L'inconnu les quitta, Rose lui ayant fait subtilement comprendre que comme ils ne se connaissaient pas autant se séparer. Nina ne réussit pas à lui faire un sourire avant qu'il ne parte pour dire aurevoir, elle était trop préoccupée pour ça, et tant pis si on la prenait pour une malpolie. Amy refusa à son tour de rentrer avec elles, prétextant une envie pressante d'aller marcher. Nina ne releva pas, pas la force de râler. Elle garda les yeux rivés sur le parquet et attendit que les gens les quittent chacun leur tour, ne se retrouvant plus qu'avec sa soeur ainée. Avant de partir, Amy la prit malgré tout dans ses bras et lui fit un bisou sur la joue, ainsi Nina comprit qu'elle était là pour elle même si elle ne le disait pas. Les mots et l'expression des sentiments n'avait jamais été le fort de la jeune Hopper de toute façon. « Rentre bien. » Comme Rose l'avait précisé, il valait mieux rentrer maintenant. Le coeur n'était plus à la fête, et c'était de toute façon la seule envie de Nina à l'instant présent. Vite passer à la journée suivante. 2013 de merde. Que personne ne vienne lui souhaiter une bonne année, par pitié. « On y va oui. » appuya-t-elle tout en relevant la tête, se tirant difficilement de ses pensées. Les soeurs VV se dirigèrent vers l'inspecteur de police et "firent la queue" pour faire leur déposition. Le comble. Cette attente était insupportable, la petite brune voulait seulement se casser d'ici. Quand enfin vint leur tour, Nina prit la parole, avalant difficilement sa salive, expliquant qu'elle n'avait pas parlé à la disparue de la soirée, mais qu'elle l'avait vue dans la cuisine aux alentours de 22h, et qu'ils étaient alors tout un groupe. Bien sûr Nina n'allait pas préciser la suite, étant donné qu'elle ne disposait pas encore de l'âge légal pour boire de l'alcool. Heureusement pour elle elle avait pensé à prendre un chewing-gum dans la file d'attente. Après quoi elle laissa Rose s'exprimer à son tour et elles purent quitter les lieux, dans un silence lourd et pesant, avant de regagner la maison et de s'y plonger dans un sommeil profond.

