C'était stupide. Cet endroit était idiot et la plupart des gens qui se trouvaient ici étaient des inconnus ou des gens qui n'aimaient pas Emily. Cette dernière aurait vraiment voulu rentrer chez elle mais bon personne ne pouvait quitter les lieux vu les conditions climatiques. Le drame quoi !
La brune était accrochée à Mike. De peur qu'il en ait marre ou autre et qu'il finisse par se tirer. C'était ridicule qu'elle se comporte ainsi avec lui mais elle n'arrivait pas à agir autrement..
Les deux meilleures amies d'Emily les avait rejoints. Elles étaient vraiment magnifiques et Em aurait voulu leur parler davantage mais elle était trop choquée par la situation. C'était Nina, après tout. C'était choquant qu'une autre fille ait fait ça, c'était qui cette furie ?
«Ouais, j’avais déjà vu plusieurs fois Shelby, mais sans plus, c’était surtout toi qui tu passais énormément de temps avec elle… Vous aviez toujours un truc à vous raconter. Oh, mais sinon je suis content de savoir avoir qui tu passes tant de temps…»
La jeune Johnson n'eut pas le temps de répondre qu'une autre fille vint se joindre à eux. Annie McCormick. Cette dernière n'aimait pas beaucoup Emily et c'était réciproque. Le genre de fille qui sait tout sur tout et qui ouvre sa gueule pour ne rien dire.
« Salut salut. Emily quel plaisir de te voir ici en tant que surveillante. D'ailleurs tu fous quoi là ? Tu devrais pas être en train de surveiller la salle   »
Mike prit le verre que lui tendit la rouquine puis but comme si elle n'avait rien dit. Bon, ne t'énerve pas Emily. C'est rien. Il ne peut rien faire de toute façon. Cependant, Em lâcha Mike et recula. Qu'il reste avec sa pouf.

- Annie... Je me disais bien que tu ne m'avais pas encore fait chier ce soir !

Elle renvoya un sourire faux puis s'écarta un peu pour être plus proche de Shelby et Claire. Autant laisser Mike avec Annie puisqu'ils étaient si proches. Emily ne dit rien. Elle n'allait pas faire une crise de jalousie, non plus ? Elle regarda ses deux amies et leva les yeux au ciel pour montrer son exaspération. Emily était gavée. Blasée. Elle en avait marre et avait envie de se tirer... Elle qui était habituellement souriante, là elle n'avait pas envie du tout. Em parcourut la salle du regard juste pour s'assurer que les autres élèves ne faisaient pas de conneries mais aussi à la recherche d'un échappatoire à cette situation sauf si Shelby et Claire décide de s'éloigner d'Annie et de Mike. Là, la brune suivrait volontiers ses deux meilleures amies.

Quand Jesse sentie un bras se poser sur son épaule, il était partagé entre l’envie de se réfugier dans les bras d’Orlane et celle de lui assurer qu’il n’avait pas besoin de ça. Ce qui était faux, dans le fond, plus que jamais il avait besoin d’un certain réconfort, et il savait bien que celle qu’il considérait comme sa grande sœur n’agissait pas de la sorte par pitié, mais par véritable amour. Il se maudissait plutôt de voir quel impact ce spectacle avait eu sur lui, de constater combien ce navrant professeur avait le pouvoir sur sa personne et de se sentir complétement démunis, impuissants vis-à-vis des évènements. Il s’en remettrait, mais pour le moment la douleur était là et ne semblait vouloir le quitter quand bien même il avait toutes les bonnes volontés du monde. Quand il entendit Orlane lui assurer que le professeur était un imbécile, il chercha sa main pour la serrer dans la sienne, et d’ailleurs à peine eu t’il esquissé ce geste qu’elle resserrait cette prise et l’entrainait plus loin. Bonne initiative qu’il n’aurait peut-être pas prise seul à cause de sa fierté qui lui aurait imposé de rester planter là en essayant de s’auto persuader que ça lui passerait rapidement.

Ils étaient maintenant seuls dans le couloir et Orlane se tournait vers lui. Se retrouver loin de l’animation aussi soudainement lui donnait un sentiment bizarre qu’il n’aurait su décrire, il était dans tous les cas complétement perdu à cause d’un simple baiser entre Peter et son ex. Et au fond il savait que c’était parfaitement ridicule, aussi bien que ces sentiments dérisoires qu’il lui portait, mais rien à faire, il y a des choses qu’on n’arrive pas à raisonner aussi facilement.

La jeune fille attrapa son visage entre ses mains, lui adressant des paroles réconfortantes avant de le prendre dans ses bras. Resserrant l’étreinte en posant sa tête sur l’épaule d’Orlane.

- Il n’est pas le seul imbécile de l’affaire, il a juste voulu me faire entendre à sa façon d’abandonner.

« Abandonner ». Un mot qui ne plaisait à Jesse, évidemment, et cela faisait des mois pourtant qu’il s’assurait à lui-même de le faire, que cet amour le trimballait de peines en peines, qu’à chaque fois il sortait la tête de l’eau en se disant qu’il était de retour, plus fort que jamais. Mais rien de cela en fait. Amoureux fou d’un fantasme, voilà ce qu’il était.

Orlane reprenait doucement la parole, lui demandant si il s’était passé quelque chose plus tôt, lui apprenant qu’elle ignorait que le professeur serait présent ce soir. Il avait donc tenu le suspense jusqu’au bout, même ses collègues avaient ignoré jusqu’à la fin si il serait présent ou non, il n’avait prévenu personne… Alors oui, oui il s’était passé quelque chose plus tôt, et Orlane risquait de maudire un peu plus Peter après ce qu’il allait lui apprendre.

- Je l’ai embrassé.

