C'était le grand jour... Enfin, un week end plutôt ! Junie allait enfin savoir si c'était possible de revoir dans les semaines à venir ou pas. Cependant, elle commençait à apercevoir des petits halos de lumière et ça la rendait joyeuse. La jolie brune n'en avait parlé à personne préférant en parler d'abord à quelqu'un en particulier. Cette personne venait la chercher d'ailleurs dans pas longtemps donc il était temps qu'elle fasse le si peu de bagages qu'elle avait à emmener. De toute façon, c'est connu une fille emmène toujours pleins d'affaires avec elle même pour un petit week end de rien du tout. L'aveugle avait demandé de l'aide à Tara pour préparer ses bagages hier soir et du coup elle n'avait plus qu'à les descendre pour pouvoir les charger dans la voiture, quand Benjamin arriverait bien entendu. Los Angeles. Oui c'était un peu, beaucoup, loin mais c'était pour le bien de Junie. Vu qu'elle s'était faite opérée dans les environs et qu'elle voulait être sûre que les personnes étaient de vraies spécialistes, elle avait préféré prendre rendez vous avec ces "grandes personnes". D'un côté impatiente, la jolie brune faisait les cents pas entre le salon et la cuisine, vu qu'elle était seule, elle ne risquait pas de rentrer dans quelqu'un. Mais bon... même si elle était impatiente, elle était tout de même stressée par rapport à ces examens qui allaient avoir lieu. Heureusement, Junie ne serait pas seule et du coup, ça la rassurait un minimum.
Pourquoi était-elle dans tous ces états ? Junie n'arrêtait pas de se retourner la question dans sa tête et plusieurs réponses lui venaient. D'abord parce que ce n'était pas rien pour elle, l'aveugle allait savoir si elle retrouverait la vue, ensuite il y avait Benjamin... Ouais, le jeune homme la rendait heureuse depuis qu'elle avait eu son accident. Tout les deux avaient pu développer un lien amical et qui évoluait dans un sens qui était encore flou aux yeux de Junie (Ahah, grosse blague.). La jeune femme avait comme une boule au ventre à savoir que c'était Benjamin qui venait la chercher et qui l'accompagnait durant ce week end à Los Angeles. Peut être qu'elle se trompait après tout, peut être qu'elle s'inventait quelque chose ? Mais en tout cas, pour la brunette, ce qu'elle ressentait, n'était pas rien. Puis, elle avait la trentaine et lui n'avait que vingt quatre ans. Cependant, Junie le trouvait drôle, gentil et il avait surtout un accent ainsi qu'un sourire...
Junie était actuellement plongée dans ses pensées en train de faire des allers-retours, et n'entendit pas la porte s'ouvrir et se fermer mais sentit bien un truc dur et avec du son, ainsi qu'un pied sous le sien. Oups. "Ohh ! je suis désolée ! J'étais perdue dans mes pensées. Tu m'en veux pas ?" Demanda-t-elle avec un sourire confus tout en enlevant son pied et reculant de deux pas pour ne pas refaire de bêtises. Bien entendu qu'elle avait reconnu la personne qui se trouvait devant elle, pour ça elle n'avait pas eu de difficultés.

Et bah voilà que ça commençait fort bien. La jolie brune venait de faire mal à son chauffeur en lui marchant sur les pieds. En ce moment elle ne faisait que ça à croire qu'elle perdait toutes notions. Junie était heureuse que Benjamin l'emmène mais si elle lui amputait les orteils... ils n'allaient pas aller loin. Au début, la bibliothécaire pensa qu'elle lui avait vraiment fait mal mais celui-ci se mit à rire par la suite. Elle lui donna un léger coup à l'épaule et fit une moue boudeuse. "Benjamin Seavers, votre blague était anormalement drôle !" Elle finit sa phrase avec un sourire et rigola ensuite. "Non, tu ne feras pas que mon taxi. Tu es celui qui va savoir si je vais revoir et aussi un ami qui compte beaucoup pour moi !" Hé oui, la jolie brune ne négligeait pas le fait que Benjamin ait accepté de l'accompagner. Junie était heureuse de l'avoir à ses côtés car durant ces semaines, ils s'était beaucoup -trop- rapprochés. "Je suis pardonnée ?" Demanda-t-elle en souriant ainsi qu'en suivant le beau brun qui l'accompagnait à la voiture. Une fois installée, elle hocha la tête et sourit. "Bien monsieur ! J'espère que tu as prévu de quoi lire car je pense que le trajet va être long..." En effet, Los Angeles n'était pas à côté, mais Junie avait habité par là-bas et avait déjà fréquenté cet hôpital... Elle avait donc pris rendez vous avec son ancien médecin qui l'avait suivi durant sa convalescence étant plus jeune.

S'installant plus confortablement dans la voiture, elle écouta la musique qui passait et tourna la tête vers Benji. "Alors, tu en es où dans tes lectures mon cher Benjamin ?" Elle lui fit un grand sourire et rigola légèrement. L'aveugle avait fini un livre déjà. Mais, elle s'était arrêtée sachant que son rendez vous approchait un grand pas, du coup, elle n'était pas concentrée dans sa lecture.
Junie était impatiente de pouvoir arriver à Los Angeles. Heureusement que pendant le vol, elle pourrait se reposer. Le trajet en voiture passa plus vite que prévu jusqu'à l'aéroport et Junie se fit accompagner par le beau brun à travers la foule. La jeune femme n'aimait pas se sentir compressée par toutes ces personnes, alors quand ils s'installèrent enfin sur leurs sièges dans l'avion, l'aveugle s'autorisa à souffler de soulagement. "Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi, Benjamin. Merci d'être là." Elle serra sa main et lui adressa un sourire. Junie était bien heureuse en sa compagnie et se sentait vraiment à l'aise. Grâce à ce week end, la jeune femme allait pouvoir passer encore plus de temps avec le jeune Seavers et à encore mieux le connaître que maintenant. Pour sûr, elle était très bien accompagnée puis ça l'enchantait mais gardait un peu de recul par rapport à ce sentiment nouveau qui s'installait en elle.