Horriblement gênée d'avoir attiré l'attention de tout le monde, Holly commençait à s'empourprer. Heureusement, rassurants et gentils comme tout, la team des roux la rassurèrent, lui assurant qu'elle n'avait pas à s'excuser et que ce n'était pas de sa faute. Voilà qu'elle se sentait un peu mieux quoi que pas moins honteuse. William lui fit même une blague un peu douteuse sur la belle au bois dormant, mais qui fit sourire la petite blonde malgré tout. Elle était bien entourée. Puis la jeune femme se rappela la raison de son évanouissement et recommença à vouloir chercher sa jeune soeur Gabrielle. Elle se leva même un peu trop vite étant donné son état physique, et les étoiles devant ses yeux se remirent à danser, la forçant à se rasseoir aussitôt sur le canapé. Décidément, elle n'aurait pas pensé que sa santé était si fragile ces temps-ci. William insista pour qu'elle se fasse raccompagner jusqu'à chez elle, ce qu'elle trouva adorable. Mais un peu gênant quand même. D'habitude, c'était elle qui aidait les autres, elle qui était aux petits soins des malades. La situation était étrange et la mettait un peu mal à l'aise, il fallait le dire. « Merci.. » répéta-t-elle à nouveau, parce qu'elle ne voyait que cela à dire, et qu'elle le pensait vraiment. William, Satine, Lucy et Ginny la rassurèrent une fois de plus, mais cette fois quant à l'état de sa soeur. Elle n'était pas la disparue, la fameuse personne manquante. Le coeur de Holly relâcha soudain toute la pression, elle se sentait aussi bien que lorsqu'on achevait son dernier partiel et qu'on était enfin en vacances, voire même cette sensation était décuplée fois mille. Quel soulagement. « Ouf.. Dieu soit loué tu es là. » Oui Holly avait des expressions un peu old school mais on ne lui en voulait pas. La petite blonde ne put cependant pas s'empêcher de se demander qui avait disparu quand même. Si ce n'était pas sa soeur, cela pouvait tout aussi bien être quelqu'un qu'elle connaissait, un ami de ses frères, un ex camarade de classe, une connaissance, une collègue de boulot.. Ginny mit fin au suspens. C'était la gamine Freeman. Holly ne la connaissait ni d'Eve ni d'Adam, mais elle ressentit malgré tout une certaine compassion pour sa famille. Bientôt, Gabrielle les rejoignit. Holly se leva de bon coeur, mais avec malgré tout plus de douceur que la fois précédente, et s'arrêta juste avant ce qu'elle s'apprêtait à faire, autrement dit la prendre dans ses bras. Ce n'était pas leur genre à toutes les deux, nul n'ignorait les sentiments qui les animait l'une à l'égard de l'autre, pour autant Holly pressa la main de sa soeur doucement, pour lui faire comprendre qu'elle était soulagée de la voir, avant de la lâcher aussitôt. Voir sa soeur lui faisait énormément plaisir en un instant pareil. « Il est temps de rentrer, je crois. » Au final cette soirée avait été riche en émotions, même si très courte. Encore fallait-il faire ces foutues dépositions. Mais Holly comprenait, c'était la moindre des choses, à la place de la famille Freeman elle aurait voulu que tout le monde agisse ensemble dans un but commun, celui de retrouver Naya.

Je regardais Satine sortir de la maison en compagnie de Lucy puis je reposais mes yeux sur ma fille cadette. Elle ne semblait pas réagir à ce que je venais de lui dire. Puis je remarquais Zain assis au côté de ma fille. Il était bien trop près d'elle.

-Jeune homme, je te demanderais de t'éloigner de ma fille

Dis-je d'un ton calme. Je n'allais pas m'énervé devant tout le monde, ça non, mais je n'allais tout de même pas le laisser se coller ainsi contre ma fille et devant moi en plus. Je reposais mes yeux sur Ginerva en attendant qu'elle se lève pour me suivre, mais cette dernière me dit qu'elle allait rester encore un peu. Je fronçais les sourcils, stupéfaite de sa réponse.

-Je te demande pardon? Il est hors de questions que tu reste une seconde de plus ici.

Je regardais les gens qui se trouvais devant moi. La petite Holly semblait bien entouré puisque sa soeur venait d'arriver près d'elle. Quand à se Zain il était surement pas question que je le laisse seul avec ma fille.

-Holly est bien entouré et on peux ramener Mitchie chez elle si tu le souhaite.

Dis-je simplement tout en m'approchant de Ginny pour lui attraper le bras.

-Il est temps de quitter des amis Ginerva, on quitte un point c'est tout.

[hj : désolé c'est médiocre comme post]

Attendrie par l'élan d'affection des soeurs Montgomery, la rouquine ne portait pas attention à sa mère. De toute façon, sa mère ne s'était jamais intéressée à la seconde fille Wainwright, alors pourquoi s'intéresserait-elle à Margareth? Mais la rouquine tourna la tête vers la matriarche lorsqu'elle se mit à parler à Zain. Pardon!? Elle lui demandait de s'éloigner de Ginny? Avait-elle oublié que Richardson avait été son gendre pendant près de trois ans? Par provocation, Ginerva posa sa tête sur l'épaule de Zain et passa sa main derrière son dos. Le tout en regardant sa mère dans les yeux. Le cocktail qu'Elias lui avait préparé plus tôt l'avait dévergondée au point de vouloir se battre avec Renata et de vouloir frustrer sa mère. Elle était habituée à l'alcool - du moins un peu plus que sa soeur et son frère -, mais pas autant que pourrait l'être Julia Fitzgerald ou Amy Hopper. Un verre d'alcool affectait légèrement son comportement - surtout qu'elle l'avait bu assez rapidement -; après 5 verres, elle deviendrait alors hors de contrôle. La rouquine le savait et n'avait jamais essayé d'aller plus loin que deux verres. Ainsi installée, elle dit à sa mère qu'elle ne voulait pas les suivre. Margereth insista en plaidant qu'Holly allait mieux et que Mitchie pourrait les suivre.