Répondit Jesse de manière cash. Il voulait presque se débarrasser de ce souvenir qu’il voulait pourtant précédemment garder comme quelque chose de précieux.

- Et de toute évidence il a bien compris cette fois ci, mais à grand coup de « cela ne rime à rien » il m’a gentiment prié de laisser cette histoire de côté avant de s’en aller. Je suppose que le baiser avec Junie Fynes était le point d’orgue pour mettre les choses aux clairs.

Et de nouveau une sorte de colère le gagnait, mais il tacha de vite la réprimer, resserrant une dernière fois son étreinte avant de lâcher Orlane et de prendre ses mains pour garder un contact avec elle.

La musique dans le gymnase avait cessé de manière un peu brutal, et on entendait des gens clamer des choses incompréhensibles d’ici. De toute évidence il s’était passé quelque chose là-bas. Fronçant légèrement les sourcils en se tournant vers la porte, comme une très mauvaise coïncidence, déboula alors un Peter à bout de nerfs, tenant par le poignet Elin Hamilton qui se débattait comme un dément. L’écrivain ne leur accorda qu’un bref coup d’œil avant d’aller s’enfermer dans une salle de classe. N’ayant aucune idée de ce qui venait de se passer, le garçon ignorait tout bonnement ce qui avait pu se produire dans l’autre salle, la seule chose qui pouvait déduire était qu’Elin avait du interrompre d’une manière ou d’une autre les festivités, et pour mettre Peter dans cet état la de toute évidence ce n’était pas rien… Il ne l’avait jamais vu dans cette état, n’en avait eu qu’un bref aperçu le jour où il l’avait poussé à bout l’espace de quelques instants et qu’il avait pour ainsi dire payé d’une gifle.

La musique reprenait avec entrain, mais il leur parvenait toujours un brouhaha qui couvrait les notes de la chanson de Black Kids, Jesse jeta un coup d’œil à Orlane, légèrement inquiet.

- On devrait peut-être aller voir ce qu’il s’est passé.

Quoi qu’ils étaient assez de surveillants à l’intérieur, mais il ne savait pas « l’importance » des dégâts. Il doutait qu’Elin ai pu créer une révolution si c’était elle la trouble-fête, non dans le fond il devait juste y avoir eu une bagarre, la musique n’aurait pas repris si quelque chose de vraiment grave s’était produit, n’est-ce pas ?

Un autre groupe ne tarda pas à faire irruption, Jennifer dont le pas précipité était précédé par celui de Jeremy Huntington qui tenait Nina Van Valkenburg dans ses bras, sans les remarquer ils se dirigèrent eux vers l’infirmerie. Et eux étaient témoins de tout ça, visiblement un peu impuissant, puisque de toute manière que pouvaient-ils faire ? Ils pourraient reprendre cette conversation plus tard et comprendrait tout à fait qu’Orlane accompagne Jennifer pour lui prêter main forte. Il embrassa même celle qu’il considérait comme sa grande sœur en passant sa main sur son bras en cherchant à lui faire entendre que ça irait, lui adressant un sourire et se souvenant qu’il lui avait dit quelque jours plus tôt qu’il était hors de question pour lui de se laisser abattre. C’était un fait, il ne voulait pas se complaire dans sa tristesse.

Le silence pesait dans la salle, Peter avait des limites de patience, surtout en ce moment avec ce qui se passait. Il soupira et quitta la table du bureau, en ayant assez d'attendre une réponse qui, si ça se trouve ne lui plairait pas. La jeune Hamilton était têtue et si elle ne voulait pas raconter ce qui s'était passé durant la fête elle ne le ferait pas. Mais il ne pouvait pas la laisser toute seule dans cette salle et lui, n'avait pas envie de se retrouver à la surveiller. Dilemme...le professeur se rappela alors avoir croisé Orlane, avec un peu de chance elle était peut être encore là.
Le trentenaire alla donc ouvrir la porte alors qu'au même moment la blessé passait avec d'autres personnes, et celle qu'il allait embaucher les suivit peu après. Il n'y avait plus que Jesse dans le couloir et lui même à la porte. Il semblait à Peter qu'il devait avoir une discussion avec l'adolescent, pour lui faire comprendre que le baiser avec Junie n'avait rien à voir avec lui, qu'il n'ai pas à penser que c'était un salaud. Il retourna dans la salle et dit à Elin :

- Je sors quelques minutes, je compte sur ton intelligence pour ne pas faire de bêtise

En espérant qu'elle ai un cerveau et ne tente pas de sortir par les fenêtres par la tempête qui faisait rage dehors. Peter la laissa donc et sortit, remarquant Jesse qui marchait dans le couloir et espéra que lorsqu'il reviendrait l'adolescent serai toujours là. Rapidement, Peter alla à l'infirmerie où Nina semblait aller mieux en plus d'être nettoyé. le professeur en était rassuré mais ce n'était pas la raison de sa présence. Il s'adressa à Orlane, qui pourrait tenir tête à Elin :

- Excuse moi, Orlane tu pourrai aller surveiller Elin dans la salle 104 ? Merci

Il la laissa donc remplir sa future mission et sortit de la pièce avant de rejoindre les pas de Jesse qui était presque au bout du couloir. Courant presque, ses chaussures claquant sur le sol, Peter rattrapa le meilleur ami de son frère vers lui par le poignet.

