Je m'étais écroulé devant la télé, ne tenant plus j'étais partie au lit relativement "tôt", si on se fiait à l'heure des jeunes. J'avais eu une journée épuisante, j'avais dû faire des heures supplémentaires à cause de sous effectif. Déjà un peu fatiguée j'étais partie m'abrutir après le repas avec Leona devant la télé mais je n'avais pas fait long feu. A croire que je me faisais vraiment vielle, ça en devenait inquiétant.. Après une petite bise à la sœurette j'étais montée mon coucher. Un dernier coup de brosse dans mes cheveux et je me retrouvais avachie sur le lit. Vérifiant une dernière fois mon téléphone, en espérant avoir reçu un texto de la part de Clyde, je m'endormais -une fois n'est pas coutume- inquiète. Même en semaine il se permettait de faire des nocturnes jusqu'à pas d'heures alors qu'il avait cours le lendemain. Et je savais pertinemment que je n'allais pas tarder à recevoir des appels du directeur dans les jours qui suivent. Enfin bon pour l'instant, j'étais trop fatiguée pour penser à tout ça, je me laissais tout doucement sombrer dans le sommeil. Mais voilà que quelques heures plus tard du bruit venant d'en bas me réveilla. J'avais le sommeil léger, il m'en fallait relativement peu pour me casser mon sommeil. Je me souvenais de toutes ses nuits où il m’était impossible de me rendormir à cause de Clyde qui rentrait à je ne sais quelle heure du matin. Anxieuse, je demandais quand même « Clydie.. c'est toi ? » Avançant à pas de chat, mon cœur nattait à mille à l'heure. Au plus profond de moi je craignais que cette nuit ne se reproduise. Et pire encore s'il s'agissait de cambrioleurs, mais ça ce serait vraiment incroyable. En 5 ans de vie à Magnolia je n'avais jamais entendu d'histoires du style, c'est d'ailleurs ce qui m'avais poussé à venir habitée ici. Un coin tranquille... mais ça c'était avant qu'on apprenne le décès d'une des voisines. Comme quoi tout était possible. Je finissais de descendre les marches et finis par trouver l'interrupteur. Une fois la pièce éclairée je restais tout de même sur mes gardes et essayais tant bien que mal de supporter la lumière qui me faisait mal aux yeux. Devant la cheminée, j'observais ma jeune sœur, le regard fixé sur les flammes. Je fus soulagée mais vérifiais tout de même autour de moi qu'il n'y avait pas d'intrus, puis refermant mon peignoir je m'avançais jusqu'à elle. A vrai dire j'étais à moitié surprise, elle m'avait déjà évoquer ses quelques troubles du sommeil, mais jamais encore je ne l'avais pris en "flag". « Tu n'arrives pas à dormir ? » Je ne mentionnais pas la frayeur que je m'étais faite plus tôt car je me trouvais à présent ridicule de m'être fait autant de scénarios.
