| Sujet: Lie to me ; Alistair & Lucy Ven 8 Aoû - 12:32 | |
| Passer la porte, descendre les marches, traverser l'allée, puis prendre à gauche, longer le trottoir, tourner à nouveau, s'arrêter devant la porte. Cela, Lucy l'avait fait des tas de fois. Sonner chez les Albright n'avait rien de nouveau pour elle. Parfois, c'était pour demander un oeuf ou un demi-litre de lait ; souvent, c'était pour aller chercher Balthazar qui était censé être à la maison depuis 30 minutes et négligeait son téléphone portable. Cette fois-ci, la raison de sa venue était légèrement différente. Lucy jeta un coup d'oeil à la tarte maison qu'elle venait de cuisiner. Elle sentait bon l'abricot, elle était encore un peu tiède... qui aurait pu y résister ? La brunette sonna, tout en espérant tomber sur Harper, qu'elle connaissait un peu, l'amie de Ginny et celle de Julian, ou bien sur Lynn, la plus jeune, qu'elle avait eu l'occasion de croiser quelques fois. En tout cas, si elle pouvait éviter le frisé de la famille, elle ne s'en porterait que mieux. Alistair, elle était persuadée qu'il avait un bon fond... tout tout tout au fond de sa drôle de personne. Seulement, il lui en faisait voir de toutes les couleurs lorsque leurs chemins se croisaient. Mais il était clair que la vie ne lui avait pas souri, c'est pourquoi Lucy refusait de baisser les bras: elle espérait le voir un jour épanoui et, pourquoi pas, un chouilla plus normal... Coupant court à ses réflexions, la porte s'ouvrit. |
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| Sujet: Re: Lie to me ; Alistair & Lucy Lun 11 Aoû - 0:37 | |
| Le chiffon ne suffisant pas à essuyer les dernières traces de peinture, Alistair fouillait d'une main (propre, celle-ci) dans les placards, à la recherche de white spirit. Il était plutôt satisfait, il avait gagné 30$ à repeindre une clôture, qui brillerait toutefois d'une manière un peu étrange une fois la nuit tombée. Après tout, ce n'était pas de sa faute s'il avait confondu le diluant avec un fond de peinture fluorescente. Il poussa un soupir de soulagement lorsqu'il mit enfin la main sur la bouteille poussiéreuse, et entreprit de faire disparaître les dernières traces de blanc sur ses longs doigts fins. Ses mains le faisaient rire, parfois. Il avait toujours eu des mains fines, douces, d'intellectuel, de pianiste même. Sa vie quotidienne était pourtant tout autre. Secouant la tête, il attrapa un magazine au hasard sur la table de la cuisine, probablement à une de ses soeurs, et s'installa confortablement dans le vieux canapé du salon, attrapant un crayon de bois qui traînait par-là. Il était au beau milieu d'un test censé lui apprendre s'il entretenait correctement ses follicules ovariens lorsque la sonnette retentit. Plissant le nez, il jeta le magazine sous le canapé et se dirigea vers la porte, interrogateur. Balt' ne sonnait jamais, et il était seul, ses soeurs n'attendaient donc pas de la visite. Il déverrouilla la porte et l'ouvrit, laissant apparaître son bouc-émissaire préféré. Un large sourire vint étirer ses lèvres et il s'appuya nonchalamment contre la chambranle de la porte.
"Mademoiselle Roberts, quel bon vent vous amène donc par chez nous ?"
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