. Mais Holly ressentait ce poids en elle. Aux yeux des camarades de son âge, son père était un grand avocat travaillant à New York et souvent absent pour cette raison. Mensonges évidemment. Et ce n'était pas son père de remplacement ni sa "mère" qui pourraient y changer quoi que ce soit.

Tout sourire, Holly tira Aaron derrière elle. Arrivés sur le skate-parc, elle grimpa à main gantée la pente arrondie pour se hisser sur le pallier. Aaron prit un peu d'élan et la rejoignit aussitôt, poussant fort sur les mollets. Il s'assit à côté de sa meilleure amie en réalisant qu'il faisait encore plus froid en hauteur. Le jeune Hamilton souffla fort dans ses mains, cherchant à les réchauffer, en vain. Il rattrapa alors ses jambes qui battaient le vide pour se recroqueviller sur lui-même. Peut-être créerait-il un peu de chaleur ainsi. Il ne rêvait que de marrons bouillants ; ou de petits plaisirs gustatifs qu'on ne trouvait qu'à cette période de l'année. La commémoration de l'arrivée des Pèlerins avait du bon, au final. Même si chez lui, tout s'annonçait périlleux, Aaron était certain que son estomac se régalerait une nouvelle fois.
Holly parut condescendante dans son intonation. La meilleure amie qui cherche à vous ôter les idées noires de la tête, sans pour autant s'engager dans une explication philosophique et théorique barbante qui vous endort. Aaron sourit : Holly était vraiment une fille extraordinaire, simple et avec chaque fois les justes mots pour lui. Il espérait vraiment qu'elle pense la réciproque fondée, et qu'elle compte sur lui. Le jeune homme n'était pas plus curieux qu'un autre, et les histoires de filles ne l'intéressant pas toujours, il désirait ardemment pour qu'Holly vienne lui en parler d'elle-même. Il attendait parfois qu'elle se confie pendant des heures, mais tout semblait tourner rond dans la vie de la jeune Montgomery. Malgré le fait que sa mère soit parfois extravagante, Holly semblait être à l'aise, sans soucis. Pourtant, Aaron n'était pas dupe, et il connaissait de mieux en mieux la jeune fille. Une épine s'était glissée dans cette belle histoire, sans qu'il sache réellement où. Le jeune Hamilton aurait bien enquêté pour trouver des réponses, mais ce n'était pas son genre. Il préférait attendre qu'Holly lui parle de ses ennuis. Il fallait alors avouer que le temps passant, il se retrouvait légèrement frustré de n'obtenir aucun aveu. Petit à petit, il craignait qu'Holly n'ait pas confiance en lui, et cela le blessait en silence, même s'il n'y laissait rien paraître.
Finalement, Holly à son tour exprima ses sentiments. La fin d'année ne semblait pas leur seoir si bien, à tous les deux. Elle eut une seconde l'air déçue, comme Aaron quelques secondes seulement auparavant, chose qui disparut dans la foulée. Aaron fit une légère moue. Il était d'une part soulagé d'entendre Holly lui dire la vérité, si dure soit-elle. D'autre part, il était aussi triste pour elle ; il ne souhaitait à personne de souffrir d'une chose ou d'une autre, et encore moins à sa meilleure amie. Pour autant, en dépit de la discrétion qu'il voulait arborer, Aaron se surprit à interroger Holly sur ses raisons.

-Pourquoi ? N'est-ce pas une des rares fêtes que tu passes avec ton père pourtant ?

Le père d'Holly était avocat, depuis longtemps. Certainement reconnu puisqu'il ne quittait son quartier que rarement pour voir ses enfants. Aaron lui-même ne l'avait jamais vu. Pourtant, cela faisait déjà un an que Vera et ses enfants s'étaient installés à Magnolia Cresent. Holly semblait faire avec, ne s'attardant jamais trop sur le sujet. Aaron n'avait jamais posé plus de questions, estimant que parler d'un absent n'était pas très raisonnable. Et puis, il imaginait bien comme Holly pouvait être déçue de ne voir son paternel qu'à de rares occasions. Peut-être même se sentait-elle abandonnée, d'une certaine manière. Aaron s'obligea à sourire. Enfin, « s'obligea », il n'avait pas besoin de ça pour paraître heureux. Il l'était, mais il ne voulait pas que la conversation se transforme en veillée funèbre. Il fallait aussi savoir discuter des choses dures en relativisant. C'était sa devise. Faire avec son passé, mais penser futur.

