Ce n'est qu'après de longues minutes que les tremblements et les cris s'arrêtèrent enfin. Alistair releva la tête, sonné. Il était dans un sous-sol, inconnu. Il se redressa en tremblant violemment. Dans la panique, il avait cru suivre Carl, puis une tête rousse, et finalement avait entendu une voix l'appeler pour entrer à l'intérieur de la première maison sur son chemin. Regardant autour de lui, il chercha quelques photos de famille pour identifier les propriétaires. Rien de plus, c'était un sous-sol comme il se trouve sous chaque maison américaine, avec un placard à provisions dans un coin, des couvertures de survie dans un autre, et... William Livingstone, en train de vaguement bouger au loin. Il y avait plus urgent. Alistair n'avait aucune nouvelle d'Harper et Lynn, et la peur lui broyait les tripes. Tâtonnant ses poches, il se rendit compte qu'il n'avait plus son portable sur lui. Il s'approcha alors de Will.

"Ca va, mec ? Tu sais où on est là ? Et euh, t'aurais pas ton portable sur toi par hasard s'te plaît ?"

Julia passait un bon moment. Elle n'aurait pas cru dire ça ce matin, pourtant c'était ainsi, avec Satine elle s'amusait bien. Quoique, l'alcool devait aussi y être pour quelque chose. Bref, blonde et rousse profitaient plus du buffet que du défilé en lui même, d'ailleurs un peu éméchées qu'elles étaient elles ne remarquèrent pas que le sol s'était mis à trembler, que la musique s'était arrêté et que les gens étaient incroyablement calmes. Mais ça n'allait pas durer ; sursautant en entendant tout le monde crier, Julia se retourna et eut pile en face d'elle la vision d'un ouragan. Le verre qu'elle tenait lui échappa et, en tombant, lui éclaboussa les jambes. Elle resta figée, incapable de bouger, alors que partout autour d'elle on criait, on paniquait, on se bousculait. Elle qui pensait que ça ne pouvait arriver que dans les films, ou encore dans les pays lointains, ça lui en bouchait un coin. Elle se retourna pour chercher Satine, mais la rousse avait disparu. Elle se tourna alors vers le buffet, et dût se protéger le visage des projectiles qui volaient. Avançant un peu au hasard, elle sentit qu'on lui prenait le bras et qu'on la tirait dans la direction opposée à celle où elle allait. Elle ne tarda pas à rejoindre une maison, près de laquelle quelques personnes criaient de se mettre à l'abri. Ses réflexes prenant le dessus, elle cria en sentant quelque chose lui heurter le tibias. Arrivée dans la cave dans laquelle on l'avait dirigée, elle s'assit contre un mur et se tint la jambe en hurlant « Aaaaah! Aaaah! Putain j'crois que j'suis blessée! aaaah my god! » elle entreprit de remonter tout doucement le tissu trempé sur sa jambe droite, grimaçant et pleurant presque à l'idée de voir son os, de saigner comme vache qui pisse et de souffrir le martyr lorsqu'il faudrait la recoudre avec du fils de fer et qu'on la ferait taire avec un bâton de bois dans la bouche pour étouffer ses hurlements. Elle se voyait déjà périr au fond d'une cave miteuse, se vidant de son sang et demandant à voir Katya et James sans qu'on puisse pour autant exaucer ses derniers vœux de mourante. Peut-être même aurait-elle l'audace de dire qu'elle rejoignait Alicia, si tant est qu'elle ait encore des forces pour ouvrir la bouche. Elle expira à fond, ouvrit les yeux et se décida à regarder. Mais elle eut beau se regarder sous toutes les coutures, elle n'avait rien. Sa peau était juste trempée, mais ça c'était à cause du cocktail qui l'avait éclaboussée en tombant à terre. Poussant un long soupir de soulagement, elle finit par lâcher « Ah non en fait ça va, j'ai rien. »