- Il faut qu'on parle Jesse

Ce n'était pas une requête mais plutôt un ordre et l'écrivain le prit par la main, sans le vouloir ou peut être était ce un message indirect, et l'emmena dans un recoin d'un couloir, caché par un mur où était accroché un extincteur. Une fois là, à l'abri des regards si jamais quelqu'un passait Peter reprit :

- Ce que tu as vu tout à l'heure...je ne voulais pas te blesser, en fait je ne voulais même pas l'embrasser...Je reviens et tout est à nouveau embrouiller dans ma tête...enfin bon, juste pour te dire que ce n'était pas contre toi

Il lui semblait alors que ce baiser avec Junie, n'avait rien fait en lui. Pas comme juste avant sa danse avec Jesse où il avait eu l'impression d'être dans une bulle. Et cette différence à présent en la notant commençait à l'effrayer car petit à petit l’explication se frayait un chemin dans son cerveau et le professeur n'aimait pas ça du tout.

Ce ne fut pas le regard d'Elin que Nina croisa, mais celui d'Orlane. Apparemment, la surveillante venait de débouler dans l'infirmerie pour aider Jennifer et Junie à la soigner. Nina ne demandait pas tant d'attention. Elle s'en fichait même un peu d'être guérie ou pas, pour le moment. Son physique lui importait peu. Bien sûr, si là tout de suite maintenant elle s'en fichait comme de sa première culotte, à peine rentrée chez elle il allait être la première de ses préoccupations. Elle était toute gonflée, c'était évident. Et puis son nez lui faisait souffrir le martyr. Pourtant, elle ne s'en rendait pas compte à cet instant. La seule chose qui était importante pour elle pour le moment, c'était le bal. Elle l'avait attendu si longtemps, elle ne pouvait pas le rater, pas maintenant. Si elle loupait l'annonce des résultats, elle ne s'en remettrait jamais ! Cela paraissait peut-être futile pour les autres, mais pour elle c'était important. Jusqu'à il y a quelques minutes, elle avait eu l'impression d'être une princesse ce soir. Elle aurait voulu être une princesse pour toujours, or les étincelles dans ses yeux s'étaient envolées lorsqu'elle était tombée à terre.

Nina se releva un peu dans son lit. Elle oubliait complètement la douleur tellement elle avait envie de retourner dans la salle avec ses amis. Elle voudrait effacer les dix dernières minutes qui venaient de s'écouler, et reprendre le cours du bal comme si rien ne s'était passé. Elle aurait aimé continuer à danser avec Clyde, avec Jérémy, avec tous les autres et faire la fête toute la nuit. Mais cette Elin l'avait fait descendre brutalement de son nuage, et elle allait payer pour ça. Nina ne lui pardonnerait jamais. Elle cherchait dans sa tête comment elle pourrait se venger : qu'est-ce qui ferait le plus de mal à Elin ? Mal psychologiquement, elle entendait. La souffrance psychologique était bien la pire de toutes, et Nina souhaitait désormais le pire à Elin.

La jeune fille avait les yeux ouverts depuis cinq bonnes minutes. Elle laissait Jennifer, Junie et Orlane la désinfecter, la nettoyer, l'apaiser. Elles savaient ce qu'elles faisaient et Nina leur faisait confiance. Seulement elle en avait marre d'être la victime. Elle se redressa un peu plus dans son lit, se tourna vers les trois surveillantes, et essaya de parler.

« Est-ce que je peux retourner dans la salle avec les autres ? S'il vous plait. »

Voyant que les trois jeunes femmes semblaient réticentes, elle continua à supplier et fit ses yeux de chien battu, espérant que ça marche avec elles comme avec sa mère.

« Allez, s'il vous plait, s'il vous plait. C'est bientôt la dernière chanson, je ne veux pas manquer ça. Vous avez eu mon âge avant moi, vous savez bien combien un bal est important pour une jeune fille, non ? »

Les deux jeunes femmes et le garçons qui accompagnait la blessée était tous autour d’elle à examiner les dégats de la blessure. Tout le monde pensait la même chose : il était cassé. Y a aucun doute là-dessus. Il était vraiment enflé, ce qui n’était pas très normal. Que devait-elle faire maintenant ? Elle leva la tête vers Junie pour savoir quoi faire, mais sa coloc ne semblait pas le savoir non plus. Super ! Deux surveillantes et aucune d’entre elle est capable de soigné un nez cassé. Bref… Le jeune homme prit une poche de glace et vint la poser sur la blessure de la jeune blessée. Lui au moins semblait savoir comment s’y prendre.

Junie ajouta qu’il devait attendre que l’adolescente se réveille pour pouvoir lui donner des médicament. Tandis que la fausse aveugle alla s’asseoir sur une chaise, Jennifer resta auprès du jeune homme et lui posa des questions. La victime s’appelle Nina Van Valkenburg, elle est sa copine, elle a 18 ans et plein d’autres petits détails du genre. Par contre, il ne savait pas vraiment pourquoi l’autre jeune femme c’était attaqué à sa copine, étant donné qu’il n’était pas là lorsque la scène s’est prooduite.

Lorsqu’elle tourna la tête vers sa meilleure amie qui était toujours assise dans son coin, celle-ci lui fit signe de la rejoindre. Espèrons seulement que ce n’était pas pour se disputer encore. Elle en avait marre ! Les deux filles ne se disputent jamais et pour dire la vérité c’était vraiment étrange. À vrai dire, elle détestait ça ! Ce n’était pas dans sa nature d’engueuler les autres, surtout sa coloc. Maintenant au côté de la bibliothécaire, celle-ci lui fit des excuses. Jen l’écouta attentivement et se sentit un peu mal. En fait, ce n’était pas seulement de la faut de Junie. La jeune Vanya aussi l’avait engueuler sans lui avoir laissé de temps de s’expliquer. Peut-être qu’elle avait de bonne raison de leur avoir mentit. Elle fit un petit sourire compatissant à son amie avant d’enchaîner :

- Je suis désolé aussi, Junie. C’est juste que je n’ai pas aimé savoir que tu me mentait. Par contre, j’aurais pu te le demander gentillement sans te crier dessus comme je l’ai fait.

