Les blabla des professeurs commençaient légèrement à me taper sur le système, croyant que tous les élèves sont attentif, alors que de nombreux ne sont plus concentré, surtout quand il est bientôt midi, la faim se faire sentir et puis on ne tient plus en place. Tous les élèves n'ont qu'une phrase dans la bouche *Vivement que ça sonne*

Tenant ma tête entre mes mains, je plongea mon regard dans le vide, pas trop loin du professeur pour qu'il voit que je suis une fille très attentive et sage, et surtout pour qu'il ne me mette pas de remarque. A cet instant je pensais à tout, et surtout à rien. Je tournais la tête, la place d'à côté de moi était vide, personne n'était là, mais ça ne m'étonne pas. Ce n'est pas le fait que je ne suis pas beaucoup appréciée par les filles de mon âge, mais surtout du fait que je bavarde trop en classe. Et la liberté d'expression, elle est ou ?

Sayé, la sonnerie de la délivrance. Midi, tous les élèves se lèvent de leur chaise, ramassant au passage leur sac et filèrent en courant pour ne pas se faire retenir plus avec les blabla que le professeur allait encore sortir. D'ailleurs, je ne le supporte pas ce remplaçant, mon vrai professeur d'histoire géographie me manque énormément, surtout depuis que l'autre binoclard est arrivé. Bref. Je suivi le mouvement les autres camarades de classe, me dirigeant vers la sortie et le plus vite possible. Une fois à l'extérieur, je sortis mon téléphone portable en mode message.

* « On mange ensemble ce midi ? » *

Ce message était tout droit envoyé sur le téléphone portable de ma mère, ma gentille petite maman. Elle m'avait déjà proposé hier midi de manger avec elle, mais j'avais déjà des projets, non pas plus importants qu'elle, mais j'avais besoin en quelque sorte de sortir avec mes copines. Je me rendis sur le parking pour attendre une réponse le plus vite possible de ma mère, me disant s'il y avait une possibilité.

Ici, la cafétéria est ouverte à tout le monde, même aux adultes qui ne font pas partie des salariés du lycée, c'est pour cela que j'avais proposé de passer mon midi avec elle, cela ne me dérangé en rien et surtout ne me foutait pas la grosse honte de ma vie, puisque ma mère est belle, jeune et... belle quoi. Rah.

Au retour du message que j'avais envoyé à ma mère, la réponse était malheureusement négative, mais elle m'avait tout de même proposé de passer venir me chercher se soir au lieux de rentrer à pieds. Malgré cette réponse, je souriais, j'allais pouvoir passer le midi ou avec William, mon petit ami, ou avec des amis. Je pensais plus rester avec mes copines, vu que William préfère faire passer ses amis avant moi, mais chacun ses choix. J'allais donc rejoindre la petite bande de cinq filles pour aller manger un bout avec elles.

Le temps était passé si vite, que même moi je ne m'étais pas rendu compte que dans moins de 20 minutes, la sonnerie nous indiquera la fin des cours pour la journée. Avec un sourire, je regardais par la fenêtre, le beau temps qui régnait encore aujourd'hui. Comment ne pas être déprimée pour rester toute la journée enfermé dans une salle avec pleins de camarades que je n'aime pas, alors qu'il y a un magnifique soleil en dehors. A ce moment là, j'aurais pu me faire bronzer, moi qui a une peau assez pâle, mais pas trop non plus. J'aurais pu aller dans le centre commercial pour faire des boutiques, histoire de repérer quelques vêtements à la mode. Non, je ne fais rien de ça, seulement les fesses posées sur une chaise inconfortable.

DRINGDRING, la liberté ! J'attrapais à nouveau mon sac à dos et sortie rapidement de la salle blanche en disant un léger au revoir au professeur et filais dehors. Une fois sur le parking, j'allais rejoindre plusieurs copines quand un klaxon me fit tourner la tête. Je reconnu la voiture et souriais. Je tapais la bise aux filles, leurs promettant de les appeler ce soir pour voir ce qu'on allait faire ce week-end, car alterner en les copines et le copain, par moment c'est un casse-tête.

Je me dirigeais vers la voiture, ouvris la porte et m'installais près de ma mère.

« Enfin la fin de journée ! » Disais-je avec l'un des plus beaux sourires.

Au loin, je reconnu William qui faisait des grands gestes, je n'avais pas eut le temps de lui dire au revoir, mais peut-être que se soir je pourrais le voir. Je regardais ma mère.

« Bonne journée ? »

Je regardais un peu autour de nous, autour de la voiture, les autres lycéens qui avaient les yeux rivés sur la voiture de ma mère. Je soupirais, ce n'était pas vraiment la voiture qu'ils regardaient, non, ils regardaient ma mère. Les jeunes garçons de ma génération ont des fantasmes, tous les même, dont une mère de famille, blonde, sexy, belle... un peu comme la mienne quoi. Je n'étais pas jalouse, je savais qu'a son âge, je serais sans doute la même, encore une femme fatale, séductrice et qui charme beaucoup. J'avais même parfois peur que mes amis aiment la présence d'une adulte auprès de nous, enfaite jamais peur que ma mère me pique ma vie d'ado.

Enfin bref, je regardais ma mère, j'avais lancé la conversation en parlant du boulot. Je savais qu'elle n'aimait pas en parler, surtout qu'être serveuse ce n'est pas trop joyeux. Mais, il faut bien travailler dans la vie, peut-être que plus tard je ferais comme elle, ce que je n'espère pas.

« Une journée comme les autres. »

J'avais beaucoup ris, comme tous les jours, j'avais beaucoup parlé, enfin j'avais tout fait comme une journée d'une adolescente de 16 ans au lycée. Je regardais dans la voiture, nous n'avions pas encore démarré, pourtant j'aimais être dans une voiture qui roule, les fenêtre ouverte et la musique à fond, et en plus avec cette magnifique décapotable, c'est encore mieux !

« Non, une horreur. Les heures ne passent pas, et mes oreilles sifflent toujours. »

Pendant les cours, les discussions diffusaient, chaque différentes, mais quelque fois, j'étais le sujet de celles-ci, je ne comprend pas ce qu'ils ont contre moi toutes ses personnes. Et comme on dit quand l'oreille droite siffle, c'est qu'on dit du mal de nous-même.

Les cours, ce n'était pas du tout, mais pas du tout du tout mon truc. C'est assez compliqué de rester concentrer et rester assise à écouter parler un professeur, même si je sais que c'est de la culture et que j'en aurais besoin pour la poursuite de mes études. Je sais que c'est très important pour ma vie future, d'ailleurs ma mère me le répétait souvent, mais si je n'arrive pas aux cours, je n'arriverais jamais à rien. C'est ce que je me dis.

Quand elle posa la question, je souriais d'un air assez ironique, elle savait que je n'étais pas très douée au contrôle, mais mes notes suivaient pour le moment la route, elles n'étaient pas génial, ni catastrophique, entre le milieu. Je ne répondais pas à sa question, de toute manière elle connaissait déjà la réponse.

Poussée de force par mon regard, je remarquais que le visage de ma mère n'était pas comme d'habitude, non il y avait une sorte de colère peut-être. Je ne savais pas ce qu'il c'était passé, mais je n'osais pas lui poser la question... Ce n'est que quand elle répondit qu'elle n'était pas venue par courtoisie, c'est donc à ce moment que j'avais compris que cet andouille de professeur d'histoire l'avait appelé, il m'avait déjà menacé, mais je ne pensais pas qu'il l'aurait fait.

Je soupirais, un rendez-vous entre moi, ma mère et le nouveau professeur d'histoire, surtout que je détestais l'histoire depuis la sixième, ne me demandez pas pourquoi, moi même je n'en sait rien. Je croisais les bras, je me disais qu'aussi, elle ne serait pas simplement venue me chercher !

« Pffff, si je pouvais lui dire ce que je pense sans avoir à en subir les conséquences, croit moi que je le ferais ! »

Il l'avait sans doute appelé à cause de mes notes et de mon comportement pendant ses cours, c'est vrai que je n'écoute pas beaucoup et que j'ai des mauvaises notes, je suis désolée, mais c'est comme ça.

« Et pourquoi, il ne me saque pas ce prof ! » Disais-je en râlant.

Je croisais les bras, Dieu sait comment je suis très susceptible et très bornée. Je n'aimais pas non plus qu'on me refuse quelque chose et qu'on me dise ce que je dois faire. Je n'avais pas du tout envie d'aller au rendez-vous, puisque je savais que devant ma mère, le prof n'allait pas du tout dire les mêmes choses qu'on le dit à une adolescente de 16 ans, évidemment.

Je sortie aussi de la voiture, trainant derrière les pas d'Elena toujours en train de soupirer et de marcher en croisant les bras ! Alalala la râleuse devait-elle penser au fond d'elle même, mais elle pensait ce qu'elle veut, moi je râle et alors ? De derrière je regardais ma mère habillée d'une jolie robe un peu courte et des nouvelles chaussures que je n'avais jamais vu.

Une fois dans la salle, je m'installais en face du professeur avec un sourire hypocrite. Celui-ci serra la main d'Elena sans la quitter du regard. Celui-ci fit des sous-entendus dans ses paroles, et ma mère de même. Je pensais rêver, mutuellement, les deux se draguait. J'avais envie de crier que si je suis ici avec ma mère c'était pour parler de moi. Je regardais ma mère avec un air *non maman s'il te plait !!!!* J'avais bien capté comment elle le regardais.

*Sara a des difficultés dans ma matière*, tu m'étonne si tu aurait été un meilleur prof, peut-être que je réussirais mieux. Je n'avais pas du tout envie de mieux travailler avec un prof comme lui. Il ne quittait pas du regard ma "jeune" de mère, je soupirais. Je n'ouvris pas la bouche, car je savais que ma mère allait me couper dans mes paroles, de toute manière avec elle je n'avais jamais mon mot à dire.

« Elle ne fait pas d'effort, ni au niveau du travail personnel, ni au niveau du comportement. Je ne sais pas comment elle travail à la maison... ? »

Lors de cette question, le prof posa enfin le regard sur moi, moi je tournais les yeux vers ma mère, laissant celle-ci répondre pour moi, puisque la conversation était qu'entre les deux adultes.

Et voila, la parole que je redoutais. Celle qui fait tomber tous mes espoirs de pouvoir sortir ce soir. J'avais désormais l'impression que cette réunion allait durer une éternité. Si je dis que je travail pas beaucoup chez moi, il va me faire une leçon, et si je ment en disant que oui je travail, il va me traiter de menteuse.

Il fallait que je trouve une réponse pour lui clouer le bec. C'était le moment à ne pas me lâcher, mais en connaissant ma mère, je savais qu'elle allait me laisser répondre.

« Je fais de mon mieux, mais dans mon entourage personne n'est très doué, donc personne ne peut m'aider. » Dis-je avec un sourire satisfait.

Je levais un sourcil en regardant Elena, puis retournais le regard vers le prof, qui ne savait plus trop quoi répondre. Ce n'était pas totalement de ma faute si ma vie familiale était un désastre. Non, toutes les personnes de la classe on des parents, ou au moins un père qui ont un métier assez haut avec de nombreuses années. Ce n'était pas mon cas, mais je n'en voulais à personne et encore moins à ma mère.

Le prof me regardait, perplexe. Il répondis que si j'avais des problèmes avec des exercices, que je pouvais toujours lui en parler en fin de cours et qu'il serait ravi de m'aider... Quel faux-cul ! Je souriais hypocritement, sans répondre un seul mot, sauf pour dire que j'y penserais.

« Ouais, la prochaine fois. »

Il me regardait avec un sourire, puis regarda de nouveau Elena, lui demandant si elle avait des questions à lui poser, si elle avait besoin de renseignement ou autre chose ? Pour elle il était prêt à tout dis donc. Sur ce moment j'espérais qu'elle mettra fin à cette conversation.

« Oui oui, j'y penserais, merci ! »

Oui, j'étais de nature très impatiente dans les moments que je n'appréciais pas, et ce moment me saoulais. Je n'aimais pas beaucoup qu'on me fasse des reproches et qu'on me critique, mais c'est normal, tout le monde est comme ça. Mais heureusement que le prof n'osait pas trop dire ce qu'il pensait devant ma mère qui hésitait entre lui faire les yeux doux pour que ma moyenne augmente, même si la vie n'est pas un film, ou alors ne rien faire et laisser passer.

Je regardais ma mère avec le même air, en insistant pour qu'elle mette fin à cet entretien avec le professeur qui faisait pas mal d'effet sur Elena, c'est vrai qu'il était mignon, mais bon pas la peine d'en faire toute une histoire.

Ma réflexion était mal pas décalée avec la réponse qu'attendait le prof, ou peut-être non. Je jeta un regard discret à ma mère en me demandant ce qu'elle pensait de mes paroles, si elles l'avaient fait du mal ou au contraire elles ne les atteignent pas.

« Oui, mais tu travail tout le temps, et puis quand tu rentre à la maison t'es débordée et souvent tu m'ignore parce que t'a mal à la tête. »

Je baissais les yeux, mais je n'osais pas regarder ma mère dans les yeux, mais il fallait que j'arrête de faire des reproches à ma mère, elle n'y était pour rien si je n'arrivais pas au cours et si j'avais du mal avec l'histoire... La seule matière dans laquelle je n'y arrivais pas.

« Pour ma part, je n'ai rien à rajouter. »

Le mot de la fin.

Alors, elle voulait s'aventurer sur ce terrain la. Je n'étais pas la petite fille modèle et la plus intelligente de la classe, et alors ? Ma mère n'était pas la meilleure mère, mais moi je l'aimais quand même, même si elle me saoulait par moment, mais normal c'était ma mère. Enfin, je regardais Elena avec colère.

« Ah ouais ? Et si tu n'aurais pas couché avec n'importe qui j'aurais eu un père ! Et si tu aurais était plus attentive avec moi, au lieux de passer ton temps à faire comme les jeunes, c'est-à-dire draguer tout ce qui bouge ! »

Je croisais les bras, regardant Elena dans les yeux. Le prof était assez mal à l'aise de participer à cette conversation qui partait de plus en plus en live. Je ne pensais pas que j'allais arrivé à ce point avec elle, je n'y allais pas avec douceur, au contraire. J'avais pas envie qu'elle m'en veuille et qu'elle ne me parle plus.

Je regardais le prof et puis ensuite ma mère, de nouveau le prof et puis ma mère en hochant la tête pour faire signe de non. Je soupirais assez bruyamment. Je ne voulais pas le dire à voix haute, mais je n'arrivais pas à garder mon calme.

« Pas la peine de faire les yeux doux au prof, ce ne sera sûrement pas grâce à toi que ma moyenne augmentera ! »

Je regardais le prof qui me faisait les gros yeux. Je n'avais pas pu garder mon calme, je suis comme ça. Je me levais de ma chaise, puis je me dirigeais vers la porte de la salle qui était close. Je l'ouvris et regardais ma mère et mon prof.

« Moi je m'en vais, j'en ai marre. Pas la peine de m'attendre Elena, je me débrouille pour aller coucher chez quelqu'un d'autre. Continuez bien votre conversation. »

Je regardais ma mère qui me courrait presque après, je n'avais plus envie de la voir, ni de l'entendre, cette journée n'était pas la notre. Elle m'attrapa par le bras et je me débattais pour qu'elle me lâche. Je l'a regarda dans les yeux, l'écoutant. Heureusement qu'en ce moment, plus personne n'était présent au sein de l'établissement, sinon tout le monde serait au courant de cette dispute.

