Quand Summer avait annoncé - l'air grave - qu'Alana lui proposait une virée entre filles samedi soir, Lorenzo l'avait aussitôt incitée à accepter. Depuis quelques jours il cherchait comment inviter ses amis, comme au bon vieux temps, sans congédier sa femme. La solution magique était désormais trouvée.
Il y avait bien longtemps que les 4 fantastiques ne s'étaient pas réunis, la faute à leurs emplois du temps, à leurs engagements sentimentaux ... Se réunir tous ensemble en même temps dans la même pièce la même soirée tenait désormais de la mission impossible. Ce weekend là, tout le monde était disponible, Lorenzo avait donc sauté sur l'occasion, tel Curtis sur une jolie jeune fille.
Il s'était affairé, tous l'après-midi, à préparer pizzas et biscuits apéritifs, ainsi qu'un gâteau d'anniversaire digne de ce nom. Il n'avait pas eu une minute à lui, mais tout au long de cette journée, les souvenirs de leurs anciennes soirées étaient restées ancrées dans son esprit, lui laissant un goût nostalgique. A l'époque, ils étaient fraichement mariés ou fiancés, Liam était tout nouveau dans le quartier, ils pouvaient enchaîner leurs soirées de beuveries, à 4. Un moyen de garder une vie sociale sans risquer de compromettre leurs relations amoureuses. Un moyen de garder un contact avec la vie extérieur, de ne pas désespéré d'avoir une corde au cou à 30 ans, et pour certains une bague au doigt. Lors d'une de ces soirées, particulièrement arrosées, Curtis et Lorenzo s'appliquaient à raconter aux deux autres que, avant, ils étaient deux gros dragueurs. A ce moment là, Lorenzo - sous absinthe ou autre alcool particulièrement ravageur - avait décrété que de la sorte ils sauvaient le monde, puisqu'ils le repeuplaient, et qu'ils étaient donc des superhéros. De par leur nombre, ils s'étaient ensuite surnommés les 4 fantastiques. Une fois sobre, ils avaient gardé le nom. C'était cool, comme team. Plus tard, Adrian - alias Daredevil - et récemment Harrison - Wolverine - les avaient rejoint. Tous des hommes autour de la trentaine avec un point commun : ils appartenaient à une seule femme, alors que certains de leurs congénères s'amusaient encore à draguer des minettes. Certains avaient tenté de rejoindre le crew, comme Jack Clarkson, mais ne satisfaisant pas à la règle d'or, Curtis et Lorenzo l'avaient gentiment remercié. Et parfois, comme en ce moment, l'un des mecs avaient besoin de renfort, et appelait ses potes à la rescousse. Lorenzo n'avait encore rien dit à ses amis, à propos de sa dispute avec Summer. Il l'avait vaguement évoquée avec Adrian, quand celui-ci lui avait annoncé la venue du bébé. Mais ce soir, il espérait bien trouver une solution à tout ça.

20h sonnait dans l'entrée. Le four tenait les pizzas au chaud, les verrines se tenaient prêtes dans le frigidaire, et les biscuits apéros étaient dans leurs saladiers. Curtis allait encore le charrier pour avoir cuisiné, Lorenzo était habitué. Fred se plaindrait que sa femme ne cuisinait plus pour lui ainsi, et Liam évoquerait encore Renata qui ne le lâchait pas. Adrian parlerait certainement de son bébé, et Harrison quant à lui jouerait le rôle du moralisateur, puisque sa vie était si heureuse avec sa femme si géniale (qu'on ne me contredise pas). C'était ça, une soirée super héroïque.

L'accouchement de Juliet, l'emménagement dans la nouvelle maison, les premiers travaux, et le boulot... Puis les pleurs du petit en pleine nuit, les couches, les biberons, les promenades en poussette, le temps de comprendre comment cette merde se plie: En sommes, peut de temps pour moi et mes distractions. La soirée d'anniversaire de Lorenzo tombait bien, c'était l'occasion pour moi de retirer ce costume neuf de "super papa Adrian" pour enfiler celui du "Avant j'étais une épave, me revoilà!". Donc forcément, beaucoup de fatigue, les yeux cernés, la mine d'un cadavre, le teint vert pâle... voilà à quoi je ressemblais jusqu'à ce que j'aille faire une petite sieste d'une heure et prendre une bonne douche. J'avais prévenu Juliet, ce soir, elle n'allait pas pouvoir compter sur moi. Ouh non, je risquais de rentrer saoul et puant l'alcool, mais elle était prévenue hein !