L'excitation la gagnait de plus en plus et il était difficile de le cacher. Benjamin avait dû percevoir son enthousiasme et elle imaginait très bien son sourire, qu'elle avait toujours en mémoire et dont elle n'hésitait pas à se souvenir lorsque Junie n'était pas au meilleur de sa forme. Alors le fait qu'il soit à ses côtés, c'était très important pour notre aveugle. Et lorsqu'ils furent installés dans la voiture, la jeune femme demanda où en étant Benjamin dans ses lectures. Celui-ci lui annonça qu'il n'avait toujours pas fini le premier. Tournant la tête vers lui, elle lui fit un grand sourire. "Pas la peine de continuer alors, tu vas me devoir un dîner, je le sens !" Bien entendu, elle rigolait car elle attendait bien que le beau brun fasse tout son possible pour gagner ce défi. Bah oui, de son côté, il gagnait un massage de la part de Junie. Après tout, elle avait accepté le défi, donc l'aveugle ferait en sorte de lui faire un très bon massage si -jamais- il gagnait.
Une fois à l'aéroport tout se passa sans embûches. L'aveugle se dit qu'il devait y avoir pas mal de monde, en effet, la jolie brune entendait des cris d'enfants, des valises, et se sentait même bousculer par quelques personnes parfois. Heureusement monsieur-au-beau-sourire était là pour l'aider à arriver à destination de son siège dans l'avion.

Faire quelque chose à Los Angeles une fois que son rendez-vous serait terminé ? La jolie brune réfléchit pendant une longue minute et secoua la tête en faisant une moue désolée puis pencha la tête vers lui et baissa le ton. "Tu veux dire... à la place que je sois allongée sur mon lit... en train de lire mon fameux livre ?" Elle lui fit un grand sourire et rigola par la suite en se redressant, tout en espérant qu'il ne puisse pas voir que le rouge commençait à lui monter aux joues. Puis se reprenant, Junie haussa les épaules. "Sincèrement, je ne vois pas -ce qui est le cas de le dire, hein!- à part aller visiter un endroit ou même la ville. Mais choisis, toi, je sais que tu feras un magnifique choix qui me fera plaisir !" Oui oui, la jolie brune faisait confiance à son partenaire. Elle savait que Benjamin pouvait trouver quelque chose à faire, puis dans une grande ville comme celle-là, ça n'allait pas être pas difficile.
Une voix retentit dans l'avion pour annoncer que l'avion se préparait à décoller. Junie se crispa légèrement et attrapa la main du beau brun pour se rassurer. Certes, ce n'était pas la première fois qu'elle prenait l'avion mais tout de même, la peur du décollage resta la même. Et lorsque ce fut terminé, elle lâcha sa main avec regret car sentir les doigts de Benji dans sa main lui avait procuré une sensation différente. La jolie brune s'était vraiment attachée à lui et plus ça allait et plus l'aveugle pensait à lui et voulait le voir.

La bibliothécaire prit son bouquin et reprit sa lecture là où elle s'était arrêtée la dernière fois. Elle aussi allait profiter de ces heures de voyage pour avancer dans sa lecture. Cependant, son organisme n'était pas d'accord avec ça. Après plus de deux heures de vol, elle se mit à bailler à plusieurs reprises, elle posa son livre sur ses genoux et ferma les yeux pendant quelques instants. Mais quelques instants se transformèrent en heures. Ce fut la voix de Benjamin qui la tira de son sommeil pour lui annoncer qu'ils allaient arriver. Déjà ? Se redressant, Junie se frotta les yeux et pendant quelques secondes pria pour voir ce qui se passait devant elle, mais non. Soupirant, elle se sentit soudain plus stressée qu'au début. Beaucoup plus qu'en début de journée où elle était excitée comme une puce. Non, là, c'était de l'anxiété et toutes sortes de questions vinrent s'imposer dans son esprit. Ce qui l'empêcha même d'entendre la madame qui annonçait la température de l'air en ce moment, quel jour il était et remercier d'avoir voyagé avec leur compagnie. Tout allait se jouer, maintenant.

Le jeune homme était vraiment décidé à continuer de lire et devancer la bibliothécaire. D'ailleurs, cela fit rire la bibliothécaire de l'entendre parler ainsi. Benjamin avait vraiment cette qualité pour faire rire les autres et les mettre à l'aise. En tout cas, Junie était vraiment heureuse qu'ils aient pu mettre en place ce petit défi, cela leur permettait de se voir un peu plus souvent et de discuter également. La jolie brune était rassurée d'avoir le jeune anglais à ses côtés durant le voyage. Ce n'est pas qu'elle n'aimait pas l'avion, mais passer autant de temps dans cet avion, ce n'était pas vraiment son truc préféré, surtout qu'elle n'avait aucune notion du temps et qu'elle était perdue sans ses repères. Enfin, si, elle en avait un repère, son cher Benjamin Seavers. Qui, d'ailleurs, lui demanda si elle voulait faire des choses après ce rendez vous. Sauf que la bibliothécaire était tellement obnubilée par ce rendez-vous qu'elle n'arrivait pas à réfléchir et préféra laisser Benji choisir. Hochant la tête face à sa réponse, Junie essaya de se détendre mais c'était plutôt dur à faire. Du coup, l'aveugle sortit un de ses livres pour se changer les idées et la fatigue la rattrapa un peu plus tôt que prévu. Mais ce ne fut pas un mal car l'aveugle dormit les trois quart du trajet et il parut moins long. L'aéroport devait être plus bondé que celui de Magnolia à en entendre le brouhaha des personnes, mais elle se sentait en sécurité avec le beau brun. Super garde du corps.