"Et Zain? Je l'abandonne tout bonnement ici, seul, au risque qu'il se fasse kidnapper par on-ne-sait-qui?" La rouquine serra un peu Richardson contre elle. "Je ne favorise pas un de mes amis pour délaisser les autres, moi."

Reproche? Évidemment. Subtil? Pas du tout. C'était le but visé par Ginny, qui a toujours trouvé aberrant l'injustice qui régnait au sein de la famille Wainwright. Margareth prit ensuite le bras de sa fille pour l'emmener. La rouquine libéra son bras de l'emprise de la matriarche et la regarda dans les yeux.

"Non." Sa réponse était froide et irrévocable. Oui, elle favorisait ses amis en dépit de sa famille. Après tout, dans sa famille, c'était Balt & elle les rejetés, alors elle se devait de leur rendre la pareille.

En voyant Holly s'agiter soudainement, le jeune Livingstone regretta aussitôt d'avoir aborder le sujet de la benjamine Montgomery. Pourtant, il savait à présent que la jeune fille était hors de danger, et il essaya alors de rassurer Holly sur ses craintes. Ginny vint à son secours, en ajoutant que la personne disparue était en réalité la petite Freeman. William ignorait si Holly la connaissait, mais en tout cas elle sembla soulagée à cette annonce. Tant mieux, se dit il. La soirée avait déjà apporté son nombre de malheureux.
A ce moment là, la ravissante Gabrielle arriva, balayant d'un seul coup toutes les appréhensions de sa soeur. Mais quelque chose retint l'attention de William, quelque chose d’inhabituel : sur son visage de la jolie brune se trouvait une expression que jusqu'alors il n'avait jamais vu sur ses traits : l’inquiétude. Les rapports entre les deux soeurs avaient beau être ceux qu'ils étaient, Gabrielle ne pouvait pas nier qu'elle attachait une certaine forme d'affection à son aînée.
Ses yeux rencontrèrent ceux de William, et elle s'inquiéta alors de savoir ce qui s'était passé. Ce dernier s'empressa de la rassurer.

« - Mademoiselle ici présente a eut une petite montée de stress à la suite de l'annonce, ça n'a pas vraiment fait bon ménage avec l'agitation générale, et boom, elle nous a fait un petit malaise. Plus de peur que de mal, heureusement. Elle devrait bien s'en remettre. »

Cela faisant, William adressa un sourire à Gabrielle. Il était lui aussi heureux de s'assurer que la jeune fille allait bien, et qu'elle semblait aussi rayonnante qu'à son habitude. Cette dernière réflexion était dénuée de toute arrière-pensées, la gravité de la situation ne s'y prêtant pas. Pour l'instant, sa seule préoccupation était de se rendre le plus utile possible, avant de rentrer chez lui retrouver sa petite famille au complet.

