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Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥

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MessageSujet: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeDim 10 Juil - 18:40

Mardi matin... Je détestais cette journée là. Les cours y étaient trop importants et surtout, nous avions notre cours magistral de Politique Économique en plein milieu de matinée. Trois heures dans la même salle, comme toutes les semaines depuis le début du trimestre, cela commençait à sérieusement devenir pesant. Non pas que ce soit inintéressant, bien au contraire, mais le rythme était en train de me tuer. Je devais en effet sans cesse voguer entre mes cours, mes révisions, mon travail auprès de mon père, mes plans divers et variés sur mes carrières une fois le diplôme de cette année en poche, et Juliet qui devenait de plus en plus bizarre, limite à me aire peur !

Je me levais donc pour me préparer. J'avais une tête affreuse ce matin ! J'avais passé la nuit a tenter de me concentrer sur des révisions en Droit. D'ordinaire, je les faisais avec mon meilleur ami, Holden Turner, mais cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu... ah oui ! Voilà qui rajoute un problème à ma liste de tout à l'heure ! Holden... Cela devait faire bien un mois que je ne lui avais pas adressé la parole. Notre dernière soirée ensemble s'était terminée d'une manière plutôt étrange, et j'y repensais encore en prenant ma douche maintenant. Je n'avais pas compris ce qui s'était passé, tout était arrivé très vite et le dérapage avait semblé inévitable ! C'était un tout créé de rien, nous mettant tout deux dans l'embarras le plus profond.
Je ne pouvais m'empêcher de penser à lui. A cette soirée et ce qui s'y était passé. Je lui en avait voulu pendant un temps, ne voulant pas juger mes actes et encore moins me punir de quoique ce soit ! Mais tout était là ! Et comme j'en avais vaguement discuté avec le jeune Jesse Gallagher, la faute était partagée. Mais je n'aurais peut-être pas dû lui parler aussi durement. Mes dernières paroles pour lui résonnaient encore dans ma tête telle une symphonie sans notre de fin. J'avais bel et bien osé traiter mon meilleur ami de « fiotte ». je m'en voulais énormément et, une fois ma bêtise reconnue et ma fierté ravalée, j'avais essayé d'aller lui parler ! Sans succès aucun puisque Mr Turner ne prenait pas mes appels et évitait soigneusement de me croiser. Il ne se mettait presque plus avec notre bande à l'Institut, ou alors gardait une distance de huit personnes entre nous, afin d'éviter tout contact.

Terminant de me préparer, je filais à ma voiture. Traversant les rues, j'espérais pouvoir un jour me faire pardonner mes mots trop blessant. J'avais son visage ancré dans mon esprit, cette expression de profonde aversion pour ma personne qu'il n'avait plus cessé de tenir à chaque fois que nos regards se croisaient. Durant deux semaines, j'avais soutenu le même genre de regard noir et plein de haine, mais désormais, je reconnaissais mes fautes... J'aurais simplement souhaiter pouvoir coincer Holden quelque part, le forcer à m'écouter ! Mais rien n'y faisait ! Le bougre se soustrayait toujours à moi ! Il trouvait toujours un moyen pour ne pas être seul ou se sauvait dès la fin des cours. J'avais perdu mon partenaire de soirée, mon camarade d'étude, mais pire que tout, j'avais perdu celui qui était mon meilleur ami depuis que j'avais neuf ans ! Quinze ans de nos vies foutues en l'air par une connerie de soirée trop arrosé où j'avais dépasser les limites sans m'en rendre compte !

- b'jour..

Saluais-je les gens sur le parking sans un regard. J'étais trop concentré à chercher la voiture du blondinet. Avant, l'on faisait les trajets ensemble, mais maintenant... * Idiot ! Tu as tout gâché !!! * me flagellais-je en rentrant dans le bâtiment principal où se situait notre amphithéâtre. Qui n'avait rien d'un théâtre si l'on voulait mon avis... apercevant d'un coup d'œil quelques amis, je montais me mettre près d'eux, espérant que Holden ne verrait pas d'inconvénient à ce qu'il n'y ai que trois personnes pour nous séparer..
Brièvement, je répondais aux questions d'une amie, à savoir comment j'allais. Que devrais-je lui répondre ? Je me contentais de lui dire que tut allait bien, sortant mon ordinateur de sa sacoche afin de me mettre en place pour des prises de notes éventuelles.

- Vous avez vu Holden arriver ce matin ? demandais-je à mes camarades.

- Euh.. Ouais. Je l'ai vu en entrant. Il était avec Kyle et Sue ! me répondit la jolie et serviable Maria.

Je lui répondit d'un signe de tête, cherchant les dites personnes des yeux. Mais ce que je repérais d'ici, trois rangs plus bas, était une chevelure blonde et ondulée comme lui seul avait le secret. Il était à demi retourné et, ignorant s'il avait sentit mes yeux se poser sur lui ou non, Holden leva les yeux et le premier contact visuel fut établit. Il avait encore cette moue douloureuse qui me fendait le cœur. Je pinçais les lèvres alors qu'il se détournait déjà pour rejoindre sa place, faisant comme si je n'étais pas là. La matinée allait être longue... Je devais prévoir un plan d'approche, aussi, je n'écoutais qu'à moitié le cours. Maria était assez douée et nous passait toujours ses notes en cas 'absence de notre cerveau dans ces interminables heures d'économie.
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeLun 11 Juil - 1:33

Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Ben-ben-barnes-8023834-100-100Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ 15097234
Adrian O'Conell


&


Holden Turner


Campus universitaire. Je roulais jusqu'au parking avant de garer ma moto aux emplacements prévus à cet effet. Je ne voulais pas prendre la voiture, je ne prenais plus ce risque de peur de me créer une opportunité supplémentaires de croiser Adrian. Cela faisait un mois jours pour jours que je m'appliquai soigneusement à l'éviter. Oui, il y a un mois, notre soirée festive avait virée au cauchemar et là Adrian avait eu des mots que je n'avais pu lui pardonner. Trop, ce passé était encore trop douloureux. D’ordinaire je me refusai d'y penser, mais à l'instant où j'arrivai sur la campus, je ne pouvais plus m'en empêcher. Durant ce mois, j'avais d'abord ruminé quelques jours ma haine puis, j'avais décidé de faire mon deuil d'Adrian et pour cela m'étais imposé à ne plus avoir le moindre contact avec lui. Auparavant nous étions tout le temps fourrés ensemble et je voyais peu mes autres amis en comparaison. A présent que je ressortais et diversifiai mes contacts, j'avais fait d'étonnantes découvertes à mon sujet qui, pour certaines, étaient plus ou moins macabres.

Je descendais de ma moto avant d'y ranger mon casque et me dirigeais avec mon sac en bandoulière jusqu'à l’amphi. Nous étions mardi si je ne m'abusais, nous avions économie. La matière la plus intéressante pour moi en vue de mon prochain héritage de l'empire Turner. La matinée allait être longue.
En arrivant devant la salle, frais et dispo, je croisais deux amis de notre bande, notre, non il n'y avait plus de nous entre moi et Adrian, seul la distance que je m’efforçais de garder avec lui nous réunissait encore. Je m’arrêtais donc pour saluer joyeusement Kyle et Sue. Il me le rendirent avec autant d’engouement et nous partîmes poursuivre notre discussion bienséante dans les gradins. Là salle se remplit peu à peu et à mon grand soulagement toutes les places de notre rangées et de celles autour furent remplies par des étudiants qui n'étaient pas Adrian. Je me relaxai enfin et allumai mon pc pour préparer mes logiciels de texte et d'enregistrement. Récemment j'avais opté pour le premier car écrire me bassinait au plus haut point.

Kyle nous racontait sa super soirée quand je le vis. Passant la porte de l'amphi avec une mine déconnectée de la planète. Je détournai d'office les yeux car si je le regardai, il risquait de me repérer parmi la foule d'étudiants assis. Du coin de l’œil je le vis monter s'asseoir quelques rangées plus en hauteur par rapport à moi. Je me tournai à moitié de manière à le garder à la limite visible de mon champ de vision. Il parlait avec une fille, Maria il me sembla. Puis sa tête finit par s'arrêter sur moi. Je tournai ma tête vers lui ne pouvant m'empêcher de vérifier si c'est moi qu'il regardait aussi intensément. C'était bien moi, je croisai son regard, lui qui m'avait tant fait souffrir souffrait à son tour. Je quittai son regard avec l'air le plus basé possible avant de retourner à l'histoire de Kyle qui pris une fin cocasse, je souris sur les derniers mots avant de joindre mes rires aux siens. Je savais qu'Adrian le voyait, tant mieux, cela ne pouvait me faire plus plaisir.

Le calme revint alors que le cours commençait, j'activais mon enregistreur et peu à peu m'assoupis sur l'épaule de Kyle. Ces temps ci trop de choses m'étaient arrivées et je ne trouvais plus le sommeil en proie à un grand chagrin. Je respirais tranquillement les yeux clos tandis que les minutes passaient. J'aurai deux fois plus de boulot mais tant pis, j'avais besoin de ce sommeil réparateur. Je me réveillais finalement une demi-heure avant la fin des cours en sursautant avant de souffler d'une voix ensommeillée sous les ricanements de Kyle:


"Merde...

- Alors on s'réveille la belle aux bois dormants?

- Pfff, t'aurais du me réveiller! ...Ouah mec, je t'ai bavé dessus!

- T'es sérieux...? Vache, tu m'as laissé un sacré cadeau d'amour!!"


