Un appel ce matin, en provenance de Ann Klein Forensic Psychiatric Hospital, l'hôpital psychiatrique où séjourne Jay depuis quelques mois maintenant. Un appel, et une grande claque. Adrian avait alors appris que Jay était sur le point de quitter l'hôpital, sur ordre de son psychiatre. L'avocat n'y croyait pas du tout, il pensait même qu'il s'agissait d'une blague de mauvais goût. Quelques mois plus tôt, la folie de Jay Black avait encore fait des siennes, elle avait fait des victimes. Agressions physiques, bagarres, violents affrontements... Adrian avait été chargé de l'affaire, pour défendre les victimes du fou du quartier. O'Conell avait obtenu le placement de Jay Black dans un hôpital psychiatrique, pour une durée indéterminée. Bien sûr, il en sortirait une fois soigné, après avoir suivi une thérapie, et un traitement. Mais encore fallait-il qu'il soit prêt à en sortir, et Adrian n'en était pas certain. C'était trop précipité, du moins trop rapide pour que Jay soit vraiment guéri de sa folie, et qu'il puisse gambader à nouveau dans les rues de Magnolia sans qu'il ne représente un danger pour ses voisins. Non ce n'était pas sans risque, et l'avocat voulait avant tout s'assurer que l'équipe médicale n'ait pas fait une bêtise en relâchant le chanteur fou dans la nature.

Adrian s'était donc présenté à l'hôpital psychiatrique le matin même, juste après avoir reçu l'appel du psychiatre de Jay. Il avait longuement discuté avec lui, et le psychiatre n'avait pas réussi à convaincre l'avocat. Adrian était certain que cette "remise en liberté soudaine" cachait quelque chose. Le psychiatre évoquait de simples faits, il disait que Jay avait fait de grands progrès, qu'il savait se contrôler, et qu'il était donc temps de le laisser sortir. Quand Adrian avait demandé de pouvoir jeter un oeil aux résultats des derniers tests effectué sur le chanteur, le psychiatre avait d'abord refuser de les lui présenter, prétextant qu'il savait parfaitement faire son travail, et que l'avocat n'avait rien à lui apprendre. O'Conell avait donc insisté lourdement pour jeter un oeil aux résultats, menaçant presque le psychiatre de poursuites judiciaires pour refus de coopérer dans une affaire qui les liait tous deux. Le psychiatre fini par accepter, dévoilant les résultats avec retenue. Là, Adrian se rendait bien compte de la supercherie, les résultats n'étaient pas bons du tout, et laisser Jay reprendre une vie normale était dangereux, à la fois pour lui, mais aussi pour son entourage. Adrian avait donc demandé au psychiatre de lui rendre des comptes, et de lui dire la vérité. Ce n'est que quelques minutes plus tard, et après de longs moments d'hésitation que le psychiatre fini par cracher le morceau. Adrian appris donc que Jay et son psychiatre couchait ensemble. Le deal: si Jay acceptait de coucher avec le docteur, ce dernier le laisserait retrouver sa liberté. Le psychiatre n'ayant pas honoré leur contrat comme prévu, et abusant de son pouvoir pour multiplier les relations sexuelles, se retrouvait coincé lorsque Jay le menaça de tout révéler à la femme du médecin, muni de solides preuves à l'appui. Le docteur l'avait donc laisser filer. C'était mal, très mal. La justice ne pouvait plus ordonner à Jay de rester enfermer dans ce centre plus longtemps car lui même avait été abusé. Si son psychiatre avait été un homme honnête, responsable dans son travail, respectueux avec ses patients, tout ceci n'aurait jamais eu lieu. Adrian notifia alors au médecin qu'il n'en resterait pas là, et que justice serait faite. Le psychiatre devait être sanctionné pour ses fautes. Son irresponsabilité avait aussi permis à un homme dangereux de remettre les pieds dans un quartier où lui même ne se sentirait pas en sécurité.

Plus tard donc, lorsque Jay eut fait ses bagages, et qu'il passait le portique de sécurité, l'avocat l'attendait de pied ferme, devant sa voiture. Valises en main, le chanteur se présenta, tête basse et silencieux. Adrian le fusilla du regard. Jay devait ignorer pourquoi Adrian avait été appelé pour venir le chercher, et il ne se doutait pas un instant que l'avocat connaissait toute la vérité. Adrian avança jusqu'à Jay, lui pris des mains ses bagages qu'il rangea dans le coffre de sa voiture. Il le referma, revint face à Jay, et toujours silencieux, il ouvrit la porte passager pour que Jay prenne place dans le véhicule. Adrian monta ensuite dans sa voiture. Il roula quelques kilomètres, toujours sans un mot. Il ne se sentait pas très rassuré, mais il savait que Jay ne tenterait rien. Les deux se connaissaient. Adrian redoutait un peu les actes de Jay, mais il savait aussi que le chanteur ne lui ferait pas de mal. C'était un code entre eux deux, une sorte de pacte... car si Jay s'attaquait à Adrian, il savait qu'il risquait gros.

Adrian fini par s'arrêter sur le bas côté de la route, voulant mettre les choses au clair avec celui qu'il avait envoyé quelques mois plus tôt au Ann Klein Forensic Psychiatric Hospital, sans aucun scrupule ni aucune pitié.

"Je sais à quoi tu joues Jay, je sais exactement pourquoi ton petit cul est posé dans ma voiture à l'heure actuelle, et crois moi, tu as eu beaucoup de chance. Un pas de travers, et cette fois-ci, et je te fais envoyé derrière les barreaux." déclarait sèchement l'avocat. Ils restèrent là, un instant, immobiles et silencieux jusqu'à ce que le chanteur ouvre enfin la bouche.

La liberté pointait enfin le bout de son nez. A un prix élevé mais Jay ne pouvait plus rester dans cet hôpital en pensant à sa fille, sa petite Hope qui l'attendait sagement. Si encore on lui avait dit combien de temps durerait son séjour il aurait fait des efforts mais rien, juste une durée indéterminée. Son cas n'était pas vraiment perdue, il avait juste suffit que des gens viennent lui casser les couilles pour que le chanteur pète un câble. Résultat on avait porté plainte contre lui et il s'était retrouvé sans aucune excuse, le pire restait le visage satisfait de ce connard d'O'Conell qui jubilait d'envoyer enfin Jay hors de la course.
Ce dernier se demandait comment Heathcliff avait pu grandir avec un frère pareil sans avoir eu envie de l'étrangler tellement il sentait le dédain et l’orgueil. Un bon pain dans la figure voilà ce qu'il méritait. Seulement c'était un avocat et le risque d'en prendre pour son grade était immense. Déjà Jay avait eu la chance, si on pouvait appeler ça comme ça, de ne finir en prison mais à l’hôpital. La nourriture était tout autant dégueulasse mais au moins il pouvait se balader. Du moins au début car une fois le traitement commencé le chanteur avait plus passer son temps sur son lit à dormir que autre chose. Entre deux lettres qu'il envoyait à Zoë et à ses colocataires pour leur faire savoir qu'il était toujours vivant.
Et puis il avait cessé d'écrire, vaincu par l'épuisement des cachets et des séances de psy...Parlons en du psy de cet hôpital...Si lors de son premier internement il n'avait rien tenté envers sa personne cette fois ci c'était différent. Des avances de plus en plus prononcés que Jay avait repoussé, refusant même au bout d'un moment d'aller à ses rendez vous. Seulement le cher docteur avait trouvé le point faible de son patient et lancé un deal. La liberté contre du sexe. C'était dégoutant, horrible de part d'un psy mais comment refuser une offre pareille quand l'extérieur et tout ce qui va avec lui manquait. Alors Jay avait accepté la marché en faisant confiance à cet homme ignoble. Il n'aurait pas dû car le psy ne tint pas sa parole ni la première fois ni la seconde fois...Pris dans un cycle infernale le chanteur n'avait eu d'autre choix que de piéger son bourreau et de le menacer de tout dire à sa femme si il ne le laissait pas sortir.