« - Je vais vous raccompagner jusqu'à chez vous les filles, inutile de prendre des risques supplémentaires. »

Tandis que le Livingstone se relevait pour aller faire sa déposition, il put apercevoir du coin de l'oeil Lucy et Satine se mêler à la foule d'invités qui désertait les lieux. Il regrettait de ne pas avoir eut l'occasion de leur dire au revoir, mais comprenait leur envie de quitter ce qui s’apprêtait à devenir un horrible souvenir. La cadette Wainwright, elle, semblait rencontrer quelques difficultés avec sa mère, qui refusait de la laisser rentrer "seule". William n'osait pas intervenir directement de peur de se faire dévorer tout cru par l'impitoyable Mme.Wainwright, mais attendit un moment d’inattention de la part de cette dernière pour glisser discrètement :

« - Ginny ? Je vais raccompagner les soeurs Montgomery, tu veux te joindre à nous ? La maison de Zain et la tienne est sur le chemin, autant faire d'une pierre deux coup. Et puis vu l'état de Mitchie, un peu d'aide ne me semble pas de trop... »

Tout en parlant, il tourna la tête vers les Montgomery, et découvrit avec surprise les deux soeurs s'enlacer dans une rapide étreinte. Décidément, tout semblait différent ce soir là...

« Ôte moi d'un doute! Je suis bourré? » Elle leva les yeux au ciel. « Oui et pas qu'un peu, donc maintenant tu restes avec moi. » Dit-elle d'un ton ferme. Evane ne voulait plus quitté Jesse d'une semelle vu dans quel état il se trouvait. Ils descendirent les marches des escaliers et peu de temps après Esperanza les rejoint. Celle-ci se préoccupa de Jesse, ce qu'Evane appréciait. « Dis maman, ça te dérange si Jesse reste chez nous pour cette nuit ? » Elle avait presque envie de la supplier. La brune ne savait pas ce que sa mère répondrait, mais elle n'avait dans tous les cas pas l'intention de le laisser repartir seul. « Venez, on va rejoindre les filles. » Sa main tenant toujours celle de son meilleur ami, ils partirent avec Esperanza en direction de Rose et Nina. Ed n'était plus avec elles. Evane se douta qu'il était rentré chez lui ou qu'il avait rejoins Elias. Jetant un regard vers ses cousines, elle s’aperçut que Nina n'était pas tellement dans son assiette. Naya était son ancienne meilleure amie, chose qui ne devait pas la laisser de marbre. Evane lui prit instinctivement la main, comme pour la réconforter sur la disparition de Freeman. Elle savait que cela ne changerait pas grand chose, mais bon, la brune voulait lui faire comprendre qu'elle était là si sa cousine avait le besoin de parler. « Bon.. On va faire nos dépositions et on rentre ? » Elle ne voyait pas quoi faire d'autre et puis rester là n'allait pas faire revenir Naya.

Avoir retrouvé Ginny saine et sauve avait été sans doute le plus beau moment de sa vie, jusqu'à maintenant. Il avait tellement eu peur pour elle. Peur de la perdre ou qu'il lui arrive quelque chose de terrible, que l'espace d'un moment il s'était transformé en un autre homme. Un homme confiant, sur de lui et sur qui personne pourrait piler, dans la vie. Seulement, quand la mère Wainwright débarqua, il su que quelque chose allait mal tourné. Disons que déjà à l'époque, Ginny avait une petite dent contre celle-ci.

Seulement, quand la jeune rouquine se mit sur ses gardes et à commencer à jouer un petit jeu de défiance, Zain n'eu d'autre choix que de suivre le mouvement. De toute façon, cela l'amusait aussi. Comme elle s'était un peu plus collée contre lui, ce dernier la serra d'avantage contre elle par la taille, tout en regardant droit dans les yeux Margareth et osa même lui répondre «Non ...Non, je ne vais pas la laisser partir ainsi. Ginerva est en sécurité avec moi, Madame Wainwright. Je ne laisserai personne de louche s'en approchez, croyez-moi.» puis voyant que Ginny avait déposée sa tête sur son épaule, Zain eu un léger sourire mesquin en coin puis déposa un doux baiser sur sa tête, comme pour défier encore plus sa mère. Il savait que ça allait probablement chauffer ...mais bordel, Ginerva avait légèrement dépassée l'âge d'être maître de ses propres actions, tout de même! et sérieusement, cela lui plaisait aussi grandement ...et son petit coeur battait la chamade en songeant qu'elle était à ce point collée contre lui. Son odeur ...Ses cheveux doux, glissant dans son cou en le chatouillant tout doucement ...Ouais. Il en était toujours amoureux, et puis quoi encore? Il savait très bien que c'était terminé entre eux, et que cette scène n'était qu'un jeu. Une pièce montée dans le but d'énerver maman Wainwright. Tout simplement. D'un ton assuré et joueur, il regarda ensuite Ginny droit dans les yeux, petit sourire aux lèvres suite à la proposition de William et dit «Tu viens? C'est pas bête comme idée ...et on va pouvoir se tenir main dans la main ...» puis il enlaça sa main dans la sienne, tout en jetant un petit regard discret vers Margareth, avant de retourner ses yeux vers Ginny d'un air qui voulait dire Je blague, tu sais bien ... C'était encore une fois juste pour rentrer dans le jeu. Tout simplement.

Toujours devant ma fille, je regardais le comportement que celle ci avait envers ce jeune homme. Je fronçais les sourcils à se les voirs ainsi démontrer de l'affection en publique. Je n'avais pourtant pas élevé ma fille ainsi. Je croisa les bras, l'air sévère, attendant que Ginerva se décide à me suivre. Décidément elle était bornée ce soir. Et puis ses amis semblait prendre un malin plaisir à en rajouter d'avantage. Le jeune homme qui tenais ma fille contre lui me dit qu'il n'allait pas la laisser partir et il me promettais de ne laisser personne de louche s'approcher d'elle.

-Ce n'est pas à toi que je m'adresse mais bien à ma fille.

Dis-je d'un ton plutôt sec. Il ne manquait pas de nerf celui de venir ainsi me parler. Puis un autre jeune homme, le fiston Livingston intervint à son tour, lui disant qu'il allait porter Holly et sa soeur chez elle et que notre maison était sur le chemin. Je n'allais tout de même pas laisser ma fille s'en aller ainsi. Il en était hors de question! Je venais d'attraper le bras de Ginny lorsque celle ci se défit de mon emprise pour me dire qu'elle n'avait pas l'intention de rentrer à mes côtés. Je fronçais les sourcils, l'air encore plus sévère.

-Ginerva Wainwright si tu ne viens pas tout de suite à la maison tu va le regretter.

Dis-je en regardant ma fille directement dans les yeux. Mon ton était sec et ferme. Je n'allais tout de même pas perdre la face devant ses jeunes insolents. J'étais la mère après tout. J'attrapais de nouveau le bras de ma fille, bien déterminé à ne pas la lâcher cette fois.

Collée à Zain, Ginny écouta ce dernier rassurer Margareth. Il avait bien compris que l'élan d'affection que la rouquine venait d'avoir en son égard n'était qu'un jeu et y participait. Même qu'il venait de l'embrasser sur le front! La rouquine ne devait en aucun cas rire, au risque de perdre la partie de qui cédera le premier entre la matriarche rousse et elle. Parce qu'il s'agissait bien d'un duel mental entre les deux femmes. Et Ginny en avait marre de perdre, du moins elle ne voulait pas perdre ce soir. Naya venait de disparaître, pas question de se réveiller le lendemain et découvrir que Mitchie ou Holly avait également disparu! La rouquine ne s'en remettrait jamais. Marge finit par répondre à Zain avec son habituel ton strict et Ginny roula des yeux.

"Maman, je te rappelle que c'était à lui que tu t'adressais, pas à moi!"

Ce que sa mère pouvait être têtue parfois! William vint demander à Zain et elle de raccompagner les soeurs Montgomery avec lui. Son ex fit une allusion - toujours pour le jeu, même si quelque chose dans les yeux de Zain semblait vouloir le contraire. Tant pis si elle lui donnait de faux espoirs, elle irait jusqu'à l'embrasser devant Margareth pour énerver cette dernière ce soir. Ginny fit un clin d'oeil à Richardson avant de se tourner vers William.