Une heure plus tard, ils sortirent enfin de ce fichu aéroport pour aller en direction de leur hôtel via un taxi. Benjamin s'occupa de tout ça et l'aveugle se laissa guider. Elle était totalement perdue et ça ne la rassurait pas tellement de se sentir aussi vulnérable dans cette grande ville. Junie et Benjamin prirent place dans leur hôtel avec deux chambres côte à côte et fort heureusement qui communiquaient ensembles. C'était un peu plus rassurant pour la jolie brune qui n'arrivait pas à se situer à l'heure actuelle. Junie ferait le repérage plus tard, maintenant c'était le temps d'y aller. Prenant les derniers résultats fait avec le docteur Richardson à MC, l'aveugle fut accompagnée par le beau brun qui était tout aussi stressé qu'elle.
Une fois dans le fameux hôpital, elle quitta Benjamin, malheureusement et fut emmenée dans une salle pour faire ses examens. La bibliothécaire passa des radios ainsi que des scanners et tout ce qui s'en suivit et avec une bonne dose de médicament dans le sang pour pouvoir voir un peu mieux sur les feuilles. Puis une infirmière l'emmena dans une autre salle où un médecin allait lui examiner les yeux. Junie avait les mains tremblantes à l'idée de ne pas avoir quelqu'un qu'elle connaissait à ses côtés mais elle savait que l'anglais l'attendait et ça l'apaisait quelque peu. Se laissant faire, elle attendit que le docteur termine puis s'assit sur une chaise pour un tout dernier test. L'aveugle essayait de ne pas avoir les mains qui tremblaient ou bien avoir les mains moites mais c'était peine perdue.
Après des heures ? Des minutes ? Junie fut ramenée vers la salle d'attente où Benjamin l'attendait. Elle avait les résultats. S'approchant jusqu'à entendre le pas habituel de l'anglais, l'aveugle finit par craquer et alla dans ses bras en laissant couler ses larmes. En rigolant presque, Junie finit par lui dire la bonne nouvelle. "C'est bon, je vais pouvoir voir à nouveau !" Oui, les résultats étaient tout à fait positifs et rien ne prouvait le contraire pour que l'aveugle ne retrouve pas la vue. Ces flots de lumières étaient donc positifs ! Elle serra un peu plus fort Benjamin et lui déposa un baiser sur sa joue. "Merci d'être venue avec moi." Ah ! Etre heureux vous faisait faire des choses qu'on ne se permettrait pas autrement, ce que venait de faire la jolie brune. Puis se prenant un peu, elle s'écarta de lui pour le laisser respirer et essuya ses larmes de joies. "Ca va ? T'as pas encore réagi. Tu te dis que c'est dommage car je vais pouvoir voir quand est-ce que tu rougiras quand je pourrais te voir à nouveau ?" Elle le taquinait bien entendu mais comme il ne réagissait toujours pas, Junie voulait être sûre qu'il était toujours présent.

Oui, sa vue reviendrait, c’était définitif. La bibliothécaire reverrait prochainement et pourrait de nouveau voir les personnes qui se trouvaient autour d’elle. Puis, elle pourrait de nouveau admirer le magnifique sourire de Benjamin. Ce jeune homme avait une action sur Junie, qu’elle-même ne comprenait pas encore. Enfin, une chose était sûre, le beau brun était bouche-bé devant la nouvelle que venait de lui annoncer l’aveugle. Elle rigola légèrement lorsqu’il lui dit qu’il s’en fichait de rougir et qu’elle l’avait rendu muet. « Ça doit être rare pour toi, de ne pas pouvoir dire quelque chose. » Junie rigola de nouveau puis se laissa entrainer dehors grâce à l’aide de l’anglais. L’aveugle l’écouta proposer des choix pour aller visiter cette ville. En tout cas, ça plaisait beaucoup à la jeune femme. Oui, Los Angeles étaient une ville incroyable et il y avait tant de choses à voir, pas pour elle, mais pour lui surtout. Junie était heureuse de passer du temps avec le beau brun. C’était ce qui rendait son week-end encore meilleur.
Ils passèrent plusieurs choses en revues, des monuments, des parcs et puis la plage. La plage, ça faisait si longtemps que la jeune femme n’y avait pas mis les pieds. En entendant cela, elle accepta volontiers de passer par cette étape de leur ‘voyage’ à L.A. Benjamin lui proposa d’aller fêter ça comme il se devait. Hésitante au début, la bibliothécaire finit par accepter. Après tout, elle était entre de bonnes mains et ne risquait pas grand-chose. Puis, ça lui faisait plaisir que quelqu’un prenne aussi bien la bonne nouvelle et qu’on lui propose de fêter ça ici. Oui, elle allait fêter cette magnifique nouvelle avec le beau brun. Ca allait être une bonne soirée et Junie était –tout à cas coup- pressée que le soir arrive. L’aveugle s’était peu à peu rapprochée du beau brun et elle ne savait pas ce qu’elle ressentait exactement pour lui, si ce n’est –pour être sûre- de l’amitié très forte. Cela s’intensifia lorsque le beau brun joua le ‘narrateur’ pour Junie lors de leur petit tour à Los Angeles. Il prenait son rôle à cœur et ça faisait énormément plaisir à la brunette de prendre soin d’elle comme ça. Bien entendu, elle riait à chaque blague qu’il lui faisait et se sentait heureuse à ses côtés. Le beau brun avait quelque chose qui ne rendait pas indifférente Junie. Peut-être était-ce son accent ? Ses petites intentions envers elle ? Enfin, tout cela pour dire que l’aveugle éprouvait quelque chose de différent à l’égard de Benjamin.

Une fois à l’hôtel, la jeune femme se retrouva seule dans sa chambre. Sachant très bien qu’elle pouvait appeler le beau brun qui se trouvait juste à côté au cas où elle aurait besoin de quelque chose. L’aveugle s’accorda dix minutes de pause pour pouvoir réfléchir à tout ça. C’était si bizarre pour elle de pouvoir ressentir ces choses-là, ces choses qui faisaient qu’elle appréciait de plus en plus Benjamin. Se relâchant un peu, la brunette trouva sa valise et chercha quelque chose d’adéquate pour la soirée. Comment devait-elle s’habiller ? Pourquoi elle se posait toutes ces questions. Secouant la tête, Junie dégota une robe. Ah oui, cette robe-là, elle l’appréciait beaucoup et se dit que ça ferait parfaitement l’affaire. Prenant ses affaires, elle se dirigea vers la salle de bain, en se prenant le pied dans le lit ce qui la laissa échapper un cri et un juron en prime. Elle détestait être dans l’inconnu et ne pas pouvoir se débrouiller sans se faire mal. Se mordant la lèvre et retenant ses larmes par rapport à la douleur, Junie entra dans la salle de bain et ferma derrière elle. Elle chercha le robinet de la douche et une fois trouvé, fit couler l’eau pour qu’elle devienne chaude. Junie entra dans la douche quelques minutes après et y resta longtemps. C’était agréable et elle oublia un peu tous ses petits tracas du moment. La jeune femme sortit enfin et s’enroula dans une serviette bien chaude et alla chercher sa trousse de maquillage dans la chambre avant de revenir dans la salle de bain. Une fois habillée, elle sécha ses cheveux et décida de les onduler un peu. Une fois cela fait, Junie se maquilla tant bien que mal et avec l’expérience, elle se débrouilla bien. Sortant de la salle de bain et se sentant satisfaite de ce qu’elle avait pu rendre d’elle sans se voir, Junie rangea ses affaires et chercha ses bottes en cuirs pour aller avec sa robe. Voilà, elle était fin prête. La jolie brune chercha la porte de la chambre d’à côté et toqua doucement avant d’ouvrir et de laisser passer sa tête entre le mur et la porte. « Vous-êtes prêt monsieur Seavers ? » Lui demanda-t-elle avec un sourire. Puis, elle entra et s’adossa au mur tout en souriant. « Je te dérange pas du moins, Benjamin ? » Bon, ce qui était sûr, c’est que si Benji n’était pas encore habillé, la jolie brune ne le verrait pas. Secouant la tête pour enlever cette idée de sa tête, elle attendit avec un charmant sourire que Benjamin réponde.