Et lorsqu’un matin on lui annonçait qu'il sortait, son visage creusé par la fatigue respira le soulagement. Se moquant que par obligation c'était ce connard d'O'conell qui devait venir le chercher. Il pouvait bien supporter cet énergumène pendant une heure, c'était toujours mieux que de se faire enculer.
C'est donc avec sa petite valise que Jay franchit enfin la porte de sortie, trop fatigué pour laisser exploser sa joie ou pour grogner contre le vent qui rafraichissait son crâne. Ses cheveux autrefois longs n'étaient plus qu'un souvenir. On les lui avaient coupés pour être tranquille.(coupe pub hugo boss)
C'est donc silencieux qu'il monta dans la voiture de son super taxi et le début du trajet ne fut pas non plus des plus bruyants. De toute façon Jay n'avait rien à dire à l'avocat, à part d'aller se creuser un tunnel au fin fond de l'Afrique. Il valait mieux donc que la route se passe dans le silence. Mais ça aurait été trop beau...Jay vit la voiture s'arrêter sur le côté et demanda au seigneur dieu intérieurement ce qu'il avait fait pour mériter ça. Tout ça pour recevoir des menaces. Jay soupira, lassé du comportement salopard de son voisin qui ne le laisserait jamais en paix.

- Si tu sais comment je suis arrivé là, pourquoi tu me soules ?

Rétorqua t-il d'une voix morne avant d'appuyer sur le bouton de la radio pour mettre de la musique. Ce geste signifiant qu'il n'avait pas envie de discuter avec lui et encore moins quand on appelait "une chance" le fait de s'être fait tamponner le derrière abusivement.

Si tu sais comment je suis arrivé là, pourquoi tu me soules ? dit le chanteur sur un ton quelque peu agressif. Adrian laissait tourner le moteur un instant avant de reprendre sa course. Jay alluma la radio, mais l'avocat n'avait pas envie d'écouter la musique. Il était énervé, agacé par ce qu'il avait appris le matin même. Il éteignit la radio, et reposa sa main sur le volant. "Je n'ai pas envie d'écouter la musique Black." déclara t'il sèchement. Il commençait à pleuvoir, journée de merde! L'avocat actionna les essuie-glaces. Il n'en revenait toujours pas. Il se disait que Jay avait profité de la situation et des abus de son psychiatre pour sortir rapidement de cet hôpital. Alors oui, même s'il avait été abusé, il avait de la chance. Personne ne pouvait plus se retourner contre lui, personne n'oserait plus l'envoyer dans un hôpital. Si Jay avait été honnête, il aurait parlé de ces abus, peut être l'aurait-on laissé tranquille bien avant. Adrian repensa donc aux dernières paroles du chanteur qui ne faisaient que l'énerver davantage.

"Pourquoi je te saoule avec ça? Tu te fous de ma gueule Black? Tu crois quoi? Que je vais te féliciter d'avoir monté ta petite stratégie en silence pour pouvoir sortir de là? Mais tout aurait pu cessé si tu avais juste ouvert ta grande gueule!" dit l'avocat sans mâcher ses mots. Adrian n'allait pas mieux se comporter face à Jay, il ne l'aimait pas, il ne voulait pas qu'il soit dehors, il préférait de loin que ce fou se fasse soigner comme il se doit avant de remettre un pied dans son quartier... Se retrouver donc ce jour là, assis à ses côtés dans la voiture n'enchantait pas O'Conell.

O'Conell avait décidé d'être chiant, très bien si il voulait commencer sur ce terrain, Jay pouvait très le devenir aussi. Malheureusement il était trop fatigué pour jouer au gamin et entre autre faire chier l'avocat. Le voyage se ferait donc sans musique si monsieur l'avait décidé ainsi. Le chanteur n'avait juste pas apprécier le ton sur lequel il l'avait dit, le traitant encore comme une sous-merde. En plus de ça il pleuvait à présent, ce qui n’arrangeait rien au moral déjà bien bas et à son envie de jeter l'avocat dans un fleuve très rapidement.
Une véritable langue de vipère, O'Conell ne se rendait pas compte qu'il avait loupé un épisode et connaissait bien mal Jay. Personne ne l'aurait cru si il avait ouvert sa bouche concernant le psy. N'était il pas censé être fou ? Ce type aurait pu avec aisance porter l'accusation sur le compte de la folie et enfermer pour encore plus longtemps le chanteur. Ce qui bien sur était hors de question alors il avait pris un autre chemin pour pouvoir s'en sortir.

- Putain mais t'es qui pour dire de telles conneries ?? T’appelles ça une stratégie de se faire baiser pour sortir ? C'est plutôt toi qui a un grain mon pauvre...

Si Adrian ne l'aimait pas c'était réciproque. Que ce type le laisse en paix et il n'y aurait rien de grave à l'arrivée. Comment voulait il que le chanteur guérisse si il continuait à le faire chier en sachant pertinemment que la colère était le moteur de sa violence.

"C'est plutôt toi qui a un grain mon pauvre..." Sur ces mots, Adrian se mit à rire jaune. Etait-il censé lui rappeler pourquoi le chanteur venait de passer de longs mois dans cet hôpital. Adrian n'était pas fou non, c'était Jay le dingue dans l'histoire. Et pourtant Adrian s'arrangeait pour le traiter mieux que cela. Alors le petit chanteur de bar pouvait bien se sentir agressé par l'avocat, il pouvait passer facilement pour la victime, mais il semblait oublier ce qui l'avait conduit dans cet hôpital. Même si Adrian n'aimait pas Black, il ne l'avait pas envoyé la bas pour faire joli. Il voulait avant tout s'assurer que Jay ne soit plus un danger pour ses victimes, mais aussi pour lui même. Si encore Jay avait obtenu sa liberté en étant complètement clean, mais non... Alors non Adrian n'allait pas l’applaudir et être un bisounours avec lui... non!

"Non tu as raison, je suis vraiment en colère contre ton psychiatre. Et te voir dehors me donne très clairement envie de gerber. Quant à mon état mental, je te serai gré de garder tes réflexions pour toi Jay."

Adrian tenait fermement son volant. Il attrapait ensuite une cigarette dans son paquet posé sur le tableau de bord. Il retira l'allume cigare une fois chaud, et alluma sa cigarette, laissant la fumée envahir le véhicule. Il ouvrit enfin la fenêtre pour ne pas étouffer. La cigarette coincée entre ses deux lèvres, il déclarait: "J'ai récupérer ton traitement, je l'ai posé sur la banquette arrière. Je compte sur toi pour le prendre régulièrement... C'est tout ce que je te demande."