Nous continuions à délirer encore un moment puis, la fin du cours approcha, je rangeais mes affaires 5 minutes avant la vraie fin. Avant je les rangeais 5 minutes après mais à présent je devais rapidement quitter les lieux au risque de croiser Adrian. Mes affaires bouclées, j'amenais ma conversation avec Kyle à sa fin en m'excusant car je ne pouvais l'attendre à cause d'une excuse que je me trouvais rapidement. La sonnerie retentit juste après et je lui fis un bisou de remerciement sur la joue et un sourire d'excuse pour ne pouvoir l'attendre avant de filer rapidement vers la sortie...


Dernière édition par Holden Turner le Sam 30 Juil - 11:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeLun 11 Juil - 15:44

Holden riait avec Kyle, il semblait être heureux... Peut-être m'avait-il oublié... Pouvait-il aussi aisément balayer quinze ans de nos vies comme cela ? L'idée me révulsait à tel point qu'un frisson parcouru mon échine. Si cette soirée ne s'était pas déroulée comme ça, si jamais nous n'avions autan bu, si je n'étais pas si con, Holden serait toujours mon ami, et c'est à côté de moi qu'il serait assit.
Même notre échange visuel n'avait rien donné. Le jeune homme m'en voulait toujours autant. J'aurais pensé que tout aurait pu être oublié, ou que ce serait plus facile de se rattraper, mais j'avais tort. Et c'était une chose que je n'acceptais pas ! J'observais celui qui fut jadis le plus important soutien pour moi, contemplant les vestiges de cette amitié détruite par ma bêtise, me faisant tirer de mes songes par la voix du professeur qui résonna dans l'amphithéâtre. Le cours pouvait commencer donc.

Me concentrant sur mon écran, je suivais les paroles du professeurs avec autant d'attention que puisse se faire, tiraillé par autre choses. La demoiselle à mes côtés était déjà en parfaite transe à la voir taper sur son clavier. Je tentais de suivre le rythme, mais aujourd'hui je n'y arrivais pas. J'aurais peut-être même préféré ne pas venir ce matin. La porte en bas de la salle me faisait de l'œil.. Je lâchais un soupir blasé en détournant mes yeux sur mon ordinateur.

- Ça va pas Adrian ? Un soucis ?

Remarqua un ami à côté de Maria. S'il savait... rien qu'à moi de feindre l'innocence pour lui répondre tout bêtement :

- Si si, ça va. Juste un poil fatigué ces jours-ci.

Ce n'était pas totalement un mensonge. Avec tout ce que je devais faire et ce qui ne se faisait pas, je me sentais bien las de devoir en plus de ça suivre en classe alors que mon ancien ami se... se blottissait contre Kyle pour dormir !? Il ne manquait plus que ça ! Je repoussais mon ordinateur en signe de rébellion, me laissant tomber contre le dossier de la chaise, les bras derrière la nuque. Ce n'était pas dans mes habitudes de me prélasser, mais là, c'était plus un besoin de faire le vide dans ma tête que de vraiment flemmarder. Les yeux dans le vague, j'observais Holden du coin de l'œil. Il était toujours vautré sur Kyle, dormant comme un bien heureux, pas le moins du monde perturbé par le fait de s'être croisé ! Une moue de dégoût crispa alors mon visage. Pour la première fois de ma vie, je pense que l'on pourrait dire que, en effet, j'étais jaloux ! Ça me faisait mal de l'admettre, mais je ressentais une sorte de haine envers Kyle, comme si le fait que le blondinet soit aussi familier avec lui signifiait qu'il m'ait remplacé et que je n'étais qu'obsolète.. je fermais les yeux pour chasser cette vision, prenant une profonde inspiration afin de me calmer. C'était bizarre de ressentir cela pour quelqu'un. Jamais avant je n'avais eu a éprouver ce sentiment. Les gens, que pourtant j'affectionnais, me paraissaient juste faisant partit du décors, comme de simples fantômes errant au milieu de nous, se laissant apercevoir de temps à autre. Pour cet être en revanche... On ne pense à la proximité nous liant à quelqu'un que lorsque ce lien se brise. Triste réalité qu'était la situation actuelle.. il fallait changer les choses.

Décidant de me reprendre un peu, histoire de ne pas attirer les regards de mes camarades sur moi, je tâchais de leur faire un sourire et de me remettre à la prise de note. J'avais bien loupé trois quart d'heures mais j'avais l'impression que le professeur parlait toujours de la même chose que lorsque j'avais décroché ! Tout était toujours pareil en économie, mais de là à ce que je n'ai pas l'impression d'avoir manqué quelque chose.. impressionnant ! J'aurais moins de choses à rattraper sur les autres. Et j'étais bon élève depuis mon enfance, m'étant réfugié dans le devoirs à la mort de ma mère, souhaitant me rattacher à l'image de mon père, le rendant fier et trouvant un lien particulier que aujourd'hui je regrettais amèrement.
J'avais le vague sentiment de n'avoir que des regrets dans la vie. Beaucoup trop de choix que je n'avais pas eu, ou que j'avais mal sût prendre. Je continuais cette réflexion tandis que mes yeux se posaient sur le dos du blond. C'était vraiment n'importe quoi cette histoire, on avait merdé. J'avais merdé !

- Tu viens déjeuner avec nous ?

Entendis-je alors que je regardais mon ancien ami reprendre vie. J l'observais un instant, ne répondant pas à mon amie. Je jaugeais son humeur depuis ma place. Un sourire naquit sur ses lèvres. Cela m'attendrit quelque peu... Mais pas bien longtemps étant donné que, sous mes yeux outrés, Holden embrassa Kyle sur la joue. Je n'en revenais pas d'autant de proximité, ça me rendait dingue ! Je lançais un regard noir à Kyle, qui peut-être l'aperçut, avant de tourner les yeux vers la belle Maria qui de toute évidence réclamait ma présence et patientait sur une éventuelle réponse de ma part. D'ordinaire, je ne disais pas non à une jolie fille, mais là en voyant que Holden se hâtait une fois de plus pour partir dans les premiers, il me fallait le suivre. Je ne voulais pas manquer ma chance. Aujourd'hui, j'étais décidé coûte que coûte à le coincer entre quatre yeux !

- Demain peut-être, j'ai quelque chose d'urgent à faire avant. Merci quand même.

Je fis un léger sourire à sa moue triste. Depuis le début de l'année, je la soupçonnais d'avoir le béguin pour moi. C'était drôle et je tâchais d'être le plus gentleman possible, tout en ayant quelques gestes un peu déplacés lorsque l'on est amis. Mais j'aimais beaucoup jouer de mes charmes, c'était une chose indéniable.
Mais le temps n'était pas au flirt, bien que je l'aurais préféré. Non là, je me devais de rattraper le courant d'air Turner qui filait plus vite qu'une tornade vers la sortie de la salle. Non ! Cette fois, il ne me ferait pas le coup ! Rangeant mes affaires en hâte, je me pressais tant bien que mal au travers des étudiants afin de chercher mon ami du regard. J'avais mis un joli vent à Kyle qui avait tendu sa main vers moi pour me saluer. Ce n'était pas le moment !
* Merde ! Il est où !? * me dis-je dans ma tête en regardant de tous côtés afin de savoir si Holden avait prit à gauche ou à droite. Mon instinct me disait de suivre le droite. Il me fuyait comme la peste, s'en devenait gênant et nos amis voyaient bien le malaise. Notre bande était surtout unie autour de notre amitié. Là, à se diviser, chacun suivait sa route et moi, je désirais que rien ne change. J'avais déjà trop de choses à faire bouger, celle là, je refusais quelle change.

- Holden !! ... Holden ! l'appelais-je, le suivant entre les élèves.

Que c'était frustrant. J'aurais presque eu envie de lui jeter mon sac en pleine tête rien que pour le faire s'arrêter... Je n'allais pas hurler dans tout l'institut.
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeMar 12 Juil - 0:58

Je descendais les marches quatre à quatre, il ne fallait pas qu'il aie la moindre chance de me rattraper. Autour de moi d'autres étudiants pressés s'agglutinaient à la double porte qui nous séparée de la sortie. Encore un mètre et je me trouvais en dehors de la salle. Je prenais automatiquement à droite, je prenais toujours un droite quand le choix s'imposait. Surement trace du folklore au moyen age qui associait la gauche à la mauvaise fortune. Je longeais rapidement le couloir sentant d'étranges picotements dans mon dos. Merde, je connaissais cette sensation. Ce ne pouvait être qu'un regard insistant posé sur moi. J’accélérais le pas automatiquement plus par un réflexe instinctif de conservation, vestige de l’instinct de survie très poussé lorsque nous n'étions encore que des proies animales traquées par des prédateurs.
Je ne me retournait pas, sachant que ce simple fait pouvait courir à ma perte, il fallait s'éloigner sans briser sa vitesse et sa lancée. Je progressais à vive allure entres les étudiants,priant pour que ces picotements ne soient du au regard d'Adrian. Celle-ci ne fut pas exaucé, je l'appris raidement lorsque je sursautai en entendant sa voix appeler mon prénom. Quel sans gène! Qu'est-ce qui lui prenait?? Déjà que les autres de notre bande avait senti le malaise, maintenant toute l'université allait être au courant. Je redoublait mon allure l'ignorant avec tout l’aplomb dont je disposez. Il fallait que je quitte son champ de vision rapidement. Je me laissai dériver sur le coté et tournait à l'intersection suivante. Il y avait moins de monde et j'allai à contre-courant car, tous se dirigeai vers la sortie était à présent dans mon dos. Peu importe, je ne voulais à aucun prix tomber sur lui.

