4 Juillet. Une date apparemment importante pour les Américains. J'pensais me rendre à ce défilé avec Annie, mais elle ne viendra pas. Ca n'est pas tout rose entre nous en ce moment et j'ai l'impression qu'elle m'évite de plus en plus. Elle ne supporte pas toutes les conneries que je fais - et que je continue de faire malheureusement. Je comprends, j'en suis désolé mais ça ne suffit pas pour que l'on oublie tout et qu'on reparte à zéro. Adrian me fait sortir de mes pensées en criant mon prénom pour que je descende. Je ne fais pas attention à mon frère et termine de me préparer. J'en profite pour envoyer un texto à Annie lui disant que je pense fort à elle et que si elle change d'avis, qu'elle me prévienne rapidement. Une autre envie me démange et malheureusement, je ne peux y résister. J'envoie un autre putain de texto à Evane, lui disant que j'me rends au défilé et que j'espère qu'elle y serait pour voir ses beaux yeux. Avec Evane, nous avons décidé de rester amis, rien de plus. Nous nous sommes rendus compte des sentiments l'un pour l'autre, mais nous savons aussi bien l'un que l'autre que c'est impossible. Adrian me rappelle de toute ses forces en criant très fort, ce qui me fait soupirer. "J'arrive, merde !"

Je descends enfin, rangeant mon téléphone dans ma poche avant droite en attendant une réponse à mes textos. "C'est bien mon neveu ça !" Dis-je en m'approchant du petit. Il avait la classe. "Oui c'est bon, on y va." Répondis-je à mon frère en soupirant. Ca me faisait plaisirs de le voir souriant et aimable pour une fois. Il avait trouver son fils, l'avait récupéré et passait un max de temps avec lui.

Les visages se succédaient comme des images floues, prises par un photographe maladroits. Des fronts ridées, des sourires rayonnants, des sourcils froncés... Il y en avait pour tout les goûts dans cette foule amassée. Tout les goûts ? Peut être pas finalement. William avait beau chercher sa tête rousse depuis d'interminables minutes, celle ci restait introuvable. Le jeune homme pesta intérieurement. Avec une couleur de cheveux digne d'une famille de Weasley, comment Satine pouvait elle encore passer inaperçue ?
Alors que le garçon était sur le point de désespérer et de se rouler par terre jusqu'à ce que la providence daigne lui servir Satine sur un plateau d'argent, une idée lumineuse vient traverser le garçon. Ses yeux se posèrent sur un char à l'arrêt, attendant le départ du cortège. Oubliant de faire fonctionner ses neurones, le Livingstone se mit en devoir de se hisser sur le poste d'observation improvisé que lui offrait le l'arrière du véhicule. Il s’efforça de rester discret, caché par les enceintes qui s’évertuaient à nuire à l'audition de l'assemblée. Delà haut, la foule chaotique lui apparaissait presque ordonnée. Des visages familiers se démarquaient du commun des mortels, et William les relevait avec plus ou moins d’enthousiasme. Cependant, lorsqu'il localisa sa cible à quelques mètres à peine, le visage du garçon se fendit d'un large sourire. Il se saisit de son téléphone, et répondit au message de son amie.

To : Fifi Brindacier 
Tu veux parler du char avec le
danseur magnifique, digne
des Dieux du stade ?

Ils restèrent là à observer les chars et les majorettes, à regarder les différents tableaux, les multiples camaïeux, les couleurs vives comme le soleil, pleines d'été et de chaleur. Pour s'approcher davantage, Lucy tira sur la main de son tendre Julian et l'obligea à fendre la foule. Il put cependant remarquer qu'elle avait plus de mal que lui à profiter du spectacle. Il vérifia alors ses pieds pour constater qu'elle ne portait pas de talons hauts. Elle ne faisait que un mètre cinquante sept, et ce n'était alors pas suffisant pour savourer le défilé comme lui, avec son mètre quatre-vingt. Il pensa à la hisser sur ses épaules, mais eut comme soudaine pensée que ses muscles n'étaient pas aussi développé qu'il l'aurait voulu. Alors, il convint que le spectacle était bon, mais qu'une glace tout autant :


-Ca te dit, un sorbet ?

Lui, avait surtout envie de cesser les heurts, et de quitter cette foule. Alors le coup de la glace, c'était parfait.

Adrian et Heath s'engagèrent à travers Magnolia Cresent. Une foule s'était rassemblée autour de cette rue principale, où le défilé prendrait place cette année. C'était probablement la première fois qu'il y avait autant de monde. Les deux O'Conell, enfin trois, regardèrent tout autour d'eux."Annie n'avait pas envie de venir?" demanda Adrian à son frère. 