Oh et dire que pour une fois, une fille était prête avant un mec... C'était si rare. Peut être que Benjamin avait sous estimé la rapidité de l'aveugle. Du coup, la brunette patientait gentiment près de la porte en écoutant ce qu'il pouvait bien faire. C'était assez déstabilisant de ne pas voir ce que faisait une personne dans une pièce, alors si en plus il n'y avait pas de bruit... Mais le jeune homme avait toujours le mot pour rire et cela fit son effet une fois de plus. "J'aurais refermé la porte directement, je te rassure et je n'en serais pas ressortie !" Annonça-t-elle en rigolant. Mais dans un sens, c'était vrai. Si Junie avait assisté à cette scène, gênante, elle n'aurait pas osé franchir le seuil de la porte pour sortir et la soirée aurait été foutue. Donc, la bibliothécaire se remercia presque d'être aveugle. Même s'il n'était pas à poil, elle se serait sentie gênée. Enfin, l'aveugle arrêta de penser à ça car elle n'arrivait plus à savoir ce qui était bien ou pas si elle avait assisté à ça. Le beau brun lui annonça qu'il lui restait un trait noir de son maquillage. Hochant la tête pour le laisser corriger cette imperfection, Junie lui sourit lorsqu'il se rectifia. "Oui, nous sommes prêts à y aller." Elle attrapa le bras de Benjamin, qu'il lui tendait et qui lui permettait de l'aider dans ce nouvel environnement.
La jeune femme se laissa guider par le beau brun qui demanda des conseils pour aller dans un restaurant. Puis, ils se mirent en route pour aller dans l'un des restaurants que le réceptionniste leur avait conseillé. Junie se sentait particulièrement bien en compagnie de l'Anglais et ne regrettait pour rien au monde d'être venue avec lui. Elle passait d'agréables moments en sa compagnie et grâce à Benjamin, l'aveugle avait pu "voir" les monuments comme il les lui avait décrit. C'était plaisait pour Junie de se sentir autant appréciée par quelqu'un. Ils se firent abordés par un monsieur qui apparemment, vendait des roses. Junie l'écouta parler et laissa le beau brun se dépatouiller de cet homme. La jeune femme se sentait déjà gênée d'entendre les paroles du monsieur, alors si en plus elle mettait son grain de sel, la pauvre deviendrait rouge comme une tomate plus que mûre. Elle hocha la tête et fit un charmant sourire à Benjamin. "J'aime bien les roses rouges. Merci beaucoup pour cette fleur, monsieur Seavers." La jeune femme posa sa main sur la rose et un sourire s'installa sur son visage pour le reste du repas.

Le repas passa à une grande vitesse et Junie avait passé un agréable moment en compagnie du beau brun. Bien entendu, en partant, elle n'avait pas oublié sa rose. Non, c'était trop précieux ce cadeau. La brunette prit de nouveau le bras de son cher Benjamin et tout deux partirent dans les rues de Los Angeles à la recherche d'un endroit pour fêter la bonne nouvelle. Ce n'était pas dans les habitudes de la bibliothécaire d'aller dans ce genre d'endroit, alors sans voir quoi que ce soit, ça la stressait quelque peu. Cependant, elle avait confiance en Benjamin et ses choix pour passer une bonne soirée. Puis, finalement le jeune Seavers trouva un endroit qui, apparemment, allait pouvoir faire l'affaire. L'aveugle resta bien accrochée à son bras, ne voulant pas se perdre dans cet endroit inconnu et ne pas pouvoir faire demi-tour. D'ailleurs, celle-ci tourna la tête vers lui et lui demanda un service. "Tu ne me lâches pas hein ? Tu me le promets?" Se retrouver dans un endroit comme lui, avec beaucoup de personnes qu'elle ne pouvait voir la rendait particulièrement stressée. Serrant doucement le bras de l'Anglais, elle avança avec lui en plein milieu de cette boîte. "Allons fêter cette nouvelle, Benjamin." Dit Junie d'une voix peu rassurée mais avec le sourire aux lèvres quand même. Après tout, ça allait peut être lui plaire ce genre de soirée.

