Depuis quelques temps, Lukas était partagé entre ses révisions pour ses exams, son travail à la bibliothèque et sa relation secrète avec Camilla. Il ne savait plus où donner de la tête. Cependant il avait réussi à convaincre son amie Lily d’aller avec lui voir le défilé et toutes les festivités de la fête nationale. Il voulait décompresser de tout ce stress, entre celui des exams et celui de ne pas se faire prendre avec Camilla, c’était un peu chaud de jongler avec tout ça.

Chez lui, il s’habilla d’un short blanc et d’un T-shirt vert gazon avec une sérigraphie de Boo du jeu Mario imprimée devant. Une fois qu’il avait enfilé ses converses, vertes comme son T-shirt, il prit son portable ainsi que ses papiers et se dirigea vers la demeure des Evans. Une fois devant, il toqua à la porte en attendant que quelqu’un ouvre. Il se demandait si Lily était déjà prête ou pas. Alors qu’il voulut checker ses mails, il sentit la porte s’ouvrir, et rangea son téléphone dans sa poche avant de saluer la personne qui se tenait face à lui.

L'ado repéra une tête rousse au loin et s'engagea dans la foule, toujours en roulant sur son skate et en dégommant deux-trois passants. Une tête rousse, il y avait de fortes chances pour que ce soit un ou une porteuse du gène Wainwright, et donc quelqu'un qu'il connaissait ou une connaissance d'une connaissance... Bref, quelqu'un qu'il pouvait accoster. Il avait quand même des principes; peu, mais il en avait. En s'approchant, il reconnut son poto Carlito et s'arrangea pour déraper jusqu'à leur hauteur. 

- J'entends qu'on parle de pédophiles !, lança-t-il d'un air joyeux. Il ne prêta guère attention aux quelques regards qui se détournèrent en l'entendant, ne se rendant même pas compte de ce qu'il venait de dire. 

Lorgnant sur les bonbons de Ginny, il ébouriffa les cheveux de Carl au passage. Cette journée commençait bien, surtout s'il pleuvait de la nourriture gratuite et que de l'alcool prenait l'air dans les mains de ses amis.

"Heathcliff? HEATHCLIFF!!!?" cria Adrian à travers la pièce. "Tu as fini de te faire belle, princesse O'Conell!? On peut y aller?". Son jeune frère était venu plus tôt dans matinée et naturellement, les deux frères avaient décidé de participer ensemble à ce défilé du 4 juillet. C'était bien la première fois d'ailleurs. Il faut dire que les années précédentes, Adrian préférait quitter Magnolia pendant cette période pour échapper à l'hystérie générale et ses voisins surtout. Mais les choses étaient bien différentes cette année, il en profiterait pour faire découvrir à son fils ce qu'est ce fameux défilé du 4 juillet!

Son fils, qu'il avait enfin retrouvé quelques jours plus tôt. Oh bien sûr il y avait encore tous ces soucis avec Juliet, qu'O'Conell et elle devait régler avec diplomatie, mais le jeune père avait repris son activité, et s'en réjouissait! Il accrocha une petite cocarde sur le veston de son petit garçon et déclara: "Mais quel beau gosse ce môme!". L'enfant afficha un grand sourire, et Adrian le prit dans ses bras. Heath' fini par descendre. "Enfin! Ca va, mademoiselle est bien maquillée, bien coiffée, on peut y aller?" lança Adrian tout sourire. Il déposa ensuite Logan dans sa poussette et la petite bande s'élança direction le défilé.

Le jour de commémoration de l’indépendance permettait à tous ses citoyens américains d’avoir un élan de patriotisme, encore plus fort que les autres jours. Vu que j’étais le plus gros homme politique de la ville, je me devais d’être présent à cette journée organisée par le comité des fêtes du quartier. Cela me permettait de faire bonne figure et de me permettre d’amadouer quelques électeurs à voter pour moi aux prochaines élections.

Alors que je me vêtis d’une chemise ainsi que d’un pantalon de costume, j’entendis Eliza vomir dans les toilettes de l’étage. Elle ne pouvait donc pas m’accompagner, une intoxication alimentaire, certainement dû aux huitres qu’elle avait prises la veille au soir. Je me résignai donc à y aller seul. Ce n’était pas grave, je pouvais très bien faire bonne impression tout seul.