Au moins Adrian ne cachait pas sa haine envers Jay. Ce dernier n'irait pas jusqu'à dire que l'avocat lui donnait envie de vomir mais plutôt de commettre un meurtre envers lui. Ce qui serait plus ragoutant que de rendre son déjeuner. Le chanteur gardait quand même fermement le faut que ce type était pas net, peu importe qu'il n'ai rien à dire là dessus étant donné son propre état mental. Mais au moins Jay le savait contrairement à d'autres.

- Au moins j'ai la satisfaction de savoir que le fait que je sois dehors t'emmerdes

Et tant qu'à faire être en dehors de cette voiture aurait été clairement mieux que de devoir supporter la présence de l'autre abruti. Ce con en plus s'était mit à fumé alors que le chanteur ne supportait pas l'odeur de la fumée malgré le fait que sa meilleure amie en soit une fan, surtout de joint.
Par réflexe, Jay regarda sur la banquette arrière, où un sac plastique était posé fièrement en attendant que son destinataire les consomment.

- Trop aimable, merci "papa"

Répliqua t-il d'un ton sarcastique en s'emparant du dit sac pour fouiller dedans. C'était en effet la même chose et dire qu'il allait encore devoir se shooter la gueule avec ces cochonneries qui ne fonctionnait même pas. Jay le ferma en faisant un double noeud et sans crier gare mit le frein à main de la voiture. L'arrêt brusque faillit le projeter en avant mais il avait mit sa ceinture de sécurité. Profitant de la surprise, le chanteur se détacha et dit tout en ouvrant la portière avant de sortir.

- Je vais rentrer à pied finalement

Même si il pleuvait ce n'était pas ce qui allait l'arrêter. C'était toujours mieux que de se coltiner un connard. Fermant la portière Jay se mit donc en route, ignorant superbement le fait qu'il n'y avait pas de trottoir mais juste une route.

Ah ça pour l'emmerder, c'était le cas. L'avocat se serait bien passé de venir chercher Black. Mais on lui en avait fait la demande le matin même. L'hôpital estimait qu'O'Conell et Black était lié dans cette affaire, considérant presque que l'avocat était désormais responsable du chanteur. Il l'avait fait interné, maintenant, il devait assurer son bon retour dans le quartier. Et Adrian n'avait pas envie de s'occuper de Black, comme Jay ne voudrait pas qu'O'Conell tourne autour de lui et le surveille. Adrian n'en avait pas l'intention. Chacun ferait sa vie, mais si Black recommençais, Adrian en ferait une affaire personnelle. Adrian lui même ignorait pourquoi il ne pouvait pas s'entendre avec Jay, mais une chose est sûr, leur relation n'allait pas aller en s'arrangeant.

"J'te l'fais pas dire Black." se contentait-il de répondre. Jay tourna la tête vers la banquette arrière, récupéra le sachet en plastique dans lequel se trouvait son traitement, et jeta un oeil à l'intérieur. La pluie tombait abondamment sur la route, et Adrian avait du mal à voir la route à cause du brouillard. Soudain, Black tira le frein à main. La voiture s'arrêta brusquement, faisait un tête à queue sur la chaussée glissante. Adrian mis un moment avant de se rendre compte de ce qu'il venait de se passer. Son coeur battait à toute vitesse, il avait vraiment eu peur. Jay ouvrit la porte et sauta hors de la voiture. "Je vais rentrer à pied finalement" lança t'il à l'avocat, puis claqua la portière. Adrian sorti à son tour et tenta de rattraper Jay Black qui s'enfuyait. La pluie ruisselait sur le visage d'O'Conell, rien de plus pour attiser sa colère. "JAY... JAY... PUTAIN JAY, REVIENS TOUT DE SUITE, A QUOI TU JOUES LA? mais le chanteur ne s'arrêtait pas dans sa course. Adrian se mis à courir, pour le rattraper. "OH JAY!", et une fois à sa hauteur, Adrian attrapa Jay par l'épaule, le stoppant net dans sa course. Il l'agrippa par le col, se retrouvant nez à nez avec lui. "T'ES MALADE OU QUOI? TU VAS OU COMME CA?" hurlait l'avocat.

Jay ignorait magnifiquement l'avocat emmerdeur qui scandait son prénom. D'ailleurs c'était bien la première fois que ce type l'utilisait. Enfin il réalisait que le chanteur ne portait pas seulement un nom de famille. Ce n'était pas pour autant que Jay allait s'arrêter, il n'avait aucun compte à rendre après tout. L’hôpital l'avait vu monter dans la voiture de l'avocat, tout le monde était content.
Seulement Adrian ne semblait pas d'accord de laisser Jay rentrer tout seul, entendant encore sa stupide voix de plus en plus proche jusqu'à sentir sa main sur son épaule. Tout pour lui hurler dessus, ce qui était totalement stupide.

- Je ne suis pas sourd...je te l'ai dit je rentre, tu veux que j'aille où à part chez moi ?

Ce n'est pas comme si il avait des grands parents qui habitaient dans le coin ou tout autres membres de sa famille. Peut être qu'il en avant, ses parents ne lui avait jamais parlé d'eux en tout les cas. Ça avait toujours été un sujet tabou et Jay n'avait jamais cherché à comprendre pourquoi.

- Maintenant si tu pouvais me lâcher...

Pas que son interlocuteur lui faisait mal mais le voir d'aussi près était assez dérangeant. Surtout ses yeux qui étaient aussi bleus que les siens, un sentiment désagréable de reflet. Bien que ceux de Jay étaient surtout fatigué et avaient envie de faire dodo.
la situation aurait pu être plus grave. par exemple le chanteur aurait pu pété un câble, étrangler l'avocat et le laisser sur le bord de la route en se cassant avec la voiture. Mais non, les deux hommes étaient juste trempé comme des chiens et pour en rajouter une couche, un véhicule passa près d'eux dans une flaque les arrosant avec joie.

- Putain d'enculé...

Jura Jay entre ses dents, ses vêtements devenu trop grand à cause de sa maigreur le faisant ressembler à une patate mouillé.

"Je ne suis pas sourd...je te l'ai dit je rentre, tu veux que j'aille où à part chez moi ?" dit le chanteur lors qu'Adrian le força à se retourner. Il n'en était pas question, Jay n'allait pas rentrer seul. Adrian devait l'escorter jusqu'à chez lui. Et il était imprudent de le laisser là, à 10 kilomètre de Cresent, sous une pluie torrentielle. C'était un coup à ce qu'il attrape une pneumonie. "Hors de question! Ne sois pas stupide Jay, tu es trempé, tu vas attraper froid. Allez, arrête tes conneries, et suis moi." cria Adrian pour se faire entendre à travers les claquements de la pluie sur le bitume. Il attrapa le bras de Jay et le tira vers lui, pour le ramener jusqu'à sa voiture.

