la joie des retrouvailles

Invité

Le calme plat. La plénitude profonde. Si j'avais du résumer les instants qui suivirent je dirai que mon corps était devenu une sorte de machine interne tournant au ralenti. Je fermai les yeux et me laisser envahir par mes perception intérieures. Ma peau irradiait de la fièvre et à présent mon rythme cardiaque atteignait celui d'un nouveau né. Outre ces percussions incessantes, le plus énervant était surement la sensation que mon cerveau avait quitté ma boîte crânienne ne me laissant plus le loisir de réagir à quoi que ce soit. Je sentais encore le vide de mon estomac creusé et le contraste entre ma peau brulante et l'air frais de la pièce. Dehors l'orage grondait encore m'empêchant d'autant plus à me concentrer. Peu à peu je sombrai dans l'inconscience.

Un bruit sourd des pas une voix. Trop d'informations d'un coup. Je demeurai inerte alors que mon corps envoyait des impulsions à mon cerveau somnolant. Un nouveau contact froid, humide, et une voix criant mon prénom. Je me remettais lentement en marche. Mon esprit se réveilla et fut à nouveau submergé par les mêmes symptômes corporels avec lesquels il s'était endormi. A présent, il y avait aussi les mains de Jay sur mes épaules et son visage tout près du mien en train de m'implorer une réaction. Je papillonnai lentement des paupières, totalement hs et entrouvrais les lèvres pour parler. Mais je ne dis rien. Je n'arrivais pas à concorder mon cerveau et mon corps. Je restai donc la bouche ouverte et yeux vitreux accrochés à Jay. Il avait le visage trempé et barré par les cheveux qui y collaient. Pourquoi était-il mouillé? Lui aussi avait mis sa tête sous le robinet? Peu probable. Je recentrai ma vision sur ses yeux inquiets et finis par dire d'une voix un peu cassée:

"Jay... Pourquoi t'es trempé...?"

Je le regardai toujours avec cette même lueur intelligente dans les yeux, la même que l'on retrouvait chez les poissons qu'ils soient dans ou hors de l'eau. L’inquiétude me gagna, je ne pouvais pas le laisser tremper. Il fallait que je lui trouves de quoi ce sécher mais quoi...? Mon corps exprima en retard mes pensées précédentes:

"Il faut que tu te sèches..."

Admin et Roi des Lemons

- T'es con putain...

- C'est pas grave, c'est rien

- Pourquoi t'a fait ça Holden...? Tu as dit que tu me laisserai pas...

Invité

Un pauvre con. Voilà Ce que j'étais. Jay avait raison. J'étais un pauvre con qui ne savait pas la chance qu'il avait. Je passait mon temps dans des occupations futiles. Si Jay avait vécu à ma place, s'il était né là où je suis né, s'il n'avait pas connu tous ses tourments, lui aurait surement vécu d'une bonne façon. Il aurait su lui remercier ce qu'il aurait eu. Moi parfait ingrat. Je ne me soucier que de moi, je m’adonnai tant à ma satisfaction physique et oisive que je perdais l'essentiel de moi même de chaque chose que j’accomplissais. Trop tard. Je n'étais plus récupérable, je n'avais qu'à me laisser couler un peu plus doucement vers le fonds des abysses.

Mon esprit continuait à nager loin devant mon corps, qui réagissait avec 3 temps de retard. Je finis par demander à Jay -bien après mettre moi même posé la question- pourquoi il était trempé. Je l'étais encore moi aussi, mais ses raisons à lui m'étaient inconnues. Il minimisa la chose, celui lui ce n'était rien. Quoi? Mais ça répondait pas à ma question. A moi que je me sois trompé dans ma question...
Je lui disais qu'il devait se sécher. J'avais raison. Il aurait attrapé froid sinon et j'avais déjà pris tous les médicaments contre le rhume. Il du comprendre que j'avais raison parce qu’il se déshabilla. Sexy. Je le regardais faire. Il était vraiment beau, surtout avec la légère pointe d'humidité qui le parcourait. Et ses cheveux trempés et ses yeux qui ne me quittaient pas, vraiment trop torride pour que je reste calme. L'effet se coupa d'un coup alors qu'il se couvrait d'une couverture. Je ne cachais pas ma déception, alors qu'il revenait près de moi. Impec'! Je n'aurais même pas besoin de me lever pour le rejoindre. La suite me beuga totalement. Jay me demanda pourquoi j'avais fais ça puis me rappela que je lui avais dis que je ne laisserai pas. De quoi il parlait? C'était lui qui étais parti pas moi. Moi j'avais attendu sagement qu'il revienne. Je répondis tout de même à sa question d'une petite voix non sans quitter des yeux le haut de son torse sans couverture:

"Ben j'avais chaud.., je suis allé boire.. et.. j'ai trop bu.. alors j'ai vomi.. mais j'avais encore soif... et chaud.. alors j'ai encore bu.. et je me suis rincé la tête.. désolé.. je sais c'est pas bien.. j'avais pas de sèches cheveux... j'aurai pas du me les mouiller... après j'ai été sage.. je suis allai reprendre deux médicaments pour le rhume... comme j'avais vomi les premiers.. mais après j'ai pas réussi à retourner sur le lit..."

J'achevai de m'excuser pour mes cheveux. Mais lui alors, les siens aussi étaient mouillé et moi je lui reprochais pas de le laisser seul. Je me révoltai à moitié en reprenant d'une voix toujours petite:

"Mais toi aussi t'as les cheveux mouillés et en plus c'est pas moi qui t'es laissé c'est toi..."

Je terminai sur ce mot en quittant des yeux son torse pour laisser mon regard grimper le long de sa gorge, puis par ses lèvres, avant de s'arrêter à ses yeux...

Admin et Roi des Lemons

- Holden, ce n'était pas contre le rhume mais des calmants, mes calmants que je dois prendre si je veux pas faire péter la baraque...et tu viens de tout finir...

- Je t'avais prévenu que je partais te ramener à manger donc par conséquent je serai revenu...ce qu en soit ne revient pas à un abandon...Mais toi...toi tu aurai pu en mourir d'avoir avaler tant de ses foutus médicaments !

Invité

Je venais de m'expliquer sur la prise de mes deux médicaments sans m'arrêter de reluquer le corps trempé de Jay. Très, trop beau. Le chanteur, qui lui devait me parler à moi un peu plus haut, m'expliqua que j'avais englouti ses calmants, sans lesquels il ne pouvait se maitriser. Gloups. Il ne pouvait pas se maitriser, tant mieux. Je n'attendais pas de lui qu'il se frêne, mais plutôt qu'il laisse éclater ses pulsions, sur moi. C'était beau de rêver, et encore mieux de le rendre réelle. Je continuai de mater tranquillement son torse, comme si c'était normal, ne ressentant aucunement de remords pour avoir englouti ses pilules. Je repris la parole refusant son accusation, car ce n'était pas moi qui l'avais abandonné mais lui. Et qu'en plus il avait aussi les cheveux mouillés et aucune explication à me fournir. Retrouvant un semblant de savoir vivre, je le regardais à nouveau dans les yeux (je crois) non sans avoir fais abstraction de ses lèvres en remontant mon regard jusqu'à son visage. Il semblait détendu. Il rétorqua qu'il m'avait dit qu’il partait chercher à manger. Ah bon première nouvelle. Mais passons, il serait donc revenu et selon lui (et moi aussi) cela n'équivalait donc pas à un abandon. Ok soit, je reconnaissais son innocence.
S'étant défendu, la chanteur renvoya la balle dans mon camp, contrattaque. Moi j'aurai pu le quitter, j'aurais pu mourir selon lui à cause des médicaments. Je sentais son énervement couler de sa voix tandis qu'il achevait sa phrase. Je m'outrais, il m'en avait bien donné un lui! Et vu que je l'avais vomi, c'était comme si je ne l'avais pas pris. Ensuite j'avais pris les deux derniers, seulement un de plus que ce qu’il m'avait donné. J'étais donc en infraction d'un médoc, pas de quoi s’énerver. Apparemment, lui n'était pas de cet avis, mais surement plus par crainte que par colère. Il fallait donc que je le rassure. Je le couvai d'un regard amoureux (wtf ?) et compatissant avant de lui dire doucement:

"Ne t’inquiètes pas je n'en ai pris que deux et je vais bien..."

J'attrapais doucement sa main, elle était froide comparée à moi, à ma peau exultant la chaleur de la fièvre, peut être une pointe de nouvelle chaleur, qui sait ? Je la posai doucement sur mon torse, frissonnant légèrement, à l'emplacement du cœur. Celui-ci battait à tout rompre, j'appuyais sa mais contre moi, gardant la mienne au-dessus. Je replongeai mon regard dans le sien, bien plus profond, puis repris doucement:

"Tu sens? Je suis plus que vivant, je ne veux pas te laisser, je veux rester avec toi... Jay..."

Admin et Roi des Lemons

- Oh mais oui...tu es long à la détente mais à part ça tout va bien...

- Euh...ouais...okay....si on dormait...? Ca te fera du bien....!

Invité

Je rassurais Jay, il n’avait pas à s'inquiéter car je n'avais dépassé la dose que de un cachet et que pour le reste j'allais très bien, même trop bien. Le chanteur rétorqua, non sans ironie, que j'étais long à la détente ce qui n'empêchait le fait que j’aille bien. Je souris, Jay n'était pas en moi (lol), il ne pouvait donc pas savoir si j'allais bien. A moi de l'en convaincre. J'eus donc l'idée de poser sa main à l'emplacement de mon cœur avant de lui débiter mon discourt de lover, tellement dégoulinant d'amour que je me serais fusillé sur place si j'avais été dans mon état normal. Bref, ce n'était pas le cas, je sortirai donc la corde plus tard. Donc, après ce brusque élan de lyrisme digne d'une comédie de boulevard, j'attendais scrutant Jay, une quelconque réaction (positive) qui ne vient pas réellement. Non. Comme piqué au vif, le chanteur, retira brusquement sa main. L'alchimie de cette scène se brisa brusquement, je m'en trouvai offusqué. Pourquoi réagir si violemment? Je l'aimais non? Il n'y avait rien de mal au fait que je le courtise!