∞everleigh
Dernière édition par Rebecca Ainsworth le Lun 1 Avr - 1:54, édité 1 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: ancora qui ❥ leona Ven 15 Fév - 19:47
❝ Ancora qui.❞
La neige tombait tandis que Leona marchait dans les rues de la ville pour rentrer chez elle après son travail. La journée à l’hôpital avait été longue et éprouvante, pourtant la jeune chirurgienne avait préféré prendre l’air après être restée enfermée autant de temps. Les flocons mouraient sur son visage, s’imprégnaient dans ses cheveux et ses vêtements. La jeune femme épousait le froid par tous les pores de sa peau et se muait en bloc de glace en se gelant de l’intérieur. La température de son corps baissait et ses membres s’engourdissaient. La fatigue nerveuse envahit soudain l’esprit de Leona. Son corps réclamait son lit pour toutes ces nuits blanches qu’elle lui avait imposé dernièrement. Mais la jeune femme n’arrivait plus à trouver le sommeil ; elle respirait les horreurs du monde et se laissait attaquer de son atmosphère empoisonnée. Dans ses poumons, le froid était mordant et vif, il la brûlait de l’intérieur d’une douce folie enfouie. Elle qui était plus détachée d’habitude se laissait atteindre par le monde qui l’entourait. Il fallait dire que sa journée avait été particulièrement difficile. Elle avait dû pratiquer une intervention délicate qui aurait pu mal se terminer si jamais elle avait perdu sa concentration… Ce qui avait failli arriver étant donné son état de fatigue extrême qu’elle taisait aux yeux de tous depuis quelques temps. La jeune femme rentra ensuite chez elle et déconnecta complètement de son travail en passant une agréable soirée avec Rebecca. Leona avait l’impression de ressentir ce que c’était que d’avoir une famille pour la première fois depuis longtemps. A son arrivée à Magnolia, elle ne s’était pas du tout imaginé qu’elle ne repartirait plus. La jeune chirurgienne s’était tout de suite entendue avec sa sœur ; sa relation avec Clyde était cependant un peu plus compliquée. Le jeune homme se rebellait envers et contre tous et vivait sa propre vie de son côté. Ce soir ne changeait pas des autres jours : son neveu était absent de la maison sans se soucier de l’inquiétude de sa mère. Leona avait déjà tenté de le raisonner, mais elle n’était que la nouvelle venue dans la famille et s’était rapidement rendu compte que ce n’était pas la bonne approche qu’elle devait avoir avec Clyde. Lui faire croire qu’elle était une tantine cool qui allait dans son sens était une bien meilleure façon de l’atteindre quand il s’agissait de se faire écouter par le jeune homme. La jeune femme avait appris à développer un facteur psychologique important à force de devoir soigner des enfants et des adolescents pas toujours faciles ou confiants. Au moins, Rebecca n’était plus seule pour s’en occuper. Après avoir mangé ensemble, les deux sœurs s’installèrent ensuite devant la télé. Au bout d’un moment, la jeune maman annonça qu’elle montait se coucher. Leona comprenait ; Rebecca devait se farcir bon nombre d’heures supplémentaires à son travail en ce moment et était exténuée. La jeune chirurgienne lui souhaita donc une bonne nuit, mais resta encore éveillée quelques temps. A quoi bon se glisser dans son lit alors qu’elle savait ce qui l’attendait ? Après quelques instants cependant, elle sentit ses paupières s’alourdir et elle s’assoupit sur le divan. Elle se réveilla peu après devant la télé qui fonctionnait toujours et l’éteignit. Il était temps d’aller dormir… du moins, essayer. A demi-inconsciente, elle monta dans sa chambre et laissa les monstres obscurs de ses nuits l’emporter et ravager un peu plus son esprit. Leona sombra dans un sommeil plus ou moins profond, mais se retourna plusieurs fois dans son lit. Sa respiration se fit soudainement erratique, comme si l'air lui manquait. La peur lui noua les entrailles, la tétanisant sur place et lui noua le ventre violemment. Leona cria dans ses rêves et se réveilla en sursaut en se rendant compte qu’il ne s’agissait que d’un énième cauchemar. Les cheveux ébouriffés et les yeux tirés de cernes, elle sortit de son lit, enfila son peignoir et descendit en bas. Elle se dirigea dans la cuisine et se servit un verre d’eau pour se calmer. En effet, son cœur palpitait encore à vive allure et ne semblait pas vouloir ralentir la cadence. Leona soupira légèrement et partit s’asseoir dans le salon pour retrouver son calme. Elle entendit alors un bruit dans les escaliers ; ses cris avaient certainement dû réveiller sa sœur qui débarqua dans la pièce une seconde après. Rebecca s’approcha des flammes qui crépitaient dans la cheminée et lui demanda si elle n’arrivait toujours pas à dormir. « Excuse-moi. » Répondit tout d’abord Leona. « Je ne voulais pas te réveiller. » Rebecca s’avança alors jusqu’à elle, se voulant rassurante. « Encore et toujours les mêmes cauchemars. » La jeune chirurgienne n’avait jamais vraiment expliqué précisément ce dont il s’agissait à sa sœur, mais lui en avait donné une petite idée. Elle n’arrivait juste pas à en parler pour le moment. C’était beaucoup trop tôt.