Ils se logèrent enfin au milieu de la foule. Adrian attrapa son fils dans les bras, pour qu'il ne soit pas embêté par tous ces passant qui pourraient, sans s'en rendre compte, donner des coups dans sa poussette. "Alors alors... Où est ta maman Logan? Cherche la bien, et quand tu la vois, tu cris!". Adrian cherchait Juliet, il se demandait si elle serait de la partie aujourd'hui. Ils en avaient pourtant discuté autour d'un café, Juliet lui avait confirmé sa présence. Elle devait même lui téléphoner une rois sur place pour qu'ils puissent se retrouver parmis la foule!  Etrangement, Adrian ressentait l'envie de la voir. Son visage se crispa lorsqu'il aperçu son père à seulement quelques mètres. Il déglutit et souffla: "Hé Heath, regarde qui vient récupérer des voix auprès des électeurs... J'espère qu'il ne nous a pas vu."... Nouvelle crispation lorsqu'il aperçu au loin Andrew et Lou. D'une façon ou d'une autre, les deux clans finiraient par se rencontrer, et se saluerait distinctement en cette journée d'indépendance. Car oui Adrian, aujourd'hui tu dois faire preuve de diplomatie, politesse et discrétion!

Nouveau message. Danseur ? Où est-ce que celui-ci voyant un danseur ? Satine leva les yeux et chercha ce char. Elle avait honte de se mettre à évaluer la musculature de tous pour en trouver un qui pourrait être la définition de Will. De plus connaissant William il pouvait s'agir d'une blague et d'un petit être maigrichon en train de danser la macarena. Elle repéra alors un danseur qui n'était pas trop moche à regarder sur le char qu'elle avait décrit musicalement à Will. Elle repensa à cette remarque que disait Lucy lorsqu'elles regardaient des films de filles ensemble et qu'il y avait un mec mignon dans les parages. « Hum celui-ci je ne le laisserais dormir dans la baignoire » Elle sourit en repensant à ces soirées-là.

Ce moment d'écart finis Satine repris son portable ne quittant pas des yeux le char en question. « Oui ! (J'espère qu'on a le même gout niveau garçons William) Ou es-tu ? » Elle cherchait un peu partout autour d'elle s'il pouvait voir le même char c'est qu'il ne devait pas être trop loin.

Pour les retardataires le défilé a commencé et une grande foule parcourt la rue, il est difficile de retrouver quelqu'un parmi toute ses têtes. Cependant c'est plus calme du côté du buffet qui a été mis à la disposition des habitants pour combler leur estomac ! N'oubliez pas de remercier chaleureusement vos voisins cuisiniers !

Les deux garçons parlent de choses et d'autres qui ne t'intéressent pas vraiment, pour tout dire tu n'écoutes leur conversation que d'une oreille ; tu préfères regarder le défilé qui a maintenant commencé. D'une main tu tapotes l'épaule de Ginny avant de lui montrer en souriant le spectacle. C'est fou le travail que cela doit être pour organiser tout ça. Pour une fois que tu fais partie de ceux qui observent et pas ceux qui agissent, cela te fait du repos. Puis tu remarques que Ginny semble avoir lu dans ton esprit, peut-être le fait que tu sois quasi-silencieuse depuis tout à l'heure qui veut ça, mais elle décide de prendre congé des deux garçons pour aller discuter entre filles. Une initiative qui te fait plus que plaisir car tu préfères largement être seulement en tête-à-tête avec ta bff. « J'en pouvais plus.. » tu souffles en rigolant, à propos des deux énergumènes. Ginny te connait bien. Cette dernière te fait remarquer que tu es ravissante, ce qui t'arrache un sourire. « Et que dire de toi ma chère? » Chaque fois il semble que tu ne l'as pas vue depuis une éternité mais en réalité vous vous voyez quand même souvent toutes les deux. « Pas grand-chose, tu sais, c'est calme chez les Montgomery.. » Ironie bien sûr, vu comme c'est toujours la fanfare dans votre maisonnée. « J'ai pris deux semaines de vacances dès lundi, on va pouvoir se voir plus souvent. » tu annonces à Ginny, toi qui habituellement ne prend jamais de congés.

Étonnement, Julia avait décidé de sortir de son trou et de se rendre à la fête du 4 juillet que la ville organisait. Elle sentait déjà l'ambiance de la journée, qui serait certainement plombée par : a) un chat écrasé sous un des chariots décorés, b) une bagarre entre deux mâles en chaleur (deux hommes, pas deux chats) c) un fouteur de merde, comme c'était bien connu à Magnolia Crescent depuis quelques temps. Mais bon. Julia s'était donc vêtue de ses incorruptibles shorts/débardeurs comme elle aimait les porter, et était sortie dans la rue, suivant la foule en mouvement vers le défilé. Déviant avant d'arriver à destination, elle chercha des yeux le buffet. Aller à une fête sans passer par le buffet ? Autant jouer au foot sans ballon. Elle s'installa donc près du buffet, inspecta ce qui s'y trouvait. Bouffe, bouffe, bonbons, bouffe, assiettes en plastique, sodas. Rho les nuls. Et puis son visage s'illumina, elle avait trouvé son Graal! Elle s'approcha et s'empara d'une petite bouteille – bon, bien sûr, elle avait apporté la dose elle aussi, au cas où – qu'elle ouvrit et dont elle versa le contenu dans des verres. Après une petite réflexion, elle finit par hausser les épaules et mélanger le tout avec un jus d'orange. Elle goûta ; ce n'était pas si mauvais que ça au final. Apercevant une tête rousse un peu plus loin, elle se dirigea vers elle, pensant à Ginny. « Et dis tu saurais pas où elle est ta soeur ? Sa..Satin, un truc dans le genre. » N'étant pas sûre qu'elle l'ait entendu avec tout ce bruit, elle finit par se mettre face à elle. ...Ah bah non, ce n'était pas Ginny. « ..J'me suis trompée de personne, désolée. »