La soirée avançait de plus en plus et Junie s'amusait beaucoup, du moins, les blagues de Benjamin à table la faisait beaucoup rire. Même s'il restait plus... restreint pour certaines phrases, l'aveugle appréciait toujours autant ses petites plaisanteries. D'ailleurs, celui-ci l'accompagna hors du restaurant à la recherche d'une boîte ou d'un endroit pour faire la fête par rapport au retour prochain de la vue de Junie. Le beau brun trouva un endroit plutôt sympathique, à l'oreille car pour la vue, elle faisait confiance à Benjamin pour lui décrire les lieux. Cependant, ne connaissant pas trop l'endroit, la bibliothécaire était plutôt anxieuse à l'idée de passer une partie de la soirée ici, dans l'inconnu le plus total. Souriant à sa phrase, elle rigola même en entendant la suite.  «Sérieusement, je suis tellement en bonne compagnie que je ne pense pas aller … draguer comme tu dis. » Dit-elle en lui faisant un grand sourire. L'aveugle n'avait peut être pas mesuré le contenu de ses paroles et comment elles pouvaient être interprétées mais elle n'y avait pas fait attention et pour elle, ça semblait normal. Junie le suivit durant le parcours jusqu'à un autre endroit de cette boîte. Le jeune Seavers faisait vraiment attention à elle et à ce qu'elle puisse suivre facilement le chemin, et elle appréciait vraiment tous ces petits efforts qu'une personne -surtout lui en cet instant- puisse faire pour elle. L'Angais lui proposa de s'installer au bar et elle acquiesça d'un signe de tête et toujours du même sourire qui n'avait pas quitter ses lèvres depuis le début. Il commanda deux coupes de champagne et l'aveugle leva son verre et fit tinter le sien contre celui de Benjamin en lâchant un petit rire.  «Oui, au futur retour de ma vue.» La jeune femme but une gorgée de sa coupe puis finit par la terminer un peu plus tard. D'ailleurs le beau brun commanda plusieurs coupes de champagne et la brune ne sut compter exactement combien elle en avait ingurgité. La seule chose qu'elle savait, c'est qu'elle commençait à avoir chaud et que sa tête lui tournait un peu. Pour le coup, elle remercia presque le ciel d'être aveugle, celui lui permettait de ne pas voir le sol tourner à ses pieds. Bah oui, la bibliothécaire n'avait pas bu autant d'alcool depuis un long moment et son foie n'aimait pas spécialement.
A présent, l'aveugle était plus dans l'ambiance qu'elle avait pu l'être au début de la soirée. L'alcool aidant beaucoup, elle ne refusa pas de suivre Benjamin sur la piste de danse. Cela faisait longtemps que la brune n'avait pas dansé mais elle ne mit pas vraiment de temps avant de retrouver comment il fallait faire. Puis avec l'aide du champagne, les pas étaient un peu plus faciles aussi. Sa tête ne lui tournait plus, en fait, elle ne s'en rendait pas vraiment compte. Junie était heureuse de partager des instants comme ça avec le beau brun. D'ailleurs, la jeune femme ne s'était jamais sentie aussi près de lui, que ce soit physiquement mais aussi dans son esprit. L'Anglais avait vraiment une grand importance aux yeux de la bibliothécaire et grâce -ou non- aux effets de l'alcool, elle pouvait être bien plus proche de celui-ci qu'elle aurait pu l'être en étant sobre. Quand le jeune Seavers posa sa main dans le bas du dos de l'aveugle, celle-ci sentit comme une décharge électrique la parcourir. Depuis quand est-ce qu'elle pouvait ressentir ça ? Elle essaya de ne pas y penser mais c'était plus fort qu'elle. Toujours avec le sourire, elle lui répondit en rapprochant son visage de son oreille -en posant sa main sur sa joue pour se repérer sur son visage.- et lui chuchota également.  «Oui, vraiment. Merci.. » Elle déposa un baiser sur sa joue et rigola presque nerveusement suite à son geste. Cela était dut à l'euphorie de la soirée mais aussi à l'ambiance qui régnait entre ces deux là. Puis, elle recommença à danser tout en restant près du beau brun et ça pendant... des minutes, ou des heures. La pauvre n'avait plus la notion du temps mais ça, sa tête le lui rappela bien vite. Posant une main sur l'épaule de Benjamin et se collant complètement à lui, Junie se sentit presque lamentable.  «Dis, tu veux bien qu'on y aille ? J'ai l'impression qu'une fanfare joue dans ma tête. » Dit-elle en finissant par passer ses deux bras autour de son cou et de poser sa tête sur le haut de son torse. Elle n'était pas ivre morte, elle était juste fatiguée de sa journée et la musique l'assourdissait de plus en plus. Junie s'était rendue compte pendant cette soirée qu'elle appréciait -peu être trop- le beau brun qui l'avait accompagné à Los Angeles et avec qui elle avait passé une soirée de folie. Son rapprochement avec lui c'était aussi fait lors de leurs différentes danses passées entre eux et l'aveugle ne pouvait pas nier éprouver quelque chose de nouveau pour Benjamin. Relevant la tête, comme si elle pouvait le voir, elle attendit patiemment sa réponse sans bouger ni reprendre une position plus... correcte. Non, elle se sentait bien dans ses bras à vrai dire et profitait de cet instant jusqu'au bout. Même si son esprit était quelque peu brumeux, l'aveugle savait très bien ce qu'elle pouvait ressentir en ce moment même et ça ne lui déplaisait pas tant que ça au fond...