Après avoir fini sa phrase, Orlane Beatle fit son apparition dans la salle, demandant des renseigments sur l’adolescente blessée. Finalement quelqu’un qui savait quoi faire. En effet, Orlane semblait savoir vraiment quoi faire pour aider la jeune femme.

- On en reparlera à la maison, dit Jennifer à sa coloc.

Jen se tourna vers la jeune Beatle lorsque celle-ci lui demanda ce qui c’était passé. N’avait-elle pas vu la scène qui venait de se produire ?

- Bon bah, en gros, une fille nommé Elin à decidé de s’en prendre à miss Van Valkenburg ici, dit-elle en pointant Nina. Elle lui a mit quelques coups de poing au visage, c’est pourquoi celui-ci est… humm… déformé.

Elle ne voulait pas être méchante en disant que son visage était déformé, elle voulait juste être réel. Disons que ce n’était pas très beau a voir et qu’il n’y a pas meilleur mot pour le décrire. Sur cette pensée, Nina se redressa et leur demanda si elle pouvait retourner dans la salle. Jennifer la regardant en pensant un peu. Etait-ce une bonne idée de la laisser aller ? Avec des yeux de chien battu, elle rajouta quelques phrases pour essayer de la convaincre. Cependant, elle n’avait pas tord. C’était quand même le bal de promo et c’était vraiment important pour les jeunes filles. Enfin, ce l’était pour Jen lorsqu’elle était jeune. Sauf qu’elle n’aurait pas eu le courage d’y retourner avec le visage dans cette état. Quoique maintenant il n’était pas aussi pire qu’avant. Orlane avait fait du bon boulot.

- Bon d’accord ! Tu peux retourner dans la salle rejoindre tes amis. Mais fait attention à ton nez, il est encore très sensible !

Les yeux plongés dans ceux de Clyde, Katya essayait de comprendre ce qui avait pris à cette tarée d’Hamilton pour frapper avec tant de violence la pauvre Nina. Mais il n’en savait sûrement pas plus qu’elle… On ne se mettait pas dans des états pareils pour une petite claque de rien, à moins d’être totalement folle. Ca devait être ça, Elin était juste folle. Dire que Katya avait, au début de la soirée, admiré son audace en ce qui concernait sa tenue ! Elle s’en voulait beaucoup maintenant, une fille de ce genre ne méritait aucune considération.

On s’occupa bientôt de Nina. Junie et Jennifer l’emmenèrent à l’infirmerie, accompagnées de Jérémy. Elle regarda le petit groupe s’en aller. Elle savait Nina entre de bonnes mains, mais s’inquiétais quand même. Elle regrettait de ne pas avoir suivi le groupe. Elle attrapa le bras de Clyde, pour lui demander, d’un ton inquiet :


« Tu penses que ça va aller ? »


L’ambiance dans la salle reprenait de son cours, on oubliait peu à peu la scène qui avait eu lieu précédemment et les couples recommençaient à danser sur la piste. Katya laissa un instant son regard se balader à travers la salle avant de reposer celui-ci sur Clyde.


« Euh… on danse ? »


Elle fit un sourire, mais celui-ci ressembla plus à une grimace qu’autre chose, ses pensées étaient encore occupées par l’inquiétude… Elle n’avait d’ailleurs aucune envie de danser, et vint finalement s’écrouler dans les bras de Clyde. La tête posée contre son épaule, les pensées de la petite blonde étaient entièrement tournées vers Nina et la haine qui la rongeait un peu plus chaque instant à l’égard d’Elin. Elle avait une envie de meurtre, d’un coup.
On ne touchait pas Nina sans connaître la colère de Katya. Bien sûr, n’importe qui aurait rit au nez de l’adolescente si elle avait sortit ça à voix haute. Tout le monde était persuadé que c’était une victime ou en tout cas, une fille qui ne ripostait jamais. La cheerleader détestait les conflits, et c’était peut-être pour ça qu’elle ne s’énervait que très rarement… Elle se laissait facilement marchait sur les pieds, certes. Mais là, il ne s’agissait pas d’elle mais de Nina. Katya avait un cœur immense et quand on blessait une personne qui lui était cher… là elle sortait les griffes !

Elle sentit bientôt quelqu’un lui tapoter l’épaule, Katya se décolla de Clyde pour se retourner. Il s’agissait de Nina. Elle était déjà de retour de l’infirmerie ? La petite brune s’écroula dans les bras de sa meilleure amie. La serrant d’avantage contre elle, Katya déposa un bisou sur sa joue avant de prendre son visage entre ses mains. Elle examina d’un œil anxieux ses blessures, Elin ne l’avait pas raté. Lui adressant un fin sourire, elle lança :


« Peter a emmené l’autre tarée d’Hamilton dans son bureau, j’espère qu’il a fait souffrir comme il faut… »


Rien de pire que de ce faire réprimander par un professeur, mais Elin avait de la chance, Peter n’était sûrement pas le plus sévère…


« Sinon, je m’en chargerai moi-même ! »


Finalement, elle revint se blottir contre Nina, rassurée de la voir sur pied.
Ils allaient bientôt annoncer qui avait été élus roi et reine ce soir. Katya espérait que ce soit Naya, et Jesse, ça lui tenait réellement à cœur à la métisse cette histoire. Elle s’imagina un instant être nommé au côté de Christian… Excellent. Ca paraissait tellement impossible. Pas que Christian n’est pas la carrure pour être élu roi au bal de fin d’année – enfin si mais Kat idéalisait parfois trop son ‘chéri’ – mais c’était surtout elle. Ce serait juste hilarant que la petite Katya Fitzgerald soit élue reine du bal, elle avait beau être cheerleader et figurer parmi les personnes populaires du lycée, ce n’était certainement pas une Claire, une Naya voire une Nina. Elle semblait paraître translucide aux yeux de ses camarades… Alors être élue reine, ça aurait été la blague du siècle, selon elle.