Son meilleur ami semblant frigorifié, Holly se demanda ce qui lui était passé par la tête pour lui donner rendez-vous ici. C'était leur endroit à tous les deux d'accord, mais s'il avait si froid ils pouvaient tout aussi bien bouger. Holly, quant à elle, pétait le feu. A croire qu'elle n'était pas frileuse. Au contraire, elle trouvait le vent froid qui lui brûlait les joues très agréable. Et qui dit froid, neige, dit hiver et fêtes de fin d'année. La petite blonde s'en passerait bien, décembre avait d'autres avantages selon elle. Lire au coin de la cheminée, regarder les enfants insouciants faire des batailles de boule de neige dehors, rater l'école parce que le temps ne permet pas de sortir de chez soi. Autant de choses qu'elle n'avait plus le temps de faire désormais. Ou peut-être était-ce simplement parce qu'elle ne le prenait-elle pas suffisamment, le temps. Holly détestait de toute façon cette fête célébrant la naissance d'un dieu qui selon elle n'existait même pas. Est-ce que sous prétexte que nous sommes le vingt-cinq décembre nous devons nous efforcer d'offrir un présent à chaque personne qui compte, comme si les autres jours de l'année comptaient pour du beurre. Elle en doutait. Et puis, les cadeaux matériels étaient une façon bien futile de montrer aux gens qu'on les aime, se répétait-elle inlassablement. Mais si la jeune Montgomery était autant anti-Noël, certaines autres raisons expliquaient aussi son point de vue. Des raisons sociales, familiales, psychologiques. Dont elle n'avait pas forcément envie de parler. Dont elle n'avait pas du tout envie de parler. Aaron était son meilleur ami, elle l'aimait sans doute plus que sa propre vie, mais à s'enfoncer dans un mensonge irrémédiable, elle n'en trouvait plus l'issue. Ce qu'elle aurait aimé, lui raconter. Ce qu'elle aurait aimé aussi, ne pas le décevoir. C'est pourtant la réaction qu'elle prévoyait si elle lui disait toute la vérité. Non, Holly ne vivait pas dans une famille parfaite calquée sur le modèle de toutes les autres à Magnolia. Et, non, elle refusait de l'admettre.

Alors, forcément, lorsqu'elle lui expliqua ô combien elle avait cette fête qui n'en était pas une à ses yeux en horreur, Aaron inévitablement se posa des questions. Les bonnes questions. « J'ai pas d'père Aaron, merde. » Spontanément, sa colère avait parlé pour elle. Trop vite. Mais rapidement, il lui fallait une autre réponse. Aaron ne comprendrait sinon pas. « J'veux dire, il est jamais là, t'appelles ça un père toi ? » Jamais Holly n'avait parlé de son paternel fictif en des termes si durs. Holly explosa intérieurement. Il avait malgré lui, et sûrement inconsciemment, touché l'une des cordes sensibles. La jeune femme baissa les yeux et frotta le béton froid avec son doigt. Pourquoi détestait-elle Noël puisqu'elle le passait en famille, avec son père. Voyons. Holly expira fort, mais fit bien attention à ne faire aucun bruit. Aaron était trop intelligent pour croire à ses mensonges. Contrairement à ses anciens camarades de classe ou autres jeunes filles écervelées qui acquiesçaient sans rien demander lorsqu'elle leur racontait n'importe quoi. Plus c'était gros plus c'était facile à croire, disait-on. Elle n'avait plus qu'à prier pour qu'Aaron enchaine et ne cherche pas plus loin. Ce qu'elle se détestait de lui mentir comme ça. En le rencontrant pour la première fois, elle avait simplement agi de la même façon qu'avec toutes les autres personnes qu'elle rencontrait. Enjoliver sa vie pour se rendre intéressante, voire même simplement normale aux yeux des autres. Sauf qu'Aaron était devenu pour elle bien plus que ça, un meilleur ami, un frère. Est-ce que l'on ment à un frère ? Holly ferma les yeux et se mordit la lèvre inférieure pour que sa bouche n'exprime plus aucune idiotie sans sa permission. Elle ne pouvait pas lui dire la vérité, et putain c'était dur.