Qui l'aurait cru ? C'est incongru. Qui l'aurait su ? Oh oui, mais qui ? Qui pouvait croire que ces deux-là se seraient plu ? C'est insensé. Hé oui, qui aurait cru que l'aveugle, âgé de trente poussières, serait tombée sous le charme du bel anglais qui l'accompagnait à L.A ? Sûrement pas elle et encore moins avoir cette révélation grâce à l'alcool qui lui brumait l'esprit et qui lui révélait certains sentiments qu'elle voulait nier jusque là. Enfin, Junie avait fait en sorte de ne pas dépasser les limites même si c'était dur à ce stade de la soirée. Elle sentait Benjamin relativement proche d'elle et ça ne lui déplaisait guère. La soirée les avait rapproché et une certaine proximité avait disparu et ça plaisait à l'aveugle qui en profitait également. Sentir et faire certains gestes qu'aucun d'eux n'auraient pu faire à Magnolia ou dans un état plus sobre. Elle ne regrettait pas de l'avoir invité à venir... D'ailleurs, elle ne voulait pas que la soirée se termine et qu'elle continue encore... Mais la fatigue se faisait ressentir et la bibliothécaire avait également mal aux pieds à force de danser. Du coup, elle s'accrochait à Benjamin comme une ancre au fond de l'eau, pour ne pas le quitter et ne pas se perdre dans cette foule et cette cacophonie qui lui brouillait son cerveau. La brunette se laissa guider par son compagnon et une fois sortit, elle sentit l'air sur son visage et respira longuement. C'était appréciable de sentir une autre odeur que celle de la boîte de nuit, même si l'air était frais, cela la ramenait quelque peu à la réalité. Junie ne lâchait pas le beau brun et il leur trouva un taxi pour les ramener à l'hôtel, bien, car ses pieds n'auraient pas supporter un trajet à pieds. S'installant à l'arrière, elle posa sa tête contre la vitre et ferma les yeux. La route jusqu'à leur destination était silencieuse et à vrai dire, Junie ne savait pas tellement quoi dire car elle se sentait bizarre. Comme si, ce qui s'était passé quelques minutes -heures- plus tôt n'avait été qu'un rêve. Secouant la tête pour sortir de ses pensées, l'aveugle sortit avec l'aide de Benji et l'attendit pour entrer dans l'hôtel. Lui faisant un sourire agréable, elle approuva.  « Je pense aussi. En tout cas, je ne l'ai pas vu passée. » Et l'aveugle ne voulait pas qu'elle se termine. Elle ne voulait pas le quitter et ne plus apprécier sa compagnie et retourner dans sa chambre, seule. (non non pas d'arrières pensées encore).
Prendre l'ascenseur était une étape car Junie ne sentait pas que celui-ci montait bien vite. Le temps paraissait long et la proximité de Benjamin la rendait nerveuse à un tel point, qu'elle était en train de se triturer les doigts pour essayer de se calmer. La brune sentait les murs s'abaisser au fur et à mesure qu'elle passait du temps avec lui, et même si ça ne lui déplaisait pas, Junie ne savait pas comment réagir face à ça. Par chance, ou pas, elle ne pouvait pas le voir et ne pouvait pas se sentir encore plus mal à l'aise qu'elle ne l'était à présent. Il lui était difficile de ne pas céder à l'envie de se rapprocher de lui encore un peu plus et de braver ces quelques mètres d'interdits. Le ding de l'ascenseur et de l'intervention du beau brun la sortit de ses pensées tordues et elle le suivit jusqu'à sa porte de chambre. La fin de la soirée. Oui malheureusement.  « Oui, c'est la fin... » Bon, ce n'était pas très concluant et ça montrait sa déception de le quitter, tout de suite. La brune attendit encore un peu et mit son bras dans le dos pour poser sa main sur la poignée de sa porte, histoire de faire quelque chose pour ne pas montrer son anxiété à le sentir proche. Trop proche ? Non pas assez proche encore. L'alcool ne rendait pas les choses faciles et Junie comprenait pas tellement ce que voulait dire Benjamin, enfin elle voulait qu'il dise ça mais sans vraiment savoir si c'était bien ça. Mais, elle n'eut pas le temps de répondre quoi que ce soit, que le beau brun l'embrassa sans qu'elle ne voit venir (ahahah trop drôle) et son cœur loupa un battement ce qui lui fit une sensation bizarre mais fortement agréable. Il se recula ensuite, à la déception de la brune et il s'excusa, l'aveugle voulut lui répondre mais elle sentit de nouveau les lèvres de Benjamin sur les siennes et celle-ci sentit différentes sensation la parcourir. Un frisson lui traversa tout le corps et son ventre venait de libérer une serre de papillons en plein vol. Elle se laissa complètement aller à ce désir de l'embrasser aussi. Ce désir qu'elle s'interdisait depuis un petit moment déjà. La brune posa une main au niveau du torse de Benjamin et stoppa, à son déplaisir, le baiser et parla d'une voix gênée.  « Je sais pas si... Tu vois ? » L'alcool ne l'aidait vraiment pas à parler et du coup, l'aveugle préféra joindre le geste à la parole. Elle ouvrit la porte, mais elle oublia vite qu'elle s'appuyait un peu trop sur celle-ci et Junie entraîna le bel Anglais avec elle dans sa chute. Un rire incontrôlable la prit et elle prit plusieurs secondes avant de se reprendre et de pouvoir dire quelque chose.  « Je suis désolée... J'voulais juste t'inviter dans ma chambre et ne pas rester dans le couloir... Enfin.. J'm'enfonce de plus en plus dans ce que je dis... » Elle sentit son visage virer à l'écarlate et posa ses mains dessus pour ne pas que Benjamin le voit. D'ailleurs, elle sentait juste quelque chose sur elle mais sans plus et finit par enlever une main de son visage et chercha celui du beau brun et une fois trouver laissa courir sa main sur son visage pour se remémorer ses traits. Finalement ses deux mains finirent par découvrir d'une nouvelle façon son visage et la brune ferma les yeux et finit par aller embrasser de nouveau Benjamin. Chaque nouveau baiser révélait en elle une sensation différente qui était loin de lui déplaire et qui, au contraire, lui procurait quelque chose d'inconnu jusque là.

Les barrières qu'avaient construit la brune venaient de s'écrouler en quelques secondes quand Benjamin l'avait embrassé. Ce n'était pas qu'elle le désirait depuis longtemps, non, c'était parce qu'elle en avait envie et encore plus sous les effets de l'alcool. Junie s'était rapprochée de lui au fil des semaines et le fait qu'avec cette soirée, il l'embrasse comme il venait de le faire... L'aveugle avait ressenti quelque chose d'inconnu. Et quand il l'avait embrassé une deuxième fois, le désir avait prit une place un peu plus importante et à ne pas vouloir que ce baiser se termine. La brune l'avait ressenti ce rapprochement mais n'aurait jamais imaginé passer cette frontière qui s'était construite entre elle et lui question sentiment. Son corps ressentait toutes ses émotions et il était presque impossible de ne pas sourire en cet instant. D'ailleurs, elle regrettait même de mettre un terme à ce baiser, mais rester dans les couloirs, même si elle ne voyait rien, ce n'était pas tellement son truc. Cependant, elle calcula mal son poids -bien qu'elle ne soit pas lourde- sur la porte et eut le droit de les faire tomber tout les deux dans la chambre. Le coup n'avait pas tellement été rude, mais la brune le regretterait sûrement le lendemain. Junie eut un rire communicatif et elle appréciait entendre son rire, puis elle se sentait moins gênée ainsi.
L'aveugle put profiter de cet instant pour découvrir, d'une façon différente, son visage. Laissant courir ses doigts sur lui et pouvoir se faire une nouvelle image de lui. Junie n'avait pas fait ça depuis longtemps et elle appréciait pouvoir le refaire sur le beau brun qui se prêta au jeu et se laissa faire. Inutile de dire que la brune était aux anges à ce moment-là. Puis, l'envie lui prit, de l'embrasser à nouveau, de sentir ses lèvres contre les siennes et de ne plus mettre quelques millimètres entre eux. Junie sentait son désir augmenter de plus en plus en l'embrassant et il était assez difficile de le nier. Son cœur battait un peu trop la chamade et son souffle commençait également à s'accélérer. L'aveugle entendit la porte se fermer et se sentit un peu plus à l'aise à présent, et surtout c'était un peu plus... intime. Le beau brun rompit le baiser et à l'entendre parler, la brune rigola légèrement avant de se relever également avec l'aide de Benjamin.  « Ah oui ? Et tu penses que tu peux trouver mieux que le couloir et le sol de la chambre ?.. » Lui demanda-t-elle avec une pointe d'envie d'aller encore un peu plus loin dans ce qui pouvait l'attendre.
Lorsque le beau brun passa dans son dos en posant ses mains sur ses épaules, une légère décharge électrique lui envahit tout le corps et elle ne pouvait pas faire semblant de ne rien ressentir à ses gestes. Junie l'écouta et les battements de son cœur s'accélèrent à l'entendre chuchoter à son oreille puis de mordiller son cou. La brune ferma les yeux pour apprécier encore plus les petites attentions de Benjamin... Le souffle court, Junie ne bougea pas et chuchota ces quelques mots.  « Qu'est-ce qui t'en empêche ?... » La question était aussi la réponse. La brune avait envie d'aller plus loin, sentait le désir s'accaparer de son être à chaque caresse et chaque baiser que lui donnait Benji. Se retournant, elle posa une main sur sa poitrine et sentit le cœur du beau brun battre également la chamade. Lui faisant un sourire agréable, la brune attrapa la lèvre inférieur de celui-ci puis la mordilla avant de l'embrasser à nouveau, laissant son désir parler pour elle à travers ce geste. Tout son corps était parsemé d'une nouvelle sensation qui ne lui déplaisait pas et qui lui donnait envie d'avancer encore un peu plus. L'aveugle venait de franchir encore une étape et elle ne l'aurait jamais fait si l'alcool ne l'avait pas aidé. Une de ses mains s'arrêta sur le haut de la chemise à Benjamin et défit le premier bouton et le deuxième puis se stoppa pour poser sa main sur la peau nue du beau brun. Ecartant son visage du sien, elle finit par enfouir sa tête dans le creux de son cou et le mordilla doucement tout en défaisant un nouveau bouton de sa chemise... Junie ne savait pas ce qu'elle ressentait pour lui à cet instant, mais elle ne voulait en aucun cas que cela s'arrête, elle l'aimait beaucoup et n'était pas déçue de passer un moment comme celui-ci avec le bel Anglais.