J'allais marquer mon indignation, mais sa voix gênée me coupa dans mon élan. Il avait hésité mais il m'approuvait! Il était ok! Et mieux encore, il proposa que l'on aille... au lit! Bizarrement j'occultais la raison de dormir préférant consacrer toute la disponibilité de mon cerveau sur sa proposition plus qu'alléchante. Je souris complice (de personne en réalité), tandis qu'il me hissait contre lui. Il me serra avec une fermeté que je ne lui connaissais pas encore. Était-ce l'empressement? L'envie? Grand fou! Quelle force, je n'avais pas finis de m'amuser! Quoi qu'il en soit, il me posa sur le lit, toujours collé contre moi. Je restai là, à l'observer, subjugué! Il allait me rendre mon amour? Enfin! Je scrutai ses yeux avec mon visage enfantin empli de curiosité. Fallait-il que je fasse à nouveau le premier pas? Mais ne l'avait-il pas déjà fait en me faisant cette proposition et en m'allongeant sur le lit? Oui c'était à mon tour. Je lui offris un sourire timide avant de lui dire doucement:

"Merci, je ne pouvais rêver mieux..."

Je dégageai ses yeux, d'une mèche rebelle, ne voulant pour rien au monde briser son souvenir de ce moment qui normalement devait être aussi important pour moi que pour lui...

Admin et Roi des Lemons

- Euh bah de rien...C'est normal après tout ce que t'a fais pour moi...

- Il faut dormir maintenant...bonne nuit

Invité

Que n'avais-je pas fait? Je m'étais laissé emporter dans un tourbillon décadent de joie et rien n'alla réfréner le film que je me montai moi même de toute pièce. Rien à faire, j'étais lancé, transi fou, de lui. Ne discernant même plus la portée de mes actes. Que disais-je un instant en remettant sa mèche en arrière? Ah oui, je ne voulais que rien au monde ne vienne briser le souvenir de cet instant. Idiot. Jay me répondit que c'était normal qu'il prenne soin de moi vu tout ce que j'avais fait pour lui. Je m'arrêtai de vivre. Quelque chose dans son ton ne collait pas avec ce que je m'étais imaginé. Il m'offrit son plus beau sourire, pourquoi cela ne chassait pas le malaise qui me saisissait? Rien à faire, à présent c'était la panique qui me gagnait. Je ne comprenais plus ses réactions, comme si c'était lui qui se mettait à agir différemment. Le chanteur décolla son corps du mien avec cette même expression qui rendait cela "normal". Il ôta la couette de ses épaules, puis s'allongeant à mes cotés, nous en recouvrit.

Il me faisait quoi...? Non ce n'était pas possible. Une fois ok, mais deux?? Je ne pouvais pas y avoir cru deux fois de suite!! Non je ne pouvais pas accepter. Déjà mon cœur, ayant pris le pas sur mon esprit, se mit à hurler de douleur. *Ne me regarde pas comme ça*, *ne soit pas que gentil*, *ne me fais plus qu'espérer*, *non ça ne peut pas être vrai*. Pourtant ça l'était. Une fois de plus, j'avais cru à quelque chose qui n'était pas. Mon affolement intérieur m'empêcha d'écouter Jay parler. Je le vis remuer les lèvres, puis sourire avant de fermer les yeux, prêt à s'envoler au royaume du sommeil. *Non! Non! Non!!*. Si. Comme il l'avait confirmé quelques secondes auparavant, il était gentil avec moi parce que c'était "normal". J'avais fais quelques petites choses pour lui, il n'était là que par reconnaissance, pour me rendre la pareil, échanges de bons procédés, "normal"! Je détestais ce mot. Pourquoi? Parce que je n'étais pas normal, je ne le serai jamais. Le chagrin m'écrasa, une nouvelle fois, combien fois pour lui au juste? Une, deux ou trois? Va savoir. Je m'humilier tout seul et la faute n'appartenait qu'à mon espérance idiote. Aucune larme ne coula. Je restai là, dans un chagrin sec.

Je me levai, frustré et énervé, étrangement ma peine me fit recouvrir l'usage de mes jambes. Étonnant, j'aurais plutôt pensé à l'inverse. Mais non, la haine d'être pris pour un con me donna une nouvelle assurance. Je partis sans un mot récupérer mes affaires et commençait à m'habiller, pressé de partir, le corps tremblotant et l'esprit encore chamboulé...

Admin et Roi des Lemons

- Non...Holden...non...!

- Je suis désolé...je voulais pas...

Invité

Toujours en proie à mon terrible tumulte intérieur, je m'étais trainé jusqu'à la salle de bain, avec une nouvelle assurance morbide. Je retrouvais mes vêtements, étendus par Jay et ses bons soins d'amitié. Écœuré par ma propre réflexion je les arrachai vivement de leur étendoir avant de les mettre. Le tissu humide glissa avec difficulté sur mon corps, m'arrachant qu'elle frissons pour le moins dérangeant. Pourquoi n'étais-je pas plus fort, plus détaché de ses sentiments destructeurs? J'avais vécu sans eux. Pourquoi ne pouvais-je pas recommencer? *Quand on a goûté au plaisir on ne peut plus s'en passer...* Oui, c'était cela, j'aimais mes sentiments à son égards, aussi dérangeants qu'il puisse être, je ne voulais pas les rejeter. Mais à quoi bon vouloir les conserver? Était-ce le propre de l'homme de toujours désirer ce qu'il ne pouvait avoir? Ou bien était-ce moi tout simplement, qui m’évertuai à m'enfoncer dans une pathologie masochiste? Va savoir. Je terminai de m'enfoncer dans mes vêtements désagréablement humides, puis saisissais les bords du lavabo contre lequel je m'appuyai. Cette sensation de saisir, de tenir. Je resserrais ma prise, c'était si humain comme comportement. Tout m'échappait à présent, le désespoir me faisais accomplir ce geste, alors que mon corps à tort, songeai que cela réglerai le problème. Il n'en était rien.

Je quittai cet instant fragile qui me rassurait, revenant dans la réalité pour quitter la salle de bain. Je jetai un dernier coup d’œil au corps lové sous la couverture, Jay. Puis me dirigeai vers la porte. C'est là que sa voix s’éleva. Je sursautai, la main sur la clenche. "- Non. Holden. Non!" Je pivotai vers lui, avais-je rêvé? Encore un délire paranoïaque du style retient moi au dernier moment pour le baiser du happy end. Je m'avançai vers lui. Intrigué, la curiosité ayant chassé tout le reste de mon esprit. Il bougeait, mais ses yeux étaient clos. Sous ses paupières cependant, ceux-ci s'agitaient, mouvements symptomatiques du rêve. Jay dormait oui, mais il rêvait! Et pas de n'importe qui, de moi. Je me surpris à rougir, attendri. Un sourire monta à mes lèvres. Je secouai la tête. Non, non, non! Je venais de me faire prendre aux apparences une deuxième fois, s'il rêvait de moi, ce n'était que parce que j'étais la dernière personne qu'il ai vu avant de sombrer dans le sommeil. Il n'y avait rien de plus. En plus il avait dit non, comme s'il me refusait quelque chose. Quelle douce ironie, il vivait en ses rêves ce qu'il me faisait involontairement, refuser mes sentiments. Ça me tuait littéralement.
Je restai assis sur le lit, près de lui, l'observant avec une envie mêlée de dépit. Il rouvrit alors la bouche, s'excusant, disant qu'il ne voulait pas. Pas quoi? De quoi il parlait. J'eus soudain envie dans savoir plus sur son rêve, m'imaginant une tonne de possibilités toute tournant autour d’une relation fantasme entre nous. Je cherchai quelque chose sur son visage, un indice quelconque, une mimique des lèvres, un détail pour savoir de quoi il en retournait. Je captais alors cette chose. Une larme roula sur sa joue. Je restai hébété, je lui procurais de la tristesse...? Je n'eus pas le temps de réfléchir plus longuement à ça sursautant d'un coup. Jay venait de se saisir de son propre cou et le serrait un peu trop fort pour que ce ne soit qu'un petit massage. Je l'observai choqué, alors que ces doigts blanchissaient à mesure qu'ils écrasaient son larynx. Était-ce un remake de l’exorciste? Était-ce vrai? Va savoir, cependant, la seconde suivante mes mains étaient sur les siennes, essayant de lui faire lâcher prise. Il résistait, je l'enjambai, criant son prénom, les larmes aux yeux, calant mes genoux de chaque coté de lui pour tirer un coup sec en arrière. Je retombais en arrière alors que ses mains lâchèrent enfin prise...

Admin et Roi des Lemons

- Tu es vivant...! Mon dieu c'était horrible !

Invité

Je dégringolai sur le contre coup de la force de traction, atterrissant cependant sur le lit ouf! Je me redressai vers Jay dont les yeux étaient à présents ouverts. Il venait d'essayer de se tuer dans son sommeil. Il avait toujours eu beau dire qu'il était fou, j'avais je ne l'avais vraiment cru. À présent c'est avec un malaise certain que je me demandais si ce n'était pas plus vrai que ce que je voulais croire. Je scrutai son visage avec une pointe d'appréhension. Des larmes surgirent d'un coup de ses yeux, sans prévenir. Tout cela semblait trop irréel, il me prit alors avec force entre ses bras, m'attirant brusquement contre lui. Je ne comprenais plus rien. Il s’exclama alors que j'étais vivant, avant de jurer par dieu que c'était horrible. De quoi parlait-il? Son rêve? Il me voyait vivant, quel scoop! Moi je ne le voyais plus du tout. Je ne parvenais à saisir ses propos, trop choqué par ses gestes précédents. Il avait essayé de s'étrangler lui-même. Comment pouvait-on faire ça? Déjà chaque apnée me brulait les poumons sur la fin, alors comment lui pouvais s'écraser le larynx aussi facilement? Mystère. Et puis pourquoi s'étonner que je sois vivant? M'avait-il vu mort dans ce rêve? Il avait donc rêvé de mon réel malaise. Étrange.
Son étreinte se resserra sur moi. Me broyant littéralement. Il tremblait. Ses mains s'agrippèrent à mon dos, me griffant. Je fermai ardemment mes yeux, retenant un gémissement alors qu'ils se plantaient dans ma peau. Je déglutissais, n'osant rien lui reprocher je lui demandai cependant:

"Jay... Qu'est-ce qui te prend?"

Avait-il conscience au moins de ce qu'il avait fait? Ou pas la moindre? J'étais toujours choqué par sa tentative de suicide alors qu'il rêvait!! Je devais m'en assurer, le ton monta légèrement alors que je lui demandai frustré:

"Jay pourquoi as-tu essayait de t'étrangler??"

Admin et Roi des Lemons

- Désolé...

- Je...j'ai cru que je t'avais tué...tu étais allongé...recouvert de sang...Je ne pouvais pas supporter ça alors j'ai tenté de me tuer...

Invité

Jay venait de me prendre dans ses bras pour m'y serrer pour fort que de raisons. Il lui prenait quoi là?? Je lui demandais, souffrant de ses ongles qui s'enfonçaient dans mon dos. Le chanteur s’arrêta un instant dans ses pleurs ainsi que de son étreinte, avant de s'écarter comme si j'avais été électrique. Il s'excusa un peu dépité. Il releva timidement les yeux vers moi avant de les rabaisser rapidement. J'avais monté le ton. Mais quoi de plus normal? J'étais énervé et ne pas comprendre ce qui se passait, m'agaçait d'autant plus. Je lui demandai pourquoi il avait essayé de s'étrangler. C'était quand même incroyable d'essayer de se tuer pendant son sommeil! La réponse ne tarda pas. Apparemment, il me parlait de son rêve. Rêve dans lequel il pensait m'avoir tué. Euh oui...? Il rêvait réellement qu'il m'assassinait la nuit?? Il poursuivit sa description, je me trouvais apparemment allongé, recouvert de sang. Je sentis alors un frisson me parcourir l'échine. Comment devais-je prendre cette révélation? Un instant mon esprit, qui tournait décidément bien lentement me rappelait que je me trouvai seul avec lui dans une chambre d'hôtel. Je n'eus pas le loisir de saisir tout ce que cela impliquait qu'il achevait son explication. Il n'avait apparemment pas supporté cette vision et avais donc essayé de mettre fin à ses jours.

Je l'observais médusé, lui, ses yeux évitant de me regarder et ses larmes qui coulaient le long de ses joues. Je ne savais plus quoi penser. Devais-je être rassuré par le fait qu'il s'en était voulu de m'avoir tué au point de se suicider? Ou plutôt m'inquiéter du fait qu'il rêvait qu'il m'avait tué? Aucune idée. Je restai là comme un débile, sans comprendre que le temps jouait contre moi. Que devais-je faire à présent? Courir très loin de peur qu'il ne fasse passer une autre action de son rêve vers la réalité? Ou le consoler d'avoir cru me tuer? Je repassais ses deux phrases dans ma tête, me demandant si je n'étais moi-même pas taré d'avoir ce genre de réflexion à un moment pareil. Va savoir, Jay parvint à me réveiller tandis qu'il essuyait les larmes qui inondaient son visage.
Je le regardais, essayant de faire le vide en moi. Avais-je peur? Je ne sais pas. Je vidais encore plus mon esprit me laissant envahir que par mes impulsion et idées brutes. Qu'allais-je faire maintenant. Je le voyais torturé ainsi. La réponse se dégagea clairement dans mon esprit vide. Console-le. J'obéis. Je me rapprochais de Jay avant de l'attirer contre moi. Une main dans son dos, l'autre derrière sa tête. Je l’apposai contre mon épaule, caressant doucement ses cheveux. Puis doucement je le berçai d'une voix douce:

"Ce n'est rien Jay... Le cauchemar est fini. Tu n'as plus rien à craindre. Ce n'était qu'un mauvais rêve. Tu es gentil garçon tu n'as plus à t'en faire. Ce n'est pas ta faute..."

Étrange comme façon de l'appeler je l'avoue. Mais un instant c'était son être qui me l'avait chuchoté, l'enfant trop vite privé de ses parents, celui qui avait brutalement du devenir adulte et responsable de ses actes...

Admin et Roi des Lemons

- Holden..je...

- Merci...

- ...pourquoi t'es habillé...?

Invité

Je ramenai Jay contre moi, tentant de l'apaiser comme je le pouvais. D'une manière dont on l'avait privé, celle dont il avait manqué. Le chanteur avait du ce construire sur un accident. Qui ne deviendrait pas fou? D'ailleurs les tueurs en général était des êtres ayant subit des chocs affectifs durant leur enfance. Et qui par la suite c'était construit sur ses bases instables et différentes de celle admise en générale. Jay lui n'était pas un tueur. Il valait mieux que ça. Même s'il avait peut être une part de folie en lui, il avait su réussir à se construire au mieux qu'il pouvait pour éviter de tomber dans l'abysse des hommes: le meurtre.