Prêt et tout beau, j'embrassais mon fils, ma fiancée, puis me précipitais vers la sortie pour rejoindre la maison de mon ami. Bon forcément, j'allais passer la soirée avec de vielles connaissances, Liam par exemple. Nous avons fait la paix quelques jours plus tôt, à ma grande surprise. Tout devrait donc très bien se passer! Ca faisait un moment que je n'avais pas vu Fred, il vient de moins en moins au cabinet O'Conell depuis qu'il travail sur des affaires plus importantes à l'extérieur de la ville. J'étais donc impatient de le revoir. Il y aurait aussi Curtis, et Harrison, que je connais très peu. L'occasion donc pour nous de faire connaissance. Et enfin, la star de la soirée, l'Italien presque trentenaire, que je voyais de plus en plus ces derniers jours, et dont j'étais ravi de passer la soirée avec lui.

J'arrivais donc devant la porte des Di Mascio, sourire au lèvre. Je frappais, et attendais que l'on vienne m'ouvrir! Deux bouteilles de champagnes dans les mains, j'étais fin prêt à passer une bonne soirée et fêter les 29 ans de Lorenzo comme il se doit. Oui je répète LES 29 ANS de Lorenzo Di Mascio, rien que pour l'embêter!

Quand Lorenzo avait parlé à Harrison de sa petite fête d’anniversaire, il n’avait pas su quoi répondre. N’étant pas impoli, il avait dit oui, tout de suite. Il avait pris néanmoins le temps de réfléchir plus tard. La fête d’anniversaire de Lorenzo… Ses vingt-neuf ans… Qu’il se sentait vieux, lui qui en avait déjà sept de plus que le jeune professeur de mathématique. Qu’allait-il faire avec ces jeunes ? Boire à en perdre la tête, parler de leur relation amoureuse et compliquée ? Il n’avait pas fait cela depuis l’époque de l’université, c’était si loin, qu’il refusait même d’y penser. Évoquant à sa femme l’idée de trouver une excuse pour ne pas y aller, Katarina insista pour que justement Harrison sorte. Elle ne le reconnaissait pas là, lui d’habitude si ouvert, si sociable. Il ne fallait pas qu’il se brouille avec ces gens là, il l’avait après tout très bien accueilli et Harrison avait plutôt bien réussi à s’intégrer au sein de leur bande. Katarina avait le don de le rassurer, et de lui faire comprendre que ses craintes n’étaient pas fondées. Il devait lâcher prise de temps en temps, et s’amuser. Étant donné qu’il écoutait toujours sa femme, il décida d’y aller. Il trouva même un petit cadeau pour Lorenzo, et avait hâte de lui offrir.

Le soir, il prit une bonne douche, mit une belle chemise, mais essaya quand même d’avoir l’air décontracté. Il n’avait pas envie de passer pour le type coincé, sachant déjà pertinemment que Curtis allait le charrier à propos de ça. Il prit ensuite le chemin de la maison numéro quarante-quatre, d’un pas lent. Il était quand même un peu stressé, mais ne savait même pas pourquoi. Ces types n’allaient pas le manger, tout de même. Il espérait simplement que ça ne se finirait pas comme dans Very Bad Trip… Alors qu’il arrivait devant la porte, il cru reconnaître Adrian O’Connel qui attendait que quelqu’un vienne lui ouvrir. Il ne le connaissait pas des masses, mais savait qu’il était un tout jeune père qui venait sans doute chercher quelques heures pour décompresser. « Bonsoir. » fit-il à son attention. « Adrian c’est bien ça ? Je suis Harrison Greene, je ne crois pas que nous avons déjà été présenté. » dit-il en lui tendant la main pour la serrer. Maintenant il ne manquait plus que l’homme de la soirée vienne leur ouvrir, et qu’enfin la fête commence.

La sonnette de l'entrée retentit, premier invité de la soirée. Lorenzo tenta de deviner qui ça pourrait être. Sûrement pas Curtis ou Liam, ces derniers n'étaient jamais très ponctuels. Peut-être Frederik. C'est alors que Lorenzo trouva non pas un mais deux invités sur le pas de la porte. « Adrian, Harrison ! Vous faites connaissance dehors ? Je peux vous laisser là si vous voulez ! » dit-il en rigolant. Il se recula néanmoins bien vite pour leur permettre d'entrer. Le temps était vraiment rude pour une fin de février.