Invité
Invité
Sujet: Re: ancora qui ❥ leona Lun 1 Avr - 2:51
Now you're here
i can count on someone else than myself
C'était tout de même inquiétant ses histoires de cauchemars. Je ne pouvais imaginer les douloureuses situations qu'elle avait pu vivre au cours de sa carrière... C'était en partie pour cela que j'étais si fière d'elle. Elle avait ce courage et cette passion qui l'animait... Je savais que la médecine faisait partie intégrante de sa vie et que pour rien au monde elle ne pratiquerait un autre métier. Je trouvais ça très humble de sa part et l'admirais justement pour son dévouement et son travail acharné. Pour autant, cela ne m'empêchait pas de m'inquiéter pour elle. Elle ne dormait que très peu, je n'arrivais d'ailleurs pas à comprendre comment elle faisait pour tenir debout avec ses horaires de travail. Alors quand elle s'était excusée de m'avoir réveillé, j'avais rappliqué immédiatement, oubliant au passage les frayeurs que je m'étais faite un peu plus tôt inutilement. « Ne t'en fais pas, ce n'est pas grave. » Je l'enlaçais longuement avant de lui dire. « Ça va aller... Je vais nous préparer un thé. » Je lui octroyais un sourire réconfortant avant de me retirer et d'aller dans la cuisine qui était juste à côté. En attendant que l'eau chauffe, j'essuyais mes yeux encore à peine réveillés et pensais tout à coup à Clyde en voyant l'heure affichée sur le micro-onde. D'un coup une bouffée de chaleur m'envahit et je me mis à stresser. Je demandais à Leona, au cas où elle l'aurait vu : « Clyde est rentré hier soir ? » Je sortais les tasses du placard, mettais les sachets d'infusion dans les tasses avant de verser l'eau chaude dans celles ci. Quand ce fut fait j'apportais les deux tasses vers le salon et rejoignais Leona sur le canapé. Je lui donnais la sucrette avant de verser la mienne dans mon thé. Touillant celui ci, je ne pu m'empêcher de repenser à cette nuit. Je n'avais pas envie que cela ce reproduise ou pire encore que ça s'ébruite, heureusement pour l'instant rien ne pouvait nous relier à cette tragique histoire. Cependant, les fuites et nocturnes de Clyde n'aidaient pas vraiment à me rassurer, et le pire c'est qu'il le savait. Il le savait mais s'en foutait royalement. J'en avais un peu parler à Leona car je voyais en elle une personne de confiance. Celle qui manquait à ma vie en fait... ma petite sœur. Nous étions toutes les deux dans une psychose qui faisait qu'on se comprenait et soutenait coute que coute. J'espérais tout de même que Leo se livrerait un jour à moi car il y avait certains évènements qu'elle ne m'avait pas encore conté. Mais comme on dit, il y a un moment à tout et en l’occurrence quand il arrivera je savais que je serais la première à laquelle elle se confierai. Regardant ma Leo je ne pu m'empêcher de le dire tout haut même si ce n'était une nouvelle pour personne. « Je m'en fais pour toi tu sais... si tu as besoin de parler tu sais que je suis là pour toi. Et peut-être que ça t'aiderai aussi... enfin j'en sais rien, ce n'est pas moi le médecin. » Finissais-je avec une petite touche d'humour. C'est vrai quoi, si même les médicaments ne l'aidait pas, c'était peut-être d'une toute autre aide dont elle avait besoin.