Je tournai sur un nouveau couloir vide quant à lui. Sans plus réfléchir, je me mis à sprinter, remontant ce couloir avant de m'engager dans l’escalier. Je grimpai d'un étage, il fallait que je m’arrête ou le bruit de mes pas me trahirait. A cette heure-ci, tout le monde partait vers la cafét' ou rentrait chez eux. Le vide des grands couloirs répercutaient donc le moindre bruit jusqu’à l'écho. Je tournais dans un nouveau couloir et me laissait aller contre le mur, la respiration saccadée. Je tendis l'oreille. Aucun bruit, il n'avait pu me rattraper, il avait du au moins se tromper une fois, ou me perdre de vue, c'était largement assez pour que je lui échappe. Je reprenais ma respiration calmement et poursuivi mon chemin. Je perdais peut être mon temps avec tous ces détours, mais je ne voulait absolument pas me retrouver avec lui...
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeMar 12 Juil - 17:33

Je l'appelais et lui ne m'écoutait pas ! Je me sentais encore plus frustré. Il ne pouvait pas incessamment faire le gamin et fuir les problèmes. Je voulais retrouver mon ami, ou du moins m'excuser pour ce comportement atroce que j'avais eus à son égard, mais Holden ne faisait que m'éviter... je n'avais nullement l'intention de hurler après lui dans les couloirs, mais j'avais pensé que d'entendre que je le cherchais le ferait au moins se retourner. J'avais tort puisque le blondinet ne fit qu'accélérer sa marche au travers de la foule. Il aurait pu courir qu'il l'aurait fait, à mon avis. J'avais vraiment tout fichu en l'air avec mes conneries ! Je n'assumais pas mes actes pour la première fois, et voilà ce que je gagnais au final...
Parcourant le corridor en le suivant, je le vis bifurquer à nouveau sur sa droite et tentais de suivre ses pas. Malheureusement, les étudiants souhaitant sortir allaient tous vers l'autre direction et je peinais à passer entre eux. Si je ne trouvais pas un passage, j'allais le perdre. Le campus était très grand et lui très malin pour se cacher. Je ne devais lui laisser aucune chance. En plus, je le voyais s'éloigner dans ce long couloir, les élèves moins agglutinés autres autres. * Putain ! Cassez-vous ! * Sans faire vraiment attention, je poussais quelques uns de mes camarades, passant dans l'autre couloir.

- Merde !

Comme on l'aurait comprit, cette crapule s'était dérobée à ma vue pas plus d'une minute et le voilà déjà loin. Je restais comme un con planté en plein milieu du corridor, me demandant où j'aurais pu aller si j'étais Holden Turner et que je voulais m'échapper... Avançant, je tendais l'oreille et regardais de tout côté, au cas où le jeune homme aurait décidé de se cacher pour rebrousser chemin une fois que je serais à l'autre bout du couloir. C'est ce que j'aurais pu faire à sa place. J'entendis un bruit venant d'un endroit à ma gauche et partis dans cette direction sans trop savoir s'il pouvait s'agir de lui ou non. Je suivais simplement les signes.
Marchant rapidement – je n'allais pas courir non plus, des fois que l'on passe par là - j'espérais trouver au bout du couloir celui que je cherchais tant. Arrivant au bout de l'allée, je m'aperçus que ce bruit venait simplement du concierge qui retournait à son local. Je me sentais bête de l'avoir poursuivis pour rien et fit donc demi-tour.

Où pourrais-je bien chercher maintenant... Je remontais le couloir en sens inverse, croisant un ou deux retardataires pour le déjeuné, rien de plus. Dégoûté, je m'assis sur des escaliers pour me reprendre un instant. J'aurais bien envoyé promener ma sacoche, mais mon ordinateur n'aurait apprécié lui ! Posant mon coude sur mon genou, je reposais ma tête dessus. J'étais vraiment épuisé mentalement de cette lutte. Comment pourrais-je me faire pardonner s'il ne m'en laissait pas l'occasion ? Je détestais cette situation et ne pouvais faire que de m'insulter moi-même pour mes erreurs. Avec n'importe qui d'habitude, je m'en serais foutu qu'il me parle ou non. J'avais bien laissé Joy pendant des années sans trop m'occuper de ce qu'elle pouvait ressentir, ne pensant qu'à moi. Mais avec Holden c'était différent ! Nous étions inséparable depuis notre première rencontre au primaire ! Il était vraiment le seul ami à qui je tenais, je l'aimais plus que mon propre frère ! Perdre ce bout de famille était comme se perdre un peu soit même. Et je n'était pas prêt à m'avouer perdant. J'avais besoin de lui, quoique j'en dise. Je ne le montrais pas, ou vraiment rarement, mais je tenais réellement à ce blondinet. * Aller ! On souffle un bon coup et on y retourne ! C'est aujourd'hui ou je ne pourrais plus rien faire ! ... * me dis-je pour m'encourager à me lever.

Et cela fonctionna. Je me remis debout en un rien de temps, reprenant mon sac afin d'entamer de nouvelles recherches. Je revins sur mes pas, me rapprochant de l'entrée de notre amphithéâtre. Bien entendu, il n'y avait plus grand monde à cette heure-ci. Je traversais tout le corridor en passant devant la salle, cherchant du coin de l'œil un signe de la présence de mon ancien ami. Rien. Encore et toujours rien ! Je poursuivais donc ma route. * Mais où il peut se planquer dans ce bahut à la fin !! * Tournant sur ma gauche, je me trouvais face à un escalier. Après tout, pourquoi pas ! Je les montais quatre à quatre avec le sentiment que le blond pouvait avoir eu envie de prendre de la hauteur. Il n'avait pas pu aller manger en tous les cas. Regardant par la fenêtre, je remarquai nos amis près de la voiture de Sue, en train de pique-niquer sur l'herbe. Mon blondinet n'était pas avec eux, donc il devait forcément se trouver ici ! 'aurais trouvé sa voiture ce matin, je l'aurais attendu là bas. Il aurait été forcé d'y retourner, il ne pouvais pas rentrer à pieds jusqu'à Magnolia !
Tentant de me calmer, je tournais à nouveau sur ma droite en regardant derrière moi au cas ou. Je me figeais une seconde. J'avais bien fais de garder un œil sur l'arrière ! Holden venait de passer, allant en direction de l'escalier d'où j'étais monté. Je ne pouvais pas risquer de perdre sa trace encore une fois. Aussitôt, comme pris d'une panique, je me mis à courir comme un débile dans les films romantiques où le type à sauver sa belle et va la rejoindre pour la défaire de ses liens. Oui sauf que là, il ne s'agissait que d'un grand type qui avait fait une boulette et tentait juste de se délivrer lui-même en cherchant l'aide de son meilleur ami.

Le cœur battant, je finis par le rattraper alors qu'il tentait de fuir plus sournoisement que rapidement. Je me jetais limite sur lui pour le stopper, attrapant son bras fermement, haletant. Je levais lentement les yeux vers lui, sans aucune expression particulière.

- Il faut qu'on parle !!

De là où nous étions, la seule pièce où l'on pourrait parler sans que Monsieur Turner ne s'échappe de nouveau était un local d'entretien. Tant pis pour le luxe, je prenais ce qui venait. Je forçais donc le blond à entrer dans la petite pièce étroite, quelque soit ses protestations. Il pouvait bien se débattre, me frapper ou hurler au meurtre que ça m'était bien égal, je ne le lâcherais pas ! Une fois la porte refermée, je lui lâchais le bras que je tenais toujours très fort, me plantant devant cette dernière afin de lui bloquer le seul passage possible. Il n'aurais pas pu aller bien loin remarque, vu la largeur de la pièce.

- Tu ne peux plus te sauver maintenant... On ne quittera pas cet endroit tant que l'on ne se sera pas expliqué ! dis-je d'une voix glacial et tremblante.
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeMer 13 Juil - 18:22

Après cette course folle visant à me débarrasser d'Adrian O'Conell mon ex meilleur ami, j'entrepris de récupérer ma respiration, avant de reprendre mon chemin. J'étais monté d'un étage, il me fallait donc redescendre pour partir, logique. J'avançai tranquillement vers un nouvel escalier, pas le même bien évidemment, je n'étais pas débile au point de rebrousser chemin pour risquer de me retrouver face à Adrian. J'aperçus enfin le bout de mon couloir attenant sur un petit hall donnant sur les escaliers à droite et de nouveaux couloirs en face et à gauche. Je me bifurquais donc vers la droite, observant les marches désertes avec satisfaction. J’allais enfin pouvoir rentrer tranquillement chez moi.
A l’instant où cette pensée avait traversée mon esprit, des pas de course avaient raisonné dans mon dos. Je tournai d'un coup la tête. Non, ce n'était pas possible. Adrian était en train de sprinter vers moi. Mais comment m'avait-il retrouvé. Je restai là pantois, sans en revenir, avant de me faire brutalement la réflexion qu'il se rapprochait de plus en plus. Ni une ni deux, je repartis en sens inverse, retournant sur mes pas en courant plus vite que jamais. Ma stupéfaction l'avait laissé gagner du terrain, et à présent que les cours étaient finis, plus personne pour se cacher. Je forçai comme un damné sur mes jambes, nous conduisant dans les ailes les plus reculés de la faculté. Je sentais que mon cœur allait exploser. Pourquoi continuait-il à me suivre?? Je tournai sec au détour d'un couloir pour lui échapper et manquait de peu de m'étaler par terre. Je me rattrapais, une main sur le mur, tendant les muscles de mes jambes prêt à repartir. Cependant Adrian ne m'en laissa pas le loisir, mon bras se retrouva emprisonné entre ses doigts tandis qu'il me rentrer dedans, se freinant contre moi. J'haletai et lui aussi, il leva ses yeux vides sur moi disant qu'il fallait qu'on parle. Je tirai sur mon bras, énervé en lui lançant au visage hors de moi:


"Mais lâche moi!!! Me touche pas!! Laisse-moi partir!! J'ai rien à te dire!! Adrian laisse moi!! Arrête!! Tu me fais mal!! Je veux pas te parler!!"