Les salutations furent de mise, et Lorenzo s'empressa de féliciter l'avocat. « Au fait Adrian, j'ai cru comprendre que le bébé était né, félicitation jeune papa ! » Il avait en effet annoncé la grande nouvelle sur facebook. « Adrian vient d'être papa, je ne sais pas si tu es au courant » dit-il à Harrison, même si celui-ci avait bien dû comprendre. « Tu vas nous mettre la pression dis donc ! » Il est vrai qu'Harrison avait passé la trentaine depuis quelques années, Lorenzo franchirait le cap l'année prochaine ... et aucun des deux n'avaient encore de gosses sous le bras. « Mais n'hésite pas à passer, à l'occasion, j'ai hâte de voir un petit O'Conell ! » C'est alors qu'on sonna à nouveau, point final de la conversation. Lorenzo ouvrit, pour trouver son meilleur ami sur le pas de la porte. « Toi, déjà ici, et à l'heure en plus ! C'est le plus beau des cadeaux que tu pouvais me faire. Mais j'accepte quand même ces bouteilles » dit-il sur le ton de la plaisanterie, avant de prendre Curtis dans ses bras. Lorenzo - en bon italien qui se respecte - avait toujours du mal à accepter ces effluves bizarres entre hommes. Mais avec ses amis, il se laissait aller à l'accolade amicale sans problème, une des rares exceptions qu'il tolérait. Mais tous ces gays dans le quartier, il avait vraiment du mal à comprendre. Heureusement, aucun de ses amis n'était de ce genre là. Lorenzo n'était pas homophobe, non, il manquait juste d'aise en leur présence.

Il allait inviter tous ses amis à rejoindre le salon, quand on sonna à nouveau. « Je prends les paris, Liam ou Frederik ? » Lorenzo réalisa alors qu'il avait oublié à de préciser à Adrian la présence de Liam. Or, il savait que tous les deux ne se portaient pas dans le coeur l'un de l'autre. Fred et Lorenzo avaient toujours pensé que Diana était une femme qui se foutait de leur ami. Mais les histoires du couple ne les concernait pas, du moins tant que Liam ne les confiait pas, malheureusement. « Au fait Adrian, ça ne pose pas de problème que Liam vienne ? » demanda-t-il, avant d'ouvrir la porte pour y trouver ... Liam. « Liam, je vois que tu n'es pas venu les mains vides ! » C'est ce moment que choisit son téléphone pour sonner. « sms de Fred, les amis, il risque d'avoir du retard » Lorenzo garda pour lui la fin du texte, à savoir une dispute avec Lauren. Le professeur aurait dû se douter que la femme de son ami ne serait pas très contente à l'idée que son mari passe la soirée chez lui. Elle ne le portait vraiment pas dans son coeur. Lorenzo soupira, que s'imaginait-elle ? Qu'il avait invité des strip teaseuses ? C'était simplement son anniversaire, merde. D'un autre côté, Lorenzo n'avait jamais rien fait pour améliorer leur relation, et s'amusait presque des suspicions de Lauren.

« Passez dans le salon alors, j'arrive avec le champagne. » Il disparut dans la cuisine après avoir invité ses amis à rejoindre le salon, où les attendaient déjà verres et plats de biscuits apéros. Il les retrouva rapidement, avec un sceau d'eau et de glace (oui car que de la glace ça ne sert à rien) et une bouteille de champagne. « Vous voulez commencer par quoi ? Champagne ? Whisky ? Ou carrément la tequila de Curtis ? » Cette soirée n'était pas la première du genre, mais au contraire l'énième du longue liste qu'ils ne tenaient plus. Alors, ils étaient tous habitués à ce que Lorenzo cuisine, et savaient qu'ils pouvaient commencer à se servir sans qu'il les y convie (alors oui cette phrase c'est parce que Lorenzo parle trop, donc il se repose et vous vous servez tous seuls comme des grands).

La soirée promettait d'être sympathique. Ca faisait un moment que je n'avais pas passé du temps avec des amis. Je voyais Lorenzo de temps en temps, mais je n'avais pas eu l'occasion de le voir depuis la naissance de Logan. D'ailleurs, il faudrait peut être que je pense à lui rendre visite avec le petit. Pour l'instant, il dormait dans les bras de sa mère, et ça avait été presque un déchirement que de les laisser tous les deux. A croire que finalement je m'étais déjà habitué à être un papa!

Alors que je venais de frapper à la porte, un autre invité se présenta à moi. Il s'agissait d'Harrison Greene, un ami de Lorenzo, que je ne connaissais pas. Je l'avais néanmoins déjà aperçu. Il tendis donc sa main, que je serrais en affichant un large sourire. Il m'avait l'air d'être sympa. "Oui Adrian c'est bien ça! Lorenzo m'a déjà parlé de toi, enchanté de faire ta connaissance!". Je relâchais sa main lorsque la porte fini par s'ouvrir, laissant apparaitre notre Italien national. Je me retournais vers donc vers lui, le saluant par un sourire. "Il ne fait pas si chaud dehors, laisse nous entrer Di Mascio!" lançais-je. "Joyeux anniversaire au passage!" ajoutais-je en lui tendant les deux bouteilles de champagne que j'avais apporté. Lorenzo s'écartait donc pour nous laisser passer et refermais la porte derrière lui. Harrison et moi avancions jusqu'au centre de la pièce. Lorenzo avait bien fait les choses, petite déco sympa, et une bonne odeur de nourriture se dégageait dans toute la pièce. Mon petit doigt me dit qu'il nous avait probablement concocté de bons petits plats Italien, mes préférés.

Lorenzo m'adressait ensuite ses félicitions au sujet de la naissance de mon fils. "Merci Lolo!". Il se tournait alors vers Harrison, lui expliquant que j'étais devenu père quelques jours plus tôt, et je ne savais pas vraiment où me mettre. Je n'avais pas l'habitude que l'on parle de moi d'entrée de jeu, et l'intérêt que me portait Lorenzo me faisait plaisir. Lorenzo plaisanta ensuite, me disant que j'allais leur mettre la pression, eux qui n'avaient pas encore d'enfants. Personnellement, même si j'étais très heureux d'avoir le petit Logan, j'aurais bien attendu quelques années de plus avant de vouloir être père. Les choses étaient ainsi, nous n'avions pas eu le choix, mais je ne regrettais rien! Lorenzo m'invitait donc à lui rendre visite avec le petit. "Vous avez encore le temps, ça viendra ! Ne soyez pas pressés! Passer des nuits blanches à servir à monsieur son biberon, changer ses couches et compagnie... vous apprécierez tout ça plus tard! Et oui Lorenzo, nous te rendrons visite prochainement! Je compte d'ailleurs sur toi pour lui apprendre à draguer comme un vrai italien!" déclarais-je en riant.

Puis quelqu'un frappa à la porte, Lorenzo parti ouvrir. Pendant ce temps, je quittais mon blouson, que je déposais sur une chaise. Je me tournais ensuite, et vis Curtis entrer. Curtis était vraiment un mec cool. Au départ, j'appréhendais un peu de rencontrer les amis de Lorenzo, parce que j'imaginais que Liam leur en avait raconté des belles à mon sujet. L'histoire avec Diana n'était pas un secret, tout le monde savait ce qu'il s'était passé, et personne n'ignorait la super entente que Liam et moi partagions. Mais après avoir rencontré Curtis à plusieurs reprises, je m'étais rendu compte qu'il ne m'en avait pas tenu rigueur, préférant peut être se faire son propre avis sur ma personne. Curtis entra, se dirigea vers nous, et nous lui serrions la main pour le saluer. La sonnette retentit à nouveau, et Lorenzo s'interrogea sur l'identité du prochain invité. Liam ou Fred? Il se tourna ensuite vers moi, et me demanda si ça ne me gênait pas qu'il ait invité Liam. Je répondais naturellement: "Pas du tout, tout ça c'est de l'histoire ancienne!" puis souriait. Il ouvrit la porte, Liam brandit deux bouteilles de Jack Daniels, et je souris à nouveau. Quelques jours plus tôt, nous avions longuement discuter autour d'un repas au restaurant. J'avais rendez-vous avec le procureur, qui avait finalement annulé notre déjeuner au dernier moment, et m'étais retrouvé nez à nez avec Liam, l'occasion pour nous de mettre les choses à plat. Il s'avança à son tour, et je le saluais timidement. Je n'étais pas des plus à l'aise, mais c'était normal. Depuis l'histoire de Diana, Liam et moi n'étions plus les grands copains d'autrefois! Nous devions juste faire avec.

Lorenzo reçu ensuite un SMS de Fred, lui disant qu'il allait avoir du retard. Ce n'était pas étonnant. Fred se faisait de plus en plus rare, même au bureau, il passait beaucoup moins, et nous avions de moins en moins l'occasion de travailler ensemble. Ce retard ne m'étonnait donc pas vraiment, et je me demandais même si Lauren serait vraiment d'accord pour qu'il passe la soirée avec nous. Fred m'avait déjà parlé de la jalousie de Lauren, chose qui m'avait surpris puisque je connaissais bien Lauren et que ce trait de caractère ne m'avait jamais vraiment sauté aux yeux. "Il nous rejoindra je pense, et puis ça ferait tellement plaisir de le voir. Depuis quand ne l'avons nous pas vu?" lançais-je.

L'italien nous invita ensuite à passer au salon, et nous proposa de boire un verre! Chouueeeette ! Ca faisait un baille que je n'avais pas bu un seul verre d'alcool, probablement depuis la naissance de Logan. "J'ai bien envie de goûter la téquila de Curtis!", dis-je. Je me servais ensuite, lorsque tout le monde avait rempli son verre. "Bon et bien, à tes 29 ans Lorenzo!".

D’ordinaire, Harrison se sentait toujours bien en compagnie des autres. D’ailleurs, il préférait être entouré, plutôt que de se retrouver seul. Mais ce soir, il avait vraiment du mal à se mettre dans l’ambiance, tout simplement parce qu’il angoissait de ne pas se sentir à sa place. Devant la porte d’entrée, il avait croisé Adrian, qu’il avait salué le plus naturellement du monde avant que Lorenzo ne vienne leur ouvrir la porte. Ils entrèrent et Lorenzo félicita Adrian pour son bébé. Il avait entendu sa femme en parler. Oui c’était probablement là qu’il avait appris la bonne nouvelle. « Félicitations » répondit-il. Quand Lorenzo parla de mettre leur mettre la pression car tous les deux n’avaient pas encore d’enfants. Et c’est vrai que plus les années passaient, plus Harrison avait envie de fonder une vraie famille avec sa femme. Mais avec le nouveau business qu’ils venaient de fonder à MC, Harrison avait bien envie d’attendre encore quelques mois avant de penser sérieusement à avoir un enfant. Il se contenta de rire, poliment à la remarque de son ami. La sonnerie retentit, et Curtis montra le bout de son nez. Harrison était content de le voir, bien qu’il su qu’il allait sans doute s’en prendre plein la figure. Et pourtant, il appréciait vraiment Curtis et remerciait encore Lorenzo de lui avoir fait rencontrer ses copains. Tout allait assez vite pour le moment et Harrison se mettait peu à peu à son aise. Il n’avait pas eu la bonne idée d’apporter des bouteilles d’alcool, mais se félicitait de ce moment de sagesse car Adrian et Curtis s’en étaient déjà chargés. Un nouvel invité sonna, et c’est Liam qui entra à son tour. Il avait ramené du whisky… Une nouvelle fois, Harrison se sentit un peu trop vieux. Ca faisait des lustres qu’il n’avait pas bu de whisky et pour cause c’était ce qui avait causé sa dernière cuite. Fred envoya ensuite un message pour prévenir de son absence. Harrison, qui ne connaissait rien à toutes les histoires était désolé qu’il manque un des si célèbres quatre fantastiques à l’appel.

Il fallait maintenant trinquer. Harrison, qui pour le moment se faisait très discret se rapprocha du groupe de jeune homme qui choisissait avec quelle boisson démarrer la soirée. Adrian proposa la tequila et bien qu’Harrison préférait le champagne, il n’allait pas contrarier les jeunes. Il se servit et leva son verre pour se joindre à Adrian. « Joyeux anniversaire ! » lança-t-il. « Et surtout n’oublie pas de profiter, parce que l’année prochaine les choses sérieuses commencent. » il plaisantait, bien évidemment, quoi que passer le cap des trente ans lui ferait sans doute un choc. Le même qu’il avait ressenti. Peut-être le même que chacun ressent quand il passe ce cap de sa vie. On fait le bilan, ce qui est bon, moins bon. De ce que qu’on veut, de ce qu’on a. Définitivement pas le genre de bilan que Lorenzo allait faire ce soir. Et surtout pas avec tout cet alcool qui les attendait.