Je continuai à caresser doucement ses cheveux, alors que sa voix s’éleva. Il commença une phrase. Une phrase étrangement ressemblante à celle que l'on pouvait entendre dans les films. Une phrase qui laissait présager une déclaration. Je me stoppai dans mon geste, attendant le cœur battant, les yeux grands ouverts. Le feu me montait déjà aux joues alors que chaque secondes de silence me semblait durer une éternité.
Il me remercia. Grosse déflagration dans mon cœur. Pourquoi je continuai à me faire des films? Encore et encore. S'en devenait gênant et même pitoyable. Je n'avais pas vraiment l'impression d'être stupide dans le fond, alors pourquoi cela continuait? Toujours ce même espoir idiot. Toujours aussi dévastateur. Chaque fois il me faisait retomber de haut. Quelque part, j'avais l'impression d'en avoir l'habitude à présent. Je lâchai finalement d'une voix lasse:

"De rien"

C'est alors que Jay me posa cette question. Pourquoi j'étais habillé. Je rompais notre étreinte le regardant dans les yeux. J'y lisais une certaine incompréhension. Avait-il compris que j'allais m'en aller? En le laissant lui ici. Le doute. Il ne devait pas m'en croire capable. Pourtant... Je me levais et me pris la tête entre les mains, acculé. Il me détesterait. Et alors? Il ne m'aimait pas non plus. L'un comme l'autre, les deux me ferait aussi mal alors autant lui dire la vérité. AU pris d'un gros effort je me retournais vers lui. Honteux, me tenant nerveusement le bras de ma main. Je levai enfin les yeux vers lui et je lui dis:

"J'allais partir..."

Je baissai les yeux, Éreinté. A quoi bon, j'étais coupable à présent à ses yeux. Oui je l'étais. J'étais coupable de laisser mes sentiments me guider! Sentiment avec lequel son aveuglement jouait depuis déjà trop longtemps! Mes sentiments étaient-ils si fades? Si transparents pour qu'il passe au travers?? A quoi bon puisque on était dans les révélations je lui en donnerai encore pour me justifier! Je relevai la tête excédé et désirant d'en découdre une bonne fois pour toute, de le heurter à ce que j'étais, moi l'ami infidèle:

"Je pouvais pas rester ici! Mais t'inquiètes pas ce n'est pas de ta faute! D'ailleurs si j'ai passé la soirée à boire ce n'est pas parce que j'ai échoué avec ces flics de merde! Un chagrin, un chagrin d'amour! La personne que j'aime joue avec moi! Tu sais ce que ça fait? C'est très blessant et ça lasse même à force. Mais je ne veux pas t'ennuyer plus longtemps, désolé d'avoir voulu t'abandonner ici! Mais que veux-tu, trop de mauvais souvenirs dans cet hôtel. Oui j'y suis venu. Bah tiens d'ailleurs tu te demandais pourquoi j'évitais Adam? Tout simplement parce qu’on à couché ensemble dans cet hôtel! Voilà. Et comme je suis le pire des connards et ben maintenant je l'évite! Bref, je ne voudrais pas te laisser près de moi plus longtemps au risque de te pervertir de ma bisexualité! Salut."

Sur ses mots je tournais les talons. Quitte à lui dire la vérité je n'avais même pas été foutu de lui dire que c'était lui que j'aimais. Brillant! Rien ne servait de rester plus longtemps, de toute manière j'étais devenu un indésirable...

Admin et Roi des Lemons

- Tu as fait quoi ????

- Qu'est ce que tu racontes bordel ??? T'es con putain ! T'es con ! J'arrive pas à croire que t'es couché avec mon pote !!! T'es vraiment qu'une trainée !

Invité

Je venais d'achever mon monologue invective que je tournais déjà les talons. Frustré, en colère je franchissais la distance qui me séparait de la porte à foulée rapide. Bien sûr je n'étais pas le seul à être dans cet état. Les hurlements de Jay ne tardèrent pas à se faire entendre. Je l’endentai trébucher sur le sol, sentant que j'allai m'en prendre plein les dents. J'ignorais ma crainte poursuivant ma fuite quand il me choppait violemment par le bras. J’émis un petit cri plaintif tandis qu'il me foutait sans le moindre ménagement contre le mur. Il se tint devant moi, furibond, avant de s’énerver verbalement sur moi avant de terminer par me traiter de "trainée". Je restai là pantois. Comment pouvait-il m'appeler ainsi?? Bizarrement son acte me ramena à la nuit de ma dispute avec Adrian. Décidément les personnes les plus importantes pour moi étaient douées pour trouver les insultes les plus blessantes à mon égard. Je restai avachi contre le mur me sentant trop vide. Jay quant à lui me relâcha brusquement avant de faire les 100 pas, une main dans ses cheveux. Puis sa folie reprit et il attrapa la lampe de chevet pour la fracasser encore et encore contre le mur.

Je l'observai médusé. Comptait-il me faire subir le même sort juste après? Je préférai ne pas le savoir. Un instant je crus me trouver dans la même pièce que dobby l'elfe de maison. Mais je retournais rapidement à la réalité. Il fallait qu'il cesse immédiatement, avant que quelqu'un n'appelle la sécurité et que Jay ait encore plus d'ennuis. Je me jetais alors sur son bras, attrapant sa main pour essayer d'en déloger la lampe. Tirant plus fort que jamais je me m'y à crier:

"Mais bordel Jay arrête! Calme-toi!!!"