Les deux amis en étaient venus à aborder le sujet tabou, ou plutôt, Aaron avait lancé Holly sur ce thème. Au fond d'elle, la jeune femme avait envie d'exploser, de lui dire toute la vérité mais c'était trop éprouvant. Elle ne saurait par où commencer, et puis, ce n'était pas le moment. Ou peut-être que si, justement, c'était tout à fait le bon moment, mais elle n'arrivait pas à prendre son courage à deux mains pour le faire. La jeune femme se promit de changer cela, elle mettrait ça sur sa liste des bonnes résolutions de la nouvelle année, tiens. Bien sûr tout le monde savait que la plupart des gens n'arrivaient pas à tenir une seule de leurs bonnes résolutions plus d'un mois, ou même pas du tout. Restait à savoir si Holly y arriverait ; seul l'avenir nous le dira. La petite blonde songea qu'elle aurait aimé accélérer le temps, que ces maudites fêtes passent le plus rapidement possible. De toute façon, ce n'est pas comme si Vera aimait cette fête non plus, bien sûr elle voulait que tout se passe bien à Noël pour ses enfants, mais c'était bien beau de penser, il fallait également agir pour faire en sorte que ce que l'on souhaite marche. Or Vera ne faisait rien. C'était encore Holly qui allait devoir être de corvée de cuisine pour préparer le repas du réveillon et autant le dire tout de suite mais vous l'auriez devinez, cela ne l'enchantait guère. Mais bien entendu elle gardait tout cela pour elle et se contentait d'arborer un magnifique sourire pendant les fêtes, perpétuant la sensation de joie censée être de mise. Autant ne pas faire d'histoire ; Holly ne faisait jamais d'histoire. Et puis, c'était mieux pour ses cadets également. Elle agissait chaque année de cette façon, pourquoi changer les bonnes habitudes. Aaron parut un peu surpris de la réaction un peu violente de sa meilleure amie, mais il ne préféra visiblement pas relever. Holly lui en fut reconnaissante, mais s'en voulut d'avoir été un peu trop brusque. Pour une fois dans sa vie son coeur s'était exprimé avant que son cerveau ne l'en empêche. Voyez comme cela peut faire des dégâts. Holly cessa de mordre sa lèvre inférieure, jugeant qu'elle s'était plus ou moins remise de ses émotions et serait capable de maîtriser ses dires à l'avenir.

Quelques secondes de silence s'écoulèrent. Peut-être Holly aurait-elle du se sentir gênée mais elle ne l'était pas. C'était cette sensation qu'elle ressentait lorsqu'elle connaissait des amis depuis si longtemps que la simple présence de l'autre suffisait à la rendre heureuse ; que pas même un blanc dans la conversation ne puisse la mettre mal à l'aise. Non, elle profitait simplement de l'instant.

Aaron brisa cependant le silence et informa la jeune femme d'une nouvelle qu'il avait reçue récemment. Holly savait que le hockey comptait beaucoup pour lui, et cette lettre devait sans doute donc lui tenir particulièrement à coeur. La petite blonde avait bien envie de lui dire de poursuivre ses rêves, puisque cette lettre était sans aucun doute une très bonne nouvelle pour lui, et une opportunité à saisir. Mais elle était avant tout une grande rationnelle, et l'idée que son meilleur ami puisse partir à l'aventure ainsi lui faisait peur. « Tu veux dire que tu devrais déménager ? » Tout ce milieu faisait peur à Holly. Si Aaron faisait carrière, nul doute qu'elle l'encouragerait dans cette voie, mais à sa place, pas sûr qu'elle s'engagerait à faire cela. Et puis, si la lettre mentionnait une condition, sans doute de nouvelles allaient-elles s'ajouter, cela ne présageait pas forcément que du bon. Mais à premier abord, c'était une sacré nouvelle, et Holly se devait de le féliciter. « C'est génial pour toi en cas, je suis super contente tu le mérites. » s'exclama-t-elle sincèrement avant de le prendre dans ses bras.