Le chanteur lui demandait alors de bien vouloir le lâcher. Adrian le fusilla du regard, il voulait s'assurer avant tout que Jay n'allait pas s'enfuir en courant. Adrian devait le ramener chez lui, et s'il lui arrivait quelque chose, l'avocat pourrait avoir des ennuis. "Bon écoute, je ne te laisse pas le choix, tu me suis et puis c'est tout. S'il t'arrive quelque chose, ça va encore me retomber sur la gueule!". La pluie ruisselait sur son visage, et ses cheveux étaient trempés. Adrian détestait être à ce point mouillé. Une voiture passa juste à côté des deux hommes. Elle roula à toute allure dans une flaque, arrosant Jay et Adrian de la tête au pied. "PUTAIN!" criait Adrian. "ALLEZ, ON RENTRE!". La scène aurait pu être comique oui, mais Adrian n'avait pas envie de rire. Il attira le chanteur par le bras, et tous deux rejoignirent la voiture. Une fois installé dans le véhicule, Adrian grommela "Et voilà, les sièges sont trempés!" puis fini par souffler. Il ralluma le moteur, et repris sa course. Il posa ensuite les yeux sur Jay et remarqua sa maigreur. Il fronça les sourcils et déclara: [b]"Et tu ferais mieux de manger un peu, tu ressembles à Chrystal Renn avant qu'elle ne devienne mannequin "plus size"!"/b]

Ce qui était étrange c'était que Adrian se préoccupe de son état de santé. Si vraiment l’avocat le détestait autant il devrait en avoir rien à faire qu'il soit malade ou non. Ce genre de chose devrait être le cadet des soucis. Comme quoi ce type était vraiment bizarre même sur ce point là et surtout il n'avait pas tort. Sous cette pluie battante le chanteur avait beaucoup de chance de choper un rhume, surtout vu son état de fatigue il était pas vraiment équipé pour lutter contre un temps pourri.
Hors de question cela dit de l'avouer et Jay faisait tout pour ralentir l'allure d'Adrian qui le tirait vers la voiture, lui demandant de le lâcher. Ce que bien sur son interlocuteur ne comptait pas faire et essaya même de le faire culpabiliser. Tant mieux si ça lui retombait sur la gueule, il le méritait pour l’avoir envoyé en enfer. Jay allait lui rétorquer d'aller se faire foutre mais une voiture les arrosa à ce moment là, énervant les deux hommes et sur ce coup là le chanteur devait bien avouer qu'il n'avait plus la foi de rentrer à pied.

C'est donc trempé qu'il monta dans la voiture, mouillant les sièges pour le plus grand déplaisir de son propriétaire. Comme si il l'avait fait exprès. Que Adrian se dépêche de mettre le chauffage oui...Au lieu de s'inquiéter pour lui. Encore une fois il fit une remarque sur sa personne, lui conseillant de manger plus pour ne pas finir comme il ne savait qui.

- Je sais pas qui c'est ton mannequin...et je te ferais dire que c'est toi qui m'a envoyé là bas, alors tes remarques tu te les garde...!

Regardant à travers la vitre de la portière, ou plutôt les gouttes d'eaux qui tombaient dessus, le chanteur avait froid dans ses vêtements et sentait déjà la fièvre lui monter à la tête.

"...c'est toi qui m'a envoyé là bas, alors tes remarques tu te les garde...!" Quelle remarque minable. Jay s'en envoyé tout seul en psy, et qu'il s'estime heureux ainsi, car il aurait pu finir en taule. Sa folie lui avait déjà sauvé la mise plusieurs fois, Adrian espérait juste qu'il n'allait pas recommencer une fois rentré à Magnolia. Adrian se préoccupais de Jay, et ne savait pas vraiment pourquoi. Depuis cette histoire d'agressions, et cette affaire dans laquelle Adrian avait dû intervenir, son destin était quelque peu celé à celui de Black. Sans Adrian, Black n'aurait peut être pas fini en HP. L'avocat avait insisté pour que Jay reçoive les traitements nécessaires pour soigner sa maladie, plutôt qu'il n'aille pourrir dans une cellule de prison. Mais ça, Jay Black était encore incapable de le comprendre. Il ne voyait en Adrian que celui qui l'avait fait enfermer. O'Conell leva les yeux au ciel en entendant la remarque du chanteur: "Non Jay, tu t'es envoyé là bas tout seul. Et puis après tout, pourquoi en parle t'on encore hein? Tu es libre maintenant..." déclarait l'avocat.

Adrian frissonna, il était glacé jusqu'au sang. Il monta alors le chauffage. Il leur restait encore quelques kilomètres à parcourir ensemble, après quoi Black retrouverait ses colocataires et sa petite vie, et Adrian rentrerait chez lui. L'avocat, silencieux, et les yeux rivés sur le bitume, se dit alors qu'il ne pourra jamais oublié cette histoire, et la rencontre avec Jay Black. Il se souvient encore de la tête du chanteur lors du procès. Un jeune homme aux cheveux noirs et longs, aucune expression sur son visage pâle, un regard neutre, vidé de tous sentiments... un homme froid, silencieux, mystérieux. Quelques jours encore après la décision du placement de Jay en psy', Adrian s'en voulait véritablement. Il se disait qu'il avait été trop dure avec le jeune homme, à peine plus jeune que lui. Mais il tentait de se rassurer en pensant qu'il lui avait évité la prison. Et aujourd'hui, assis aux côtés du désormais fou du quartier, Adrian n'était pas tout à fait satisfait de la tournure des évènements. Bien sûr, il aurait aimé ne jamais avoir affaire avec le chanteur de Bones & Skins, et il avait le sentiment que cette sortie anticipée desservait complètement Jay. Peut-être n'était-il tout simplement pas prêt à retourner au sein du quartier, et Adrian s'inquiétait vraiment de le voir replonger. Mais par fierté, il préférait ne pas engager cette discussion avec le chanteur, et adoptait une attitude sévère et menaçante à son égard. Il savait Ô combien le chanteur ne se laissait jamais impressionner, mais face à lui, O'Conell ne voulait laisser paraître aucune faiblesse.

"Bref, je disais ça pour toi! Il faudrait qu'un jour tu apprennes à ne pas te braquer en permanence lorsqu'on te dit quelque chose Jay. Tu es maigre comme un clou, c'est un fait... alors bouffe, et puis c'est tout. Je suis peut être responsable de ton placement en psy', mais je ne suis jamais venu te retirer le pain de la bouche."déclara sévèrement l'avocat.

Adrian ne comprenait vraiment rien à rien. S’enfonçant dans son jugement sur le chanteur. Certes ce dernier n'allait pas nier qu'il était dangereux pour la population mais ce n'était pas sa faute si la mort de ses parents l'avait traumatisé plus qu'un autre. Alors oui peut être bien que c'était de sa faute si il était retourné à l'asile, peut être que ça se serait passé autrement si il avait su se contrôler mais il n'y pouvait rien si une maladie rongeait son cerveau et le rendait violent. Le pire c'était que quand c'était des fortes crises il n'avait aucun souvenir de ce qu'il avait fait. Un vrai trou noir que Jay n'arrivait pas à combler même avec l'aide d'un psychologue qui tentait d'entrer dans sa mémoire.