Admin et Roi des Lemons

- Lâche moi !!

Invité

Je sautai sur Jay, lui attrapant le bras pour le faire arrêter ce geste stupide. Je joignais la parole à mes gestes lui criant sans plus aucune politesse de s'arrêter. La réplique ne tarda pas, le chanteur sur le même ton m’exhorta à le lâcher et m'y aida volontiers. D'un coup brusque il m'envoya embrasser la moquette de tout mon long. Je cherchai ma respiration, les muscles douloureux, avant de me redresser près à y retourner. Je le vis avec horreur exploser la lampe non loin de moi sur le sol. Je reculai de deux fesses par réflexe avant de couler sur lui un regard effrayé. Ses yeux étaient tout aussi fixés sur moi que sa respiration était sifflante. Faisait-il de l'hyperventilation? C'était dangereux, il fallait que je le lui dise. Mais aucun son ne se décida à sortir, tant mon enveloppe corporel était stressée par la situation.

Il ne resta cependant pas longtemps, me dépassant et me laissant là, assis comme la pauvre merde que j'étais. Je rabaissai ma tête, le visage trahissant toujours mon effarement et ma peine. Je perçus de la salle de bain les bruits de l'eau qu'on allumait et celui qu'un obstacle allait se placer sous le jet. Je ferai mieux de partir. Je me relevai péniblement, évitant avec soins les bouts de lampe brisés recouvrant la table de nuit et un large cercle tout autour. Je restai encore un instant debout, ne me sentant pas de le laisser seul dans un état pareil. Mais à quoi bon? C'était ma présence qui à présent l’énervait autant. Je ne parvenais pas à me décider mais le bruit d'une glissade m'alerta. Un grand choc assonant puis un bruit plus mat comme le son qu'un corps faisait en tombant. Mon sang ne fit qu'un tour. Je courus jusqu'à la salle de bain pour découvrir Jay allongé par terre sur le ventre, le front teinté de sang. Un son, un cri, un désespoir passa mes lèvres tandis que je me jetais à ses cotés:

"JAAAAAAAAAY!!!!"

D'autres traces de sang sur le lavabo qui avait été le point d'impact. Je tremblai en prenant son pouls, son corps humide était glacé. Non, non, non... Je captai un battement faible. Je me relevai brusquement. J'avais suivi un stage de secourisme. Avec de telles blessures, si on le bougeait, il risquait d'avoir des lésions irréversibles au niveau de la colonne. Je me précipitai donc dans la chambre. Sur la table de nuit. Le téléphone. Je courrai vers ce dernier, ne faisant plus attention au bout de verre et m'accroupis rapidement devant pour l'attraper avant d’éjecter les débris de mon autre main pour lire le numéro de la réception. Je le composais à bout de nerfs avant de tomber sur le réceptionniste:

"Envoyez nous vite une ambulance!! Mon ami vient de faire une grave chute! Vite! Il n'y a pas de temps à perdre!!"

Je ne pris pas la peine de raccrocher, j'attrapai la couverture la tirant avec moi, avant de courir ouvrir la porte en gros. Je me dépêchai ensuite vers la salle de bain et allai recouvrir Jay. Là assis à coté de lui, je repris son pouls, attendant l'arrivée des secours.
Ceux-ci firent finalement leur entrée 5 minutes plus tard, je le savais à cause de ma montre que je n’arrêtais pas de regarder en contrôlant le pouls de Jay. Je leur laisser la place, souffrant de ne plus le toucher tandis qu'un ambulancier me prenait à part pour me questionner. Je lui donnais les circonstances en évitant soigneusement de parler de la crise de Jay ainsi que de notre dispute.
Son corps fut alors transporté sur un brancard jusqu'à l'ambulance en bas. Je montai avec lui, tandis que déjà tous s’affairait autour de lui pour lui planter des aiguilles dans le bras et prendre sa tension et d'autres mesures. Je restai là déconnecté sur la banquette.
Arrivé à l'hôpital, ils le pressèrent au bloc. Il fallait suturer sa plaie de toute urgence. J'attendis donc plus anxieux que jamais devant la dite-salle. Je devenais dingue, éclairé par cette foutue lumière rouge au-dessus de la porte qui ne faisait que me renvoyer au visage sans expression de Jay. Tout était de ma faute. S’il mourrait... Je...
La lumière s’éteignit. Je fis volte face devant la porte. Le médecin me prit à part, l'opération s'était bien passée, cependant, il était possible qu'il subsiste quelques liaisons suite au trauma. Je ne pouvais pas encore le voir. Il me demanda d'aller régler les détails administratifs à la réception. Là-bas, il me donnerait la chambre où on l'aurait conduit en attendant. Je le remerciai vivement avant d'aller à la dite-réception. Là-bas je réglai les documents bien que certaines informations m'étaient inconnues. Il compléterait le reste à son réveil. On me donna la chambre. Je repartis en courant vers celle-ci. J'y découvris Jay, allongé sir un lit, relié à un appareil chargé de mesurer les battements de son cœur ainsi que sa tension. J'allais vers lui, lentement, ne revenant toujours pas de ce qui se passait. Sa tête était entourée d'un bandage qui lui ceignait le front. Je lui prenais doucement la main. Celle-ci était plus chaude que tout à l'heure. Je m'assis sur le siège apprêtais à coté de lit. Ne lâchant pas sa main, je commençais à le veiller...

Admin et Roi des Lemons

Invité

J'avais fini par succomber au sommeil, emporté par le bip incessant de l’électrocardiogramme qui m'indiquait que tout se passait bien pour Jay. Je ne lâchai pas sa main, même endormi je ne m'étais pas résolu à m'en séparer.
Doucement, ma conscience s'éveilla. Tout d'abord à mes sensations, la faim, les courbatures, et sa main à lui. Puis la lumière que je captai au travers de mes paupières. Enfin l'odeur de trop propre commune aux hôpitaux. J'ouvrai enfin les yeux, papillonnant telle une biche aux aguets. Mes yeux se posèrent directement sur Jay qui était pleinement réveillé. Oh merde. J'émis un petit rire gêné en couvrant mon visage de ma main libre. Super! Je devais avoir une tronche affreuse et lui me regardait peut être pioncer depuis un moment. Pire, j'avais peut être ronflé...

Je tentai de chasser ses pensées désastreuses de mon esprit. Je me raclai la gorge, essuyant furtivement mes yeux et vérifiant qu'aucun filet de bave ne dépassait de mes lèvres. Bon ça devrait aller, du moins je l’espérais. Il fallait que je dise un truc. Il devait encore m'en vouloir de la veille et j'étais responsable de son séjour rapide à l'hôpital. Bon allez je me lançai quand même:

"Euh... Salut Jay.."

Rien de mieux à dire? Pas sur, peut être un excuse moi ou désolé, mais rien ne voulait sortir. Pourquoi? Mes yeux tombaient sur nos mains l'une dans l'autre. Il ne l'avait pas retiré. Hier il m'avait repoussé avec une lueur de dégout dans le regard. N'avait-elle était que passagère? Ne m'en voulait-il plus? A moins qu'il ne souvienne plus de rien. Et s’il avait perdu toute sa mémoire?? C'était courant après un trauma... Nan. Je ne pouvais pas croire ça, c'était impossible. Bon quoi qu'il en soit, si j'avais une deuxième chance avec lui, je ne devais pas la perdre. Je repris donc notre conversation matinale:

"Je suis désolé pour hier.. Tu es là à cause de moi."

Admin et Roi des Lemons

- Salut...!

- De quoi tu parles...? Qu'est ce qui s'est passé ?

Invité

Jay me rendit son salut d'une voix qui trahissait son mauvais état. Bon jusque là tout vas bien, il ne demandait pas qui lui ou moi étions. Il avait donc conservé sa mémoire. Vu les gênants événements de la veille, je n'avais d'autres solutions que de m'excuser, sincèrement. C'est ce que je fis avant d'ajouter que s'il était là c'était ma faute. Je le vis alors froncer les sourcils. Bon apparemment il y avait quand même deux trois choses qui devaient lui manquer. Il ne fit que me le confirmer en me demandant de quoi je parlais et plus précisément ce qu'il c'était passé. Voilà donc. Aucune animosité de sa part, juste de l'incompréhension. Se pourrait-il qu'il ait oublié mes révélations? Et si c'était le cas étais-je prêt à les lui refaire? Pas sur, je ne me souvenais que trop bien de sa réaction de la veille. Il avait surement eu envie de me tuer en apprenant pour moi et Adam. Surement répugné à l'idée que je touche à son meilleur ami. Bref, en attendant il fallait lui répondre. Sachant ce que j'allais lui dire, il valait mieux que je lui laisse un minimum d'intimité. Je lâchai donc sa main, me rétractant un peu dans mon fauteuil avant de lui répondre:

"Eh bien hier soir, on s'est disputé et tu es entré dans une rage folle. Tu t'es enfoui à la salle de bain pour te doucher, me demande pas pourquoi, et là tu as du glisser et te prendre le lavabo dans la tête en tombant. Je suis rentré en entendant le bruit et j'ai appelé les secours. La suite, ils sont venus et tu as fini par atterrir dans cette chambre.

J'avais donné le strict minimum. Je m'attendais à voir de nouvelles questions fuser dans la minute. Heureusement pour moi, le médecin vient pour prendre état de son patient. Je me levais, quittant la pièce sans un mot. Je filai aux toilettes, histoire d’entre autre me débarbouiller avant de remonter jusqu'à sa chambre. Là je croisai le médecin. Il m'expliqua qu'il n'y avait pas d’inquiétude à avoir et qu'il pourrait partir dès aujourd'hui. Il me demanda qui se chargeait des frais d’hôpitaux. Je lui répondis que je m'en occupai sur quoi nous terminions ce bref entretien. Je redescendais donc immédiatement, histoire de faire un virement à la réception pour payer les dits-frais. Ceci fait, je remontais rapidement jusqu'à la chambre de Jay me demandant s'il était prêt à partir...

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