Le sortais donc de chez moi vers le lieu du défilé, je saluai au passage quelques fidèles électeurs que j’avais reconnu dans la foule avant de reconnaitre Mr Hamilton, Nolan du prénom, un père assez protecteur, voir même trop pour moi. Je ne comprenais pas pourquoi il était comme ça, et tenta, à chaque fois que je le voyais, de lui faire changer d’avis sur la question.

« Bonjour, Nolan, comment allez-vous d’une si belle journée d’Indépendance Day ? » le salua-je en lui tendant la main poliment.

pour Adrian:

Le garçon faisant la discussion avec Ginny se présenta, d'un ton un peu froid il indiqua qu'il se prénommait Carl Spencer. Maintenant ça te revient, tu arrives mieux à situer où tu as déjà vu sa tête. Les Spencer, évidemment, la famille bizarre du quartier, avec leur morgue familiale. Mais tu ne les juges pas, chacun est libre d'exercer l'activité qu'il souhaite, même si tu trouves qu'une aura dérangeante se dégage malgré tout de cette famille. Tu t'en fiches un peu en fait, c'est simplement une réflexion que tu te fais intérieurement. « Holly Montgomery. » tu réponds sur le même ton. Cela déjà presque deux ans que tu vis ici mais étrangement tu n'as pas encore eu (pris?) le temps de faire connaissance avec tous tes voisins. Il faut dire que la plupart du temps tu es occupée, ce n'est pas comme si tu devais t'occuper de la maison et de ses occupants toute seule. Quoi qu'il en soit ce Carl ne t'inspire pas trop confiance mais s'il est un ami de ta rousse préférée alors tu ne dis rien, il doit bien avoir d'autres qualités. Juger les gens sur la première impression, ce n'est pas ton credo. Ta meilleure amie te tend son paquet de bonbons, tu en attrapes quelques uns avec grand plaisir, toi qui n'a rien pensé à apporter. En même temps tu te voyais mal te trimballer en pleine rue avec de la bouffe à la main. Ginny semble avoir plus ou moins envie de vodka aussi. En pleine journée, tu ne vois pas l'intérêt. Tu la regardes d'un air à moitié choqué quand un autre garçon vient vous rejoindre. Mis à part le fait qu'il semble avoir paumé sa brosse à cheveux tu ne sais pas encore quoi penser de lui.

Le 4 juillet. Heather avait toujours participé à cette fête, tout du moins, aussi loin qu'elle s'en souvienne. Ses parents avaient toujours tenus à y aller en famille. Mais cette année, c'était différent. Elle souhaitait rester loin de chaque membre des Hamilton . Ainsi, lorsqu'Evane lui avait proposé de l'accompagner au défilé, sa réponse ne se fit pas attendre.
L'été ayant enfin décidé de pointer le bout de son nez, il fallait s'habiller en circonstances. Elle enfila une robe couleur crème ainsi qu'une paire de ballerine, les talons étant proscrit aujourd'hui. Elle laissa ses cheveux libres et se maquilla simplement. Evane sonna et la jeune femme se dépêcha de la rejoindre puis elles prirent la direction du défilé. Avec le récent article de DS, Heather avait le moral dans les chaussettes. Tous les soupçons qu'elle avait pu avoir étaient désormais confirmés. Mais elle préférait ne pas en parler, surtout en présence de sa meilleure amie.

« Au fait, merci beaucoup pour ce week end. Je te l'ai déjà dit, mais il est arrivé au bon moment. »

Ali ne manqua pas de remarquer le regard exaspéré que la rousse lança à son amie. Loin de s'en formaliser, il adressa un petit sourire détaché à l'inconnue avant de répondre à Ginny. 

"Tu sais bien que tout ce qui est glauque m'attire ma chère, tu me le répètes assez souvent comme ça !"


Tout en lorgnant sur les bonbons et comptant plus tard dealer il ne savait encore quoi contre l'aide de Carl pour en obtenir, il releva la tête vers celui-ci. Une gueule de brosse à chiotte ? Les parties de son corps commençaient un peu trop régulièrement à impliquer le mot "brosse" quand désignées par ses amis, il allait falloir remettre de l'ordre dans tout ça. 

"J'étais en train de faire la fiesta avec tes soeurs mon loulou", lança-t-il d'un air joyeux, sachant que sa répartie était hautement improbable vu qu'il avait du mal à retenir jusqu'aux noms des concernées. Mais bon, il s'était en effet couché tard et n'était pas en forme, alors il repasserait pour la répartie.

"Alors, c'est quoi le programme pour aujourd'hui ?"

Julian avait raison: un monde fou avait déjà pris possession des lieux. Le défilé avait commencé avec ses chars, ses tambours et ses majorettes. Lucy avait envie de s'en approcher au plus près pour y voir quelque chose, car avec sont mètre 57, ce n'était pas gagné ! Elle, ne vit pas Jay, contrairement à Julian, et tira sur la main de celui ci pour qu'il la suive un peu dans la foule. Elle s'approcha comme elle put et se mit sur la pointe des pieds pour admirer le spectacle. Un sourire irradiait son visage. Un instant elle oublia ses cours à la fac, le départ de son copain, et l'absence des Wainwright.

Une fois Heather à ses côtés, elles étaient prêtes à y aller. Evane avait hâte de découvrir ce qui leur était réservé en cette belle journée. Sur le chemin, sa meilleure amie la remercia encore pour le petit week-end qu'elle leur avait organisée. Ce ne fut pas New-York, mais ce petit coin paradisiaque qu'Evane et Cece avaient trouvées, convenait parfaitement pour l'occasion. Les trois avaient fêtées l'anniversaire d'Heather en toute intimité, rien qu'entre elles et ce fut aussi bien. Il faut dire qu'elles en avaient bien besoin. Ne connaissant toujours pas les problèmes que rencontrait la jeune Hamilton, Evane tentait de faire de son mieux pour lui changer les idées. Cette petite escapade avait fait son effet et elle comptait bien lui remonter le moral aujourd'hui encore. « Y a pas de quoi ! Ça m'a fait plaisir et puis faut avouer qu'on s'est bien amusé ! » Lui répondit-elle un sourire aux lèvres. « D'ailleurs, tu sais si Cece vient ? » Arrivées sur le lieu, les deux brunes se faufilèrent dans la foule pour voir d'un peu plus près le défilé. Étant petites, il valait mieux se rapprocher sinon elles allaient tout manquer ! Au passage, l'espagnole posait son regard un peu partout pour voir s'il y avait des visages familiers, mais personne en vue pour le moment.

4 Juillet. Une date apparemment importante pour les Américains. J'pensais me rendre à ce défilé avec Annie, mais elle ne viendra pas. Ca n'est pas tout rose entre nous en ce moment et j'ai l'impression qu'elle m'évite de plus en plus. Elle ne supporte pas toutes les conneries que je fais - et que je continue de faire malheureusement. Je comprends, j'en suis désolé mais ça ne suffit pas pour que l'on oublie tout et qu'on reparte à zéro. Adrian me fait sortir de mes pensées en criant mon prénom pour que je descende. Je ne fais pas attention à mon frère et termine de me préparer. J'en profite pour envoyer un texto à Annie lui disant que je pense fort à elle et que si elle change d'avis, qu'elle me prévienne rapidement. Une autre envie me démange et malheureusement, je ne peux y résister. J'envoie un autre putain de texto à Evane, lui disant que j'me rends au défilé et que j'espère qu'elle y serait pour voir ses beaux yeux. Avec Evane, nous avons décidé de rester amis, rien de plus. Nous nous sommes rendus compte des sentiments l'un pour l'autre, mais nous savons aussi bien l'un que l'autre que c'est impossible. Adrian me rappelle de toute ses forces en criant très fort, ce qui me fait soupirer. "J'arrive, merde !"

Je descends enfin, rangeant mon téléphone dans ma poche avant droite en attendant une réponse à mes textos. "C'est bien mon neveu ça !" Dis-je en m'approchant du petit. Il avait la classe. "Oui c'est bon, on y va." Répondis-je à mon frère en soupirant. Ca me faisait plaisirs de le voir souriant et aimable pour une fois. Il avait trouver son fils, l'avait récupéré et passait un max de temps avec lui.