Avec les gros yeux, c'est ainsi que je la regardais. A la fin de ses paroles, elle m'avait fichu dehors. Je reculais de trois pas pour s'éloigner d'elle. Je l'a regardais de haut en bas, puis de bas en haut et puis croisais les bras.

« Ouais, je me demandais quand t'aller me virer de chez toi ! »

*Tu vois si j'aurais eu un père, je serais sans doute allé chez lui*, je n'arrivais pas à finir ma phrase pour que la discussion ne continue pas encore plus. Toujours avec de l'insolence, je m'éloignais d'elle à petit pas en sortant mon téléphone portable. Sur le moment, je ne savais pas vraiment qui appeler.

Je baissais les yeux et me rendis sur le parking, m'installant sur un banc qui était libre, pas étonnant il devait être plus de 18 heure maintenant et plus personne n'était encore ici. Autant passer toute ma soirée au lycée que de rentrer chez Elena.

Je composais le numéro de Claire, mais celle-ci ne répondait pas, elle devait certainement être avec un garçon à faire toutes choses. Puis ensuite Renata, mais je raccrocha avant même de la faire sonner. Je savais qu'elle n'allait pas non plus me répondre, ou alors si elle m'aurait dit qu'elle était occupé, et pour me mettre plus en colère, avec William.

Je resta seule un bon moment, hésitant de rentrer à l'intérieur ou rester dehors pour voir si la moindre voiture allait passer par ici. Mais je restais assise sur le banc, seule. J'avais donc eut l'idée de téléphoner à mon cher William pour qu'il vienne me chercher, lui qui avait sa voiture. Je composais son numéro de téléphone et ça sonna.

Et d'un coup, le téléphone coupa. Batterie faible, il ne manquait plus que ça ! Je posa mon portable sur le côté du banc et passa une main dans mes cheveux. J'allais passer la nuit ici, génial.

Je n'avais plus d'espoir, plus personne n'était à l'intérieur du lycée, même mon prof d'histoire était partit sans venir me porter d'aide. Alors lui, il ne sait vraiment pas s'y prendre avec les adolescents et de plus il se plaint de moi... Mais j'étais en colère et j'en voulais à tout de monde, à Claire, à Renata, à William, à tout le monde !

Alors que j'entendis un bruit de moteur au loin, je levais la tête, reconnaissant la voiture décapotable noir à ma mère. Je restais assise, la regardant se garer et se rapprocher de moi. Elle s'assit près de moi, et elle me prit dans ses bras, m'embrassant sur le frond.

« Je suis désolée d'avoir dit tout ça... »

J'étais désolé, certes, mais d'avoir dit des telles choses à ma mère m'avait fait tant de bien. Je me sentais un peu plus légère, mais un peu septique parce que je l'a connaissait, et elle n'était pas du genre à oublier quelque chose, surtout pas une reproche. Et elle allait me la ressortir cette histoire, peut-être pas tout de suite, peut-être dans deux ans, mais elle allait s'en rappeler. Ce n'est pas ma mère pour rien.

Je restais dans ses bras, je m'y sentais bien. J'étais tellement triste et énervée que j'avais besoin de faire le vide dans ma tête et de ne plus penser à cette soirée catastrophique avec mon prof d'histoire et puis cette conversation avec ma mère... Stop, j'avais envie de ne penser à plus rien. Je fermais les yeux.

On oublie ça, qu'elle bonne idée, même si je savais que ce n'était pas totalement terminé et oublié. Avec son aide, je pris sa main et me levais de ce banc. J'attrapais mon portable que j'avais posé sur le coin du banc à cause de cette batterie faible. Je suivis ma mère vers la voiture de celle-ci et m'installais à l'intérieur, bien assise, mon sac d'école à mes pieds.

J'écoutais sa proposition, même si je n'avais aucune envie de manger et que je n'avais pas du tout un petit creux, je souriais à ma mère pour ne pas refuser cette gentille et délicate proposition. Je fis un geste de la tête.