J'avais passé la quasi totalité de la soirée seule. Enfin du moins, physiquement parlant. Mais dans ma tête cela en était loin. Devant mes yeux se produisaient le groupe B&S, leur musique avait pour effet de faire déchainer les jeunes autour de moi alors que pour moi elle avait plutôt un effet soporifique ou hypnotisant je ne savais trop. Je restai comme dans l'incapacité de bouger, seul son regard comptait. Je lui adressai des sourires quand je croyais qu'il me regardait. Raah, c'était tout de même embêtant de devoir passé la majorité de la soirée éloignés. Je me sentais décidément seule. Même si il y avait des gens que je connaissais dans cette salle et avec qui je m'entendais bien. Je n'étais décidément pas d'humeur à aller les voir, alors qu'ils étaient déjà tous bien accompagnés. Des petits groupes dont je me sentirai exclue, alors pas la peine de se donner du mal. C'est à cet instant là que je me rendis compte que j'étais bizarre. Même eux ne s'étaient pas donné la peine de venir à ma rencontre, cela expliquait tout. Je ne faisais pas partie de leur monde, je n'étais que chose insignifiante. Un sourire en coin s’afficha sur mon visage en ayant cette pensée, autant en temps normal j'en aurai eu les larmes aux yeux tellement j'étais dotée d'un facteur émotion plus puissant que la moyenne, mais cette fois ci je ressentais... de l'indifférence. Je m'en fichais. Sur le moment, il n'y avait que lui qui hantait mes pensées. Sa façon de jouer était assez époustouflante, c'était d'un naturel ! Et puis, quel charisme ! Non franchement, j'en restais bouche bée..
Et puis comme une surprise n'arrivait pas sans une autre, je sursauta presque à la venue de Cameron Cooper. Ouais, je m'y attendais pas. Ses compliments me réchauffait le cœur et je me sentais rougir comme une imbécile. Heureusement qu'il faisait bien trop sombre pour le remarquer. Il me proposa alors un slow, que je ne su refuser tellement il était persuasif. J'espérais que ce slow serai assez court quand même car je ne me sentais pas totalement à mon aise dans ses bras. Mon esprit vaquait ailleurs, vers une toute autre personne. J'essayais tant bien que mal d'échanger un regard avec Shawn, mais ce n'était pas tâche facile avec un cavalier aussi grand que Cameron. Après quelques minutes, voilà que la musique se termina d'une façon assez surprenante. Je lâchai Cam pour diriger mon regard vers la scène. Il n'était plus là, et en voyant la tête de ses colocs je me doutai qu'il s'était passé quelque chose. Ca ne sentait pas très bon. J'espérai juste que ce n'était pas de ma faute. Je marchai entre la foule pour essayer de rejoindre les vestiaires. Peut être qu'il y était, et puis fallait bien commencer à chercher quelque part. Je consultais mon téléphone au cas où, mais rien. Je stressais, ne sachant pas pourquoi. J'avais peut être eu tout faux en acceptant de danser avec Cooper. Ou alors il s'agissait d'autre chose. Peut importe la raison, il fallait que je le retrouve au plus vite et bingo ! Je tombais sur Jay et lui assis sur un banc...

L'angoisse du sang avait disparu de l'esprit de Emily. Elle s'inquiétait toujours beaucoup pour Nina qu'elle irait voir dans quelques instants parce que tout de même, c'était son amie et elle se devait de prendre de ses nouvelles. Emily espérait que Peter réglerait bien la situation avec la furie rouquine. C'était vraiment une tarée... Enfin bon, pourquoi d'un seul coup la vue du sang avait disparu de l'esprit d'Emily ? Tout simplement parce que Annie McCormick, la grande amie de Johnson avait apparu tout sourire sur le visage prête à encore mettre le bordel. Bien joué puisqu'elle fit une bonne remarque et que Mike ne réagit pas vraiment... ok, c' était son amie mais quand même. Du coup, Emily avait un peu mal géré ces émotions, du coup, elle avait préféré laisser Mike avec Annie. C'était dommage d'en arriver là mais c'était ainsi.

La brune avait carrément tourné le dos à Mike. Qu'il reste avec cette fille après tout... Ils étaient amis, ils se marraient souvent ensemble, visiblement ils ne disputaient pas comme Emily et Mike le faisait si souvent puis McCormick était la cavalière de Huntington alors bon, Em s'était sentie de trop... Du moins, c'est ce qu'elle se disait pour ne péter sa crise de jalousie alors qu'elle ne savait même pas si Mike et elle était en couple... Ils étaient peut-être juste en train de tester quelque chose rien de plus ? Qui plus est, Em n'avait pas la vie simple depuis quelques temps niveau sentiments donc, elle ne savait vraiment plus quoi penser...
« Tu me boudes et je ferais mieux d’aller voir ailleurs ou je peux de nouveaux me joindre à vous ? »

Emily se retourna et le regarda. Elle ne sourit pas. Non, elle en avait vraiment marre. Pas spécialement de Mike, non pas du tout mais Emily en avait juste ras le bol ! Elle avait le droit tout de même.
Cette fois Emily tourna légèrement le dos à Shelby et à Claire pour ne pas qu'elles entendent tout ce qui allait être dis.

- Je ne t'ai pas interdis de rester avec elle que je sache ? C'est ton amie, ta cavalière et moi, et bien... je n'ai rien à faire là...

La brune n'avait pas envie de se mettre tout le monde à dos mais c'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle se mette en colère pour un rien... D'ailleurs Emily ne se supportait même plus dans des situations pareilles.