Les visages se succédaient comme des images floues, prises par un photographe maladroits. Des fronts ridées, des sourires rayonnants, des sourcils froncés... Il y en avait pour tout les goûts dans cette foule amassée. Tout les goûts ? Peut être pas finalement. William avait beau chercher sa tête rousse depuis d'interminables minutes, celle ci restait introuvable. Le jeune homme pesta intérieurement. Avec une couleur de cheveux digne d'une famille de Weasley, comment Satine pouvait elle encore passer inaperçue ?
Alors que le garçon était sur le point de désespérer et de se rouler par terre jusqu'à ce que la providence daigne lui servir Satine sur un plateau d'argent, une idée lumineuse vient traverser le garçon. Ses yeux se posèrent sur un char à l'arrêt, attendant le départ du cortège. Oubliant de faire fonctionner ses neurones, le Livingstone se mit en devoir de se hisser sur le poste d'observation improvisé que lui offrait le l'arrière du véhicule. Il s’efforça de rester discret, caché par les enceintes qui s’évertuaient à nuire à l'audition de l'assemblée. Delà haut, la foule chaotique lui apparaissait presque ordonnée. Des visages familiers se démarquaient du commun des mortels, et William les relevait avec plus ou moins d’enthousiasme. Cependant, lorsqu'il localisa sa cible à quelques mètres à peine, le visage du garçon se fendit d'un large sourire. Il se saisit de son téléphone, et répondit au message de son amie.

To : Fifi Brindacier 
Tu veux parler du char avec le
danseur magnifique, digne
des Dieux du stade ?

Ils restèrent là à observer les chars et les majorettes, à regarder les différents tableaux, les multiples camaïeux, les couleurs vives comme le soleil, pleines d'été et de chaleur. Pour s'approcher davantage, Lucy tira sur la main de son tendre Julian et l'obligea à fendre la foule. Il put cependant remarquer qu'elle avait plus de mal que lui à profiter du spectacle. Il vérifia alors ses pieds pour constater qu'elle ne portait pas de talons hauts. Elle ne faisait que un mètre cinquante sept, et ce n'était alors pas suffisant pour savourer le défilé comme lui, avec son mètre quatre-vingt. Il pensa à la hisser sur ses épaules, mais eut comme soudaine pensée que ses muscles n'étaient pas aussi développé qu'il l'aurait voulu. Alors, il convint que le spectacle était bon, mais qu'une glace tout autant :


-Ca te dit, un sorbet ?

Lui, avait surtout envie de cesser les heurts, et de quitter cette foule. Alors le coup de la glace, c'était parfait.

Adrian et Heath s'engagèrent à travers Magnolia Cresent. Une foule s'était rassemblée autour de cette rue principale, où le défilé prendrait place cette année. C'était probablement la première fois qu'il y avait autant de monde. Les deux O'Conell, enfin trois, regardèrent tout autour d'eux."Annie n'avait pas envie de venir?" demanda Adrian à son frère. 

Ils se logèrent enfin au milieu de la foule. Adrian attrapa son fils dans les bras, pour qu'il ne soit pas embêté par tous ces passant qui pourraient, sans s'en rendre compte, donner des coups dans sa poussette. "Alors alors... Où est ta maman Logan? Cherche la bien, et quand tu la vois, tu cris!". Adrian cherchait Juliet, il se demandait si elle serait de la partie aujourd'hui. Ils en avaient pourtant discuté autour d'un café, Juliet lui avait confirmé sa présence. Elle devait même lui téléphoner une rois sur place pour qu'ils puissent se retrouver parmis la foule!  Etrangement, Adrian ressentait l'envie de la voir. Son visage se crispa lorsqu'il aperçu son père à seulement quelques mètres. Il déglutit et souffla: "Hé Heath, regarde qui vient récupérer des voix auprès des électeurs... J'espère qu'il ne nous a pas vu."... Nouvelle crispation lorsqu'il aperçu au loin Andrew et Lou. D'une façon ou d'une autre, les deux clans finiraient par se rencontrer, et se saluerait distinctement en cette journée d'indépendance. Car oui Adrian, aujourd'hui tu dois faire preuve de diplomatie, politesse et discrétion!