Tout le monde courrait dans tous les sens, c’était la débandade totale et la panique avait pris en otage tous les voisins d’Erica. C’était comme dans les films sauf que les acteurs locaux étaient moins beaux et que la musique était éteinte, donc un film sans bande son en gros. En fait, c’était la réalité et dans celle-ci c’était bien le moment qu’Erica remercie Dieu de lui avoir donné le gène de l’égoïsme. Elle galopait sur ses talons comme si elle portait des baskets. Elle ne pensait qu’à sa propre vie, elle attrapa son frère quand elle le vu et se dirigea illico vers la maison la plus proche d’eux. Celle de William. Une fois dans sa cave, Erica reprenait son souffle, elle se tourna vers son frère « C’est plutôt original, non ? Happy 4th July ! » L’heure était grave mais Erica n’avait pas envie de tomber dans le mélodrame, elle était en vie et à l’abri. Elle écouta Alistair demandait un téléphone à William, elle secoua la tête agacée. « Sérieux ? On serait dans le salon en train siroter un bloody mary si on pouvait se servir de nos téléphones. » Lui lança Erica sur un ton cassant. La Terre s’effondrait presque, qui pouvait croire que nos téléphones nous survivraient pensait Erica. Même en situation de crise, elle ne perdait pas de temps pour contredire les gens qui l’entouraient. Elle s’approcha de la sœur de Katya pour voir si elle allait bien quand elle dit qu’elle avait une blessure avant de se laisser tomber sur le sol dans un souffle qui en disait long après que cette dernière se rétracta. La survie s’annonçait longue. Les yeux rivés sur ses talons, c’était officiel ses Ferragamo étaient destroy .

Alistair prit rapidement conscience des personnes autour de lui. Il faut dire qu'avec les hurlements de veau de la blonde qui lui avait fichu un vent tout à l'heure et de l'autre blonde - il ne s'était jamais vraiment préoccupé de sa couleur de cheveux, mais il l'appelait la blondasse -, il était difficile de le manquer.

"Il ne me semble pas t'avoir parlé à toi. Et en plus, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas utiliser nos téléphones, c'est pas la fin du monde, c'est juste un tremblement de terre. Il y en a qui étaient manifestement partis pisser à la distribution des cerveaux" siffla-t-il, acide, avant de se laisser glisser contre le mur, à côté de la blonde frisée.

Il n'avait jamais vraiment cherché d'ennuis à personne, à part ses blagues quotidiennes, mais il ne fallait pas non plus trop le titiller quand il n'avait aucune nouvelle de ses soeurs. Vraiment, de toute la ville, il avait gagné le gros lot niveau compagnons de survie.

Après avoir bataillé contre la porte d'entrée avant d'arriver à la refermer, William resta un moment adossé contre battant. Un silence assourdissant lui vrillait les oreilles. Ce calme improbable semblait presque irréel en comparaison avec la scène apocalyptique à laquelle ils venaient d'assister. Pourtant, à l'intérieur de lui même, un afflux de sang se pressait contre la poitrine du garçon. Il réfléchissait à toute vitesse : ses parents, Christian, Jersey, Sara, Louis, Matthew, Elena... Tous avaient résisté à l'appel des majorettes, et aucun n'avaient mit un pied dehors. Chaque nouveau nom à cette liste allégeait un peu le coeur du garçon, qui daigna enfin prêter attention à ce qui se trouvait autour de lui. Un rapide inventaire lui confirma la présence d'Erica, et lui fit réaliser celle d'Alistair et de Julia. Seigneur, si un jour quelqu'un lui aurait dit qu'il finirait cette journée chez lui, en compagnie de ces deux là, il ne l'aurait probablement pas cru. Tout comme il n'aurait pas cru qu'une tempête de cette ampleur vienne un jour secouer le paisible quartier de Magnolia. Mais d'un autre côté, William ne pouvait que se réjouir que ces deux têtes de gland s'en soient finalement tiré indemnes -ouimêmeJuliaquisimulaitaussibienquunjoueurdefoot. D'ailleurs, la première tête de gland fini par se manifester en demanda à William son portable. Malgré les objections d'Erica, William haussa les épaules et lui tendit. Il n'était pas en état de discuter, et pouvait comprendre sans mal que l'Albright se fasse du soucis à propos de sa famille. William avait la chance de savoir la sienne en sécurité, mais il savait qu'il bénéficiait ici d'un grand privilège.