Apparemment Shelby avait cuisiné quelque chose pour l'occasion, ce qui n'est pas ton cas, et l'a oublié chez elle. « Tu as une mémoire pire que celle de mon poisson rouge ma pauvre.. » tu t'esclaffes en riant. Au moins toi tu n'as rien prévu donc tu n'as rien à oublier, c'est plus simple. Ton amie te fait savoir qu'elle compte aller chercher ce qu'elle a préparé après le défilé, bien bien, mais qu'elle ne compte pas sur toi pour l'accompagner, ce n'est pas comme si sa maison était très loin. Toi, tu veux profiter de la fête. D'ailleurs, tu te demandes si le reste de ta famille est enfin arrivé. Bientôt Shelby s'éclipse. Tu la suis du regard, voir pour qui elle t'abandonne : le père de Claire. Est-elle si impatiente que votre amie arrive qu'elle doive aller demander à son père où elle se trouve ? Ça t'étonne un peu mais tu ne dis rien, reportant à nouveau toute ton attention sur le défilé. Tu en profites pour regarder de l'autre côté de la rue si tu ne vois pas des têtes connues, Emily, Katya, Evane, Lolo, Austin, Matthew.. A première vue tu ne vois personne de qui tu es proche, à part une ou deux têtes mais qui sont présentement trop occupées à regarder le défilé et d'autres à qui tu n'as pas envie de parler. Tant pis, cela attendra plus tard.

La foule était immense, Jay suivait Isaac avec difficulté, se faisait bousculer par les gens toutes les deux secondes. Il s'arrêta lorsque le gérant de l'hôtel se retrouva avec Nathan Evans. Il n'avait pas l'intention de les déranger, de déranger qui que se soit d'ailleurs. Jay se demanda pourquoi il était sortie et avait décidé de faire demi-tour. Son envie se dissipa rapidement cependant à l'idée de devoir traverser à nouveau. Le chanteur devra attendre que la fête se finisse.

Se dégageant de la rue Jay alla trouver refuge près du buffet, coin plus tranquille, et prit place sur une chaise vide scrutant les habitants. Son visage exprimant clairement l'interdiction de s'approcher de lui.

Satine attendait que le dénommé Willam daigne faire acte de présence dans son champ de vision, mais la foule ne l'aidait absolument pas. Elle soupira, pourquoi n'est-il pas roux lui aussi, elle l'aurait surement repéré plus vite. Elle fut interrompue dans ses recherches par une jeune fille qui l'interpella la prenant pour Ginny. Le pire, ou la marrant dans l'histoire c'était que cette personne l'avait interpellé pour chercher une autre rousse, qui n'était nulle autre qu'elle-même, Satine Wainwright. Se rendant compte de sa faute la blonde s'excusa et Satine qui ne l'avait pas vu venir en profita pour examiner la jeune fille brièvement, elle lui disait quelque chose, elle l'avait déjà vu dans le coin, mais son prénom ne lui revenait pas.

« Satine. Ca se dit Satine. » Elle ne savait pas trop si elle devait sourire ou pas alors l'expression de son visage tenta d'avoir l'air neutre tout en étirant ses lèvres. « Tu t'es peut-être trompée de personne, mais tu as je crois trouver celle que tu cherches. Je suis Satine Wainwright. »

William regarda impuissant le regard de son amie se porter sur le bellâtre qui s'agitait à quelques pas de lui. Était il donc à ce point invisible ? Pauvre garçon. Lui qui s'était autoproclamé uniquehommedelaviedeSatineaprésBeethovenetsonpapa, il voyait à prèsent tout ses illusions voler en éclat. Ah, ça elle allait en entendre parler, la Satine ! Sans plus attendre, William se saisi de son téléphone pour y rédiger une réponse à la hauteur de son affront.

To : Fifi Brindacier
Satine, c'est moi William, tu sais,
ton ami HÉTÉROSEXUEL QUI NE REGARDE
PAS LES GARÇONS*. À deux pas sur sa
gauche, amie indigne.

Cette fois-ci, il adressa un signe de la main à celle qui se PRÉTENDAIT être son amie, persuadé après cette épisode qu'elle ne finirait jamais par le remarquer sans une aide quelconque, un GPS, le 50-50 ou l'appel à un ami. Dès qu'elle daigna enfin poser son regard sur lui, il sauta du perchoir où il se trouvait, trop heureux de retrouver le plancher des vaches, et rejoint la jeune rousse. 

« - Alors, pas trop déçu que ne ce soit QUE moi ? raillât il avec une moue boudeuse. »

*saufAarondetempsentempsdansladouchedesvestiairesparcequevoilàquoi