« Oui, pourquoi pas. »

Je regardais droit devant moi, la voiture avait enfin démarré, direction une pizzéria.

Il y avait un silence pesant et je détestais ça. Les minutes semblent plus longues, et le temps arrêté comme si rien allait se terminer. Mais finalement, nous arrivions quand même rapidement à la pizzéria du coin. Une fois sortie toutes les deux de la voiture, Elena la verrouilla et puis nous pouvions rentrer. Nous nous installions à une table au fond de la salle assez loin des fenêtres parce qu'Elena n'aimait pas ça.

Je restais assez songeuse, sans décrocher un mot pendant plus de cinq minute, et finalement c'est Elena qui avait craqué la première en me posant une question, comment va Claire ? Claire, c'était notre voisine, une fille que j'appréciais beaucoup et que j'admirais aussi énormément. Elle avait un de ces classe cette fille, d'ailleurs je faisais tout pour lui ressembler. Je levais les yeux vers Elena.

« Je pense qu'elle va bien. Elle va toujours bien. »

Cela faisait quelque jour que je n'avais pas trop eut de nouvelle d'elle, elle ne répondait jamais au téléphone, pour se demander pourquoi elle en avait un déjà ! Mais bon, je pensais la croiser dans le quartier, ce n'est pas si grand que ça.

Je fus d'ailleurs assez étonnée qu'elle prenne des nouvelles de mes amis, elle qui ne me demande jamais rien d'eux, mais bon ça ne me dérange pas, je n'aime pas en parler. Par contre, j'aurais pu lui parler de William, j'aurais pu parce que il est tout de même important dans ma vie, mais elle ne me demande jamais comment il va, elle ne me demande jamais comme ça se passe avec lui, non à moi elle n'en parle pas, mais aux autres, ça y va. Mais bon, si elle se sentait mal à l'aise à ce sujet, c'est son droit.

Le serveur s'avança vers nous pour nous demander si nous avions choisi, je répondis que pour ma part non. Il souriait et repartit, disant qu'il reviendrait plus tard. Je me regardais l'éloigner, sans savoir quoi dire.

Je regardais légèrement la carte des menus, je n'avais pas beaucoup faim. Mais comme ont dit, l'appétit vient en mangeant. Je savais ce que j'allais prendre, ma pizza préférée, celle à la tartiflette sans de piment, je détestais cela et avec un cola normal. Je n'avais pas peur de prendre du poids, au contraire, il faudrait que je prenne deux ou trois kilos. Je faisais énormément de sport quand j'étais plus jeune et je ne mangeais pas tant que ça, donc c'est pour cela que j'ai un corps comme cela, mais je ne m'en plaint pas, surtout en été.

Je baissais les yeux, ne sachant pas quoi rajouter de plus sur Claire, qu'elle connaissait de même il me semble, en même temps, Elena connaissait tout le beau monde du quartier, et grâce à elle, je m'en fais des contacts moi. Je posais la carte sur la table et mon portable aussi par la même occasion.

Mes yeux se levaient vers ma mère quand le prénom de Wiliam était sortit de sa bouche. Je rêvais sans doute... Ah non pas vraiment. Elle me demandais réellement de ses nouvelles. Je cachais un peu mon sourire, mais j'étais contente qu'elle me pose cette question, qu'elle soit pour une fois un peu plus attentive.

« Il va bien, il a même pensé à nos deux mois la dernière fois. Il m'a offert des fleurs, je ne sais pas si tu les a vu, elles sont sur la table dans la salle à manger ? »

Je souriais toujours un petit peu en repensant à cette journée, même si ça avait mal commencé avec une nouvelle crise de jalousie de sa part, finalement il c'est fait pardonner, moi qui laisse toujours courir. Il était si gentil et attentionné avec tous ses petits cadeaux, que parfois je me demandais ce qu'il cachait...

« Et toi, pas de mec ? »

Je savais qu'elle allait me répondre non, parce qu'elle n'aimait pas trop parler de garçons avec moi, mais j'avais envie de savoir qui elle fréquentait.