« Eeeeh, vous allez quand même pas vous entretuer maintenant alors que vous avez survécus jusqu'ici. Tiens, Albright. Si tu arrives à capter, envoie aussi un SMS à Sara, et dit lui que tout va bien ici et qu'on est en sécurité. Chez moi. »

Alors qu'il accentuait légèrement ces deux derniers syllabes en réponse à la question du petit frisé, le coeur du garçon loupa soudainement un battement. Chez moi. Pour la première fois depuis une éternité, le n°21, Magnolia Cresent avait ouvert ses portes à des visiteurs. Au moindre faux pas, cette première fois se révélerait aussi être le dernière. Une sourde inquiétude s'empara de lui.

Pathétique. Cette ville était pathétique. Alistair dévisagea Maxim de haut en bas et laissa échapper un petit rire, sans répondre. Il se leva pour attraper le téléphone que lui tendait William, choisissant de délibérément ignorer le blondinet. Que de blonds dans ce monde décidément. S'il avait envie de rouler des mécaniques, tant mieux pour lui. Au pire, ce n'est pas comme s'il était le seul à ne pas pouvoir blairer la reine du lycée. Surtout, qu'elle parte loiiiin à l'université, et que son parfum ne revienne plus lui chatouiller désagréablement les narines à chaque fois qu'il la croisait dans un couloir. Comment est-ce que Sara avait pu finir avec des cas pareils ?

"Ca marche Willy !" soupira le brun, en se débattant avec le téléphone. Foutus téléphones tactiles, on se retrouvait jamais au bon endroit. Il réussit enfin à composer le numéro d'Harper. "Oh, du réseau, magie magie..." murmura-t-il avec un sourire sardonique en direction d'Erica. "Ouais, Harper, c'est moi", se reprit-il en obtenant le répondeur. "J'espère que tu vas bien, et que Lynn aussi. Je suis à l'abri, bisous." Il raccrocha, et entreprit de chercher Sara dans les contacts du jeune Livingstone. Tapant avec application son sms, il sursauta quand le téléphone vibra.

"AAAAAHUNTEXTOJEVEUXPASLIREAAAAHSIC'ESTUNSEXTO
JETEJUREJETEFAISPAYERMONINNOCENCELIVINGSTONEARRRGH-
Oh, disparu."

Il cliqua sur envoyer et rendit son portable à son hôte. Tiens, bonne idée ça, la bouffe. Toujours localiser la bouffe en premier, il venait de faillir à un de ses premiers principes.

Les éclats de voix qui éclatèrent entre Alistair et les Daniels arrivaient confusément jusqu'aux oreilles du Livingstone. Pour l'instant, celui ci avait des priorités plus importantes, qui ne manquaient pas de lui embrumer l'esprit. Enfermé dans son propre piège, le garçon se sentait prisonnier comme un rat. Cependant, il sentait instinctivement que céder à la panique ne ferait qu'empirer les choses. Prenant sur lui, William redescendit sur terre et fit un effort pour se concentrer sur ce qui se déroulait autour de lui. De quoi s'agissait il déjà ? Ah oui, Alistair. Alistair et le portable, Alistair et Erica, Alistair et le frère d'Erica, Alistair et le sext... QUOI ?! William reprit brusquement possession de son portable, en grognant.

« - Arrête tes conneries Alistair, je ne sextote pas ! Et ENCORE MOINS EN PLEIN OURAGAN en compagnie de la moitié de Magnolia ! »

William jeta un rapide coup d'oeil au dernier message reçu et l'effaça, avant de remettre prestement son portable dans sa poche. Décidément, cette journée n'en finirait jamais. Alors qu'il était en train de peser le pour et le contre d'un assassina sauvage sur la personne d'Alistair, le grand frère d'Erica vient interrompre les pensées du garçon pour l'interroger sur l'équipement dont ils disposaient.

