Aujourd'hui, j'allais chez les Cooper/McCormick. Pour la première fois depuis très longtemps, ce n'était pas pour voir Annie mais quelqu'un d'autres. J'aurais voulu la voir mais madame était occupé avec ses copines aujourd'hui, donc j'avais décidé de sortir avec quelqu'un d'autre. Annie et moi ne sortons pas ensemble, du moins pas encore mais j'ai de plus en plus cette envie. Depuis l'autre soir, je n'arrête pas d'y penser mais je n'arrive pas à faire le tri dans ma tête. Tout semble compliqué et pourtant tout est si simple. J'suis un O'Conell, je ne devrais pas me prendre la tête comme je le fais ces dernières semaines. Annie me rend fou, elle me perturbe, elle me fait réfléchir et tout est flou maintenant à cause d'elle. Bref, qu'elle s'amuse avec ses copines, je ne la dérangerais pas. J'avais décidé d'aller voir Cameron, parce que ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas retrouvé et ça pouvait nous faire que du bien. Je me prépare, enfile rapidement un jeans et un tee shirt, et je descends voir qui se trouve au salon. Les O'Conell étaient plutôt excités. J'entends des cris venant de partout, et je reçois soudain un coussin en pleine tronche. Mais qu'est ce qui se passe ? Il n'y avait pas toute la famille à la maison, seulement Claire et mon frère. Ils sont encore en train de se prendre la tête. Même plus que ça cette fois, puisqu'ils se tuent à coup de coussins, se les balançant de la cuisine au salon. Adrian me voyant arriver arrête toute activité et me fixe comme pour me demander où j'allais. Je soupire et j'hausse les épaules pour lui faire comprendre que j'avais pas forcément envie de lui répondre et je sors en claquant la porte. Dès que je sors, j'entends Claire reprendre sa dispute. Ils se prennent souvent la tête, j'ai l'habitude de les voir comme ça alors je sors sans rien leur dire et sans les calmer.

J'arrive enfin devant chez les Cooper quelques temps après, puisqu'ils n'habitent pas très loin. J'aurais même pu y aller en voiture mais vraiment la flemme. Je sonne une fois et personne ne m'ouvre. Bordel, me dîtes pas qu'il n'est pas à la maison. Alors qu'il savait que j'allais passer. Je sonne à nouveau, peut-être ne m'entend t-il pas. Il m'ouvre enfin la porte en faisant une tête bizarre, comme s'il avait oublié que je passais. En effet, il me confirme qu'il avait zappé que je venais. Je soupire d'un air amusé et je prends à mon tour la parole. "T'as l'air occupé ces derniers temps Cooper, un vrai homme d'affaires !" Je dis ça parce qu'il ne prend plus de mes nouvelles depuis quelques semaines, et oublie aussi que je devais passer aujourd'hui. Je rentre et il ferme la porte derrière moi. On va jusqu'à la cuisine et s'excuse pour son aspect négligé. J'avoue, il n'était pas très bien habillé mais c'est pas comme si ça pouvait me déranger. "Non y'a pas de problème, on peut rester là. Il n'y a personne ?" Je ne veux pas déranger, surtout si les parents sont là. "Du café, oui. Ou si t'as autre chose, je prends." Autre chose fait sans aucun doute référence à une bière ou quelque chose du genre. Mais le café me va aussi.