"Bien sûr!" La rouquine se tourna ensuite vers sa mère. "Tu vois? Je suis bien entourée, je vais rentrer à la maison saine et sauve."

Mais Margareth ne semblait pas de cet avis: elle reprit le bras de Ginny, cette fois plus fort, et lui ordonna de la suivre. La seconde fille Wainwright se leva, exaspérée, et se mit face à sa mère.

"J'ai bien hâte de voir ça!" Ginny s'aida de sa main libre pour libérer son bras, puis les croisa en défiant sa mère du regard. "Va donc rejoindre Satine, maman. Elle a bu et on sait jamais, elle est peut-être en train de danser nue en plein milieu de la rue!"

Le salon se vidait petit à petit et les policiers devinrent plus nombreux que les invités. Ginny se doutait qu'ils allaient finir par venir les voir pour avoir leur déposition, alors mentionner le nom de Satine était le dernier moyen de la faire quitter la maison numéro dix sans sa seconde fille.

Lorsque la mère Wainwright s'adressa à lui en lui disant qu'elle ne lui avait pas parlé, Zain haussa un sourcil en poussant un petit rire sarcastique et limite ...insolent. Pinçant ses lèvres par la suite, il la regarda droit dans les yeux en disant, tout en imitant à la perfection la voix de la dame «Jeune homme, je te demanderais de t'éloigner de ma fille ...» puis sourit mesquinement en coin en ajoutant «Le seul jeune homme aussi près de votre fille en ce moment ...C'est moi ...Donc c'est bien à moi que vous avez adressé la parole ...Hors, j'avais amplement le droit de vous répondre.» Un large sourire se dessina alors sur les lèvres de Zain, fier comme un paon d'avoir pu lui clouer le bec sur ce coup.

Cependant, la mère était coriace! et elle fit un geste qui déplu grandement au futur médecin. Fronçant les sourcils, il se releva alors rapidement sur ses pieds en tirant Ginny vers lui afin de l'aider à se dégager de son emprise, puis la serra de côté dans ses bras, en guise de protection. D'un ton assez autoritaire qu'il se surprenait lui-même à avoir, il dit alors «Comme Gin, vous seriez mieux d'aller voir Satine. Entre elle et Ginny, c'est elle la plus vulnérable, en ce moment.» puis, les dents serrées par la haine qu'il avait envers elle pour avoir osé serrer aussi fort le bras de son ex, il ajouta «...et la prochaine fois que vous tentez de jouer à la mère qui s'inquiète pour sa fille, pensez à ne pas la blesser en serrant trop votre poigne autour de son bras!» Oh qu'il bouillait, intérieurement! Pour se calmer, il enlaça un peu plus Ginny dans ses bras, en glissant son nez dans les cheveux de celle-ci, tout doucement telle une caresse pour ensuite lui murmurer à l'oreille «...Tu vas bien?» tout en gardant un focus sévère sur la mère.

-Je lui ai simplement demandé de s'éloigner de toi, chose qu'il n'a pas l'air de comprendre. Pour le reste c'était bel et bien à toi que je m'adressais jeune fille.

Dis-je en posant un regard toujours aussi sèvre sur ma fille. Décidément celle la ne démordais pas facilement... A mon grand désespoir elle retenait cela de moi... J'avais la tête tout aussi dure sinon plus que ma fille, ce qui avait pour effet de crée des frictions entre nous. Elle me dit qu'elle était entouré de bonne personne puis se défis de mon emprise en me disant, sur le ton du défi qu'elle avait bien hâte de voir ce que je lui réservais à la maison. Ce qu'elle pouvais être entêter des fois! J'entendais de nouveau la voix de Zain retentir pour me dire que je devais faire comme Ginny venais de me dire, c'est à dire aller voir Satine à l'extérieur. puis il osa me dire ce que je pouvais et ne pouvais pas faire avec ma fille. Je m'approchais de lui pour le regarder directement dans les yeux.

-Je n'accepterais certainement pas que ma fille reste avec une jeune homme aussi insolent que toi! On ne t'a jamais appris les bonne manière chez toi? On ne parle pas ainsi à une personne en autorité. À l'avenir je te demanderais de rester loins de mes enfants sinon c'est la police que je vais appeler.

J'attrapais de nouveau Ginerva et la tirais vers moi.

-On s'en va point finale et il n'y a plus de discutions.

L'imitation assez réussie de Margareth par son ex fit légèrement sourire la rouquine. Juste assez pour que sa mère sache qu'elle riait d'elle. Ce soir, elle se le permettait. Et fière de la réplique de Zain, Ginny lui donna un léger bisou sur la joue avant de se faire prendre le bras une seconde fois par sa mère, l'obligeant à se lever. Zain se leva également. Ginny regarda leur joute verbale la concernant, trop bouche bée par ce qu'elle voyait pour répliquer. Zain Richardson osait rarement faire face à une figure d'autorité comme sa mère, et le voilà en train de lui faire la leçon! C'était mignon de le voir agir ainsi, certes, mais Ginny le prit mal. Croyait-il que la rouquine était incapable de se défendre elle-même? Margareth était sa mère, c'est son boulot de vouloir protéger sa fille - même si elle le faisait presque jamais - et d'user de force si nécessaire - même si à ce niveau la jeune fille pouvait aisément vaincre sa mère. Pour une fois que Ginerva voyait Margareth s'inquiéter pour elle! Zain la prit ensuite dans ses bras pour lui demander si ça allait. Elle était plus frustrée qu'effrayée, disons. Ginny le repoussa légèrement avec son épaule.

"Oui, ça va."

Même si son ton disait le contraire. Sa mère prit encore le bras de Ginny en la sommant de la suivre. L'argument Satine n'avait donc pas fonctionné. La rouquine soupira en baissant les yeux. C'était son dernier argument; Margareth avait gagné. Comme toujours. "C'est bon, je te suis." Ginny salua rapidement les soeurs Montgomery, William et Zain et prit la main de Mitchie pour l'emmener faire sa déposition. Au moins, ainsi elle s'assurerait que sa meilleure amie saoûle entrerait chez elle saine et sauve, ou même qu'elle l'inviterait à dormir chez les Wainwright ce soir. Pas sûr que Mitchie voudrait retourner chez elle dans cet état. Elles allèrent voir le premier policier à leur portée et la rouquine leur expliqua brièvement qu'elle n'avait pas vu Naya Freeman de la soirée et profita du fait que sa mère ne les ai pas rejointes pour ajouter qu'au moment de sa disparition, Ginerva était en pleine "discussion" avec Renata. Elle laissa ensuite la parole à Dekker, qui devait avoir plus de choses à dire que la rouquine.

Andrew soupira, pas plus que Lou il n'avait envie de faire cette fichue déposition. Mais ils n'avaient pas le choix, et puis, son impuissance face à la situation le désemparait. Il aurait voulu chercher Naya, attraper une loupe et inspecter la salle de bains pour trouver l'indice compromettant lui permettant de crier "untel a kidnappé Naya Freeman avec le chandelier dans la salle de billard". Malheureusement, il devait garder sa longue expérience du cluedo pour lui, et regarder ces policiers s'affairer dans la maison. Il les aurait bien prié de ne pas trop mettre le souk, mais une petite voix à l'intérieur lui soufflait qu'une telle remarque serait déplacée. Et puis, en quelque sorte, les laisser déranger le lieu du drame, c'était un peu participer à l'enquête sur sa pauvre amie. « Oui, nous sommes obligés Lou, imagine ça pourra peut-être aider à retrouver Naya. » Encore une fois, il y croyait à peine, mais préférait se raccrocher à cette idée, plutôt qu'admettre son impuissance.

Ils expliquèrent donc, à l'inspecteur Holmes, quand est-ce qu'ils avaient vu Naya, s'ils lui avaient parlé, la rumeur qui s'était répandue dans la foule indiquant que quelqu'un avait disparu, la recherche, la découverte ... Ils répondirent ensuite aux quelques questions complémentaires, qui semblaient être posées pour la forme, et non pour le fond. Mais Andrew se retint de questionner à son tour l'inspecteur, laissant sa curiosité vaine. Ne pas avoir de réponse, permettait d'espérer encore, espérer l'existence d'une piste, d'un indice même infime. Sherlock Holmes prit congé d'eux, et Andrew inspecta alors le salon du regard. La panique avait laissé place à des verres renversés sur le sol, des biscuits écrasés, des traces de neige boueuse ... Tout le monde désertait peu à peu, et Andrew les enviait. Ils s'échappaient du lieu du crime, retrouvant une maison qui ne serait pas synonyme de kidnapping. Il n'osait même pas rejoindre l'étage, de peur de croiser le regard de la salle de bains, rayée par les rubans de la police, qui le narguerait, fière d'avoir gâché la soirée. Quelle connasse, cette salle de bains. Alors, implorant, il se tourna vers sa petite amie. « On pourrait dormir chez toi ce soir ? Ma maison me fout les jetons » Il soupira, formuler sa pensée à voix haute lui avait soudain fait prendre conscience qu'il ne pourrait pas reporter éternellement l'échéance : il reviendrait tôt ou tard, demain ou après demain, ici dans cette maison, à l'ambiance désormais bien morose.

Bien que Lou doutait que son témoignage puisse aider dans cette enquête, elle était bien obligée de se plier au jeu. Elle expliqua donc à un autre officier qu’elle avait parlé à Naya au début de la soirée, qu’elle avait ensuite disparu dans la cuisine avec d’autres invités. Il lui posa ensuite des autres questions, un peu plus personnelles, du genre sa relation avec la victime. Hum… difficile à résumer en quelques mots. Lou préféra donc se contenter de dire les grandes lignes, c’était une de ses voisines et une camarade du lycée qu’elle appréciait beaucoup même si elle n’avait jamais eu un caractère facile. Le policier se contentait d’hocher la tête en prenant sa déposition. Il ne creusait même pas plus. Et si l’enquête avançait au même rythme que celle sur la mort d’Alicia, Lou ne donnait pas cher de la peau de Naya. Elle secoua la tête préférant chasser ses tristes pensées de sa tête. Le policier considéra alors qu’il en avait fini avec elle, et Lou alla rejoindre Andrew qui avait lui aussi fini de répondre aux questions de Holmes. Il lui demanda si elle ne voulait pas qu’il dorme chez lui ce soir, ayant sans doute peur de se retrouver dans la maison qui serait maintenant désignée à jamais comme celle de la disparition de Naya Freeman. « Oui bien sûr, tu es le bienvenu. » fit-elle d’un ton rassurant. Toutefois, tous les invités n’avaient pas encore quitté la soirée. Andrew ne pourrait retrouver la chaleur rassurante d’un lit uniquement quand tout le monde serait parti, y compris les policiers qui s’affairaient à récolter toutes les preuves possibles ainsi que tous les témoignages. « Je ne crois pas qu’on puisse partir tout de suite. Tu sais, ils doivent encore… chercher. » en fait, elle ne savait pas du tout ce à quoi s’occupait les policiers, mais une chose était sûre, la soirée n’était pas encore terminée pour les deux amoureux. Elle glissa sa main dans celle d’Andrew, déjà qu’ils ne se quittaient presque jamais, après tout ça, Lou avait encore plus le besoin de savoir qu’il était à ses côtés.