- C'est pas moi qui m'y suis envoyé, c'est ma maladie

Rétorqua t-il amèrement. L'envie de tout lui dévoiler, le pourquoi du comment glissait sur le bout de sa langue mais l en était hors de question. Ce n'était qu'un connard d'avocat qui voulait le mettre sur le bûcher. Lui révéler son passé ne serait qu'une raison de plus d'allumer un feu. Sa pitié Jay n'en voulait pas, il n'avait pas emménagé dans ce quartier pour en récolter. Rien que lorsque les gens savaient pour ses parents il avait envie de baffer ceux qui voulait compatir. Personne ne savait ce que ça faisait de se retrouver sans aiguillage en pleine adolescence. C'était comme se retrouver en plein désert sans eau ni boussole.
Alors entendre Adrian s'occuper de son alimentation il y avait de quoi vouloir se jeter par la fenêtre.

- Qu'est ce que ça peut te foutre que je sois maigre ? Tout ce que tu veux c'est m'éloigner d'ici avoue le ! Ta pitié je n'en veux pas O'Conell, je veux rien de toi tu entends ?? Occupe toi de ta vie de sale riche plutôt que de la mienne !

"C'est pas moi qui m'y suis envoyé, c'est ma maladie" déclara sèchement le chanteur. Il n'avait pas tord, et c'est bien pour cela qu'Adrian avait tant insisté pour qu'il se retrouve en psy' plutôt qu'en prison. A quoi lui servirait-il de fini dans un tel endroit, quand on sait que les prisons sont surpeuplées de personnes qui ont besoin d'un traitement psychologique et n'ont rien à faire là. Peut être qu'un jour Jay se rendra compte que tout ceci était une bonne chose, pour lui, pour sa fille...

"Sur ce point nous sommes d'accord... C'était peut être mieux que d'atterrir en prison, tu n'penses pas?" ajoutait l'avocat. Il soupira, remontant un peu plus le chauffage de la voiture. Il était glacé, et ne sentait plus ses doigts. Il passa sa main sur son visage pour essuyer les gouttes qui tombaient sur son nez depuis ses cheveux trempés. Il n'attendait qu'une chose, pouvoir se retrouver chez lui, devant un bon film, près de la cheminée.

Adrian ne manqua pas une énième réflexion sur la maigreur de son voisin, préférant être honnête avec lui plutôt que de l'encourager à faire encore de la merde. Adrian n'avait pas pour vocation d'aider les gens à se sentir mieux dans leur tête, il n'était pas psy', alors il évitait d'agir par compassion et pitié, et il ne devait pas avoir de pitié pour Black... De toutes façons, il était intimement convaincu que le chanteur puisse se sortir les doigts et faire tranquillement sa vie en étant clean. Cependant, O'Conell craignait un peu que Black fréquente Heathcliff, et ce depuis le début. Adrian n'aimait pas les voir ensemble, il s'inquiétait pour son frère. Il savait qu'un jour il pourrait bien demander à Jay de ne plus s'en approcher. Mais ce n'était pas le sujet de ce soir.

"Mais je n'ai aucune pitié pour toi Jay, aucune. Jusque là j'ai fait mon boulot. J'avais beau me dire que tu étais malade, ça ne m'a pas empêcher de demander ton internement mec. Je n'ai de pitié pour personne. Si tu veux rester dans cet état là, c'est ton problème. Ne compte pas sur moi pour venir à ton enterrement !"

A cause de son problème Jay avait failli loupé la naissance de sa fille mais heureusement il avait réussi a persuader l’hôpital de le laisser sortir accompagné jusqu'à ce que Hope naisse. Il avait bien sur manquer les premiers mois de la petite mais Jay était persuadé que ça ne mettrait pas à mal leur relation. Il avait écrit des lettres pour ça, adressé à Zoë et à la nouvelle venue dans sa famille. Le jeune homme ne ferait jamais de mal à un enfant, il en était convaincu, surtout à celui ci qui était porteur de sa nouvelle vie. Une vie certes qui ne plaisait pas à tout le monde mais les gens qui étaient contre Jay s'en moquaient. C'était son choix et il allait s'y tenir.
Aller en prison ne lui aurait pas permit de voir son rêve se réaliser. Là bas c'était bien plus noir et dangereux de mettre en pratique sa violence avec tout les délinquants du coin.

- Me mettre en prison aurait été une faute médicale, le juge savait très bien que je n'avais pas ma place là bas

A moins de glisser des dollars sous le bureau bien entendu. Adrian avait fait comme si il l'avait aidé à aller dans le bon endroit pour faire bonne figure mais Jay n'était pas dupe. Enfermer un mec violent dans une cellule c'était comme mettre un lion avec des antilopes. Et là le chanteur avait envie de bouffer tout cru l'avocat pour qu'il se la ferme.
Il se la jouait sans coeur en disant qu'il s'en foutait de Jay, de son état mais était en contradiction avec ses ordres envers le chanteur.

-Parfait, de toute façon tu n'aurai pas été invité...Mais rassure toi j'ai une fille à élever alors je ne compte pas mourir tout de suite

Il s'y méprenait, il ignorait le fin mot de l'histoire. Le juge, Maître Sutton, était l'un des premiers à vouloir voir Jay derrière les barreaux. Le procureur était du même avis. Aussi étonnant qu'il soit, Adrian, avocat de l'accusation dans cette affaire n'avait pas été d'accord avec le procureur. Il avait réussi à convaincre ses clients que Jay Black ne méritait rien d'autre que d'être soigné, et avait demandé lors d'une suspension de séance à ce que l'on abandonne l'idée de la case prison.

"Non Jay, le juge avait d'autres plans pour toi. Avec tous les chefs d'accusation portés contre toi et formulés par le procureur, on peut dire que tu as vraiment eu beaucoup de chance de finir dans ce centre..."

Tous deux étaient en train de débattre sur le poids et l'alimentation du chanteur, et Adrian n'était pas très tendre. Pourquoi l'être d'ailleurs? Jay n'était pas son ami, ni frère ou fils. Pourquoi donc s'intéressait-il à lui? Le détestait-il vraiment? C'était ça le soucis, parce qu'Adrian avait beau être ce connard que tout le monde connait, il était bien veillant. Il ne voulait tout simplement pas l'admettre. La mort de sa mère l'avait beaucoup affecté, et depuis il imposait des barrières entre lui et son entourage, proche ou éloigné, donnant une image sévère, arrogante, et égoïste de sa personne. Il instaurait cette distance entre les autres et lui, se qui forçait le respect de tous à son égard. Mais avec Jay, s'était différent. Adrian avait beau rester sévère, presque méchant avec le chanteur, il savait qu'ils étaient tous deux sur la même longueur d'onde, et le danger pour Adrian serait de tomber trop facilement dans le piège Jay Black et de se montrer trop proche de lui. Il était plus facile de le détester que d'admettre qu'ils pouvaient s'entendre. Fierté, préservation.

"C'est une bonne nouvelle Black! Et puis, tu sais, les enfants aiment souvent concidérer leur papa comme des héros... Tu ne feras pas un bon Superman dans cet état!" déclara l'avocat d'un ton empreint de sarcasme. Quelques secondes plus tard, la voiture s'arrêta devant la maison du chanteur. Adrian tourna la tête vers Jay, et lui dit: "Allez tire toi de ma voiture, tes potes t'attendent." lançais Adrian en soupirant!

Têtu l'un comme l'autre, aucun des deux hommes ne lâcherait l'affaire et n'avouerait ses torts. C'était un débat sans fin qui s'annonçait et pouvait durer très longtemps. Peut être que Jay se trompait mais de toute façon si il avait été envoyé en prison tôt ou tard on l'aurait emmené ailleurs c'était inévitable. Le chanteur ne pouvait pas rester avec quelqu'un qui sentait la violence et la colère à plein nez, surtout sans aucun médicament pour le calmer.

- Ouais ouais...

Le chanteur était épuisé, sa petite ballade sous la pluie l'avait anéanti et si la compagnie aurait été plus agréable il se serait volontiers endormi dans la voiture. Il détestait que l'on lui donne des ordres et Adrian se croyant le maître suprême ne se privait pas de lui en donner. Jay était assez grand pour s'occuper de lui même, bien qu'il lui arrivait de ne pas le faire lors de ses phases dépressives. Et rien que de penser que maintenant il avait des chances de croiser Holden le déprimait d'avance. La révélation de son ami après le bal l'avait pourchassé durant son séjour, le laissant pleinement réfléchir pour se rendre compte que c'était réciproque. La flamme dans son coeur s'était rallumé et il avait fallu que ça tombe sur Holden Turner. En plus d'être un homme, d'être riche il était en plus le meilleur ami du mec qui lui avait servi de chauffeur. Il y avait de quoi se tirer une balle.
Malheureusement ce geste n'était plus à prendre en considération, Jay avait maintenant un rôle à remplir.

- Le tiens devais plutôt être Lex Luthor pour que tu sois aussi chiant

Rétorqua t-il alors que la voiture s'engageait enfin dans cette rue si familière afin de se garer devant sa maison. Jay oubliait souvent que juste en face se trouvait celle des O'Conell.
Adrian l'invita gentiment à dégager mais Jay n'avait pas dit son dernier mot. Si l'avocat pouvait être un connard le chanteur avait lui une autre étiquette dissimulé.
Levant sa main elle vint caresser la joue du conducteur avant d'aller agripper la nuque, obligeant Adrian à se rapprocher de lui.

- N'oublie pas que je pourrais mettre fin à ta vie accidentellement, ça serait dommage de pourrir dans une ruelle

Lui souffla t-il à l'oreille avant de lui sourire comme si il n'avait rien dit et sortit du véhicule, récupérant ses affaires dans le coffre.

"Le tiens devais plutôt être Lex Luthor pour que tu sois aussi chiant" rétorqua Jay à la remarque de son voisin. Adrian esquissa un léger sourire. Parfaite définition pour Adrian. Ce personnage de comics utilise son intelligence, sa culture, son ego sur-dimensionné et son argent pour monter des pièges perfectionnées... Oui Adrian se retrouve sensiblement en Lex Luthor! Et tandis qu'il passait s'aventurait dans Magnolia Cresent, il lui répondit:

"Parfais, Lex Luthor est mon personnage préféré!"

Il faut dire que Jay Black est bien loin d'avoir les supers pouvoir de Superman, peut être est-il en passe de les obtenir. Sa petite cure est probablement sa rédemption. Adrian devrait peut être se méfier du loup qui dort, on ne sait jamais, il pourrait très vite sortir les crocs. L'avocat stoppa donc la voiture, et invita son passager à en sortir. Il n'allait pas rester plus longtemps en sa compagnie, elle devenait presque pesante. Et puis Black avait certainement mieux à faire maintenant, il allait retrouver les siens, renouer contact avec ses vieux amis, seuls êtres à qui il ne ferait pas de mal! A sa fille non plus d'ailleurs! Si elle pouvait l'aider à être différent et se soigner, elle serait bénie des dieux!

Et alors qu'Adrian attendait que le chanteur sorte de sa voiture, il fut surpris de la tournure des évènements. Un Jay Black type bouledogue enragé venait d'agripper sa nuque, et lui susurrait ses plus beaux mots d'amour. Adrian prit peur sur le moment, mais il était habitué aux revirements de situations, Jay Black pouvait se montrer parfois très prévisible, c'est pourquoi l'avocat savait exactement comment se comporter avec lui. Après l'avoir menacer de mort, puisque c'est très clairement ce qu'il venait de faire, Jay Black sorti de la voiture d'O'Conell, attrapait son bagage et son sachet de pilules. Adrian sauta hors de son véhicule, et se dirigea vers le chanteur qui venait tout juste de retirer du coffre ses dernières affaires personnelles. L'avocat approcha donc, dangereusement, et déclara: "Sois certain de ne pas me rater Black, sois minutieux dans l'élaboration de ta stratégie d'attaque. A partir de maintenant la guerre est ouverte! Si tu me loupes, JE te saigne.". Adrian afficha un sourire narquois avant de refermer le coffre de son véhicule.

Ce n'était même pas étonnant que Adrian soit fan de l'ennemi de Superman. Une grande raclure qui ne méritait que de finir en miette, comme dans toute histoire avec des super héros c'était le gentil qui gagnait. Il était alors évident que Jay ne laisserait pas l'avocat l'emporter sur lui. Certes le chanteur était bien loin d'avoir les pouvoirs de Superman mais il était humain comparé à Adrian qui se faisait bouffer par son égo.

Comme un avertissement, Jay lui glissa à l'oreille qu'il pourrait le tuer si ile le souhaitait. Enfin ce n'était pas vrai, le chanteur était bien loin d'être un criminel mais ça l'avocat ne le savait pas. Prêté à la folie quand on était fou était facile si on avait un bon défendeur.
Satisfait, Jay sortit du véhicule, enfin débarrassé d'Adrian pour aujourd'hui et pour les années à venir avec de la chance. Seulement le chanteur avait crié victoire trop vite lorsqu'il vit l'avocat s'approcher de lui et le menacer à son tour.

- Ce n'est pas très professionnel Mr O'Conell de parler ainsi.

Si Adrian voulait la guerre il n'y avait aucun soucis là dessus. C'était bien loin de l’impressionner et lui donnait encore plus envie de lui faire ravaler ce sourire à la con inscrit sur son visage. Il était peut être le frère de l'un de ses amis, le fils du sénateur mais ce n'était pas des obstacles pour lancer des pierres.

"Ce n'est pas très professionnel Mr O'Conell de parler ainsi.", qui lui a dit qu'Adrian agissait en qualité d'avocat à cet instant même? C'était l'homme qui se faisait menacer de mort, pas l'avocat. Alors forcément, Adrian en faisait une affaire personnelle, et il parlait comme bon lui semble, même si ça ne faisait pas professionnel comme le soulignais ce cher Black. Adrian n'avait pas peur, il savait que Jay était incapable de lui faire du mal. Face au chanteur, il était puissant, s'il te venait à se faire attaquer, il saurait se défendre. Adrian posa sa main sur le capot de la voiture, et se retourna face à Jay lorsque ce dernier ouvrit la bouche. Il le regarda, leva les yeux au ciel, signe qu'il ne prenait pas au sérieux ce que le chanteur pouvait bien lui dire. Il lui répondit sèchement: "Justement, ça n'a rien de professionnel puisqu'à présent, j'en fais une affaire personnelle.". Puis il se dirigea à nouveau vers le chanteur.

La pluie avait cessé de tomber, et les deux hommes, toujours trempés, se retrouvaient face l'un à l'autre, s'affrontant du regard, au beau milieu de la rue. Il faisait nuit noire, les lampadaires de la rue éclairaient le visage fatigué du chanteur. "Tu sais à quoi t'en tenir Black... un pas de travers, et je ne te raterais pas, sois en certain." déclara Adrian. Il se voulait menaçant, mais c'était le seul moyen de faire comprendre au chanteur la nature de ses intentions. S'il respectait la règle du jeu, alors il serait tranquille. Dans le cas contraire, inutile pour lui de défaire ses bagages, il retournera d'où il est venu. Jay ne répondit pas, Adrian hocha la tête, et lui lança: "Hé, j'te parle..."

Une affaire personnelle, carrément. Enfin Jay pensais que depuis le début c'était le cas et non que maintenant. Adrian lui avait toujours fait comprendre dans ce sens là et rien à avoir avec son travail. Ce type était vraiment de plus en plus bizarre. En même temps le chanteur ne le connaissait pas et n'avait pas l'intention de le faire.

- Ravie de le savoir

A vrai dire il s'en fichait un peu étant donné qu'à la bas il pensait que l'avocat prenait l'affaire personnellement. Ou bien était ce juste une façon de se faire plus menaçant auprès de Jay. Chose qui n'avait d'ailleurs aucun impact. Il en avait vu des plus terribles dans sa vie alors ce n'était pas les paroles d'un mec qui se prenait pour le centre du monde qui allait le faire plier.
Mais pour l'instant Jay voulait rentrer chez lui, prendre un bon bain chaud même si ils avaient pas de baignoire et aller se coucher. La pluie en plus s'était arrêté enfin, contente d'avoir mouillé la terre entière. La nuit commençait à tomber et la température avec ce qui n'arrangerait pas du tout l'état du chanteur.
Il se tenait droit pour faire bonne figure mais sa tête lui faisait un mal de chien, son visage était aussi blême que possible et il se sentait vaciller doucement vers le sol. Ses oreilles bourdonnaient, n'entendant pas ce que Adrian venait de lui dire mais ça ne devait pas être important.

- Oui, toi aussi va te changer tu es aussi trempé que moi...

Lanca t-il d'une voix basse, avant de s'insulter maintenant. Pourquoi avait il sortit un truc aussi débile ? Serrant la lanière de ses sacs dans ses mains pour se sentir en vie, le chanteur fit un mouvement vers sa maison, sa vue se brouillant jusqu'à totalement disparaître. Le corps inconscient heurtant le béton.

"Oui, toi aussi va te changer tu es aussi trempé que moi...". Adrian arquait alors un sourcil. Il ne s'attendait pas à cette réponse, à vrai dire, elle ne répondait pas du tout à ce que l'avocat était en train de dire au chanteur. Il se contenta de soupirer, et de lui dire: "Laisse tomber...", puis il se retournait et ouvrait la portière de sa voiture. Il s'installa à l'intérieur du véhicule. Adrian était vraiment énervé, il n'avait pas apprécié les menaces de Jay. Pour qui ce petit con se prenait-il? Il pensait pouvoir faire peur à quelqu'un? O'Conell frappa un grand coup sur son volant, une façon d'extérioriser sa colère, celle que la sortie de Jay avait animée quelques heures plus tôt. Il tourna ensuite la tête, guettant le jeune chanteur qui se dirigeait vers sa demeure. Adrian souffla une nouvelle fois, il attendait que le chanteur soit bien rentré chez lui pour pouvoir partir.

Il détourna ensuite le regard, posant ses yeux sur le siège passager, aussi trempé que le sien. Puis ses yeux remontèrent vers son paquet de cigarette posé sur le tableau de bord de la voiture. Il l'attrapa, sorti une cigarette puis l'alluma. Il tira deux ou trois tafes, oubliant quelques secondes le chanteur. Puis il reposa son regard sur l'extérieur, quand il vit Jay, à terre. Adrian ouvrit sa portière, et dans la précipitation, jeta sa cigarette au sol, qui roula jusque sous sa voiture. Il se précipita jusqu'à Jay, attrapa sa tête. "Black... Black... Réponds moi! Jay!"... Une forte détonation retenti dans Cresent, un flash de lumière immense. Adrian, tenant toujours la tête de son ennemi, se retourna. A quelques mètres, il découvrait alors sa voiture en feu. Sa cigarette qu'il pensait avoir laissé tombé au sol avait finalement ricoché avec le vent, venant directement se loger dans le châssis du véhicule. Adrian laissa un cris s'échapper de sa gorge, il n'y croyait pas. Sa voiture était en train de prendre feu, et il tenait dans ses bras le chanteur inconscient. "Putain Black, dis moi quelque chose...". Adrian tremblait, il avait peur. Il se demandait comment sa voiture avait pu prendre feu, loin de s'imaginer que sa cigarette avait pu causer de tels dégâts. L'avocat se demandait même si Black n'y était pas pour quelque chose, après l'avoir menacé de mort, Adrian devait s'attendre à tout... Adrian mis une gifle, puis deux au chanteur. Impossible de le réveiller. Stupéfait et terrifié, Adrian se relevait, fouillait dans sa poche pour en sortir son téléphone et appela les secours. "Magnolia Cresent, je suis avec un homme qui a perdu connaissance, je n'arrive pas à le ranimer... et ma bagnole vient de prendre feu. Il faut que quelqu'un vienne! "

La rencontre avec le bitume était loin d'être une expérience agréable. Ce n'était pas du coton et surtout ça faisait mal. Du moins dans le cas de Jay il n'avait pas vraiment ressenti quelque chose, son état de conscience c'était déjà quasi envolé.
Allongé il n'avait plus de force et une voix lointaine semblait lui parler, cette personne Jay aurait y répondre, faire un geste mais son corps refusait de bouger. Un bruit étrange avait éclaté et puis la voix encore, ce fut ensuite le silence complet.

L'ambulance avait débarqué avec les policiers, une voiture qui explose pouvait être un acte terroriste, mais Adrian fut écarté de la liste des suspects. Un légiste trouvera plus tard que l'explosion était dû à une cigarette.
Pour le moment le chanteur fut embarqué à l’hôpital, mis dans une chambre et branché à une perfusion après avoir fait quelques examens. Le médecin avait quand même rassuré son accompagnateur en lui disant que Jay était hors de danger.

Lorsque ce dernier ouvrit les yeux, la nuit était tombé et la chambre était plongé dans le noir faiblement éclairé par les réverbères de dehors. Se passant une main sur son visage, Jay se redressa n'ayant pas envie de rester entre ces murs blancs. Il avait déjà eu tout le loisir de faire ami avec cette couleur pendant plusieurs mois. Le chanteur retira sa perfusion et se leva, ses jambes engourdis le faisant marcher bizarrement jusqu'à ses vêtements posés sur une chaise.
Alors qu'il se changeait la porte de sa chambre s'ouvrit.

Adrian passait vraiment une journée de merde, il fallait le dire. Il avait dû aller chercher son ennemi à sa sortie de HP, pour finalement le ramener chez lui, le découvrir à quelques mètres de sa maison, quasi inerte, et sa voiture venait de prendre feu à cause d'une cigarette. Vraiment, LA journée de merde. Il n'avait d'autre choix que de se résigner, il aurait pu être à l'intérieur de la voiture lors de l'explosion.