J'ai jamais aimé attiré l'attention sur moi. Mes actions sont toujours faites de telle sorte à ce qu'on me fiche une paix royale, à ce que je ne sois pas le centre d'attention des gens. Y'a rien qui me déstabilise et m'énerve le plus. Ca me rappelle de mauvais souvenirs, de mauvaises choses. Être seul, tranquille, c'est bien, loin de toute agitation. C'est assez curieux pour quelqu'un qui monte sur scène, quand quelqu'un est sur une scène il est forcément le centre de l'attention de la salle. Je le sais bien, c'est contradictoire. Le truc différent sur scène c'est que je fais ce que j'aime le plus au monde : jouer de la musique. Je peux faire abstraction de beaucoup de chose sur scène pour faire ce que j'aime le plus : jouer. D'habitude je peux le faire, ouais. Prendre du recul, me contenir et attendre la fin d'une représentation avant de descendre de scène régler ce qui me déplaît, ouais, d'habitude je peux. Ce soir, c'est une tout autre paire de manches. Je sais pas ce qui m'a pris, j'ai perdu mon sang froid, je ne pouvais plus la supporter cette vision, les voir là ensemble, lui à la place … à MA place. Je sais bien que c'est ma faute, je l'ai invité en sachant parfaitement que je serais sur scène, donc forcément qu'elle danserait avec quelqu'un d'autre que moi, je le sais bien cela mais je ne sais pas, j'ai pas supporté, j'ai pas aimé, j'ai détesté. Ca m'a gavait comme pas deux et la colère s'est emparé de moi comme un feu de paille et je ne pouvais plus rester de marbre devant cette scène qui me faisait chier à en crever. Là, dans les vestiaires, sur mon banc, une bataille des plus singulière se produit en moi. La colère, la culpabilité, celle d'avoir laisser tomber mes potes, mes frères sur scène, chose que je n'avais jamais fait, l'incompréhension, la rancoeur, l'envie de péter la gueule à ce sale mioche. Je soupire et enfonce mon visage dans mes mains, réprimant l'envie de frapper dans chaque casier présent, j'essaie de reprendre une respiration et un rythme cardiaque décent, de me calmer, de reprendre le dessus. Ca n'a jamais été mon genre de perdre mon sang-froid, surtout pas en public. J'ai toujours été maître de mes émotions, fait genre devant les gens et ne rien dévoiler de moi que ce soit émotions ou ressentis. Fais chier. Devant toute l'assemblée, je me suis tiré. Je soupire. J'ai comme l'impression que je vais exploser, j'ai les nerfs en boule et dans ma tête des films de moi rossant Cooper prennent vie malgré moi. Putain de merde, quelle soirée. Une main se pose sur mon épaule, je sursaute assez brutalement malgré moi, sur la défensive, je me détend plus quand je m'aperçois que ce n'est personne d'autre que Jay, je baisse la tête, un peu honteuse de les avoir laisser en plan sur scène, honteux qu'on me voit dans cet état. Je me pince l'arrête du nez et hausse les épaules

« J'en sais rien. J'sais pas. Je suis désolé de vous avoir laissé en plan, ça se reproduira plus, je sais pas ce qui m'a prit. C'est la première fois. T'inquiète, je le ferais plus, dude, je le ferais plus. » Je secoue la tête et me lève, je fais les cents pas comme un lion en cage puis j'explose « Non mais cet enfoiré quoi, quel connard. Je … il a vraiment pas froid aux yeux, je te jure, si je me retenais pas, j'irai lui vomir ces quatre vérités à la figure avec un poing dans sa face de sale gosse avec son air suffisant là ! Bordel ! Je suis énervé et je sais même pas pourquoi il me saoule autant. Enfin si je sais enfin non j'en sais rien. Oh putain c'le bordel dans ma tête » Je soupire et me masse les temps tout en continuant à faire les cents pas, tentant de me calmer au mieux possible « C'est pas la première fois qu'il me fait chier ce gosse … Je peux supporter beaucoup de choses, c'est pas un soucis mais faut pas pousser » Je me tourne vers Jay « Non mais tu l'as vu ce sale mioche là comment il la tenait, son sourire à deux balles et … » Je me tais et soupire en m'adossant à un casier. La vanne est lâchée, pauvre Jay, c'est lui qui se ramasse tout mais bizarrement j'apprécie qu'il soit là, sa présence me canalise presque, qu'est ce que j'aurais fait s'il n'était pas venu ?

« La loose hein … un lycéen me fait perdre mes moyens, je crains, je crains un max. » mais la vérité c'était que ouais un débile de lycéen avait réussi à me sortir de mes gonds, et la vision de Gaëlle dans ses bras traîne encore dans ma tête, et le faite de la savoir à cet instant encore en sa présence m'horripile grandement. Aux pas qui arrivent, je sais qu'Adam et Noah quittent la scène après avoir réparer mes frasques. Adam et Noah ne tardent pas à débarquer dans les vestiaires, Adam m'assène un coup sur l'épaule, mitigé entre une frappe amicale et un geste taquin. J'esquisse un semblant de sourire qui ressemble plus à une grimace qu'autre chose. Je relève la tête mon regard capte une présence à l'entrée des vestiaires … Gaëlle ?! Qu'est ce qu'elle fait là ? Elle est pas avec ce sale mioche ? Et surtout elle est là depuis combien de temps ? A-t-elle tout entendu ? Oh bordel … Oh bordel … j'ai honte

Jay ne pensait pas lui faire peur en posant sa main sur son épaule mais son ami sembla se détendre un peu avant de hausser les épaules et de raconter son soucis. Tout d'abord Shawn s'excusa d'être parti comme ça, mais c'était pas si grave que ça au final, c'était la dernière chanson et elle était sur la fin. Apparemment la colère rare du bassiste était du à un mec qu'il ne pouvait pas voir en peinture et il fallu du temps à Jay pour comprendre qu'enfin de compte c'était parce que ce mec avait dansé avec une fille, sa partenaire sans doute, la McClair et ça ne plaisait apparemment pas à Shawn.