Ce n'était pas n'importe quelle distance qu'elle venait de franchir, c'était celle qui -à cet instant- la liait à Benjamin. La brune n'avait jamais sentit toutes ces diverses sensations dans son corps, que ce soit sa peau qui s'hérisse à chaque caresses du beau brun sur sa peau, son souffle près de son visage, ses lèvres contre les siennes, toutes ces petites attentions lui donnaient envie d'aller plus loin. Même si l'alcool prenait de la place dans son sang et aussi dans celui de Benji, celui-ci restait doux et sensuel dans ses gestes que Junie ne savait plus tellement où donner de la tête. Ce genre d'intention lui faisait plaisir, mais le fait qu'elle ait franchi cette barrière avec le bel Anglais la rendait encore plus impatiente de pouvoir aller plus loin. Elle n'avait pas ressenti ça depuis longtemps et le fait de pouvoir embrasser ses lèvres et de se permettre des gestes que la brune n'aurait jamais osé avant, faisait monter son désir d'un cran. Désir qui se faisait aussi ressentir chez le beau brun et dont Junie avait bien compris ses intentions, qui étaient les mêmes que les siennes. Le sentir près d'elle comme ça, ses mains sur elle, faisant frémir la moindre parcelle de son corps, lui faisait un effet indescriptible. Junie venait de lui donner une réponse positive tout en lui posant une question. A sa phrase, la brune ne put s'empêcher de sourire et de garder ce sourire sur ses lèvres. Des papillons ne cessaient de se battre dans son ventre et son rythme cardiaque s'accélérait à chaque fois qu'il posait ses mains sur elle. Elle appréciait ce contact, si proche, qu'elle avait avec lui et ne voulait en aucun le rompre.
Le désir de la brune montait et elle lui montrait bien en prenant quelque peu les devants avec lui, défaisant les boutons de sa chemise en effleurant sa peau au passage. Benjamin finit par descendre la fermeture de sa robe et à la faire glisser doucement de son corps, ce qui provoqua une décharge électrique dans tous le corps de la trentenaire. Les mains de Benji l'effleuraient et elle en voulait plus encore. C'est comme s'il avait lu dans ses pensées, elle se retrouva sur le lit et il fallait avouer que c'était bien plus confortable qu'un sol de chambre. Ses lèvres rencontraient encore celles de Benjamin et l'envie de se faisait de plus en plus présente à ne pas vouloir l'interrompre. Ses mains s'aventurèrent sur le torse de son compagnon, gestes sensuels, la brune finit par se laisser dépasser par le désir d'aller plus loin en finissant par défaire le pantalon du beau brun. De son côté, Junie se retrouvait dans un état d'émotions de plus en plus intenses avec ces échanges de baisers et de caresses toutes aussi sensuelles les unes que les autres. La brune ne s'attendit pas à ce que Benji vienne lui chuchoter à l'oreille pour savoir si elle comptait s'en tenir là ou non, car si c'était le cas une douche froide serait le bienvenue. Celui-ci accentua ses paroles en mordillant le lobe de Junie ce qui ne fit qu'accroître son envie de continuer, de ne pas s'arrêter là. « Chut... Ne raconte pas n'importe quoi. » Et la brune accompagna le geste à la parole en allant de nouveau capturer les lèvres du beau brun. Junie laissa ses mains parcourir le corps de son compagnon. La bibliothécaire avait décidé d'aller plus loin, laissant son envie, son désir et son amour naissant pour Benjamin parler. Ses gestes se faisaient de plus en plus sensuels et la brune sentait son cœur s'accélérer à chaque instant. La température montait et n'allait plus redescendre, la brune laissa descendre ses baisers dans le cou de Benji, allant à son tour mordiller son lobe d'oreille. Junie ne contrôlait plus la passion qu'elle éprouvait à cet instant, qui on pouvait le dire, malgré l'alcool, était magique. La brune avait fini par franchir la dernière étape qu'elle aurait pu refuser de passer, mais le bel Anglais était plutôt convainquant dans ses arguments et surtout dans ses gestes. Junie était en train de succomber dans cet ascenseur vertigineux de sensations, d'émotions et de sentiments divers qui la traversaient en ce moment même. Elle s'abandonnait complètement au beau brun qui se trouvait avec elle. Ses gestes n'étaient plus tellement contrôlés, et son ventre allait finir par exploser sous toutes ces décharges électriques qui lui passaient à l'intérieur. Son cœur battait fort, trop fort, sa respiration s'accélérait au fur et à mesure que tout deux avançaient dans leur aventure. Junie était en train de tomber non seulement dans le désir de partager un moment comme celui-ci avec Benjamin, mais aussi à son charme auquel elle avait craqué depuis un long moment déjà, sans vraiment se l'avouer.