∞everleigh
Invité
Invité
Sujet: Re: ancora qui ❥ leona Lun 8 Avr - 20:19
❝ Ancora qui.❞
Depuis quelques minutes, Leona avait réussi à retrouver son calme. Elle se réveillait souvent la nuit à cause des images qui hantaient son esprit, mais pas toujours en sursaut, c’était juste qu’elles avaient rarement parues aussi réelles qu’aujourd’hui. La jeune chirurgienne s’était donc levée pour penser à autre chose, elle n’avait plus envie de dormir. Elle descendit dans le salon et fut rapidement rejointe par sa soeur qu’elle avait malencontreusement réveillée. Leona savait que Rebecca partageait autant d’inquiétudes qu’elle entre son fils qui s’absentait la nuit sans prévenir et sa jeune sœur qui ne lui avait pas encore vraiment expliqué ce qui se passait dans sa tête. La jeune anglaise s’excusa de l’avoir sortie de ses rêves ; mais Rebecca lui assura que ce n’était rien avant de la prendre dans ses bras. La présence de sa sœur rassurait Leona parce qu’elle se sentait ramenée à la réalité de Magnolia et non plus perdue à quelques milliers de kilomètres d’ici. Rebecca se détacha d’elle au bout de quelques instants et proposa de préparer un thé. La jeune chirurgienne s’installa dans le canapé et trouva son téléphone entrain de clignoter sur la table. Alors que son aînée s’occupait de mettre l’eau à chauffer, elle lut le message qu’elle avait reçu pendant qu’elle dormait. Pour une surprise… Elle releva les yeux vers Rebecca lorsqu’elle lui demanda si Clyde était rentré. Leona n’était peut-être pas maman, mais elle pouvait comprendre l’inquiétude de sa sœur. Elle n’était certainement pas contre de laisser son fils sortir, mais c’était tout de même stressant de rester sans nouvelles de lui pendant des nuits et des jours entiers. « Non. » Répondit-elle d’un air désolé, sachant que cette nouvelle ne rassurerait pas davantage Rebecca. « Je me demande bien où il peut passer tout son temps ». Ajouta la jeune chirurgienne. Elle attendit ensuite que sa sœur revienne les deux thés en main pour secouer son téléphone devant elle. « Tu ne vas pas le croire, mais il m’a prévenu plus tôt qu’il ne rentrerait pas. » Dit-elle d’un air encore étonné à Rebecca en lui tendant le téléphone. Elle ne l’avait pas vu avant, car à cette heure-là, elle était déjà partie dormir. Bon d’accord, c’était parce que Leona avait demandé à Clyde ce qu’il ferait et qu’il lui avait répondu, mais d’habitude, il ne le faisait jamais. Il s’en foutait complètement de ce que sa mère s’inquiète pour lui. C’était donc… une première. La jeune chirurgienne déposa ensuite le téléphone sur la table basse devant elle, puis elle but une gorgée de thé brûlant tandis que sa sœur lui confia qu’elle s’en faisait pour elle aussi et que si elle avait besoin de parler, elle était là pour elle. « Merci. Mais tu n’as pas de raison de t’en faire pour moi. » Souffla-t-elle à sa sœur en guise de réponse. Elle ne voulait pas lui ajouter davantage d’inquiétudes, ni l’impliquer dans les horreurs qu’elle avait vécues, pourtant elle sentait que c’était le moment où jamais de lui en dévoiler un peu plus. Après tout, ne se disaient-elles pas tout entre sœurs ? Au bout de quelques secondes de silence, elle reprit donc. « Ces images que j’ai dans ma tête me rappellent… quand j’étais en Afrique. J’ai vu des horribles choses là-bas et… » Leona tentait de chercher ses mots pour à la fois donner une idée à Rebecca de ce qui s’était passé sans pour autant trop en dire. « Je crois que ça m’a marqué plus que je ne veux bien l’admettre. » Ajouta-t-elle brièvement. Elle était plutôt restée vague pour le moment.