Rien à faire, cet abruti me tenait fermement et me traina jusqu'à son foutu placard à balais. Qu’il ne compte pas sur moi pour mettre un pied là dedans! Je continuai à tirer sur mon bras pris au piège et attrapai le montant de la porte, tirant dans le sens inverse pour ne pas entrer dans cette pièce à la con. Rien à faire, je n'en pouvais pas, totalement à bout de nerfs et Adrian eu raison de mes derniers efforts. Je me retrouvais dans la pièce exiguë avec lui, qui se décida enfin à lâcher mon bras pour se poster devant la porte. Je frottai mon membre endolori m'éloignant le plus possible (c'est à dire pas beaucoup) d'Adrian. Celui-ci m'apprit qu'à présent je ne pouvais plus me sauver (sans dec?) et qu'il ne me relâcherait pas avant que l'on ce soit expliquer. J'étais furax, je lui envoyai mon sac à la tronche avant de répliquer avec colère:

"Me soule pas j'ai plus rien à te dire!!"

Ne souhaitant pas converser davantage avec cet énergumène je sortis mon i-pod, enfonçant les deux écouteurs dans mes oreilles, le son à fond avant d'aller de m'asseoir contre le mur la tête tournée sur le coté, prêt à attendre qu'il libère le passage pour que je puisse m'en aller.
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeJeu 14 Juil - 3:39

J'en avais plus qu'assez de courir à travers ces allées sans le trouver. Il ne fallait pas qu'il puisse s'en aller, ici, j'avais une chance de l'attraper, à Magnolia, il avait trop d'endroit où se cacher, entre ses amis et ses endroits dans la ville, sans compter sa maison qui avait une petite pièce secrète dont seul Holden connaissait l'entrée. Bien ma veine ! Il ne cessait de se cacher mais je l'avais trouvé !! ENFIN !! Je ne pouvais qu'être en partie soulagé. Maintenant il ne restait qu'à le retenir. Je du lui courir encore un peu après, naviguant un instant dans les couloirs vide et résonnant au rythme de nos pas. Mais j'avais attrapé son bras, l'empêchant de partir en le serrant fort, décidé à ne pas le lâcher, mes muscles refusant de se décontracter.
Je l'avais ensuite entraîné dans un local que l'on pourrait qualifier de tout sauf bon pour parler, mais c'était là tout ce que nous avion. Mais cet idiot s'en contenterait ! Je n'avais pas envie que l'on puisse parler au dehors. Les autres n'avaient pas besoin de voir notre scène de ménage et je n'avais surtout pas envie que Holden se sauve. Je lui forçais la main pour entrer dedans, ne le laissant pas se débattre, agrippant sa mains pour lui faire lâcher le cadre de la porte. Le blondinet avait beau protester, hurler et me faisant part de sa douleur. Je pouvais bien lui casser le bras que je m'en fichais, cela se réparerait facilement. Notre amitié en revanche avait besoin de plus qu'un médecin. Ou alors un psy pour thérapie de couple à la limite ! Peu importe, il était là, devant moi, et je sifflais entre mes dents qu'il ne pourrait plus s'échapper, faisant un tantinet peur dans mon expression tant faciale que gestuel, à me poster devant la porte pour l'empêcher d'aller où que ce soit/

Je lui avais lâcher le bras, espérant tout de même ne pas lui avoir fait trop mal. Lorsque j'étais en colère, je ne contrôlais pas ma puissance et était capable de faire mal, je le savais. Mais jusque là encore, je n'avais pas eus à être dur avec mon ami. Je m'en voulais mais le mal était nécessaire comme on le disait, bien que l'expression n'évoque en rien une douleur physique mais plus un acharnement certain. Autre chose de sûre, c'était que je ne bougerais pas de ma place. Holden me jeta alors son sac au visage, refusant de me parler. J'eus juste le temps de lever le bras pour me protéger, me prenant tout de même la lanière qui claqua sur ma joue. Je grimaçais, surpris de son geste.

- Je ne te laisse pas le choix !!

Grognais-je fortement en donnant un coup de pied dans son sac, l'envoyant contre une étagère dont certaines bouteilles de produits à demi-vide tombèrent. Mon ami s'était posé par terre dans un coin, mettant sa musique à fond dans les oreilles. Je ne supportais pas ce comportement fuyard, ce n'était tellement pas normal de sa part. Quoique... je n'avais jamais connu quelqu'un qui l'ai blessé autant que moi, alors ce pouvait être très Holden comme comportement, je l'ignorais mais je voulais faire en sorte de ne plus jamais revoir cette expression de dégoût mêlée de résistance. Non pas que je veuille qu'il me cède, simplement, je souhaitais vraiment lui parler et son comportement de gosse pourri gâté m'agaçait au plus haut point !
Prenant un instant sur moi, je serrais mon poing dans mon autre main, les portant contre ma bouche en mordant mon articulation afin de calmer mon énervement. Respirant calmement, je tournais les yeux vers Holden assit par terre comme un mendiant, qui refusait de me faire face. Tentant de surplomber son fond sonore, je lui criais dessus une phrase :

- ARRÊTE DE FAIRE LE CON PUTAIN !! HOLDEN ! REGARDE MOI !!

Je me sentais mal. Trop de colère, de recherches, de réflexion intense depuis ces dernières semaines. J'en avais plus que marre qu'il m'ignore. N'y tenant plus, je délaissais ma porte pour aller me poster près de lui, un genoux à terre, lui arrachant violemment ses écouteurs des oreilles en envoyant son iPod à l'autre bout du cagibi – donc pas bien loin mais cassé. Je lui saisit les épaules en tremblant, le fixant autant que puisse se faire dans les yeux, les miens brillant d'une lueur triste dissimulée derrière tant de colère.

- Holden... S'il te plaît ! Écoute ce que j'ai à te dire !! C'est important !! Ne me parle pas si tu le souhaite, mais je t'en prie, écoute moi au moins !

Le suppliais-je tant dans mon intonations de voix que dans mon regard malade à l'idée de le perdre, lui, mon seul et véritable ami en ce bas monde. Je refusais catégoriquement de le laisser filer sans avoir présenté mes excuses, quitte à passer trois jours dans ce placard à balais !
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeJeu 14 Juil - 18:10

Courir n'y avait rien fait. J'y avais juste perdu quelques grammes et mon temps. Dans la finalité, j'atterrissais dans un sordide placard avec Adrian. Super! Que me voulait-il?? S'expliquer? Il n'y avait rien à dire. Lui et moi c'était du passé. S'il y avait bien une chose que je n'acceptais pas c'était que l'on m'insulte. Venant d'Adrian, ça avait été plus qu'un sacrilège, une trahison. Quelle qu'elle soit je ne pouvais pas déjà cautionner ce comportement. Maintenant en plus, en plus d'avoir voulu coucher avec moi comme si c'était normal, il m'avait insulté par rapport à mon orientation sexuelle. Impardonnable. Je m'étais toujours en quelque sorte affiché. Je n'éprouvais aucune honte par rapport à ce que je faisais. Mais lui, lui avait osé me rabaisser avec son insulte. Me frapper dans ma chaire et mon estime. Pire que tout. Si on pouvait atteindre un maximum dans la hauteur d'une blessure infligée, lui l'avait atteint et même marqué à jamais.

Adrian parvint donc à me foutre au placard, je continuais moi ma révolte et lui balançait mon sac à la tête. Peu m'importe sa douleur, la seule chose, qui pu m'inquiéter un minimum, fut l'état de mes affaires à l'intérieur. Le sac atterrit par terre avant d'être expulsé contre une étagère par le pied rageur d'Adrian. Il ne me laissait pas le choix. C'est ce qu'on verrait. Je me retranchais donc au fond des deux mètres carrés que me laisser le placard. Assis contre le mur, la tête tournée ailleurs que sur cet idiot. Loin des yeux loin du cœur, j’honorais le principe. J'avais vissé des écouteurs, sortis de ma poche, à mes oreilles, ne daignant accepter de l'entendre plus longtemps. Je perçus tout de même les mouvements de ce denier. D'abord son immobilité contenue, puis ses cris que je n’entendais pas heureusement. Enfin, son revirement de bord vers moi. Monsieur vînt poser un genou à terre, juste devant moi. Apparemment il n'avait pas saisi que si je m'étais éloigné, ce n'était pas pour qu'il se pointe devant moi. J'étais parti pour le considérer comme un meuble, cependant son geste suivant ne m'en laissa plus le loisir. Il arracha brutalement mes écouteurs des oreilles avant de les balancer avec mon i-pod de l'autre coté de la pièce exiguë. Super! Cette histoire commençait à devenir chère! Déjà mes téléphone et ordi portables devaient être mort, vu les chocs qu'ils venaient de prendre successivement, maintenant il me bousillait mon i-pod et mes écouteurs! Connaissait-il encore le savoir vivre??

Il attrapa mes épaules de ses mains tremblantes, avant de me supplier de l'écouter juste, même si je ne lui répondais pas. Ses yeux colériques fixaient les miens avec une grande intensité. De mon coté j'étais soufflé. Je ne cherchai même plus à m'extraire de ce contact visuel. Il se dévoilait à moi, je voyais tout dans son regard, jusqu'à une infime trace de manque mêlée d'envie. Je ne le laissais pas voir en moi cependant. Je n'en avais plus l’intention. Que croyait-il? Que j'allais perdre mon temps à écouter ses discours faux de politicien? Mais très certainement! Pourquoi pas en prenant une tasse de thé tiens! Ensuite nous n'aurions qu'à parler de la pluie et du beau temps! Très peu pour moi.
Alors qu'il se frustrait tout seul, j'aperçus soudain une nouvelle éventualité. Dans son dos, seule et désirée, la porte de sortie m'appelait. Pas de problème, répondre à ce magnétisme muet était ce que je voulais le plus à cet instant. Je ne laissais rien transparaître auprès d'Adrian, gardant une expression curieuse et propre, qui appelait à une soudaine conciliation à l'écouter. Il du être bien étonné de ce vif revirement, car il fut coupé et ne réagit plus pendant une minute. Cela fut amplement suffisant. Je le fis brusquement lâcher prise en écartant mes bras sous les siens, en remontant, puis le poussai en arrière. Il tombait en arrière tandis que je me redressai, tel un ressort et m'élançai vers la porte. Tant pis pour mes affaires, j'en rachèterai. Elles étaient remplaçable, tout comme lui. J'appuyai violemment sur la poignée avant de tirer la porte vers moi, effrayé à l'idée qu'il me rattrape avant...
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeJeu 14 Juil - 18:46

J'en avais marre de son comportement puéril. Croyait-il vraiment pouvoir me couper dans mon élan en mettant son iPod au maximum ? Cela me rendait malade de le voir ainsi. Il avait le droit d'être en colère contre moi, de me faire ce qu'il voulait parce que j'avais été un salaud, mais il ne pouvait pas m'ignorer alors qu'il était coincé dans une pièce de deux mètres carré, seul avec moi ! La blague ! Ne riant pas cependant, j'allais lui ôter ses écouteurs en les balançant bien loin, avec le reste de ses affaires. J'avais besoin de lui parler, de le touche – chastement – de savoir ce qu'il pensait. J'étais certain de lui manquer.. un peu au moins ! Holden ne pouvait avoir oublié nos quinze ans d'amitié comme cela, pas lui d'ordinaire si enjoué et passionné ! Je me refusais d'y croire.
Lui attrapant les épaules, je captais son regard, parlant avec difficulté afin d'obtenir son attention. Partagé entre la colère, le manque, l'envie de tuer quelqu'un ou de pleurer, et le désir que tout aille mieux entre nous, je ne pouvais détacher mes yeux des siens si verts.

- Holden... soupirais-je en baissant les yeux, ne me rendant pas compte que je rendait ma prise plus lache. Ce qu'il faut que je te dise c'est que...

Avant d'avoir pu terminer ma phrase, je me retrouvais par terre, ayant perdu l'équilibre. Ce chien avait profit de ma faiblesse soudaine et courte, pour s'échapper de mon étreinte. Le fourbe... Comment pouvait-on avoir une conversation constructive avec lui s'il ne faisait que fuir !? Ni une, ni deux, je fis mon possible pour me remettre debout en vitesse, le coeur s'emportant à l'idée que mon ami ne parte encore, alors que j'étais plus proche de mon but que jamais. Je ne désirais pas manipuler sa conscience, je souhaitais juste lui parler, quitte à ce que cela se finisse par une « rupture » de notre relation amicale, mais je devais savoir.
Le rattrapant alors qu'il baissais la poignée de la porte, je lui fonçais limite dessus, le plaquant contre la porte en l'écrasant un peu, posant rapidement ma main sur la sienne qui tenait la poignée, mon autre main posé de l'autre côté, près de sa tête. Je pris quelques instants pour me reprendre, la tête me tournant d'être aller trop vite en me levant. Bizarrement, je me sentis mieux d'être là, comme ça. Holden ne pourrait plus partir ni faire mine de ne pas m'entendre ou autre. Il était à moi...

Je lui fis lâcher prise avec difficulté, mais je souhaitais lui faire face, cette position portant trop à confusion sur mes intentions. Je reculais alors mon bassin, faisant moins pression sur lui, pour le faire se retourner. Puis, je restais là, très près de lui,appuyant mes bras sur la porte de part et d'autres du blondinet, tentant de les empêcher de trembler. Es temps-ci, au moindre énervement, je ne parvenais plus à ma contrôler. Je pris une profonde inspiration en relevant les yeux vers lui.

- Arrête de faire ça s'il te plaît... Tu ne peux nier que je suis important pour toi, malgré que tu veuille me fuir ! Je te connais Holden, tu n'as pas pu tourner la page de notre amitié comme ceci, ou tu ne m'éviterait pas...

Un point de marquer dans le grand tableau de présence où mon score était dans les négatifs. Je devais remonter coûte que coûte et retrouver mon ami.

- Holden. commençais-je en le regardant dans les yeux sans ciller, mais sentant ma vision s'altérer. Le manque de sommeil, la colère, les courses poursuites, tout cela m'épuisait et ma vue se voilait. Mais j'irais jusqu'au bout, je pouvais le jurer devant Dieu ! Je poursuivis donc ma phrase. Pardonne moi s'il te plaît... Je n'aurais pas dû... Parle moi, dis quelque chose !..

Comment obtenir ce que je souhaitais le plus en cet instant ? Je l'ignorais réellement, mais si je ne commençais pas par exprimer ma peine, il n'y aurait pas de dialogue. Je l'avais blessé et je cherchais son pardon quelque part au fond de ce local moisit, ne me décollant pas de lui de peur qu'il ne s'évapore comme de l'eau dans une casserole. Dieu que j'avais besoin de lui..
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeDim 17 Juil - 3:04

Je tirai à peine la porte vers moi qu'Adrian me plaquait contre celle-ci, qui claqua contre le montant dans un bruit effrayant. De mon coté, l'effarement était tout aussi grand. Je me retrouvai totalement séquestré par celui que je fuyais depuis plus d'un mois. Son corps se retrouvait à nouveau collé contre le mien, une main posée à hauteur de mon visage sur la porte, tandis que l'autre serrait la mienne qui tenait toujours la poignée. Je sentis ses respirations saccadée contre moi alors que mes oreilles vibraient encore de la rapidité de mes derniers mouvements. Une fois de plus, j'avais raté ma fuite, me retrouvant dans une situation encore plus embarrassante.
Adrian força sur ma main, me faisait lâcher finalement la clenche qui en grinça de manière inquiétante. Tout était vieux dans cette aile pourrie?? Il eut ensuite la délicatesse de décoller son bassin de mes fesses, comme si la situation n'était pas déjà assez insupportable, il fallait qu'il me tienne dans cette position. Je ne voulais cependant pas lui faire face, ne voulant plus voir dans ses yeux, ne désirant plus me souvenir. Je fermai les miens, le cœur au bord des lèvres, autant par mes vives actions et son placage impulsif que par tout ce ressac d’écœurement qui avait macéré en moi depuis cette nuit. Adrian me fit tourner, et lâcha ma main pour poser la sienne de l'autre coté près de ma tête. A présent nous étions face à face, je me forçai péniblement à rouvrir mes yeux, emplis d'une lueur torturée. Lui inspira un grand coup avant de me demandai d'arrêter de fuir, de ne pas nier qu'il n'était important pour malgré cela. Car il me connaissait, je ne pouvais pas tirer un trait sur nous aussi facilement, la preuve en était que je continuai à le fuir. En effet, je ne pouvais tourner la page ainsi. J'avais beau le détester pour masquer ma douleur, celle-ci n'avait de cesse de me lacérer. Il l'avait vu, je crois qu'il l'avait compris.

Il reprit, commençant par mon prénom, ses yeux plongés dans les miens. Je restai bouche bée quand un détail me transporta loin. Dans ce contact visuel, je perçus les yeux d'Adrian devenir flous, n'accrochant plus rien. Il n'avait fallu que cela pour que je ressente l'eau couler sur moi? L'eau...? Soudain des flashs. La douche chez Adrian, nos deux corps collés comme maintenant, mais nus, se cherchant, s'explorant. Et nos échanges passionnés. Je revoyais et ressentais le goût de ses lèvres contre les miennes, la façon dont il les cherchait avec ferveur et envie. Nos soupirs contenus, les élans de désirs qui nous avaient pris. Pourquoi maintenant??? Toute cette partie de la soirée était jusqu'à présent restait dans l'oubli, la seule chose dont je me souvenais était notre entrevue dans son lit. Seulement à présent, la mémoire de mon corps avait fait resurgir celle de mon esprit. C'était bien pire que ce que je pensais. Mais lui s'en souvenait-il?
Adrian poursuivit sa phrase, me demandant mon pardon, regrettant ses actes, il réclama ensuite une réaction de ma part. Mais je ne pouvais pas. J'en avais tellement souffert. J'en avais eu si mal. Je ne voulais plus affronter cette douleur que je n’avais eu de cesse de recouvrir d'une haine à son égard. Ça ne marchait plus. A présent elle était ouverte, béante. Des larmes se mirent à couler de mes yeux tandis que je réalisais ce que j'avais tenté d'étouffer. Je finis par lâcher la voix chargée de sanglot:


"Adrian... Qu'est-ce qu'on a fait...?"

Je saisissais sa chemise entre mes mains, ne sachant plus à quoi me raccrocher. Je savais mes craintes et ce que j'avais perdu. Avec nous il y avait toujours eu une chaste affection, un amour sincère et pur plus forte qu'une simple amitié. C'en était une vraie. Maintenant que nous étions allés si loin, nous ne pouvions plus nous aimer ainsi, à cause de ce que cela impliquait. Parce que chaque actions affective nous ramenait avec malaise à celles que nous n'aurions pas du faire...
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeDim 17 Juil - 8:42

L'avoir plaqué contre la porte était la meilleure solution, j'en restais convaincu. Je n'aurais pas supporter qu'il s'en aille, qu'il m'évite encore. Nous avions besoin de parler. Holden avait beau se montrer toujours fort et déconner, je savais quand il y avait un malaise au fond de lui, et généralement, c'était à moi qu'il se confier. Nous avions une amitié vraiment unique, comme un amour éternel qui ne varierait jamais d'intensité, tenant plus que de raison l'un à l'autre. Mais c'était nous. Depuis le début de notre amitié, nous étions comme ça.
Maintenant, tout avait changé.. Et j'avais réalisé – avec du mal – que c'était entièrement de ma faute ! Je n'aurais pas dû agir de cette façon là avec lui, pas Holden, pas mon meilleur ami... Le mal était fait et je n'avais de choix que de le ramener à moi. Je ne pouvais réellement pas me voir dans le future sans lui à mes côtés. Comme on imagine pas Laurel sans Hardi, ou Peter Pan sans Clochette - qu'importe qui serait qui - comme aurait pu le faire remarquer le blondinet coller contre mon corps.

Je me sentais bizarre de le coller ainsi et, même en le retournant, je sentais quelque chose d'étrange, comme de celle que l'on veut oublier à tout jamais. Holden était là à présent, face à moi, tout contre moi – mais je ne reculais pas, ce contact était tout ce que je désirais intérieurement. Ses yeux rencontrèrent les miens lorsqu'il les eut rouverts. Les lèvres tremblantes, j'avais lâché la bombe : il n'avait pas tourner la page ! Et c'était bien ce qui l'embêtait, j'en étais certain. Il avait beau dire ou faire semblant, ces fuites n'étaient qu'un appel pour me faire réagir, me demandant où j'étais passé et pourquoi je ne venais pas le trouver. Triste sort que d'avoir mis tant de temps...
Prenant sur moi, mes yeux s'embuant, je réussis à lui demander pardon. Je ne demandais même pas non, je suppliais cet homme-enfant qui depuis toujours était mon meilleur ami... Je savais désormais que j'avais plus que merdé ! Cette soirée avait tournée comme ceci par ma faute ! Après tout, aussi douloureux soit-il de l'admettre, c'était bien moi qui l'avait rejoins sous la douche.. Moi encore qui avait commencé à l'embrasser, à le toucher... Ces images tournaient dans ma tête depuis ce soir là. Je me sentais coupable d'avoir agresser et fait fuir mon ami alors que c'était moi qui l'avait désiré... Ça n'aurait jamais dû se passer comme ça ! Si nous avions été lucides, nous n'aurions pas était nus dans le même lit, je.. je n'aurais jamais eu l'audace d'aller embrasser le blondinet, encore moins de le toucher. Ça ne se faisait tout simplement pas !

Restant là, collé contre son corps, ne pouvant me défaire de cette proximité, je fixais les prunelles vertes de celui qui avait été la personne la plus importante de ma vie, bien plus que ma famille. J'attendais une réaction que j'avais fortement demandé. Je souhaitais qu'il me parle, qu'il me hurle dessus, qu'il me frappe ! Je m'en fichais si cela pouvait le soulager ! Je préférais obtenir une réaction qui tendrait à dire que l'on pourrait se reconstruire, plutôt que de ne rien avoir du tout ! C'était trop dur de le voir tous les jours dans la même classe sans pouvoir lui parler ni le voir rire par votre faute, altérant même la soudure de notre groupe de fac'. Se donner en spectacle comme ceci, faisant comme si ça allait, divisant notre monde, ce n'était pas nous...
Holden finit par avoir un semblant de réaction, celle-ci ne me plaisant guère. En effet, je vis ses yeux briller jusqu'à se libérer d'un trop plein d'eau. Mes mains se crispèrent contre la porte, tremblantes. Voir Holden pleurer me fendait le cœur et j'en venais à me haïr de lui faire subir tout cela.

- Adrian... Qu'est-ce qu'on a fait...?

Les mains collées à la porte, les yeux rivés sur lui, me retenant de fondre en larme – oui car je pouvais craquer tout moment, je le savais.. - je ne répondis pas, me remémorant à travers ses larmes chaque détail qui avait fait que notre amitié était ternie. Holden s'agrippa à ma chemise, me surprenant au passage. J'étais un idiot... Fermant une seconde les yeux pour tenter de me calmer, de ne pas me mettre dans cet état là, je ne résistais pas bien longtemps. J'ouvris de nouveau les yeux sur lui, ma vision perturbée par ce regain d'eau que je retenais depuis plus d'un mois. Plus fort que moi, que ma raison, je refermais mes bras sur Holden, un bras dans son dos, l'autre lui tenant la tête. Et je le collait tout contre moi, m'appuyant à la porte pour un soutien supplémentaire. Ce n'est qu'à cet instant que je me laissais pleinement aller à déverser mes larmes à mon tour. J'avais tout retenu au maximum, préférant choisir la colère et la violence plutôt que d'affronter les choses directement. Ma fierté en avait prit un coup oui, mais notre pure amitié également..

- Pardonne moi, s'il te plaît... On aurait pas dû... Mais tout est ma faute, Holden ! Je l'ai compris et je sis navré des mots que j'ai pu prononcer... Je m'en veux depuis ce soir là..

Le serrant plus fort contre moi, je ne savais plus quoi faire. J'aurais tant souhaité parler et effacer le passé, mais là il était trop présent en surface et je sentais encore les caresses de mon ami sur mon corps trempé par cette douche qui n'aurait jamais dû avoir lieu. J'aurais tant souhaitais changer le cours des choses... Dans ma tête, j'avais envisager plusieurs scénarios, dont la plupart ne commençaient pas par être dans la même cabine de douche ! Les derniers envisageant que j'aurais pu en effet coucher avec mon meilleur ami !...

- Holdi... l'appelais-je alors, désespéré. J'avais exprimé mon chagrin, ma colère, et j'étais en train de lui tremper les cheveux. Je ne me souvenais pas avoir pleurer comme cela depuis mes dix ans, pour ma mère qui me manquait... Je me pensais même incapable de ce genre de démonstration ! Mais lui, il était différent. Je m'étais ouvert à lui bien plus qu'à un autre et si un pas malencontreux avait été franchit, c'était peut-être un sentiment caché d'une envie refoulée. C'est ce que m'avait plus ou moins laisser entendre Gallagher le jour où je lui avait parlé...
Tout était trop confus en cet instant et bien que ne pensant pas avoir la moindre tendance, je me demandais toujours ce qui avait pu me faire succomber. Nous avions toujours eut ce genre de soirées lorsque nous étions à Yale, mais je n'avais pas souvenir que cela nous ai conduit à ce genre d'expérience... Je ne préférais pas y penser pour le moment, me concentrant sur le corps de Holden contre moi, éprouvant une certaine plénitude malgré les sanglots de gamin qui m'échappait. Les mots les plus forts, ce « je ne veux pas te perdre » n'arrivait pas à franchir mes lèvres, mais j'osais espéré qu'il les ressente à travers les tressautements de mon corps plus que plaqué de ton son long contre le sien. Le sentir ainsi ne me dérangeait pas, j'en avais envie...
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeDim 17 Juil - 15:41

J'avais enfin recouvert ma mémoire de cette nuit là. Je m'en souvenais, de toutes ses sensations, toutes ses émotions, tout ce plaisir. J'en pleurais, redécouvrant toutes les douleurs que j'avais tenté de camoufler. En vain, elles avaient pourries dans ma chaire, reléguées au tiroir de l'oubli. Restées béantes cachées, je ne leur avais pas donné la moindre chance de cicatriser. Juste s'infecter un peu plus chaque minute, chaque seconde, jusqu'à contaminer le reste de ma personne. À présent, je ne savais plus à quoi me raccrocher. J'avais perdu mon ami, mon frère même. Me laissant aller à l'inceste avec lui, étais-je tombé si bas? Comment récupérer se qui c'était brisé?
Je lâchai enfin les premiers mots de ma torture, lui demandant ce qu'on avait fait. Je m'agrippais à sa chemise, cherchant quelque chose auquel me rattacher. Je sondais son regard, affolé, ne sachant plus quoi faire à présent que la douleur m'écrasait. Il rompit ce contact, fermant les yeux, son visage était brulé par la fatigue. Il les rouvrit peu après, à présent ils étaient embués de larmes. Nos visages triste ne faisait qu'accentuer nos chagrins, les sanglots redoublèrent, alors qu'Adrian me serra enfin contre lui. Entre ses bras, j'avais l'impression d'être un enfant perdu qui retrouvait enfin une chaleur réconfortante. Il appuya une main sur ma tête et l'autre dans mon dos, me serrant un peu plus fort chaque seconde. Entre deux sanglots, il me redemandait pardon, nous n'aurions pas du faire cela, il n'aurait pas du m’insulter car il savait que c'était de sa faute. Et à présent il regretter ses mots depuis trop longtemps. Non. C'était notre faute à tous les deux. Je savais que c'était lui, j'avais préféré croire que je rêvais plutôt que de m'arrêter. Mes actes à moi étaient ignobles. Au fond de moi, j'en avais eu envie. J'avais voulu retrancher les limites, les repousser plus loin, explorer le sentiment controversé qui m'habitait. J'avais continué ma descente aux enfers.

Il m'appela alors, avec désespoir. Perdu autant que moi, réclamant lui aussi cet amour qui s'en allait. Mais comment? Comment rattraper cela? Les choses étaient claires à présent. Je l'aimais d'un amour trop fort, un amour fraternel. Beaucoup plus profond qu'une simple amitié. J'avais énormément d'affection à son égard et c'était réciproque. Cependant nous n'étions pas frère mais amis, nos sentiments n'en étaient que plus confus. Nous n'aurions pas du franchie ce cap. Car à présent, le malaise remplissait nos têtes, rendant cette relation trop destructrice. Nous nous aimions toujours. C'était certain. Mais toutes les manières de l'exprimer étaient faussées. Il n'y avait plus de juste milieu. Juste des extrémités dis-fonctionnelles. Ce qui avant nous suffisait n'était à présent plus assez pour soutenir notre amitié, notre amour. A l'opposé, ce que nous avions fait était trop. Comment retrouver notre stabilité là-dedans? Entre ces deux options complètement folles.
J’enfouissais mon visage dans son épaule, saisissant ses vêtements dans son dos pour le coller un peu plus à moi. Il tressautait, tremblait, ne parvenait plus, comme moi, à contenir ses émotions. Depuis quand jouions-nous ainsi la comédie? Laissions nos cœurs décharnés et meurtris s’ankyloser toujours un peu plus? Trop longtemps sans doute. A présent, il n'y avait plus rien à faire. Notre amitié se consumerait avec nos erreurs. Je lâchai alors avec difficulté:


"Adrian... Je ne sais plus... Comment t'aimer... Plus rien... Plus rien ne sera comme avant..."

C'était vrai. Rien ne battrait la manière dont on se voyait à présent, rien n'effacerait nos actes. Nos souvenirs seraient toujours présent, ils nous ressasseraient toujours cet égarement. Cet inceste. Nos sentiments resteraient à jamais gravés dans nos baisers enfiévrés. Ils s'y étaient perdus et nous n'avions pas la force d'aller les y récupérer. Je laissais tomber le verdict, étant arrivé à la conclusion de mon raisonnement:

"Mon frère... Rien ne s'effacera... Tu es si important pour moi... Tu l'es trop... Je t'aime... Mais tout cela est perdu... Perdu avec les actes de cette nuit..."

Faisais-je mes adieux, je ne sais pas. En tout cas, j'avais reculais ma tête, l'avais regardé dans les yeux pour le lui dire, pour qu'il voit la vérité...
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeDim 17 Juil - 18:02

Serré contre lui, plus rien ne bougeait, comme si le temps s'était figé. Je ne savais vraiment plus quoi faire face à cette situation. Je n'avais jamais eus à me trouver confronter à ce genre de démons. Mais là, tout était réel, ou trop réel pour que l'on se le dise. J'avais comme l'impression que cette soirée n'était qu'un épisode d'une mauvaise série télé. Mais non... Je me rappelais les frissons sentis le long de mon corps, je sentais nos baisers plus vivant que jamais, m'enfonçant un poignard dans le ventre en repensant à cette scène, ce moment si imprévu de notre soirée... Comment avions-nous pu rien qu'oser passer la ligne de notre amitié ? Oui je l'aimais, je ne le nierais jamais, mais pas de cette façon là ! Mais il était tout pour moi, c'était pour cela que je m'étais mis à pleurer comme un idiot. Mon confident, mon ami, que dis-je mon frère ! Il était plus important que Heathcliff ! Plus important qu'une personne partageant le même ADN que moi...

Ne parvenant pas à dire quoique ce soit, j'avais appeler son nom, le laissant faire ce qu'il voulait, priant pour que mes mots soient entré dans son cerveau et l'avait ramener vers moi... Je senti Holden s'accrocher à moi, froissant mes habits pour plus de prise. J'aurais souhaité faire quelque chose pur qu'il s'arrête de pleurer, il me faisait mal car je revoyait cette image enfoui depuis trop longtemps... Son expression d'horreur alors qu'il était avachit par terre quand je l'avait poussé du lit. Et mon insulte l'avait profondément blessé. Pour cela, j'en étais désolé, car je n'étais pas contre les homosexuels, je n'étais pas homophobe quoiqu'en pense les gens ! Si je l'avais été, je pense que je ne pourrais avouer que ses baisers m'avaient troublés.. Avions-nous tout perdu des suite de cette nuit ? Holden ne savait plus rien. Je fermais les yeux plus fort et me crispait alors qu'il me disait que plus rien ne pourrait être comme avant cette nuit là... La force de nos actes, de cette étrange passion, avait consumé notre fraternité, la changeant en une sorte d'inceste odieux que l'on aurait dû éviter...

A mon tour de ne savoir que dire. Il avait raison, car on ne pourrait effacer nos gestes trop déplacés, les caresses mutuelles comme nos échanges buccaux. Mais mon meilleur ami me manquait Je ne pouvais le laisser disparaître ainsi... Serrant ce petit corps contre moi, je me laissais toujours aller à ma peine, écoutant les paroles de mon ami tout près de mon oreille. Perdu ? Comment ça perdu ? Je m'étais reculé comme lui, moitié stupéfait, moitié apeuré. Me disait-il adieu ? Après tout ce que l'on avait traversé ? Je ne pouvais l'accepter ! Bien que regrettant cet incident à jamais marqué dans nos âmes, sur nos corps encore fiévreux, je ne pouvais pas me résoudre à perdre Holden. Je l'aimais bien trop...

- Arrête !! Ne fais pas comme si tu me disais au revoir... On ne peut rien effacer non, mais je t'en prie... Rien n'es perdu !! On peut se retrouver...

Je fixais ses prunelles humides, passant le revers de ma main sur mes yeux afin de paraître moins pathétique. J'avais toujours donné une image d'homme fort en sa présence, ne me laissant atteindre par rien, mais en réalité, sou ces air de connard glacial, j'avais beaucoup de sentiments.. Du manque, de l'amour, de la colère, de la peur.. Tout cela existait en moi comme en chacun. Je ne le montrait juste pas. Mais en cet instant, je m'étais montré comme le gamin que j'étais plus jeune, avant de perdre ma mère... Plus sensible au monde, à lui surtout... Mes sentiments fraternels ne changeraient pas et je refusais de le laisser faire. Nous nous étions perdu d'une drôle de manière, nous pourrions peut-être nous retrouver de la même façon...
Je conservais mes yeux plantés dans les siens, le regard confiant comme jamais. Je ne le perdrais pas ! Je le refusais ! Me penchant vers lui en sachant très bien ce que je faisais cette fois-ci, je pris possession des lèvres de mon meilleur ami. Mon cœur battait plus vite. J'ignorais l'effet que cela aurait sur Holden, ou sur moi-même, mais j'étais intimement convaincu que lui prouver que notre amitié, notre amour de frères, avait survécu et... cela paraîtrait idiot, mais se perdre dans un baiser était si commun, pourquoi ne pas pouvoir se retrouver de même, a jeun et plus que désespéré. Je le relâchais, espérant que l'on pourrait avoir trouvé un semblant de quelque chose dans ce nouveau baiser, souhaitant ne pas s'être perdu encore plus...

- Je t'aime mon frère... Reconstruisons tout. Je ne veux pas te perdre...

Deux larmes roulèrent de chacun de mes yeux. Mes mots étaient sortis. Je n'avais plus rien à faire, j'accepterais mon sort, Holden connaissait le fond de ma pensée, de mon âme... Mes ne le quittait pas, mes lèvres tremblaient, faite que l'on ne puisse enfouir cette soirée à tout jamais, redevenant amis et frères, deux âmes sœurs soudées par cette chose étrange que l'on appelle amitié et qui prenait d'un coup tout son sens...
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeSam 23 Juil - 13:09

Je laissai tomber le verdict. Adrian et moi sur mes premiers mots, nous étions écartés légèrement, afin de pourvoir voir le visage de l'autre. Je lus sur son visage de la stupéfaction mélangée à une pointe d'horreur. Oui, mes propos avaient beau être durs, ils n'en restaient pas moins justes. La réplique tomba d'office. Adrian se révolta, me disant de m'arrêter, de ne pas faire comme si je lui faisais mes adieux. Il avait confiance, tout comme moi, que l'on ne pourrait rien effacer. Seulement on pourrait se retrouver, il m'en priait, car rien n'était perdu. Je le regardais amer. Comme si c'était aussi simple. J'avais eu le courage d'être honnête, mais pas lui. Il continuait à s'accrocher à la dépouille de notre amitié. Comme si entre nous une résurrection était possible. Je ne pouvais plus jouer à ce jeu d'enfant. Les faits étaient là est plus rien ne nous sauverais de cet égarement dans lequel nous nous étions engagés corps et âmes. La peine resterait le seul lambeau de ce que nous avions vécut depuis tout ce temps. Il s'essuya les yeux avec son revers de manche. Il luttait encore. Pourquoi? Pourquoi se battre alors que la défaite est assurée? J'avais moi aussi trop de peines. Des larmes brulantes me noyaient les yeux, avant de glisser le long de mes joues. Cependant je ne les essuyais pas. C'était la preuve, celle qui montrait que désormais, tout était clair. Tout était fini.

Finalement, c'était peut être bien des adieux. On ne reconstruisait pas sur les territoires empestés. On gardait son talent et ses efforts pour des lieux sains. A présent il me fallait lui faire lâcher prise. Lui expliquer gentiment. On ne pouvait plus se détruire ainsi. Il fallait renoncer. Ce n'était plus un choix mais une évidence. Il devait le comprendre. Arrêter de faire l'enfant. Là où nous irions, on se devrait d'être adultes. Les causes perdues n'entraient pas dans cette optique. Il laissa retomber son bras, tandis que je lâchai ma prise dans son dos, rompant cet attachement une bonne fois pour toute. Il posa alors son regard dans le mien.