- Je vois...Au moins toi tu frappe pas direct , c'est mieux de se retirer ça évite les emmerdes après

Ce qui était loin d'être son cas avec l'anniversaire d'Holden où il n'avait pas été capable de contrôler sa rage envoyant Annie dans la piscine et Julian au tapis. Résultat : obligé de retourner à l’hôpital psychiatrique...Chose qu'il n'avait dites à personne hormis Zoë et Holden.

Son ami n'était pas débile et avait sans doute réussi tout seul à définir sa colère qui n'était du qu'à une jalousie. Ça faisait peur si vraiment Shawn s'était attaché à Gaëlle. Cette même demoiselle qui dans une autre vie était venue sonner à la porte de leur maison et s'était enfuie à tout jambe quand il lui avait proposé de boire un café...S'était suivit la rencontre avec le Père et les remontrances de toute une vie. Peut être cet attachement était il réciproque, le chanteur n'en savait rien et il espérait que oui pour que son ami ne soit pas malheureux.

- Je suis pas très doué en histoire de coeur....mais si j'avais été une fille j'aurai déjà succombé à ton super charme naturelle !

Dit-il pour plaisanter, histoire de détendre l'atmosphère alors que des pas se faisait entendre et les deux autres musiciens arrivèrent dans le vestiaire. Aucun n'en voulait à Shawn d'être parti comme un voleur. C'était ça une vraie famille. Le guitariste sembla avoir remarqué quelque chose et Jay suivit son regard se tournant vers la porte où Gaëlle était là. Avait elle tout entendu ? Mieux valait les laisser seul. Le chanteur interpella Noah et Adam :

- Bon allez les mecs allons nous occuper de nos invités, ils attendent ça depuis un bail !

Gentiment il accompagna ses deux "frères" jusqu'à la porte et il glissa à Gaëlle au passage assez bas pour que elle seule l'entende.

- Je te préviens, si tu lui fais du mal c'est pas au paradis que tu iras...

Il lui offrit un sourire puis laissa les deux "tourtereaux" tranquilles se dirigeant vers la foule d'élèves. Bon...Où était passé Holden ?

Pourquoi il avait fallu que la tempête est lieu durant le bal ? Cela n'aurait pas pu attendre deux jours ? Emily mourrait de chaud qui plus elle commençait à s'énerver pour un rien. Si elle pétait une crise de jalousie maintenant ça n'allait pas vraiment le faire... C'était insupportable de ne pas pouvoir gérer ses émotions. C'était quoi son problème ? Elle s'était rendue compte qu'elle avait agi comme une gamine mais c'était plus fort qu'elle...
« Tu me fais quoi la ? Un pétage de plombs gratuit… tu veux me faire passer pour le méchant ?   »
Emily leva les yeux au ciel. Elle était vraiment en colère contre lui, d'ailleurs pourquoi juste contre lui ? Cela aurait pu être quelqu'un d'autre mais non, ce soir c'était lui, pas de chance. Il s'approcha et continua: « Tu insinues que tu n’es rien, et que tu n’as rien à faire là… et bien j’ai du complètement halluciné sur ce qui se passait ici.  »
La brune n'eut pas le temps de rétorquer quoi que ce soit que Mike traça son chemin. Là, il rêvait. S'il pensait qu'ils allaient rester en froid et ne pas s'expliquer. Fuir n'était pas une possibilité ! A ce moment précis, Emily lui aurait bien jeté quelque chose à la tête, n'importe quoi mais bon elle n'avait que son sac donc c'était hors de question qu'elle balance ça à travers la salle.
La brune ne devrait pas le suivre mais tant pis elle marcha derrière lui puis finit par le rattraper. Cette situation était énervante, Emily commençait vraiment à en avoir marre. Bientôt, elle se rendit compte qu'elle avait les larmes aux yeux. Quelle défense de dingue...

– C'est juste que... Je ne te fais pas passer pour le méchant mais je sais pas ce qu'on fout tous les deux.. J'aime bien être avec toi mais …

Mais quoi Emily ? Oh, la brune n'était vraiment pas douée, là elle continua de s'enfoncer mais tant pis. Mike et Emily avaient le dont de toujours fuir du coup, ils n'en parlaient plus jusqu'à ce que tout recommence encore une fois donc là, Emily n'était pas prête de lâcher l'affaire...
Pourquoi n'était-ce pas simple ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas faire comme si de rien n'était, comme s'ils ne se disputaient jamais ? C'était en partit de la faute d'Emily, c'était une chose qui était sur mais elle n'arrivait pas à gérer. Elle s'en voulait vraiment d'avoir tout gâché parce que c'était le cas, maintenant Mike et elle étaient de nouveaux en train de s'engueuler, on ne change pas les bonnes habitudes...

Comment avait-elle fait pour rater autant de la soirée ? Après avoir dansé un slow avec Zain, ils s’étaient promis de se recapter durant la soirée et était juste allée se repoudrer le nez. Jesse avait disparu de la circulation, il avait du trouvé une de ses amies ici, il lui avait semblé apercevoir « chaton ». Bref, elle n’irait pas les interrompre, elle en profiterait pour voir ses autres amis du bal, comme Nina ou Katya. Ou même Andrew, histoire de le féliciter de la réussite de tous ses défis. Elle avait ensuite réceptionné un appel de son père qui s’inquiétait de la tempête. Naya était un peu agacée par ce coup de téléphone. Certes c’était gentil de s’inquiéter et vu comment il décrivait la tempête qui se préparait à l’extérieur, elle était bien contente que l’école soit fermée et condamnée. Mais c’était sa soirée, et se sentait assez responsable pour pas avoir d’appel de son père.

Lorsqu’elle retourna dans la salle, sa surprise fut totale. Elle s’était éclipsé 15 mn au total plus ou moins et c’était l’anarchie on aurait dit dans la salle. Un évènement avait dû remuer la salle. Naya interpella un de ses camarades au passage, qui lui informa de la situation : Nina et Elin s’étaient battues. Merde elle avait raté LA baston de la soirée. Mais surtout elle s’inquiétait de l’état de Nina. Qu’avait-elle ? Le nez cassé lui informa une cheerleader. God ! Elle espérait que la rumeur ne soit pas vraie, sinon la pauvre ! Et dire que c’était censé être l’un des plus beaux jours dans la vie d’une jeune fille !

Mais quelque chose interrompu son inquiétude pour son amie. Ou plutôt quelqu’un. Son autre ami. En détresse, et dont personne ne pouvait l’aider. A part elle peut-être. Andrew. Il venait de crier au groupe que la musique était pourri, ce qui l’avait premièrement fait sourire ; c’était un de leur pari quand même ! Mais regardant d’un peu plus près, Andrew se comportait bizarrement. Et elle savait exactement quand et où elle l’avait vu comme ça. Son sang ne fit qu’un tour. Traversant la foule en donnant des coups de coude, Naya se retrouva en un cliquement de doigts auprès du jeune homme, comme si elle s’était téléportée. La jeune fille prit Andrew va le bras et l’emmena dans un coin où elle l’assit à même le sol. Mieux fallait-il qu’il ne reste pas debout.


« Qu’est-ce que tu as fait … »


Naya ramassa le gobelet qu’il tenait encore à la main et le retourna, vide. Elle releva les yeux vers lui et croisa son regard vitreux. Elle s’était promis qu’elle ne voulait plus jamais le revoir dans cet état et pourtant c’était elle qui l’avait encouragé, poussée. Elle le pensait plus fort que ça, il allait si bien ! Mais il était si fragile au fond, ça ne faisait qu’un an alors que ce combat se faisait toute une vie. Elle était une inconsciente de l’avoir mis près d’une bouteille.


« Putain quelle conne je fais. Andrew … Je suis tellement désolée. »


Elle prit son visage entre ses mains, approcha son visage du sien et lui déposa un baiser sur le front affectueusement. Une larme coula, qu’elle effaça rapidement mais elle tomba déjà sur le visage du jeune homme qui leva la tête. Naya essaya rapidement ses larmes pour tenter de sauver la situation, mais au fond elle se demandait qu’est-ce qui lui avait prit. Ce n’était censé être qu’un jeu. Mais elle n’avait pas pensé que ça prendrait cette tournure. Qu’est-ce qu’elle pouvait être conne. Qu’est-ce qu’elle avait fait ! A part blesser profondément son ami et le faire resombrer. Jamais elle ne pourrait se faire pardonner. Elle était la seule à être au courant et elle l’avait poussé à se mettre en danger. Quelle garce elle était. Elle aurait bien pu accepter toutes les insultes à ce moment tellement elle se détestait de n’avoir pas réagit avant.


« Combien Andrew, dis moi hein ? Combien ? »


Elle songea à appeler une ambulance, mais elle ne voulait pas faire de scandale. Non, elle le conduirait elle-même aux urgences s’il le falait. Elle lui devait au moins ça ! Elle tenta de le mettre debout et de le conduire vers le couloir pour plus de discrétion mais les regards étaient déjà tournés vers eux. Naya l’attira vers la piste, se rapprochant le plus possible de la porte mais mit la main gauche d’Andrew sur sa taille, attrapant sa main droite, pour mimer une danse.


« Danse avec moi. Le temps que les regards se dispersent. »

Jay avait beau cherché du regard il ne voyait pas Holden. Peut être était il au toilette ? Ou bien parti se balader dans les couloirs ? C'était vraiment dommage si son partenaire s'était échappé alors que le chanteur était enfin libéré de la scène. La musique ayant laissé place à un cd en attendant les résultats du roi et de la reine du bal. Il n'avait pas remarqué que la personne qu'il cherchait le suivait et sursauta lorsque deux mains se posèrent sur ses yeux. Inutile de deviner qui pouvait jouer à ce jeu là...Jay eut un sourire et posa ses mains sur celle de son ami. Lui aussi pouvait être joueur et encore plus quand il était avec Holden. ce dernier avait un don pour la rigolade.

- J'ai un trou de mémoire...il me semble qu'il est blond, plus petit que moi et que c'est un ami...

Il laissa quelque secondes plané pour le suspens puis reprit avec un ton exagéré digne d'une mauvaise série télé.

- Ah ça me revient ! Holden Turner !

Jay abaissa ce qui lui couvraient les yeux et se retourna, tenant toujours les mains d'Holden dans les siennes.

- Alors j'ai gagné quoi ?

Demanda t-il avec un sourire enfantin. S'attendant à quelque chose de surprenant digne de son ami, que seul ce dernier pouvait avoir en tête comme pour la surprise de l'autre jour où il l'avait "forcé" à aller camper. Ca avait en quelque sorte finit mal mais globalement cela avait été une bonne journée entre eux deux dans ce petit bois au bord d'un lac. Holden l'avait soutenue durant sa petite dépression et leur amitié s'était agrandit, devenant très proche, trop même puisqu'ils étaient venus à s'embrasser sur son lit. Jay n'avait pas compris pourquoi ou bien avait il peur de comprendre où son ami voulait en venir...