A chaque fois qu'ils avançaient un peu plus dans leur aventure, ils savaient qu'ils ne pourraient plus reculer, que tout ça c'était bien passé. Junie n'avait pas prévu que ça se déroule comme ça, que le beau brun l'embrasse et que tout s'enchaine par la suite. Jamais en venant ici, la brune avait eu ces intentions derrière la tête et de partager un moment comme celui-ci avec Benjamin. Leur désir n'avait fait que monter durant les dernières heures -si on comptait celles de la boite- et actuellement, il allait atteindre son apogée. L'aveugle était touchée par ses attentions pour que tous deux soient sûrs de bien être sur la même longueur d'onde. Ses sens étaient en éveil et Junie profitait de chaque caresses, baisers qu'ils pouvaient s'échanger. Les choses s'accéléraient, allaient plus loin, faisant accélérer le rythme cardiaque de la brune plus fort, rendant son souffle plus court au fur et à mesure. Les sensations qu'éprouvaient la brune se faisaient plus fortes, plus intenses, répondant également à celles du beau brun qui veillait à ses réactions. Ce qu'elle pouvait ressentir à cet instant n'était pas descriptible mais Junie était à son comble du bonheur. L'envie atteignait son point culminant et la brune montait vers ce qu'on appelle le septième ciel, et la réalité la quitta pour le coup. Tout ses sens en émois, Junie venait de sceller quelque chose d'unique avec le beau brun et pour rien au monde, elle regrettait d'être aller jusque là. Le souffle court, sa peau moite, la brune venait de perdre l'énergie qui lui restait. Le sommeil l'appelait et Junie ne mit pas longtemps avant de le rejoindre.
Sa nuit fut plutôt reposante et ses esprits mirent un peu trop de temps avant de se reprendre, pour qu'elle réalise que tout ce qu'elle avait ressenti et vécu la veille étaient vrais. Junie sentit un courant d'air s'infiltrer sous les draps et un frisson la parcourut. Non, elle n'avait pas rêvé, elle avait bien passé la nuit avec le beau brun et était actuellement sans vêtements sous le drap. La brune n'arrivait pas à ouvrir les yeux et elle se laissa regagner par le sommeil pour quelques instants ou minutes. Elle avait ressenti une douleur dans son crâne qui lui avait aussi rappeler que la veille, elle avait un peu trop bu en compagnie de Benjamin, c'est pour cela qu'elle se laissait regagner par le sommeil bien que ça n'arrangerait pas grand chose. Quelques minutes plus tard, qui lui avaient paru des heures, Junie entendit la voix du beau brun annoncer le service, un sourire se dessina sur son visage et ressentit une vague de frissons la parcourir lorsqu'il lui caressa l'épaule du bout des doigts. Ne bougeant pas plus que ça, la voix plutôt rauque, elle laissa passer quelques mots.  « Ma tête... va exploser. » Annonça-t-elle en finissant par ouvrir les yeux. Cependant, elle ne savait pas trop quoi faire, là, tout de suite, et elle se redressa un peu gardant le drap contre elle. Une chance pour elle de ne pas voir toute la lumière qu'il y avait autour d'eux, ça lui permettait de garder les yeux bien ouverts. Posant sa main à côté d'elle, la brune trouva un t-shirt et remercia le beau brun avec un sourire et l'enfila tant bien que mal. Une fois cela fait, elle lutta pour ne pas retomber dans son sommeil.  « Y'a du café ? Car je sens que je vais pas tenir longtemps. » Demanda la brune en rigolant légèrement. Elle ne savait pas comment agir avec lui, quoi faire, quels gestes faire... Elle finit par trouver sa main et hésita un instant avant de mêler ses doigts aux siens. Sa tête était en train de lui faire une démonstration d'un orchestre en pleine musique. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas bu autant et passé une soirée comme celle-ci.
Reposant sa tasse sur le plateau, Junie passa une main dans ses cheveux emmêlés et -bien entendu- ils étaient bien décoiffés et pas bien remis comme dans les films. Soupirant, la brune essaya de gagner du courage.  « J'vais aller prendre une douche, je pense que j'en ai besoin et si tu pouvais me trouver un... cachet puissant, très puissant ou bien m'assommer quand je reviens de la douche, je t'en serais reconnaissante. » Dit-elle en riant puis déposant un baiser sur sa joue, comme si tout était normal. Junie n'avait pas calculé son acte, mais ne voulant pas laisser une gêne s'installer, elle se leva, sentant ses membres engourdis trembler un peu au début puis elle alla prendre des affaires de rechanges -avec un peu de difficulté quand même- et s'enferma dans la salle de bain. Soupirant, la bibliothécaire se passa une main sur le visage, et maintenant ? Ils allaient faire quoi ? Est-ce qu'ils allaient continuer ? Comment il interprétait ça de son côté ? Et si ce n'était rien ? Trop de questions sans réponses... Et pourtant, le cœur de la brune battait bien la chamade quand elle repensait à cette nuit là et surtout à lui. Enlevant le t-shirt, la brune fit couler l'eau chaude puis entra sous la douche pour y rester un bon quart d'heure à sentir ses membres se détendre un peu plus et essayer de faire le vide dans sa tête, ce qui n'était pas une partie gagnée. Les questions qui se chamboulaient dans son crâne en plus de sa gueule de bois ne l'aidaient en rien à réfléchir. Sortant puis s'habillant en quatrième vitesse d'un jean et d'un t-shirt banale accompagné d'un pull, la brune sortit de la salle de bain les cheveux trempés.  « Benjamin ? T'es là ? » Demanda-t-elle en s'aventurant dans sa chambre. Junie trouvait la chambre trop calme et elle n'aimait pas tellement ça. Son pied rencontra un tissu, ça devait être sa robe... La brune la prit puis la balança sur le lit et se frotta les tempes.  « Tu t'es perdu dans ta chambre Benji ? » Questionna-t-elle une nouvelle fois. Son mal de crâne avait doublé et c'était une vraie fanfare à l'intérieur... Les heures de vol allaient être les bienvenues.