Je ne le reconnaissais plus. Lui qui, il y a une minute, se laissait happer par la tragédie de la destinée et devenait plus pathétique au regard qu'une petite causette, avait à présent toute l'assurance qu'il était possible d'avoir. Je tressaillis. Ce regard était captivant mais aussi familiers à mes yeux. Durant un millième de seconde, je cru le retrouver. Mais retrouver quoi? Je ne parvenais pas à mettre de mot dessus. Mais cela avait était là une seconde. Enlevant tout le poids de mon corps. Il se pencha alors en avant, vers moi. Je reculais légèrement la tête, me la cognant sans bruits contre la porte. Mon cœur se mit à battre plus vite. *Qu'e... Qu'est-ce qu'il fait??* Mon corps, lui, le savait déjà très bien. Ses lèvres s'emparèrent alors des miennes. Il m'embrassait. Moi. Son meilleur ami. Son frère. Il m'aimait. Et il me le prouvait. Quoi de plus normal? Il rompit cet échange auquel je n'avais pas participé. Avant de me dire:


"Je t'aime mon frère... Reconstruisons tout. Je ne veux pas te perdre..."

Deux larmes roulèrent sur ses joues. Je le regardais abasourdi, totalement hébété parce que je venais de ressentir. Je venais de toucher notre amitié du bout des lèvres. Je venais de la palper, la sentir, la retrouver. Je crois bien qu'à cet instant, mes yeux lançaient des étoiles de bonheur. Adrian nous avait retrouvés. Tout n'était pas parti! Je sentais un feu de joie montait en moi, soutenu par les bruits de tambours de mon cœur. J'allais retrouver Adrian, à présent c'était certain. Pendant que ses pensées s'imposaient successivement à moi, un sourire commençait à apparaître sur mon visage pour grandir de plus en plus. J'avais envie de sauter de joie, de hurler, de danser. Mais j'étais dans un petit placard, toujours restreint contre la porte. Peu d'options s'offraient donc à moi. Je posais mes mains sur le visage d'Adrian, essuyant ses larmes. Il semblait perplexe. J'étais lunatique dans le fond. Rien ne m'étonnait plus de ma part. Mais peut être étais-je le seul à l'avoir sentie? Notre amitié. Lui non? Je ne me souvenais pas d'avoir participé à notre échange. C'était ma faute. Quel con. Je me redressais, fermant les yeux tandis que je m'approchais et j'approchais son visage entre mes mains pour l'embrasser. J'étais fou de joie. Je ressentis à nouveau cette présence chaude qui m’enveloppait. Il était là, je ne pouvais plus le laisser partir. Je relâchais ses lèvres avant de reculer et de lui dire plus joyeux que jamais:

"Je t'aime aussi mon frère, ceci est le scellement de notre pacte, à partir de maintenant on ne se séparera plus jamais de cette façon."
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeDim 24 Juil - 13:41

Baiser volé, baiser passionné. J'ignorais pourquoi j'avais fait cela.. en fait si... Je n'étais pas attiré par lui non, mais j'avais besoin de lui faire sentir que j'étais là, qu'il ne me répugnais pas comme j'avais voulu le faire croire sans me résoudre à le penser, que notre amitié était loin d'être perdue. Il était et resterais mon meilleur ami, celui avec qui je pouvais être moi-même sans faire attention à ce que je disais ou faisais, avec qui je me sentis bien, mon frère plus que ma famille. Je ne pouvais me résoudre à le perdre un jour. J'avais besoin de sa présence, ses étreinte, sa bonne humeur et ses conseils. Je ne craignais pas de lui dire que je l'aimais.
Ce n'était pas de l'amour au sens premier de son terme. Non c'était une autre sorte d'amour, plus complexe et plus tendre. L'amour fraternel et, bien que Holden n'y croyait plus, moi j'avais confiance et je savais quoi faire. C'était une des raison pour lesquelles je l'avais embrassé. J'étais le seul dan cet échange. J'avais pris mon ami par surprise et il ne devait certainement pas comprendre la soudaineté de mon geste. J'espérais sincèrement arriver à quelque chose, que l'on se retrouve.

Après ce baiser, mes mots vinrent tout seuls. Je ne souhaitais pas le perdre... Fixant ses prunelles vertes, je jaugeais de l'effet de mon geste, de ses sentiments. Je tâchais de lui montrer m détermination, mis au fin fond de mon être, je tremblais de trouille comme un gosse que mon mi me refuse le droit à son amitié. J'affichais mon air qui passait souvent pour un air supérieur, voire hautain, alors que celui-ci ne faisait que refléter à quel point j'étais sûr de moi.
Soudain, ses yeux pétillèrent d'une lueur que je reconnaissais. Alors je baissais les yeux doucement sur ses lèvres qui formaient une sorte de sourire. Je ne comprenais pas de suite ce qui le faisait sourire. Cela me fit froncer les sourcils, extrêmement perplexe. Aurait-il réussit à se résonner concernant notre amitié ? Ou bien devenait-il fou ? Avec lui, tout était envisageable !

Toujours très confus, j'entrouvris la bouche pour lui demander ce qui lui prenait d'un coup, quand, sans pouvoir réagir, Holden posa ses mains sur mes joues chaudes et je le vis se rapprocher de moi. Pourtant, aujourd'hui, je me fichais bien qu'il ait ce geste. Je n'alliai pas le repousser alors que je venais de l'embrasser, et a jeun qui plus est ! Je le laissais donc faire, fermant les yeux. Ce goût si doux et étrangement familier me ramenait loin en arrière, bien avant que l'on ne gâche tout. De nouveau, je sentais tout l'amour qu'il me portait, soudain retrouvé. Je ne cherchais même pas à contrôler les battements de mon cœur, j'étais trop heureux de ne pas avoir perdu mon frère de cœur.
Ce baiser se termina et je ne retins pas mon sourire. Il était bien plus sincère que ceux que je pouvais afficher au quotidien, avec les gens que j'utilisais. Non, Holden avait toujours droit au « vrai » moi. Pour la première fois depuis bien longtemps, je pouvais enfin dire que j'étais heureux pour quelque chose. Avec lui à mes côtés, je reprenais ma confiance et pourrais être à même de mener à bien mes projets sordides.

- Je t'aime aussi mon frère, ceci est le scellement de notre pacte, à partir de maintenant on ne se séparer lus jamais de cette façon. me jura-t-il.

- Pacte scellé, amitié retrouvée. Je veillerais à ce que plus rien ne vienne altérer ce bonheur. Tu m'as vraiment manqué, Holden.

Je le pris dans mes bras, le serrant contre moi une dernière fois. Un soupir de soulagement passa mes lèvres qui ne tremblaient plus. L'inséparable duo de choc était de retour sous les feux de la rampe !

- Tu sais que tu cours vite !? dis-je en le relâchant, ébouriffant ses cheveux au passage.

Détendre l'atmosphère, montrer que tout va bien, faire comme si cette parenthèse à présent refermée n'était qu'un lointain souvenir. Nous avions déjà fait nombres de conneries à la fac, mais à presque 24 ans, il serait temps de se calmer un peu.. si nous n'étions pas toujours sous pression, on y arriverait. Mais pour l'heure, il fallait fêter ça. Je commençais par lui offrir mon plus beau sourire, ne l'ayant toujours pas décollé de la porte.
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitimeSam 6 Aoû - 16:39

Nous nous réconcilions donc. La tornade qui avait fait des ravages étaient à présent passée. J'avais rendu son baiser et ses paroles à Adrian, le rassurant et lui montrant mon affection. Il me serra alors dans ses bras en me disant que je lui avais manqué. C'était réciproque, lui aussi m'avait terriblement manqué. Il rompit cet instant en me demandant avec une pointe d'admiration su je savais que je courrai vite. Je souris tandis qu'il m’ébouriffait les cheveux avant de lui répondre amusé:

"Oui je sais! J'ai du être un lièvre dans une vie antérieure!"

Je restai une minute sérieux avant de mêler mes rires aux siens. Un mois de séparation, ça en faisait des choses à se raconter! Je m'étais pas mal occupé en son absence et avait fini par réaliser certaines choses. Mais mon intuition elle me souffla de ne rien révéler qui pourrai fragiliser ces bases neuves sur lesquelles nous repartions. Je reprenais alors sur le sujet de notre course poursuite parce que finalement lui aussi m'avait rattrapé alors que je croyais l'avoir semé. Sans compter le fait que nous étions toujours dans ce modeste placard d'entretien. Pas la joie quoi! Bref c'était à mon tour de lui présenter mes éloges:

"Toi aussi tu cours pas mal! Faut dire que j'ai cru halluciner quand je t'ai vu me rattraper! J'étais sur de t'avoir semé!"

Tout ces détoures n'avait servi qu'à me faire perdre mon temps. Il fallait impérativement que je revois mes stratégies de fuite parce qu'elles n'étaient apparemment plus très au point. Mais bon, dans l'immédiat rien ne prés sait. Tout d'abord sortir d'ici et ensuite rattraper le temps perdu. Je demandais donc à Adrian:

"Ça te dis on se trouve un lieu plus sympa et moins poussiéreux pour rattraper le temps perdu?"

Adrian s'écartait et je me tournai pour ouvrir la porte. Celle-ci ne bougea pas. Tout d'un coup le bruit sinistre qu'elle avait fait tout à l'heure me revint en mémoire. Et si elle était coincée?? Je réessayais plus fort et actionnai plusieurs fois ma poignée. Je ne voulais pas y croire mais j'y fus bien forcé quand celle-ci resta dans ma main. Je tournai alors la tête vers Adrian, une expression horrifiée collée au visage...
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MessageSujet: Re: Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Rouvrir les blessures du passé n'est jamais bon || Holden ♥ Icon_minitime

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