« - Euh. A vrai dire, je ne sais pas vraiment, dit il en haussant les épaules. C'est mes parents qui connaissent mieux ce bunker, je suis rarement venu ici. Je ne pensais même pas qu'il puisse servir un jour... Mais je suis sur qu'on ne devrait pas tarder à venir nous chercher. N'est ce pas ? demanda t-il, autant pour lui que pour ses interlocuteurs. »

La tête posée contre le mur derrière elle, Julia poussa un soupir. Elle l'avait échappé belle. Elle se redressa en entendant les gens se batailler autour d'elle, et fronça les sourcils. Qu'est-ce qu'ils avaient les autres là, à gueuler ? Et le bouclé, pourquoi il jouait au bisounours au lieu d'appeler les secours, le con ? Avisant un peu ce qui l'entourait, la porte blindée et le semi-confort déjà présent, elle n'eut qu'un commentaire à faire. "Eh ben, ils ont pas fait dans le beurre les proprios. Vous croyez qu'on est chez qui ?" À vrai dire elle avait foncé tête baissée dans le premier abri qui s'offrait à elle, mais elle devait avoir un bon flaire parce qu'elle était tombée dans un bunker rempli de provisions. Elle s'approcha des gardes-manger, regarda un peu la bouffe et les boissons et choisit des barres chocolatées et des bouteilles d'eau qu'elle envoya aux autres personnes présentes. "Distribution de chocolats à volonté, youhouuuu." Après tout, s'ils devaient rester là un bout de temps, autant avoir le ventre rempli.

William reprit prestement son portable, et hurla quelque chose à Alistair que celui-ci entendit vaguement. Quelque chose à propos d'une morale comme quoi on ne devait pas sextoter au milieu d'inconnus. Le frisé haussa les épaules, décidément, les gens d'ici ne savaient pas apprécier les bonnes choses. Il s'approcha de sa camarade de frisottis, celle-ci ayant manifestement déniché la poule aux oeufs d'or. Il attrapa une barre, une bouteille, et continua d'explorer le bunker. Un cadre dépassant d'un carton attirant son attention.

"Eh Willy, je savais pas que tu étais un grand fan de... dauphins", lança-t-il avec une moue aguicheuse, brandissant fièrement un dessin d'enfant encadré, signé "W I L Y". "D'ailleurs, pour quelqu'un qui aime les animaux marins, t'as l'air un peu verdâtre. Tout va bien ?"

C'est vrai que le Livingstone avait l'air un peu pâlot. Claustrophobe peut-être ? C'est vrai que c'était embêtant dans des cas comme celui-ci. Pas qu'il ait une once de compassion, mais ça pouvait s'avérer marrant au bout de quelques heures.

"J'sais pas trop, pour les secours. Je ne sais pas si les routes sont bloquées ou quoi donc..."

Ayant fini son tour, il dénicha un tabouret pour s'asseoir dessus. Puis se releva. Se rassit contre le mur. Finit par s'asseoir sur la dernière marche. Soupira.

Bordel, c'était toi ? Mais comment t'as fait ? xD

Julia n'avait pas seulement quelques wagons de retard. Elle avait aussi loupé le train entier, et la locomotive. William se mît donc en devoir de répéter son annonce pour satisfaire la curiosité de sa charmante tête blonde :

- Julia, bienvenue dans le domaine Livingstone, ironisa t-il d'un ton théâtral. Ah là là, la vie nous réserve décidément bien des surprises. Qui aurait cru que nous finirions cette journée chez moi, à manger des barres de céréales en nous regardant dans le blanc des yeux ?

Énième joute verbale d'un duel sans fin. Même si cette fois ci, William avait peut être un peu fait de zèle. Et dans l'état où elle se trouvait, Julia ne risquait pas de faire concurrence aux clasheurs de Yo Mama. Pour se rattraper, William demanda d'un ton plus aimable :

- Bon, ça va quand même, Fitzgerald ? Tu sais où se trouve ta famille ?

Aussi incroyable que cela puisse paraître aux yeux de Julia, William avait fini par développer une sorte d'attachement envers les deux derniers de la fratrie, et aurait été vraiment peiné d'apprendre qu'il leur était arrivé quoi que ce soit. D'ailleurs, en parlant d'attachement...