Au lieu de cela, il avait accouru jusqu'à son ennemi juré pour ensuite appeler les secours. Un long moment d'attente avant qu'une ambulance daigne montrer son nez. Puis les pompiers arrivèrent sur place, éteignant les flammes qui happaient violemment le véhicule de l'avocat. Une autre équipe prenait en charge le jeune chanteur, tandis qu'Adrian constatait les dégâts. Il avait clairement envie de chialer sa race, pas d'autres mots. Mais il se retint, il avait l'estomac noué, et une terrible envie de se retrouver au chaud. Ses doigts étaient congelé, et il avait pris froid.

Il monta à son tour dans l'ambulance, il devait lui aussi subir quelques examens. Un docteur évalua son audition pour se rassurer que l'explosion n'avait pas endommagé ses tympans. Rien à signaler, tout allait bien. Il se fit juste prescrire quelques médicaments contre le vilain rhume qu'il avait attrapé en s'aventurant sous la pluie. Exténué, il ne devait pas pour autant quitter les lieux. Il devait s'assurer à tout prix que Jay soit sain et sauf, qu'il puisse rentrer chez lui après avoir été soigné. Il se dirigea vers la chambre du chanteur, un café à la main. Juliet était venu quelques heures plus tôt lui apporter de quoi se changer, mais Adrian lui avait demandé de ne pas rester là.

L'avocat poussa la porte, et découvrit le chanteur sur ses deux pieds. Il soupira, pourquoi était-il dans ce merdier une fois de plus. Le chanteur ne causait que des problèmes! "Surprise! On se retrouve." déclarait ironiquement Adrian. Il se dirigea vers le chanteur, remarqua qu'il avait arraché ses perfusions, puis vint s'asseoir sur une chaise, près du lit. Il l'observa, Jay tentait d'avancer vers la sortie, mais il titubait. Adrian déclara calmement: "Ca suffit Jay, arrête de vouloir toujours t'enfuir... tu ne peux pas rester genre trente secondes sans bouger?"

C'était bien évidemment trop demander d'être tranquille. Adrian n'était pas rentrer chez lui mais venait de franchir la porte de la chambre. Pourquoi ce type ne laissait il pas Jay en paix alors qu'il n'attendait que ça c'était certains. Rentrer chez lui au numéro 8 chez sa famille et tout le monde serait content.

- T'es encore là toi

Lanca t-il simplement. Ce n'était pas une question, juste une simple remarque. Peu importe ça n'allait pas arrêter Jay dans son intention de quitter ce bâtiment qui sentait mauvais. Finissant de s'habiller il se dirigea vers la porte tant bien que mal et s'arrêta aux paroles d'Adrian. Il se trompait le chanteur ne fuyait pas il voulait simplement rejoindre son lit, son foyer loin de tout les trucs médicaux qu'il ne pouvait plus supporter.

- Je ne fuis pas, je rentre chez moi c'est tout...

Il reprit son chemin et abaissa la poignet de la porte au même moment où quelqu'un s’apprêtait à rentrer. Le chanteur se prit la porte sous l’œil étonné du médecin qui ne s'attendait pas à voir son patient debout.

- Mais qu'est ce que vous faites là ? Retournez dans votre lit Mr Black

Jay secoua la tête déclarant qu'il voulait rentrer chez lui mais l'autre homme ne l'entendait pas de cette oreille et comptait bien convaincre le malade de rester ici.

- Mr Black vous souffrez d'une mal nutrition en plus d'avoir eu de la fièvre et n'êtes pas encore en état de rentrer chez vous. Ca serait un trop gros risque de vous laisser partir, vous pourriez chuter dans les escaliers ou refaire un malaise alors s'il vous plaît retournez dans votre lit

Convaincu Jay retourna dans son lit sagement. Il n'avait pas envie de mourir aussi bêtement et d'abandonner sa fille si près du but. Satisfait le médecin lui remit sa perfusion et avant de partir glissa à voix basse à Adrian de veiller à ce que Jay ne tente pas à nouveau de partir.

"Oui... Je suis increvable !" déclarait l'avocat avant de rejoindre son siège. Il ne s'attendait bien évidemment pas à ce que le chanteur l'accueil les bras ouverts. Adrian se serait bien passé de devoir le suivre à l'hôpital. Il aurait préféré garer sa voiture, à présent calcinée, bien sagement dans son garage et se retrouver chez lui. Forcément, Adrian était perdu dans ses pensées, il se voyait déjà en train de régler tous les papiers pour les assurances, et pensait déjà à racheter un véhicule... Il se serait bien passé de cette nouvelle dépense. Bon sang, pourquoi Jay Black était-il sorti de psy' aujourd'hui?!

Il observa donc le chanteur se diriger vers la sortie, lui reprochant le fait de ne pas savoir rester en place ne serait-ce que deux minutes. Il soupira, se disant que de toutes façons, il aurait beau vouloir se faire la malle, il n'irait pas bien loin. Dans sa petite blouse blanche ultra-pas-sexy, le chanteur ne passerait pas inaperçu dans les couloirs de l'hôpital. Adrian le laissa donc faire, puis leva les yeux au ciel. Et alors que Jay s'approchait de la porte de sa chambre, une personne entra, lui ouvrant la porte sur le nez. Adrian gloussa, puis repris vite son sérieux. Le jeune chanteur se pris un sermon de la part du médecin qui lui demanda de ne pas bouger, et de rejoindre immédiatement son lit. Il lui dit ensuite qu'il souffrait de mal nutrition... Qui avait raison? C'est bibi O'Conell bien évidemment! Le docteur lui dit ensuite qu'il ne pouvait pas prendre le risque de le laisser partir tout de suite. Pauvre Black, toujours prisonnier entre les murs blanc d'un hôpital! Qu'il s'estime heureux, aujourd'hui on ne le prendrait pas pour un fou!

Adrian se leva, il se dirigea vers le médecin, lui tendit une main que le professionnel de santé empoigna sans attendre. "Bonjour, Adrian O'Conell. J'étais avec monsieur Black lorsqu'il a fait son malaise. J'ai ceci à vous donner..." déclara Adrian en tendant au docteur le traitement que devait suivre Jay pour soigner sa maladie. "Il faudra veiller à ce qu'il prenne bien son traitement, ordre du Ann Klein Forensic Psychiatric Hospital. Et temps que j'y suis, veillez à lui servir une nourriture plus consistante et de meilleure qualité que celle qu'il a pu recevoir là bas, s'il vous plait. J'aime à croire que l'on est mieux servi ici que dans une prison, ou encore qu'au Ann Klein." ajoutait Adrian. Le docteur arqua brièvement un sourcil avant de répondre, probablement vexé : "Je connais mon métier Monsieur O'Conell, je sais ce que j'ai à faire.". Adrian afficha un sourire narquois avant de rétorquer: "Oui c'est souvent ce que les gens me disent, jusqu'à ce que je me rende compte qu'ils ont des façons de faire très peu orthodoxes!" dit l'avocat, faisant référence au psychiatre qui avait abusé du chanteur. "Soit, je vous fais confiance, s'il y a un quelconque problème, je vous serai gréé de m'en tenir informé.". Adrian tendit l'ordonnance de Jay, que le docteur pris sans un mot. Il plongea ensuite ses mains dans ses poches puis se dirigea vers la fenêtre de la chambre du chanteur, pour y jeter un oeil à travers.