- Au fait Julia, Satine n'était pas avec toi ?

Mais Alistair jugea le moment opportun pour interrompre la discussion en brandissant des dessins de William datant de la maternelle. Lasse, celui ci lui répondit dans un grognement.

- Et toi Ali, tu cultives une autre passion que celle d'entretenir ton exceptionnel sens de l'humour ?

Cependant, Alistair avait visé juste. William n'avait pas besoin d'un miroir pour deviner que le garçon disait vrai. La teinte fantomatique qu'avait prit le garçon avait un nom : la crainte. Mais ce qu'il n'avait pas perçu en revanche, c'était que William n'était pas le seul dans cette épopée suicidaire : le hasard avait poussé les quatre autres survivants du n°21 Magnolia Cresent à escorter William jusque dans la gueule du loup.

Dévissant le bouchon de sa bouteille d'eau, Julia se mit à verser plus d'eau dans sa bouche qu'elle ne pouvait en avaler. Quand elle entendit le nom des malheureux propriétaires de ce bunker, elle fit un pas en arrière pour éviter toute l'eau qui se renversait, éclaboussant par la même occasion son jean déjà bien trempé. "Il t'emmerde mon blanc des yeux, comment on sort de ce trou à rats ?" Elle préférait milles fois être dehors avec Katya et James, plutôt que dans une cave avec un Livingstone ; d'ailleurs la question ne se posait même pas, ce n'était pas une question de préférence mais de survie. Elle se dirigea vers la porte pendant que William jouait au bon samaritain. "Et toi tu sais où est la tienne ? Que je prenne un autre chemin si elle se pointe. La Terre qui se pète la gueule, ok, être contaminée par des Livingstring non merci." La Fitz posa sa bouteille dans un coin et inspecta la porte, se doutant bien que ce ne devait pas être une simple porte d'entrée avec un verrou à moitié ouvert comme on pouvait en trouver dans le quartier. Mais elle s'arrêta en entendant le Bouclé annoncer à Wily - comme le disait le dessin -, qu'il était bien vert. La blonde s'approcha, le scruta et éclata de rire en voyant l'expression de William empirer. "Ben dis donc Hulk, calme-toi, à cette vitesse là tu vas te retrouver à poil en moins de deux." Malgré le contexte actuel, l'idée même d'un William Livingstone verdâtre ayant fait craquer son slip dans sa propre cave était..tordante.

L'agitation autour de William ne cessait de croître, lentement mais sûrement, et le plongeait dans un état second. Après toute l'adrénaline qu'il avait dût déployer quelques secondes auparavant et l'angoisse dont il avait été victime, le jeune garçon se sentait tout à coup vidé. Il ignora les sarcasmes de Julia et se laissa tomber sur une caisse qui traînait là.
Ce bunker les avait peut être mît en sécurité, mais cela ne l'avait pas empêcher de les plonger dans le plus insupportable des enfers : les confronter les uns face aux autres. Si la tempête ne les tuerais pas, ils n'allaient pas tarder à s'en charger eux même. Aussi étrange que cela puisse paraître, la présence de la terrible Erica apaisait le garçon. Son sarcasme lui arracha même l'ombre d'un sourire. Cette voix exaspérée, ce sarcasme, c'était du Erica tout craché. Elle était peut être sa seule alliée ici, mais n'en restait pas moins une alliée de taille. La tornade Erica ravageait tout sur son passage, mais cette fois ci William était l'un des rare à pouvoir se venter d'être dans l'œil du cyclone.
Son frère, Maxim s'inquiéta de l'état du garçon. William esquissa un vague sourire, et répondit :

- Ça va, je vais bien. Ça doit juste être la retombée d'adrénaline. Je crois que je vais juste m'assoir un moment.

Cette excuse fut la seule que William, grand sportif et hyper actif notoire trouva pour se tirer de cette situation. Peut importe ce que les autres en penserait, ils devraient s'en contenter cette fois ci. William se plongea sur son portable, comme pour cloître cette discussion.


Continuez sans moi, je pars une semaine de vacances (: