Intrigue #3 : Bal de promo 2011

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Nina était toujours en train de danser avec Clyde lorsqu'elle vit Elin arriver au loin. La jeune fille comptait bien ignorer la jeune Hamilton et continuer à danser au bras de son nouveau cavalier. Qu'est-ce qu'elle s'en foutait de cette fille! Elle lui avait mis une gifle histoire de la remettre à sa place et puis c'est tout, n'en parlons plus. Elin avait trop peu d'intérêt aux yeux de Nina pour qu'elle y attache quelque importance que ce soit. Nina s'apprêtait déjà à entendre Elin l'insulter en réponse à la baffe qu'elle lui avait collée une minute plus tôt. Mais la cheerleader fut prise de court lorsque, avec une violence inouïe, elle se retrouva sur le dos sur le sol, avec Elin par-dessus elle qui l'agrippait. Nina n'eut pas le temps de comprendre quoi que ce soit que déjà la rouquine lui mettait des claques cinglantes. Ah ouais? Elle se prenait pour qui, elle? Nina esquissa un geste pour se relever et se défendre, mais une fois de plus elle n'eut pas le temps de réagir qu'elle se prit un coup de poing en pleine figure. Cela la mit KO. Nina était petite et fragile, et ce n'était pas du tout son genre de se battre. Si quelqu'un l'agressait, elle ne pouvait pas se défendre. La pauvre Nina était comme assommée contre le sol. Elle avait la tête qui tournait et en oubliait à moitié l'endroit où elle se trouvait actuellement. Oui oui, elle était toujours au lycée, au bal, à cette soirée qu'elle avait idéalisé pendant des années. Et en une fraction de secondes Elin venait de faire voler en éclats la soirée de ses rêves en faisant promettre à Nina qu'elle se rappellerait pour toujours de ce bal comme le pire souvenir de sa vie.

Nina n'eut même pas le temps de respirer ou de se remettre du choc qu'Elin lui asséna de nouveaux coups de poings avec une brutalité sans nom. La jeune fille se mit à crier de toutes ses forces. Cette nana était un bonhomme, ou quoi ? Jamais une seule seconde Nina n'aurait pu imaginer que la jumelle Hamilton réagirait avec tant de haine et de violence. Ok Nina l'avait un peu provoquée, mais au fond elle avait agi sur un coup de tête, d'une pour défendre Nora Jane qui ne pipait mot devant sa sœur, de deux parce que tous les gens de Magnolia avaient au moins une fois dans leur vie rêvé de coller une baffe à cette pute, et de trois parce que Nina avait voulu lui faire comprendre qu'elle devait redescendre de son nuage et comprendre qu'elle n'était pas la reine ici et n'avait aucun droit sur ce que faisait sa sœur. Après tout, si Nora Jane voulait fumer des joints, c'était son problème! Elin était-elle un exemple de bonne conduite? Il lui semblait bien que non. Cette fille était incompréhensible. Nina avait giflé Elin, et elle s'était attendue à recevoir deux ou trois insultes de sa part, mais pour elle après ça s'arrêtait là. Visiblement pas. Nina aurait mieux fait d'y réfléchir à deux fois avant de s'attaquer à cette fille ignoble.

Soudain Nina entendit un "crac", ouais son nez venait bel et bien de se faire briser par Elin qui n'avait aucune pitié. Mais elle ne sentit même pas la douleur, tellement elle était dans les vapes. Elle avait l'impression d'avoir quitté son corps, comme si elle s'habituait aux coups de poings forcenés qu'elle recevait et qui lui déformaient le visage peu à peu. Sa figure était en sang et elle ne voyait quasiment plus rien. Sa vision se floutait et bientôt elle distingua quelqu'un, un homme, s'emparer d'Elin. Des gens se regroupaient autour d'elle, elle sentit même qu'on lui prenait la main. Puis l'autre main. Des gens lui parlaient mais elle n'avait même plus la force d'ouvrir la bouche. Elle était complètement out. C'était comme si c'était pas réel. Jamais Nina n'avait été victime d'une telle agression, surtout en public! Elin venait de lui foutre la honte de sa vie, mais surtout de gâcher son bal de fin d'année auquel elle tenait tant. Elin la haïssait donc à ce point-là.. Pour Nina la jeune Hamilton n'était qu'une fille comme une autre, sans importance, mais pour avoir frappé Nina à ce point, Elin devait avoir une sacré rancœur envers elle. Pour quelle raison? Elle l'ignorait. Peut-être par jalousie. Nina avait envie de s'enfuir en courant, de se cacher dans un coin et de pleurer à chaudes larmes. Elle avait envie de crier à Elin que ce n'était qu'une salope et la remercier d'avoir tout gâché. Elle voulait aussi hurler à Zain qui devait se trouver non loin de là que sa copine était une furie et qu'elle ne voulait plus jamais la revoir. Mais avant tout Nina pensa à ses parents. Ne pas les alerter, surtout ne pas les alerter. Ils voudraient venir la chercher tout de suite et l'emmener à l'hôpital, mais c'était la dernière chose qu'elle voulait. Ce bal, c'était tout pour elle. Même dans son état, elle n'avait pas envie de partir d'ici. C'était Elin qu'il fallait mettre à l'hôpital, mais psychiatrique cette fois. Nina ne comprenait pas toute cette violence. Ses parents lui avaient toujours dit que la violence était l'arme des faibles et les mots celle des plus forts. La jeune fille avait bien assimilé que des paroles pouvaient bien plus blesser que des actes, or Elin apparemment pas.

Tout le monde était autour d'elle. Même si elle ne voyait plus très bien et que ses yeux étaient mis-clos, elle le sentait bien. Elle étouffait, même. Elle avait besoin de partir ailleurs et d'avoir de l'air, un peu. Des gens lui parlaient, elle était tellement sonnée qu'elle ne reconnut même pas les voix de Clyde et Jérémy, qui pourtant lui étaient familières. Elle venait vraiment de se faire ridiculiser en public. En plus maintenant elle était complètement défigurée, et pire que tout sa robe était foutue.

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Quelle liberté Elin ressentait en frappant Nina ! Elle évacuait toute la rancœur qu’elle avait entretenu à l’égard de ses camarades dont elle voulait se rapprocher et qui l’avaient toujours rejetée, la considérant comme une sous merde. Van Valkenburg faisait partie de ces personnes qui ne l’aimaient pas et qui la considéraient comme une plaie. Elle n’était pas celle à qui Elin en voulait le plus, mais elle servait de défouloir à titre d’exemple pour toutes les Naya et les Zoë, voire Katya, qui ne l’avaient jamais appréciée.
Sa joie fut cependant de courte durée. L’altercation ne fut pas si longue qu’elle l’avait ressentie, et si aucun élève qui avait assistait à la scène n’était intervenu à l’exception de Clyde qui s’était avéré peu utile, il fallait néanmoins s’attendre à ce que l’un des adultes qui s’étaient proposés en tant que surveillants pour la soirée réagisse. Et ça ne manqua pas : elle était encore bien trop enragée pour mettre un nom sur cette personne, mais quelqu’un venait de la soulever en s’emparant d’elle, l’entourant de ses bras. Ni une ni deux, Elin comprit qu’on allait mettre fin à l’altercation, elle cracha donc sur Nina. Un geste empreint de mépris et d’arrogance, pour la rabaisser un peu plus et affirmer sa victoire.
Elle ne pouvait plus rien faire, si ce n’était bouger la tête et donner des coups de pieds dans le vide, ce qu’elle fit d’ailleurs pour rendre la tâche plus difficile à ce sauveur anonyme. Aussitôt les pieds au sol, Elin repartit à la charge mais se heurta à celui qu’elle reconnut comme étant Peter Mayfield. Ce manque de délicatesse insoupçonné chez le professeur l’étonna, mais il n’y avait en fait rien de très surprenant : il remplissait tout simplement son rôle et n’allait pas prendre de pincettes pour s’occuper d’une perturbatrice. Elle n’eut même pas le temps d’entendre ce qu’il disait qu’elle se cognait à lui en essayant de le contourner pour retourner s’occuper de Nina. Sans succès. Il l’attrapa fermement par le poignet et l’emmena avec lui.

Traverser le gymnase suite à cet incident s’avérait plus difficile qu’elle ne l’avait imaginé. Elin fut prise d’un sentiment d’injustice en croisant le regard de certains de ses camarades qui étaient bien plus éloquents que tout ce qu’ils auraient pu lui dire. Elle lisait dans leurs yeux l’incompréhension mais aussi la haine. C’était si facile de la juger. Nina avait le beau rôle : elle passait pour la victime injustifiée de la rage d’une fille dont personne ne voulait mais qui s’évertuait à vouloir se faire remarquer, qui avait décidé de passer ses nerfs sur elle sans raison. Le beau rôle quoi. Il serait facile pour elle de se faire plaindre par ses nombreux amis qui allaient la soutenir. Et comme d’habitude, on allait mépriser Elin. C’était injuste, mais elle espérait bien pouvoir compter sur l’appui de sa jumelle qui avait assisté à la scène et qui comprendrait certainement mieux que les autres pourquoi elle avait agi de la sorte. Nora était le seul soutien d’Elin, et elle l’avait toujours été. Les autres pouvaient bien la fusiller du regard, du moment que sa sœur était de son côté, tout irait bien.
La jeune fille se remit à bouillir lorsqu’elle remarqua que Katya la suivait en courant. Les intentions de sa camarade étaient claires : venger sa pauvre amie qui pissait en ce moment le sang. Au lieu de la soutenir, Fitzgerald voulait jouer l’héroïne ou tout simplement la bonne copine dévouée. Mais au fond, tout ce que cette pauvre fille voulait c’était se donner un genre et jouer la nana nerveuse et surtout passer pour la gentille fille de l’histoire parce qu’elle réglerait son compte à la méchante que personne n’aimait. Hilarant. Elin reprenait en ironie et savait bien que Katya n’aurait pas les couilles d’aller jusqu’au bout dans son rôle de rebelle. Elle lui fit un doigt et lui sourit pour la narguer. Si elle y tenait à ce point, elles pourraient remettre ça à plus tard : Elin se sentait invincible.
Un peu désemparée malgré tout, elle regardait ses autres camarades lorsqu’elle se rendit compte que l’autre abrutie ne la suivait plus, tandis que Mayfield la trainait toujours. La prise qu’il avait sur le poignet de l’adolescente la faisait grimacer alors qu’elle tentait de s’en dégager en tirant sur son bras, sans quitter des yeux les élèves qu’elle croisait. Les lèvres serrées, elle se dirigeait d’un pas nonchalant et se montrait toujours réfractaire, grognant après le professeur. Elle cherchait sa sœur du regard mais ne parvint à la trouver. Tout ce qu’elle vit, c’était une foule qui s’ameutait autour de Nina, et elle reconnut parmi eux son petit ami. Cela ne l’étonnait pas qu’il ne vienne pas la voir : il faisait constamment passer ses amis avant elle, témoignant du peu d’importance qu’il lui accordait. Personne ne se préoccupait d’elle, vraiment. Elle se résigna donc à protester et accompagna monsieur Mayfield sans broncher, le temps de faire les trois derniers pas qui les menaient à la salle vers laquelle ils se dirigeaient.

- Lâchez-moi ! Vous me faites mal ! dit Elin à l’intention du professeur qui ne répondit même pas.

Elle se mit alors à donner des tapes sur le poing de celui-ci en espérant le faire céder, mais elle n’avait plus de force et se savait trop faible pour lutter contre lui. D’ailleurs, elle ne voulait pas l’énerver davantage. Bien qu’elle n’était pas encore tout à fait calmée, elle craignait de se prendre une autre claque de la part de monsieur Mayfield cette fois-ci, dans le but de la calmer. Après tout, elle ne le connaissait pas tant que ça et son attitude l’avait déjà surprise. Elle qui s’attendait à ce qu’il se montre pédagogue, il semblait assez remonté. Si elle voulait lui faire comprendre qu’elle n’était pas une violente et qu’on l’avait provoquée, il faudrait peut-être se calmer.
Une fois la porte refermée, monsieur Mayfield lui ordonna de s’asseoir. Rechignant d’abord pour manifester son désaccord, elle affronta du regard celui-ci avant de céder et de poser ses fesses sur une chaise afin de faire preuve d’un minimum de bonne foi et surtout de maturité. Elle en profita d’ailleurs pour reprendre son souffle et massa d’une main son poing endolori par les coups qu’elle avait donnés.

Et maintenant ? Le professeur allait sûrement lui faire la leçon. Mais vu son état, Elin optait plus pour un regard méprisant, une petite remarque pour souligner à quel point c’était une pauvre fille et pourquoi pas un dernier regard avant de tourner les talons. La jeune fille ne savait pas quelle option elle préférait. Elle aurait aimé faire comprendre à l’attentif monsieur Mayfield qu’elle n’était pas la fautive et que bien qu’elle ait agi de façon impulsive, elle avait été provoquée. Mais en regardant dans les yeux de cet homme, Elin comprit que tous les mots qu’elle pourrait lui dire pour tenter de le convaincre seraient inutiles. Il était comme eux : bien sur lui, entouré et il avait beau se la jouer prof compréhensif, il détestait sûrement autant Elin que les autres en ce moment. Il ne pourrait pas la comprendre et elle ne voulait pas perdre son temps. Qu’il retourne simplement jouer son rôle de surveillant et réconforter la pauvre victime de la soirée. Qu’il y retourne donc, et vite. Après tout, ce n’était sûrement pas Elin qui humiliait les autres et se plaignait ensuite des retombées, passant pour tout sauf la fautive. L’adolescente s’était désormais habituée à cette situation de bannie et là, elle ne jouait pas la victime. Ça la faisait simplement chier que ses amis soient trop aveugles pour réaliser que Nina avait sa part de responsabilité dans ce qui lui était arrivé. Et encore plus de savoir que Zain l’aimait si peu au point de ne même pas essayer d’entendre ce qu’elle avait à dire avant d’être emmenée dans cette salle. Au fond, elle se fichait bien des amis de Nina.
Elle pariait que si c’était elle qui s’était fait matraquer, Zain aurait été s’assurer de l’état de son assaillant plutôt que du sien… Quel petit ami de merde. Elle regrettait d’avoir à se faire cette remarque, mais il la décevait terriblement.

Avec toute cette agitation, Elin avait besoin de craquer un bon coup. Mais pas devant cet homme. Décidée à faire partir le professeur, Elin l’affronta du regard dans l’espoir de lui faire comprendre qu’elle était un cas désespéré et qu’il ferait mieux de s’occuper de celle qui en avait réellement besoin, de celle qui attirait toute l’attention. Vraiment, l’image d’une fille en sang au sol aurait pu l’attrister, si seulement il ne s’agissait pas d’une espèce de petite pouffe qui se croyait supérieure au point de pouvoir l’humilier de la sorte. Elle avait très sûrement gâché sa soirée, mais elle s’en fichait. Elle aimerait même qu’on lui annonce qu’elle lui avait cassé quelque chose. Mais cela ne suffirait pas à lui apaiser l’esprit parce qu’elle savait que désormais, la jeune Van Valkenburg la détesterait d’autant plus et que les coups qu’elle s’était pris ne la feraient même pas réfléchir sur ce qu’elle avait le droit d’infliger aux autres ou non. Elle n’avait pas payé. Mais désormais, ce n’était plus le problème d’Elin, mais celui de ses amis et de tous ceux qui l’entouraient.
La jeune Hamilton était très fière d’avoir su répondre à Nina de façon aussi inattendue, mais les retombées s’avéraient moins plaisantes. Elle pensait surtout à ses parents. Elin avait beau passer pour une fille ingrate, l’avis de sa mère et de son père lui tenaient à cœur et elle n’aimait pas leur causer du tort. Elle espérait qu’eux accepteraient au moins d’entendre sa version. Au même titre que Nora Jane. D’ailleurs, Elin espérait bien que celle-ci n’aurait pas besoin d’explications de la part de sa sœur. Quant à Aaron, elle n’avait rien à lui dire et il devait se ficher complètement de ce qui arrivait à sa cadette. Et Heather, n’en parlons pas. Elin savait d’avance qu’elle prendrait la défense de Nina. En fin de compte, ces deux-là étaient le cadet de ses soucis.

Ce soir, Elin avait fichu sa réputation en l’air. Aux yeux de certains, elle resterait sans doute une pauvre fille mais pour d’autres, il était clair qu’elle était devenue la méchante. Et, sans savoir exactement pourquoi, la jeune fille sentait qu’elle devait désormais assumer ce rôle jusqu’au bout. Elle ne voulait plus s’encombrer des rôles qu’on lui attribuait, mais elle devait au moins être en mesure de répondre en cas de représailles et il valait mieux pour elle qu’elle s’y prépare. Peut-être qu’elles passeraient rapidement à autre chose et ne la calculerait plus du tout, mais elle imaginait bien la petite bande de cheerleaders lui tomber dessus. Dans ce cas, il fallait se montrer prête à les affronter. Cela dit, elle imaginait mal ces minettes en jupe courtes se ramener devant elle avec des barres de fer ou tout simplement avec l’envie de lui casser la gueule. Chez elles, la haine passait surtout par des regards en coin et des messes basses encore plus évocatrices du mépris qu’elles portaient à un individu. Et Elin était bien placée pour le savoir. En plus d’être une adolescente qui savait se montrer particulièrement cruelle, elle était souvent la cible de ces moqueries.

Pour combien de temps en avait-elle encore ? Et Mayfield comptait-il s’attarder longtemps ici ? Qu’il l’enferme, ou qu’il la jette dehors en dépit du temps du moment qu’elle se retrouvait un peu seule ! Il fallait dire quelque chose, quelque chose qui le ferait parler et surtout partir.

- Quelle heure est-il ?

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La jeune Johnson s’était retrouvée au beau milieu de la piste de danse en compagnie de Mike. C’était une image très bizarre qui fit rire Emily. Jamais, au grand jamais, elle n’avait imaginé qu’ils danseraient un slow ensemble. Ou même, qu’elle verrait Mike danser. Enfin, c’était une gentille attention et Emily fut vraiment ravie de ce geste bien qu’elle fut complètement perdue.
La brune avait choisis ses mots au mieux pour ne pas vexer son ami. Il ne répondit pas tout de suite.. Emily le regarda avec insistance pour qu’il lui réponde et qu’il n’ignore pas ce qu’elle venait de lui dire…

C’était étrange mais c’est comme si Emily revivait un deuxième bal de promo, c’était bien différent évidemment mais elle était avec ses meilleurs amis, elle était avec Mike et c’était bien suffisant, en réalité. C’est vrai que la brune n’aurait jamais imaginé se retrouver dans une telle situation mais elle s’y trouvait vraiment donc, était-ce une bonne chose ? Probablement, déjà entre Mike et elle, il n’y avait pas eu de cris… Un silence s’était installé, laissant juste la musique les faire avancer d’avant en arrière puis d’un seul coup, Mike fit quelque chose que Emily ne s’était pas du tout imaginé… Mike l’avait bien embrassé, elle n’avait pas rêvé, si ?

A présent, ils ne dansaient plus. Emily était incapable de bouger… C’était un geste adorable, qu’elle prit positivement évidemment… C’était plus que fantastique qu’ils aient traversé cette grande étape..

- Je… prends ça pour un oui…

Emily le regarda un petit temps avant de décider de l’embrasser à son tour. Pendant un long moment leurs lèvres restèrent accrochées puis d’un coup, la salle fut prise d’une agitation. Que se passait-il ? Emily rompit le contact avec Mike mais lui prit la main de peur qu’il ne change d’avis… La brune regarda aux alentours et vit son amie, Nina Van Valkenburg se faire frapper par une rouquine qu’elle ne connaissait pas… Inquiète, Emily s’approcha de son amie qui était maintenant au sol. Cela avait dû commencer depuis un petit temps mais mademoiselle Johnson n’avait pas dû s’en rendre compte…
Bientôt un petit groupe s’était installé autour de Nina. Il y avait Jérémy, évidemment, Zain, Peter Mayfield et quelques autres jeunes puis bientôt tout le monde avait abandonné son slow pour regarder ce qu’il se passait.

Le frère de Bryan prit la rouquine en charge. C’était qui cette folle ? Emily se fraya un chemin vers Jérémy, Zain et la pauvre Nina, ne lâchant pas la main de Mike.

- C’est qui cette malade ? fit-elle à l’attention de Zain ou de Jérémy.

La brune aurait voulu aider son amie, surtout que c’était son rôle étant donné qu’elle surveillait la soirée mais il fallait dire qu’Emily n’avait pas vraiment bien géré cette situation. Elle avait été un peu occupée. Elle ne regrettait pas du tout l’acte avec Mike, loin de là mais elle s’en voulut de ne pas être intervenue pour Nina et la rouquine.
Mais quand Emily vit Katya s’accroupir et lâcher un « Oh mon dieu… » Emily comprit que cela était plus grave que ce qu’elle avait imaginé. Le visage de Nina était en sang et Em ne savait pas quoi faire.. Appeler une ambulance, non ? Emily prit son portable et composa le numéro… Rien ne se passa… Qu’est-ce que c’était que ce portable à la noix ?

- Ecartez-vous un peu… Il faut lui laisser un peu d’espace.

Emily ne savait pas du tout quoi faire… Le sang n’avait jamais été son rayon. Emily se retourna à la recherche de Claire et Shelby qui serait quoi faire… Elle fit un signe à ses amies pour qu’elles les rejoignent en urgence.
La brune fit un regard désespéré à Mike et serra sa main un peu plus fort. Elle se retourna vers lui, peut-être qu’il serait quoi faire ?

- Qu’est-ce qu’on doit faire.. Mon portable a un soucis de réseau je pense…

A ce moment précis, le fait de voir son amie Nina dans cet état à cause d’une autre fille, effraya Emily. Pourquoi la rouquine avait-elle fait ça ?
Jérémy était inquiet, Emily aurait voulu le réconforter mais pour l’instant elle était incapable de faire un seul geste… Où étaient les autres surveillants ?

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Jamais elle n'aurait dû faire cela elle aussi... C'était trop embarrassant comme situation et elle lui fit comprendre. Et celui ci lui dit qu'il ne lui demanderait et qu'il n'aurait pas dû... Junie ne répondit pas, enfin elle n'eut pas le temps de répondre car Peter et elle venait d'entendre le bruit d'une dispute. Ces jeunes...

Junie regarda Peter prendre une jeune fille puis celui ci lui demanda sèchement d'aller s'occuper de l'autre, Nina apparemment. La jeune Fynes l'avait compris dès le début et se forgea un passage autour des étudiants. C'était légèrement impossible pour Junie de passer à travers les élèves, tout aussi bien que la jeune Johnson pointa le bout de son nez également en tenant la main de Mike... Enfin bref, ne nous attardons pas plus la dessus et concentrons nous sur la folle furieuse qui s'en est prit à Nina. Comme venait de si bien dire Emily, il lui fallait de l'air. La bibliothécaire remarqua que son nez en avait prit un coup et qu'il devait surement être cassé, mais elle n'en savait rien, jamais elle s'était retrouvée dans cette situation et ça la perturbait mais elle ne laissa rien paraitre en attendant qu'elle sache quoi faire et qu'elle se retrouve un peu plus au calme pour réfléchir. Junie la regarda puis s'approcha de Nina et regarda les garçons autour d'elle et leur demanda d'une voix assez autoritaire tout de même.

- Y'en a un de vous deux qui la prend et l'emmène. Et l'autre me conduit à l'infirmerie pour qu'on arrange ça. Aller et plus vite que ça ! On verra s'il faut appeler je ne sais quoi pour son nez après. Dépêchez vous, elle peut pas attendre ici éternellement !

Junie se releva et attendit que les deux garçons fassent ce qu'elle venait de dire. Voir une fille dans cet état là n'était pas très sérieux mais bon... maintenant il fallait faire quelque chose car on ne pouvait pas la laisser comme ça. La situation était désormais prise en main et Junie n'aurait jamais cru qu'elle ferait ça un jour d'ailleurs, mais elle était inquiète et c'était dans sa nature de protéger les autres.

La fausse aveugle attendait toujours puis fit déguerpir les autres élèves en attendant que les jeunes bougent et l'accompagne à l'infirmerie. Au loin elle aperçut Jennifer, ça serait peut être bien qu'elle vienne l'aider. Elle lui fit un petit geste de la tête pour lui demander de venir puis elle regarda Emily et lui dit.

- On l'accompagne à l'infirmerie, je m'en charge avec Jennifer, tu restes ici pour surveiller les autres en attendant, ça te va ? Puis si t'as un problème bah je pense que t'es bien accompagnée.

Elle avait bien comprit qu'elle n'était pas très à l'aise et elle n'allait pas lui faire endurer ce calvaire à voir du sang. Junie pouvait comprendre et n'était pas si cruelle que ça après tout. Puis elle serait mieux à surveiller les autres avec Orlane qui se trouvait pas loin puis Mike...

Je connais mes voisins

- Tu te crois drôle peut être ?

- Pourquoi tu as fais ça ? Tu es un être humain pas un animal mais là on aurait dit un sanglier ! Je ne sais pas ce qui s'est passé entre vous deux mais la violence n'a jamais rien résolue !

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Shelby ne comprit tout d'abord pas ce qu'il se passait. Le slow n'était pas fini et pourtant la musique s'était arrêtée. Elle se tourna donc vers le groupe pour trouver la raison de cette interruption. Il regardait tous dans la même direction, la jeune fille jeta un regard inquiet dans ce sens et découvrit de fille en train de se battre par terre. Elle se tourna vers Jérémy et vit qu'il partait déjà voir ce qu'il s'était passé. C'est alors qu'elle reconnut Elin et Nina. Elle n'était amie avec aucune des deux filles, mais elle savait qu’Emily et Claire étaient proches de Nina. Elle reste un moment immobile, hébété puis chercha à voir où était ses amies et voir leur réaction. Jérémy était le premier à avoir réagit, il était accroupi à côté de la jeune fille. Ce n'est que quand Emily s'approcha d'elle et qu'elle lui fit signe de venir qu'elle sortit de sa surprise. Elle s'approche donc et se fraya un passage au milieu du groupe qui commençait à se former.

De part et d'autre de Nina se trouvait deux garçons, Jérémy, son petit ami et Clyde. Shelby se stoppa à quelques mètres d'elle. Elle n'aimait pas la vision que celle-ci lui offrait et le sang lui faisait tourner la tête. Elle détourna son regard du visage mal en point de sa camarade. Avant qu'elle n'ait eu le temps de réellement se ressaisir, les surveillants l'aidèrent à se relever pour l'emmener à l'infirmerie. Une fois qu'ils furent partis, et que l'attroupement ait commencé à se disperser, n'ayant plus aucune raison de se rassembler, elle remarqua qu’Emily tenait la main de Mike, le frère de Jérémy. Elle fut un peu surprise mais s'approcha d'elle.

"Em'... Qu'est-ce qui s'est passé? J'étais en train de danser et..."

Elle s'arrêta un instant et pris le temps de l'observer. Elle semblait vraiment perturbée par ce qui venait de se passer. Elle pouvait facilement comprendre sa réaction, elle avait ressenti la même chose, surement moins intensément car ce n'était pas vraiment une amie, mais elle comprenait. Et puis, il devait aussi y avoir le fait qu'elle était surveillante, elle devait gérer ça...

"Ca va? Tu te sens bien?"

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Un être psychote vite. Pourquoi Emily avait-elle cessé de danser après qu’il l’avait embrassé. Elle le regardait mais ne bougeait, il fit comme elle ne sachant pas comment réagir. Avait-il fait une erreur de plus, c’était-il fait des idées sur ce qu’il avait cru comprendre précédemment les concernant…
Je… prends ça pour un oui…
Il sourit au fond de lui, une grande bouffée de stress s’échappa de son corps, il se félicita d’avoir opté pour l’action plutôt que d’avoir tourné quarante autour du pot en utilisant des mots stupides et ridicules et qui au final auraient été beaucoup plus risqués.
Vous vous diriez que je conclue les sentiments de cette charmante jeune femme… peut être en effet, mais la connaissant un peu, voir beaucoup, et avec un caractère comme le sien elle l’aurait déjà repoussé si son acte avait été déplacé. Toute la gêne des dernières semaines s’envola lorsqu’il sentit les lèvres d’Emily se poser longuement sur les siennes.
Il était absolument conscient qu’un simple baisé ne réglerait pas leurs problèmes, et qu’il faudrait finir par tout mettre à plat, mais peut être de désormais se serait plus simple, enfin si la situation dépassait la soirée.

Emily rompit leur baisé, les musiciens stoppèrent leur morceaux… Son amie porta son attention sur un groupe de jeunes qui s’était déjà rassemblés plus loin dans la salle. Il détesta la ou les personnes qui venaient de les interrompre. Visiblement il devrait trouver quelque chose à faire le temps qu’elle aille voir ce qui se passe pour arranger les différents qui commençaient à se créer. Pendant un vaste il ne comprit pas pourquoi elle semblait intéressée par ce qui se passait…elle était surveillante.
Visiblement il n’aurait pas allé voir ailleurs, il sentit la main d’Emily se glisser dans la sienne et elle l’entraina vers le troupeau. Aller voir ce qui se passé ne l’enchanté pas vraiment, mais bon ce n’était pas le moment de faire chier pour si peux.

Lorsqu’ils arrivèrent au niveau du rassemblement il vit Mayfield entrainer un hystérique avec lui, et laisser une personne étalée sur le sol. Il regarda autour de lui et vit Zain ainsi que son abrutit de frère accroupi au sol en faisait une tête de dégénéré qui aurait vu ce ne sais quoi, donc il arriva à la conclusion de le truc déformé au sol devait être sa copine, Nina.

Il en voulait un tout petit à Emily de l’avoir trainé jusque là, très franchement il avait réussit à l’esquiver et à l’oublier. Ah non, en plus il fallait qu’elle lui adresse la parole, il sentait que les minutes qui allaient suivre allées être très longues.
Junie faisait partit de l’afflux de personne, elle se chargea de faire reculer les lycéens pour laisser un peu d’air au notre victime du soir.

Mike sentit Emily lui serrait la main encore plus fort, elle se tourna vers lui, et il constata qu’elle était effrayait pas la situation, son regard se porta sur le portable qu’elle avait entre les mains et il comprit ce qu’elle avait voulu faire, mais vit sa réaction quelque chose ne fonctionnée pas..
Qu’est-ce qu’on doit faire.. Mon portable a un soucis de réseau je pense…
Euh, malheureusement il ne pouvait rien faire, mais il ne montra pas son désintéressement de la situation à Emily, car il savait que cette dernière appréciait Nina.
Il n’eut pas besoin de chercher une réponse quelconque venant de son imagination, Junie emmena la rescapée de guerre avec Jennifer à l’infirmera du lycée. Et elle demanda à Emily de s’occuper de surveiller la salle. Cette dernière semblait vraiment mal à l’aise, il comprenait voir un ami dans cet état et avec une tête pareille ce n’était pas facile à encaisser

Nina partie de la salle de bal, il espérait juste qu’il ne fallait pas sortir sinon la tempête finirait par l’achever, enfin bref, l’attraction partie les jeunes finirent par repartir à leurs occupations.
Il vit une personne s’approcher d’eux, il lui fallait plusieurs secondes pour arriver à mettre un nom sur ce visage. Shelby semblait ne pas avoir suivit non plus depuis le début et ne pas comprendre le pourquoi du comment de ce carnage.

Ca va? Tu te sens bien? Demanda la jeune blonde à Emily.
Il se pencha doucement vers elle, c’était vrai qu’elle était pale et qu’elle n’avait rien dit ni rien fait depuis qu’ils étaient arrivées là.

- Emily ?... T’inquiètes ça va aller, les filles vont savoir quoi faire pour ton amie aille mieux…
Il prit son ami doucement dans ses bras, c’est fou comme toutes situations pouvaient changer si rapidement. Il porta de nouveau son attention sue Shelby.

-Euh… on dansait aussi, on est arrivé quand un des surveillants emmenait la bête sauvage dehors… Et je crois qu’Emily ne supporta pas la vue du sang…

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Au buffet, Jennifer se remplissait une assiette en repensant à ce qui venait de se produire avec sa coloc dans les toilettes. Avait-elle eu tort d’agir de la sorte ? Malgré le fait que son amie lui a menti, si elle y repense, Junie à toujours était là pour elle. Lorsque Jen devait se confier, sa très chère coloc était là pour l’écouter. Après tout, elle n’avait pas dit qu’elle n’était pas aveugle, parce qu’elle avait peur qu’elle le prenne mal. Et voilà c’est exactement ce qui c’était produit… En ce moment, la fausse aveugle avait plus besoin d’un ami qu’autre chose. Mais bon, elle allait voir ça plus tard avec Junie.

Après avoir terminé de remplir son assiettes de fruits, elle scruta la salle. Tous les élèves s’étaient trouvé un ou une cavalière pour danser le deuxième slow. C’était chou de tous les voir. Mais soudainement, la musique s’arrêta et des cris se fit entendre. Hum… Que se passait-il ? Elle tourna la tête vers les cris et fut choqué. Une des étudiante était en califourchon sur un autre et la frappa à coup de point dans le visage. Devait-elle aller les séparer ou laisser quelqu’un d’autre le faire ? Pas qu’elle ne voulait pas qu’elles s’arrêtent, mais elle risquait de se prendre un coup si elle s’en mêlait. Intervenir dans ce genre de situation c’était plus un travail d’homme. Sur cette pensée, Peter fit le premier en s’en mêler, bon au moins il y avait ça de fait. Jennifer regarda la scène de loin, tandis que tous les autres étudiants s’approchèrent de la victime pour voir les dommages. Junie comme toujours était là à prendre la situation en main. Pour le moment, la jeune Vanya se sentait inutile, mais sa coloc lui fit un signe de venir. Enfin un truc à faire ! Dès que son regard tomba sur le visage de la victime, elle tourna la tête pour s’épargner la vue. Tout le sang qui coulait sur le visage de la jeune fille était juste trop horrible. On aurait dit une scène tirer de CSI Miami lorsqu’on trouvait le corps de la victime. Sa coloc donna des ordres à tout le monde. Le boulot de Jen était d’accompagner son amie. Tandis que le grand brun prit la victime, la jeune femme se tourna vers l’autre garçon qui se trouvait avec la jeune fille.

-Allez, tu nous montre le chemin jusqu’à l’infirmerie !

Sur ce elle suivit le jeune homme avec Junie et l’autre garçon qui tenait la jeune victime dans ses bras. Au moins, le local ne se trouvait non loin du gymnase. Le jeune blond ouvra la porte et les laissa entrer. Elle remercia le jeune homme et pénétra dans la salle.

- Pose-la sur le lit afin qu’on puisse regarder son nez.

Comme demander, le jeune homme suivit son ordre et la posa sur le lit. Jen s’approcha de la blessée et regarda le nez de celle-ci. Par peur de lui faire du mal, elle ne toucha pas la blessure. Par contre, de là où elle se tenait, elle pouvait voir que le nez n’était vraiment pas en bonne état. Elle n’était peut-être pas docteur, mais elle savait reconnaître un nez cassé.

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Autour d’eux, une foule commençait à se créer, l’aide commençait à arriver. Jérémy, toujours inquiet, tenait la main de Nina. Le visage de celle-ci était rempli de sang, son nez était enflé et sa soirée était surment gâchée. Tout ça à cause d’Elin. C’est fou comment une personne peut ruiner la soirée de plusieurs. Katya aussi c’était rejoint à eux, aussi choqué que lui. Il tourna la tête vers Zain lorsque celui-ci lui demanda si Nina allait bien. Si elle allait bien ? Vraiment. Il lâcha la main de sa copine et se leva pour répondre à la question de Zain.

-À ce que tu peux voir tout va bien, mis à part le fait qu’elle vient juste de se faire défigurer par une folle enragée, ajouta-t-il sur un ton grave. On devrait isoler ta copine dans un hôpital psychiatrique, parce que je crois que ça ne tourne pas rond dans sa tête.

Jérémy s’en voulait un peu d’avoir parler à son ami sur ce ton. Ce n’était pas de sa faute si sa copine était une folle furieuse. Mais le jeune homme était vraiment en colère contre Elin et puis vu que cette dernière était avec Peter, il ne pouvait pas s’exprimer. Zain lui a juste posé la mauvaise question, au mauvais moment. Espèrons seulement qui ne le prenne pas trop mal. Il devrait comprendre que Jérémy était sur les nerfs en ce moment.

Junie Fynes, une des surveillantes, est tout de suite venu en aide, suivit d’une autre surveillante que le jeune homme ne connaissait pas le nom. Leur donnant quelques instructions, elle aussi avait l’air inquiète. Jérémy ce qu’elle lui demanda de faire. Il passa un bras sous les jambes de Nina et l’autre autour de ses épaules pour pouvoir la soulever. Clyde était devant eux, les conduisant vers l’infirmerie de l’école. Arrivée là-bas, le quaterback fit ce que la surveillante blonde lui demanda. Après avoir déposé Nina doucement sur le lit, lui et les deux femmes regardèrent le nez de la blessée. Ce n’était vraiment pas beau à voir. On aurait dit qu’il était un peu tourné vers la gauche et il était encore plus enflé qu’au début. Jérémy c’était fracturé le petit doigt une fois et les signes de fractures il les connaît. Surtout que le docteur lui a bien expliqué afin qu’il puisse savoir la prochaine fois, si c’est cassé ou non.

-Il doit surment être cassé !

Le jeune homme se dirigea vers le petit congélateur où-est-ce que l’infirmière gardait la glace. Le docteur lui a aussi dit qu’en cas de fracture, mettre de la glace sur la blessure afin de la désenflée. Après avoir prit un petit sac, il retourna vers Nina et appuya, sans mettre de pression, sur le nez de la jeune fille.

-Ça devrait aider un peu…

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A quoi bon vouloir comprendre ce qui pouvait bien se passer dans la tête d'Andrew de toute façon ? C'était une chose impossible pour Lou, d'un parce que c'était un garçon et que Lou avait du mal à comprendre comment marchait leur cerveau, de deux, parce que c'était Andrew et qu'il était tout simplement atypique. Même son meilleur pote le comprenait pas, c'était sûrement pas Lou qui allait pouvoir l'aider. N'empêche, elle se posait quand même des questions, c'était légitime. En tout cas Christian appris à Lou quelque chose qu'elle ne savait pas : Andrew avait aussi tripoté Katya. Il était en forme ce soir dit donc ! Elle fut un peu surprise d'apprendre un truc pareil, ça ne lui ressemblait pas d'agir comme un pervers... Il allait avoir intérêt à lui donner de bonnes explications. La jeune femme acquiesça donc quand Christian lui dit qu'il n'avait pas été le seul à merder. Tu m'étonnes ! Andrew se plaçait en tête de liste là. Lui non plus n'avait pas de réponses à donner quant aux agissements d'Andrew, et en fait c'était sans doute ça qui devait le faire le plus chier.

Lou ne pensait plus tellement à quel point la situation était bizarre, jusqu'à ce que Christian la complimente. Elle lui fit un sourire c'était quand même sympa de sa part de lui dire ça. C'était aussi un peu... étrange, mais bon. En souvenir du bon vieux temps ça rappelait de bons souvenirs.

LOU ▬ Merci. T'es pas mal non plus, si on oublie ta coupe de cheveux bien sûr !

Fit-elle en riant. Il avait la classe Christian ce soir, mais il aurait certainement dû faire un effort à propos de sa tignasse rebelle. A peine eut-elle le temps de terminer sa phrase que des cris se firent entendre dans la salle. Lou tourna la tête vers le spectacle qui s'offrait à elle. Wahou, elle venait tout juste d'empêcher une bagarre il y a quelques minutes qu'une autre commençait déjà. Si on pouvait appeler ça une bagarre parce que Elin Hamilton qui était la première combattante malmenait sévèrement Nina Van Valkenburg en lui assénant des coups de poings pour le moins violents. Tout se passa très -trop- vite. Peter Mayfield arriva pour les séparer et un bon nombre de gens se regroupèrent autour de la pauvre Nina qui avait prit vraiment cher. Bien que Lou ne l'aime pas plus que ça, elle comprenait un peu la situation dans laquelle elle se retrouvait là. Elle vit Jérémy aller à son chevet, puis Zain. Christian était en train d'applaudir ce qui fit décrocher un sourire à Lou. Katya arriva par la suite, elle se cogna dans son petit-copain, se blottit contre lui furtivement avant de repartir vers Nina. Waw, elle était perturbée elle aussi ou quoi ?

LOU ▬ Ta copine a pété un plomb aussi je crois, tu ferais mieux d'aller la voir. Nina c'est pas censée être une de ses meilleures amies ou je sais pas trop quoi ?

Bref, tout ça pour dire que c'était « normal » qu'elle pète un plomb. Elle agissait bizarrement certes, mais bon que Christian aille s'occuper d'elle. Katya, elle paraissait toujours si fragile, c'était un truc qui agaçait Lou d'ailleurs mais elle pouvait comprendre qu'elle ait besoin de son mec en cet instant.

En attendant le groupe entamait une nouvelle chanson histoire de détendre l'ambiance... Le plus con c'est que Lou aimait bien cette chanson, mais plus personne ne dansait, tout le monde avait le regard fixé sur Nina. Et puis Junie et Jennifer deux surveillantes de la soirée aidèrent Nina à bouger, en direction de l'infirmerie apparemment. La soirée allait-elle redevenir normale après ça ? Lou ne pensait pas, mais rien que pour voir la suite des évènements le bal valait le coup. Même l'élection du roi et de la reine ne semblait plus aussi importante tout d'un coup.

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Alors que j'étais au bar a punch avec Joy, j'entendis la musique cesser de jouer. Je fronçais les sourcils et me tourna, pour voir qu'un rond c'était formé autour de Nina et Elin Hamilton. Intrigué, je m'approchais et m'arrangeais pour m'avancer jusqu'au premier rang. C'est à ce moment que je vis Nina, avec le visage ensanglanté. Comme un réflex, me portais un main à ma bouche. Mais qu'est ce qui c'était passé? Je tournais la tête et vis Shelby et Emily non loin. Je m'approchais d'eux, visiblement terrifié.

CLAIRE - Qu'est ce qui viens de se passer? J'étais avec Joy et la musique a cesser de jouer.

Je ne savais même pas en fait si j'avais réellement envie de savoir ce qui c'était passé. Je ne pouvais retirer mon regard de la pauvre Nina qui semblait souffrir le martyr. Je vis alors Jeremy s'approcher d'elle avec un sac de glace. Ça allais surement lui faire du bien en effet. Je lui souris, n'étant même pas sure qu'il allait voir mon sourire, mais bon. Chose certaine, le restant de la soirée a Jeremy et Nina allait être complètement gâché a cause d'Elin. Biens que je ne savais pas exactement ce qui c'était passé, j'avais vu M, Mayfield partir avec Elin qui semblait bien frustré, alors j'en avais déduit que c'était elle qui avait attaqué Nina, mais je ne savais pas pour quelle raison. Je profita du fait que j'étais près de mes amies pour les salué, malgré tout ce qui venais d'arriver.

CLAIRE - Vous êtes toute belles les filles.

Je leur souris doucement, reposant mes yeux sur Nina. Pourquoi personne, mis à par Jeremy, ne se décidais à s'approcher pour l'aider et la sortir d'ici? Je doutais bien qu'elle voulais rester sous l'œil des gens encore bien longtemps, mais elle semblait tellement assommé, qu'elle ne pouvais probablement pas réagir par elle même.

J'appartiens à **Christian Livingstone** ♥

Annie ▬ Oui, ça peut aller... Et toi ta soirée ? Tu m'expliques en quoi elle consiste ?

Andrew ▬ Je ... ma soirée se passe bien.

Il était trop occupé à la suivre sans tomber pour répondre. Une fois sur la piste, il manqua une ou deux fois de déraper, se rattrapant de justesse sur Annie. Il n'avait plus de force, n'arrivait plus à penser à autre chose. Il était obnubilé par ça, mais pourquoi avait-il fait ça bon sang ? De toute façon, c'était la faute de Naya ... Mais cette remarque stérile n'avançait à rien. Il était énervé, contre elle, contre lui-même. Quel con. En fait, il aurait pu passer son temps à se le reprocher, mais Annie décida de le sortir de ses pensées.

Annie ▬ Andrew ? Tu es sûr que tu vas bien ? J'ai... je... tu m'intrigues...

Andrew ▬ Je m'en veux, je suis trop con. Si tu savais, quelle connerie ...

Ce qu'il aurait voulu là maintenant tout de suite ? Qu'Hermione lui prête son bidule de sablier pour remonter le temps. Malheureusement, cette amoureuse-d'un-roux avait décidé de ne pas venir au bal. Décidément, le destin et la fortune n'étaient pas avec lui. Il savait qu'Annie risquait de lui demander des détails. Elle voulait savoir, et c'était tout à son honneur : elle s'inquiétait de son état, de sa santé. Il semblait perdu, défaillant ... Elle allait prendre soin de lui. Alors qu'il avait fait toutes ces conneries. Il aurait voulu lui en dire d'avantage, mais il avait perdu tellement de temps à mentir, déjà. C'était trop tard. Et avouer est toujours difficile. Heureusement, la musique se finit déjà, permettant à Andrew de se détacher d'Annie. Il se libéra de son étreinte et de ses questions pressantes. Bizarrement, il avait tellement envie de son aide. Tellement envie de lui dire. Mais il y avait un pacte. Il la regarda, tenta de lui sourire. Même ce simple mouvement de lèvres lui paraissait difficile.

Andrew ▬ Je vais me chercher un verre, j'ai soif.

Parler était désormais un effort surhumain. Il la regarda, indiqua du regard la table des boissons. Si elle le voulait, elle pouvait le suivre. Il s'y rendit, obsédé, puis prit un verre de son punch. Le niveau avait baissé, c'était bien comme c'était mal. Mais surtout, c'était pathétique. Lui, il était pathétique.

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Il mentait et ça se voyait mais elle n'insista pas bien que ça la perturbe de le voir comme ça. Alors qu'ils dansaient, elle n'était pas très concentrée sur ses pas mais plutôt sur Andrew qui faisait des mauvais pas et qui manquait de tomber. Ca devenait encore plus inquiétant. Après lui avoir demander ce qui se passait celui ci lui annonça qu'il se sentait trop con et qu'il s'en voulait et qu'il avait fait une connerie. Mais quelle connerie ?! Annie se sentait de moins en moins à l'aise mais elle ne pouvait pas le laisser.

La musique se finit puis tout deux arrêtèrent de danser. La jeune McCormick avait encore pleins de choses à lui demander, des questions pour qu'il l'éclaire et lui dise le pourquoi du comment. Annie était perdue mais ne comptait pas le laisser tout seul et ne pas avoir plus d'explications. Elle l'écouta une fois de plus et se rendit compte qu'elle n'avait pas prit beaucoup de verre et n'avait pas goûté au punch qu'Andrew avait corsé. La McCormick le suivit puis prit également un verre et le porta à ses lèvres et prit une gorgé avant de regarder Andrew... Allait elle devoir encore lui poser une question, plusieurs ? Elle ne voulait pas paraître pour une fille qui veut tout savoir mais ça restait Andrew et Annie ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour lui.

- Et si tu m'expliquais tout ? Je ne comprend pas et je veux pas que tu ailles mal. Je ne t'ai jamais vu comme ça jusqu'à présent...

Bien sur, il y avait eu un an de séparation entre temps mais elle voulait tant savoir ce qui lui faisait ça et pourquoi est ce qu'il était dans cet état là. Jamais elle n'aurait cru le voir ainsi... Annie était déstabilisée mais ne baisserait pas les bras pour savoir ce qu'il a vraiment et surtout pour l'aider, si elle le peut, à aller mieux. La jeune McCormick tourna la tête vers les autres élèves et vit qu'un attroupement se dispersait, surement une bagarre... Elle tourna de nouveau la tête vers son ex en espérant une réponse en étant à l'affût du son moindre geste. C'est peut être une garce mais elle prend quand même soin des personnes à qui elle tient !

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L’atmosphère c’était noircie, les lycéens étaient tous inquiets pour Nina. C’était normal. Emily l’était aussi. D’ailleurs, la jeune fille était complètement perturbée. Le sang, c’était une chose qu’elle supportait mal. Emily savait que cela remontait de Harlem mais elle ne souvenait pas énormément de ce qui s’était passé mais sa mère lui avait toujours dis que cela remontait de là. Elle la croyait mais n’y prêtait pas plus attention que ça…
Bientôt, Junie Fynes vient jouer son rôle de surveillante. Elle géra la situation mieux qu’Emily ne l’aurait fait. Ce n’était pas pour autant que la brune aimait cette fille. Non, elle n’aimait pas la façon dont elle regardait Mike et.. c’était déjà une bonne raison de ne pas l’aimer, non ? Enfin…
« On l'accompagne à l'infirmerie, je m'en charge avec Jennifer, tu restes ici pour surveiller les autres en attendant, ça te va ? Puis si t'as un problème bah je pense que t'es bien accompagnée. »

Emily n’aurait pas vraiment apprécié recevoir un ordre de la part de Junie mais, il fallait dire qu’Emily ne pouvait faire que ça. Elle n’aurait vraiment pas su aider Nina. C’était bien trop compliqué de voir son amie dans un état pareil. Il fallait vraiment qu’Emily arrive à gérer la vue du sang. Cela faisait débile de ne pas réussir à faire quelque chose à cause du sang. C’était bizarre.
Bientôt Shelby et Claire rejoignirent Emily et Mike. Heureusement que ces trois-là était là… Em n’aurait jamais dû venir au bal. C’était une mauvaise idée et elle s’en était rendue compte. Cette idée avait été stupide. Le dégoût du sang s’était dissipé dans l’esprit d’Emily. A présent, elle était en colère contre elle-même. En colère d’être aussi bête, en colère d’être dégouté d’une chose comme celle-là et en colère d’être venue au bal. Puis Mike la prit doucement dans ses bras et dit :
« Emily ?... T’inquiètes ça va aller, les filles vont savoir quoi faire pour ton amie aille mieux… »

Shelby lui avait demandé si elle allait bien quelques minutes plutôt… Emily releva la tête et fit un sourire. Ce sourire sonnait faux, très faux. Mais, elle ne devait pas inquiéter ses amis.

- Oui ca va..

Emily ne réussit pas à lâcher la main de Mike. Elle resta près de lui comme si c’était le seul moyen de garder son calme mais elle savait très bien que dans moins de dix minutes, Emily ne parviendrait plus à contrôler ses émotions.
« Vous êtes toute belles les filles. »

La brune sourit puis dis : - Vous avez bien choisies vos robes, vous êtes magnifiques, les filles ! dit Emily avec la voix un peu tremblante.
Pourquoi ne pouvait-on plus sortir de la salle ? Em n’avait qu’une envie : rentrer chez elle. Mais, non, elle ne pouvait pas. Il faisait trop mauvais à l’extérieur puis tous les autres surveillants étaient occupés. Emily était vraiment stupide de s’être engagée là-dedans…
Puis un silence s’installa… Emily se dit qu’elle n’avait pas encore présenté Mike. Enfin, elle ne savait pas si Claire et Shelby le connaissait ou pas.

– Je ne sais pas si vous vous connaissez déjà mais, je vous présente Mike Huntington. Le frère de Jérémy et de.. Lou. Mike, c’est Claire O’Connell et Shelby Seavers. Shelby vit avec Elias, tu te souviens ?

Est-ce qu’Emily avait bien fait de présenter Mike à ses amies ? Surement. Mais, la brune espérait que Mike ne le prendrait pas mal. Elle se colla davantage au blond, espérant qu’il n’allait pas la laisser là et partir voir ailleurs…

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Bien entendu, il ne la prenait pas au sérieux. Pourtant, en ce moment, Elin n’avait pas du tout envie de rire, et encore moins avec monsieur Mayfield. La seule chose qu’elle désirait était qu’il la laisse seule. Après cette altercation avec Nina, elle avait besoin de se poser et de faire le vide dans sa tête. Malgré les apparences, la jeune fille n’était pas insensible à ce qui venait de se passer. Pour commencer, elle avait mal au poing avec lequel elle avait frappé sa camarade, et surtout elle était encore remontée à bloc et pour évacuer cette pression, il fallait qu’elle se repose. Or, c’était impossible en la présence du professeur, qui ne la lâchait pas du regard et semblait penser qu’elle n’était qu’une graine de délinquante perturbée. Toute explication serait futile, il ne voudrait rien entendre et surtout, Elin ne voulait rien dire. Elle savait que le dialogue ne les mènerait nulle part. Comme ses camarades dans le gymnase, il était du côté de Van Valkenburg et de son nez cassé. Il aurait fallu qu’Elin soit tétraplégique pour qu’on veuille bien lui accorder une once de sympathie. En attendant, elle pouvait se prendre des claques de la part de tout le monde qu’on plaindrait en priorité celle qui s’est fait mal en la giflant. L’adolescente ne voulait pas se poser en victime, elle n’était plus aussi immature, mais se rendre compte qu’on valait moins qu’une merde aux yeux des autres était assez violent. Surtout de cette façon.
Elin fuyait le regard du professeur. Elle avait croisé les bras et les jambes et s’était confinée au fond de sa chaise. Ne sachant quoi faire en attendant que ce dernier se décide à la laisser seule, elle secouait nerveusement son pied en l’air, serrant les lèvres comme pour se retenir de parler. Ce qu’elle voulait réellement, c’était se blottir contre monsieur Mayfield et le supplier de la croire et de lui donner du réconfort car désormais, elle allait devenir l’exclue de Magnolia Crescent, la bête noire et qu’elle n’aurait pas pensé pouvoir tomber plus bas qu’auparavant. Elle voulait lui confier que ses camarades la dégoutaient et qu’ils étaient encore plus insensibles qu’elle semblait l’être, et que c’était à cause de leur attitude que Nina avait pris si cher. Elle voulait lui avouer qu’elle n’était rien d’autre qu’une jeune fille frustrée de ne jamais avoir été acceptée dans un cercle d’amis, et que c’était sans doute la raison de son geste. Elle n’entretenait aucune rancune particulière envers Nina Van Valkenburg. À vrai dire, elle s’en fichait même un peu. Elle n’avait jamais voulu être son amie, contrairement à des filles comme Joy King ou Naya Freeman, et Katya Fitzgerald aussi. En réalité, Nina n’était rien d’autre que la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase, l’élément déclencheur. Elle restait néanmoins une sacrée connasse qui s’était crue assez supérieure pour gifler Elin sans risquer quoi que ce soit par la suite. Sincèrement, elle n’avait pas envie de la plaindre même si avec le recul, voir une fille en sang par terre lui faisait pitié. Mais consciente des raisons pour lesquelles elle en était venue aux mains, l’adolescente se fichait de ce qu’elle avait fait. Elle l’avait bien mérité, un point c’est tout. Elle ne voyait pas comment il pouvait en être autrement. La famille de la victime ne serait sûrement pas du même avis, mais Elin était prête à assumer son acte. Elle le savait tout à fait justifié. Et elle comptait bien sur le soutien de sa jumelle.

La comparaison avec sanglier amusa Elin, qui pouffa. Oui, en effet, cette comparaison lui semblait légitime. Elle s’était montrée terriblement violente, monstrueuse. Et elle avait aimé ça, et avait pris un réel plaisir à la situation. Et alors ? Où était le problème ? Elle n’avait aucun compte à rendre à Nina, ni à personne dans cette soirée. De plus, elle l’avait cherchée, et avait amplement mérité cette correction. Elin se délectait d’avoir gâché la soirée de Nina, et espérait que cette dernière s’en rappellerait longtemps. Elle la voyait déjà comme une mère qui vivrait par procuration le bal de sa fille en souvenir de celui que la jeune Hamilton lui avait volé des années plus tôt. Cette image l’amusait, bien qu’à l’heure actuelle il était difficile d’imaginer cette gamine avoir un gosse. En effet, Nina avait une tête de petite fille, un visage insolent qui rappelait l’enfance. Rien de plus insupportable. Elin se félicitait d’avoir pu y cogner à son gré.
Mais elle était consciente que cette histoire n’allait pas arranger son cas. On la détestait déjà, cela allait désormais empirer. Cela dit, elle se souciait peu de cette question. Elle craignait un peu plus l’aspect judiciaire de l’affaire, si Nina décidait de porter plainte et tout ça. Elin avait déjà eu affaire à la police en brûlant l’église, elle ne tenait pas à avoir un casier de délinquante alors qu’elle était loin d’en être une. Mais si Nina portait plainte, la jeune fille ne jouerait pas les chiffes molles cette fois, comme avec les McClair. Elle pourrait dénoncer Clyde et Nina pour la fumette à laquelle ils s’adonnaient, mais elle passerait pour une fille désespérée, et une balance. Il fallait montrer qu’elle valait mieux que ça.

La morale apportée par le professeur était que la violence n’était pas une solution. Quelle naïveté. Elle avait pourtant résolu le différend entre les deux adolescentes. Nina l’avait insultée. Nina l’avait giflée. Elin l’avait cognée. Affaire résolue. C’était aussi simple que ça, alors dire que la violence n’était pas une solution faisait assez rire la jeune fille.
Cela dit, Mayfield avait souligné une question importante : que s’était-il passé entre elles ? Elin se replongea dans ses souvenirs, revenant deux minutes en arrière. Eh bien pour commencer, elle s’était fait humilier par Nina qui s’était mêlée d’une affaire de famille qui ne concernait que les jumelles. Elle avait sans doute pensé qu’elle pouvait se permettre d’intervenir entre Nora Jane et Elin, mais le fait est qu’elle n’en avait pas le droit. Irait-elle gifler une mère qui remet à sa place un enfant turbulent ? Elin en doutait. Elle avait surpris sa sœur avec un joint et, inquiète pour elle, l’avait remise à sa place comme l’aurait fait une mère. Le geste qu’elle avait eu envers cette dernière n’était rien d’autre qu’une preuve d’amour, contrairement à celui de Nina qui n’était qu’une preuve de sa débilité et de son arrogance.
Elin ne savait pas quoi répondre à monsieur Mayfield. Elle répondit donc la première chose qui lui vint à l’esprit, à savoir une réponse toujours aussi arrogante

- Vous feriez bien de demander à Nina. J’ai hâte d’entendre sa version des faits.

En dépit du mépris qu’inspirait sa réponse, elle était honnête. Elle avait réellement envie de savoir ce que Nina irait raconter aux autres. Elle passerait sûrement volontiers l’épisode du joint et de la gifle à la trappe, à moins qu’elle ne s’en serve pour se poser en tant que protectrice d’une Nora Jane Hamilton soumise à sa cruelle sœur, ce qui était en fait très probable. Peu importe sa version de présenter les faits, la jolie brune s’arrangerait pour attendrir ses auditeurs et jouer la victime. D’ailleurs, malgré toute la haine qui l’habitait encore, Elin la comprendrait. Elle aurait fait exactement la même chose, et s’en serait donnée à cœur joie. Elle en aurait peut-être même un peu rajouté pour aggraver le cas de son ennemie.
Quant à sa version, Elin ne savait pas si elle voulait réellement la partager avec Peter Mayfield. Elle n’était même pas sûre de ses sentiments pour le professeur. Peut-être le détestait-elle en ce moment, peut-être voulait-elle trouver du réconfort auprès de lui. Elle ne savait pas si elle voyait en lui le voisin et professeur attentif qu’elle connaissait, celui qui avait tenté de la raisonner en vain ou un autre de ses détracteurs qui la considérait comme une petite conne. Finalement, elle décida de ne rien dire tant qu’elle n’était pas sûre des intentions de monsieur Mayfield.

En attendant que le professeur daigne quitter la salle, Elin continuait de regarder dans le vide, toujours fermée au dialogue. Elle aurait aimé pouvoir rentrer chez elle. En fait, elle aurait aimé ne jamais venir à cette fête ridicule. Cela ne rimait à rien de venir dans une jolie robe pour passer la soirée avec des gens qui ne l’avaient jamais aimée et qu’elle avait toujours méprisé au fond d’elle-même. Le pire dans toute cette histoire n’était pas la merde dans laquelle elle s’était mise en frappant Nina, mais bien la rupture qui les menaçait elle et Zain. Elin se sentait tellement impuissante, consciente qu’elle ne pouvait rien faire pour retenir son petit ami. La seule chose qu’elle pouvait faire, c’était mettre fin à leur relation elle-même.
Cette option, aussi désagréable lui paraissait-elle compte tenu de l’infime lueur d’espoir qui l’habitait encore, lui semblait être la meilleure pour ne pas souffrir. Le rejet était la pire des choses à laquelle elle avait été exposée, il suffisait de voir où cela l’avait menée d’être sans cesse exclue. Le choc de la rupture serait sûrement moins violent si elle prenait cette décision. De toute façon, il était évident que les deux jeunes allaient rompre, peu importe qui s’y prendrait en premier. Le simple fait que Zain n’ait pas cherché à la suivre et se soit empressé d’aller voir comment allait Nina était la preuve qu’il n’y avait plus aucun espoir pour eux. C’était dommage. Elin ne savait pas si elle devait pleurer tout de suite ou si finalement, cette situation l’arrangeait. Celle-ci semblait tellement désespérée qu’après tout, il valait mieux en voir les bons côtés. Ils ne se disputeraient plus, Elin n’aurait plus à supporter les critiques constantes de l’entourage du jeune homme. C’était l’occasion pour Elin de prendre un nouveau départ.

Sa décision était prise. Elle n’allait pas revenir dessus, mais les larmes menaçaient de couler. Quelle merde ! Elle ne voulait pas se montrer faible ! Elle laissait ce rôle à Nina.

Je connais mes voisins

- C'est la tienne que je veux Elin, pas celle de Nina. Tu n'es pas du genre à sauter sur les autres comme tu viens de le faire alors donne moi une explication

J'appartiens à **Christian Livingstone** ♥

Annie l'avait suivi. Mauvaise idée. Bonne aussi, peut-être. Au fond de lui, il mourrait d'envie de tout lui dire, lui expliquer. Qu'elle sache, que ce n'était pas sa faute à lui. Il valait mieux qu'elle l'apprenne de sa propre bouche. Mais il ne pouvait pas, n'avait pas le droit, il y avait ce marché ... Alors il se contenta de la regarder, inlassablement. Se souvenir d'avant, de tous les bons moments. Les bons moments à deux, et les moins bons, un peu. Et dire qu'à l'époque, ils étaient amou... Il se crispa, malgré lui. Les sentiments ne sont toujours pas devenus ses amis. Alors il la regardait, c'était si surprenant. Difficile d'être amis, après les amants. Alors que voulait-il, par pitié ? Plus que de l'amitié ? Question à 100 millions sans réponse, à quoi bon. Son courage s'était encore fait la malle, alors il la regardait mais ne disait que dalle. Son verre toujours à la main, s'amusant à tourner le punch, pour faire son malin. Il avait la trouille, n'aimait pas être avec Annie. Revoir sa bouille, être son ami. Il voulait plus, il voulait moins, il voulait ça. Il voulait tout lui dire, et en même temps la fuir. Quelques pas les séparaient, mais son parfum lui chatouillait le nez. Ou plutôt, le frappait en pleine face. Et lui il subissait, par manque d'audace. Deux ou trois fois, sa bouche s'ouvrit. Les mots étaient clairs, mais restaient à l'abri. Rien ne voulait sortir. Comment s'affirmer warrior, quand on ne sait plus rien dire ? Mais Annie semblait vouloir l'aider, pourquoi ne pas l'abandonner ? Elle l'aida, fit le premier pas, lui posa la question qui devait engager la conversation. C'était maintenant à lui de se lancer. Mais son courage l'avait encore lâché. Il s'était barré Dieu sait où, à Macdo, Ikea ou même à Tombouctou.

Annie ▬ Et si tu m'expliquais tout ? Je ne comprend pas et je veux pas que tu ailles mal. Je ne t'ai jamais vu comme ça jusqu'à présent...

Andrew ▬ Tu dis ça comme si c'était facile à dire.

C'était tout. Déjà ? Pourquoi ? Il avait essayé, il avait perdu. Quel con. C'était si flou. Ses pensées, ses dires, sa vue, sa vie. c'était fade, sans goût. Seul le parfum d'Annie apportait une touche fleurie. Seul touche de réalité dans ses perceptions déconnectées. Tandis qu'il perdait ses repères, cette senteur lui rappelait qu'elle était là, près de lui. Elle, elle ne l'abandonnait pas. Après ce qu'elle avait fait. Quelle conne. Il ne pouvait plus la regarder, il avait pitié. Alors il prit son gobelet, le but d'un trait. Le goût du rhum lui avait manqué, pendant si longtemps. Ce temps où il n'était pas un adulte, mais plus un enfant. Ce temps où tout semblait si simple, sans importance. Et surtout, sans conséquences.

Andrew ▬ Pourquoi t'es là Annie ? Pourquoi tu me détestes pas putain ? Ou alors c'est quoi ? T'as aucun autre mec avec qui traîner, mais t'as besoin de ta dose de testostérone ?

Là, aucun pari. Un besoin de se débarrasser, complètement, de tout ce superflu. Il avait perdu son identité, en perdant son double, sa moitié. Celui qui était comme lui, à l'identique. Ils avaient été fait dans le même moule, mais les points communs ne peuvent pas tout pardonner. Il avait perdu, il l'avait perdu. Il n'avait pas joué. Il avait hurlé haut et fort qu'il se lançait dans une mission suicide. Leur amitié ? Aucune chance de survie. Alors à quoi bon rester là ? Être méchant était la seule solution pour qu'elle parte. Et puis, quel plaisir. Délectable.

Andrew ▬ Putain, mais j'aurais jamais dû revenir. Je ferais mieux d'y retourner.

La porte, bloquée. Et merde. Passer par la fenêtre ? Elle montrait juste cet orage qui grondait. Effrayant, pas plus que l'ambiance qui régnait ici. Étouffant, mais impossible de sortir respirer. Alors il reprit un autre verre, frais. Comme si ça pouvait aider.

Invité

Elle attendait sa réponse. C'était... stressant. Jamais la jeune femme ne l'avait vu stresser autant. Pourquoi l'avait elle suivit au fait ? Peut être parce qu'elle voulait qu'il lui explique son comportement de la soirée et pourquoi il avait fait ça à tant de personnes.

La jeune McCormick avait un verre dans la main, et attendant sa réponse but quelques gorgées. Ca passait le temps et surtout ça évitait de la mettre dans l'embarras. Pourtant elle n'était pas avec lui en ce moment pour le récupérer non, c'était pour savoir ce qui le tracassait et le pourquoi du comment... Puis elle l'entendit parler lui dire qu'elle disait ça comme si c'était simple à faire. Annie ne répondit rien. Trop de question allait sortir de sa bouche sinon. Elle ne savait pas où se mettre, la jeune femme était venue pour l'aider et lui, lui sortait cette phrase. La jeune McCormick aurait tout simplement dû partir et le laisser avec son punch alcoolisé.

Annie fut encore plus frappée en entendant la suite des paroles d'Andrew. Elle le regarda, la colère montait en elle et ne put cette fois ci se retenir dans ses paroles.

- Pourquoi je suis là ?! Mais question conne Andrew bordel ! Je te déteste pas car tu vas pas bien ! Je voulais t'aider mais apparemment tu n'en fais qu'à ta tête. T'es vraiment trop con, je suis trop conne d'avoir cru que tu me dirais ce qui te tracasse ! Mais je t'emmerde Davies ! Si t'es pas content que je sois avec toi bah restes tout seul ou alors va voir ta trainée de Naya comme tu l'as si bien fait à l'anniversaire ! Et non j'ai d'autres mecs à aller voir et qui ne réagissent pas comme tu viens de le faire car je veux t'aider.

Annie ne regrettait pas ses paroles. Il avait cherché après tout. La jeune McCormick lui jeta un regard noir et l'écouta ensuite. Elle le regarda puis lui dit avec un ton qui se voulait méchant.

- Bah retournes y, je pense que le fait que tu sois revenu n'a fait qu'aggraver certaines choses.

La colère avait prit possession d'Annie... Triste nouvelle ou pas, elle avait pu enfin dire ce qu'elle avait à lui dire. Maintenant elle n'irait plus jamais faire le premier pas pour lui parler, qu'il se démerde. La jeune femme tourna les talons et regarda autour d'elle, au loin Mike et sa sangsue et ses superbes amies! (ironie bien entendu) mais après tout c'était son cavalier et elle pouvait très bien aller le voir. Annie prit un autre verre et se dirigea vers Mike et sa petite bande de pouf puis arriva avec un sourire qui sonnait faux interrompant surement une conversation, mais tant pis !

- Salut salut. Emily quel plaisir de te voir ici en tant que surveillante. D'ailleurs tu fous quoi là ? Tu devrais pas être en train de surveiller la salle ?

Etait ce Annie qui avait parlé ? Peut être... peut être pas. Elle tendit le verre de punch à Mike puis but le sien d'une traite et garda son gobelet en souriant, toujours très faussement, à Emily et sa petite bande. Dedans Claire et les autres. Beurk, mais maintenant c'était trop tard pour reculer. Annie attendait la réaction de Emily, d'ailleurs celle ci s'accrochait à son bras de peur qu'il s'éloigne. Elle leva les yeux aux ciel puis tourna le regard vers Mike qui allait surement réagir à cause de sa phrase qui je dois l'avouer, n'est pas très gentille mais Annie était énervée et puis voilà !

Invité

Il était grand temps de quitter les lieux. Le regard d'Emily lui avait fait comprendre que ce n'était pas la peine de s'approcher de Mike car celui ci était en sa possession. Qu'est ce que ça pouvait être puéril tout de même ! En gros c'est un peu du genre : 'Arrête de le regarder comme ça ou je te bouffe et tu auras de mes nouvelles'. Nom di diou si on ne peut plus regarder quelqu'un qui est en couple ça devient à devenir fou... Junie soupira. Elle n'avait pas le temps de s'occuper de ça. L'heure était plutôt rendue au fait d'emmener la jeune femme qui était dans les vappes à l'infirmerie. Après avoir donné les ordres à Emily, la jeune Fynes la regarda une dernière fois. C'était comme si c'était une ancre qui s'était accrochée au fond de la mer pour ne plus bouger et rester au même endroit...

Junie soupira puis à l'aide de Jennifer qui était revenue elle emmena Nina à l'infirmerie en compagnie, surement, de son petit ami qui la porta jusqu'à là bas. Une fois qu'ils furent tous au calme Junie se remit les esprits en place et ne pensa plus nouveau couple qu'il y avait dans la salle ça la rendait légèrement malade mais il fallait soigner cette étudiante et avoir l'esprit vide l'aiderait surement. Puis il y avait Jennifer et ça allait un peu mieux et elle était contente qu'elle ait accepté de venir l'aider.
Une fois à l'infirmerie, Junie constata les dégâts de son nez. Ce n'était pas du jolie jolie mais tant pis... Enfin elle espérait qu'elle irait mieux mais la jeune Fynes ne savait pas trop quoi faire dans cette situation, à vrai dire, elle était complètement perdue n'ayant jamais fait fasse à un nez cassé... La fausse aveugle soupira... Qu'est ce qu'elle pouvait bien faire ? Les portes étaient fermées, elle ne pouvait sortir pour l'emmener à l'hôpital, il n'y avait surement pas de médecin dans cette salle. C'était desespérant de se retrouver dans cette situation. Le jeune homme alla chercher une poche de glace et hocha la tête à sa phrase. Elle ne savait pas quoi faire et n'était pas d'une grande aide. De tout façon, la jeune femme était dans les vappes et se réveillerait avec un nez cassé et une affreuse migraine et puis voilà, faut pas s'inquiéter.

- Oui oui, ça suffira pour le moment. Il faut juste qu'elle se réveille et on lui donnera un médicament pour passer la douleur et après on verra. Pour le moment on reste là, ça permet de reposer les esprits.

La bibliothécaire tourna son regard vers Jen' et lui fit un petit sourire et alla s'asseoir sur la chaise dans le coin de la salle en regarda la jeune Nina allongée sur le lit avec un joli nez rouge digne d'un clown. Pardon... Enfin bref... Elle n'était surement pas prête de se réveiller et les trois personnes allaient devoir attendre son réveil avant de repartir dans la salle pour retrouver tout le monde. Junie fit signe à Jennifer de venir la rejoindre et quand elle fut à sa hauteur elle lui dit d'un ton sincère et le plus doux possible.

- Je suis désolée d'avoir réagit de la sorte tout à l'heure, c'était complètement déplacé de ma part et je n'aurais jamais dû. J'en suis désolée...

Et c'était le cas, Junie aurait dû comprendre la réaction de Jennifer mais elle avait été dégoûtée que son amie la traite de cette façon en l'ignorant et en lui disant qu'elle ne la jugerait pas alors que ça avait été lé contraire de tout ce qu'elle avait dit. Mais elle ne lui en voulait plus. Junie voulait lui reparler comme avant, sans gêne et tout. Jen' était sa meilleure amie et elle ne pouvait pas ne pas l'ignorer et lui faire la tête. C'était impossible. Elle détourna le regard pour regarder Nina et Jérémy, elle soupira et se laissa aller contre sa chaise et ferma les yeux. Soirée de merde !

Invité

Comble de la honte, Elin lui avait craché dessus avant de se faire emmener par cet homme qui l'empoignait par le bras. Nina ressentit alors le pire des sentiments : celui de ne pas pouvoir agir. Elle aussi, aurait aimé tabasser son agresseuse et lui en faire voir de toutes les couleurs. Mais Nina n'était pas assez forte pour cela, et surtout, pas en état. La scène s'était déroulée à une vitesse ahurissante, et elle n'avait pas eu le temps de réagir pour faire quoi que ce soit. De toute façon, Elin lui avait mis la misère et elle n'avait rien pu faire pour se protéger. Nina se demanderait toujours pourquoi les gens avaient mis tant de temps à intervenir, mais voilà, le mal était fait.

Elle sentit que quelqu'un la soulevait en la prenant dans ses bras. Nina ferma les yeux, elle ne voyait toujours pas grand-chose de toute façon, et n'avait même plus la force de nettoyer son visage ensanglanté. Elle comptait sur les surveillants pour ça. Ils allaient s'occuper d'elle, tout était fini, se rassurait-elle. Sur le chemin vers l'infirmerie, Nina entendit quelqu'un taper dans ses mains. Est-ce qu'un imbécile était vraiment en train d'applaudir ? Ce bruit qu'elle venait d'entendre lui asséna un ultime coup de poing dans le coeur.

Nina entendait les voix de femmes qui parlaient entre elles. C'était des voix familières mais elle était tellement sonnée là, que pour le coup elle n'arrivait même plus à associer une voix à un nom. Elle laissa donc tomber, et se relâcha lorsqu'on la mit sur un des lits de l'infirmerie. Ce n'était pas confortable du tout, mais elle n'avait pas le choix. Les mots ne pouvaient de toute façon pas sortir de sa bouche pour l'instant. Son visage lui faisait mal de partout, elle sentait qu'il avait enflé. Super. Elle ne sortirait plus pendant des mois jusqu'à ce que ça soit guéri, c'était sûr. Nina se souvint de la tête de hamster qu'elle s'était tapé après avoir subi l'opération des dents de sagesse. Elle n'avait pu voir ses amis pendant 4 jours. Là ça allait faire la même, mais ça ne se compterait pas en jours, plutôt en semaines. Kikoo les vacances gâchées toi !

Nina sentit une sensation lui glacer le visage. C'était de la glace, et sur le coup elle avait l'impression que ça lui faisait plus de mal que de bien. Elle entendit les surveillantes dire que ça allait l'apaiser pour quand elle allait se réveiller. Et comme pour leur montrer que, non elle ne dormait pas, Nina ouvrit les yeux. Elle vit Junie Fynes et Jennifer Vanya, deux surveillantes, ainsi que son petit ami Jérémy. Le voir ici la rassura aussitôt. Apparemment ils lui avaient nettoyé le visage, car maintenant elle voyait mieux. Nina bougea très légèrement la tête afin de chercher Elin des yeux. Où était-elle, cette garce ?

I konw all yours **Dirty Secrets**...

Malgré le climat de tension environnant, le bal touche à sa fin, et le groupe entame sa dernière chanson avant l'annonce des résultats... Alors qui remportera vraiment le titre de la soirée, ne reviendra t'il pas plutôt à la reine des scandales ?

MGMT - Time to pretend

Invité

Mike ne savait pas qu’Emily ne supportait pas la vue du sang… parce qu’il lui était arrivé à plusieurs reprise de se retrouver soigné par cette dernière après s’être battu. Mais bon peut être était-elle plus affectée par le fait que ce soir c’était quelqu’un de plus proche qui venait de se faire très gentiment éclatée la face.
Il était contente que Junie ai fait son apparition pour prendre un peu en mains tout ce qui venait de se passer… tout était relativement revenu dans l’ordre, mais peut de sentiment de joie et fête régnaient dans la salle.
Il ne savait pas quoi faire de plus pour rassurer son amie, il la pensait plus forte… Cette dernière, leur assura qu’elle allait bien, mais le son de sa voix se s’accorder pas du tout avec ses mots… Puis elle avait plus que palie, (oui, les gens un peu typés et mates de peaux peuvent aussi se décolorer…), enfin comme toute personne ne se sentant pas très bien.

Un seconde jeune femme, vint les rejoindre, mais ne su dire qui c’était… Elles échangèrent quelques banalités de femmes ; tu es belle se soir, oulala, j’adoooore ta coiffure, ohh mais il faut que tu me donne le nom de ton coiffeur, ahhhhhh mais il me faut les mêmes chaussures pour que je sois la plus grande et la plus belle… même si là elles parlaient plutôt de leurs robes.
Mike fut d’ailleurs étonné de voir que la conversation entre le trio s’arrêtait à ça, puis si elles préféraient parler entre elles, elles pouvaient lui demander d’aller faire un tour, il ne le prendrait pas mal… enfin il ne pensait pas.
Ce qui étonné le plus le jeune Huntington c’est la vitesse à laquelle Emily avait complètement perdu confiance en elle, et…

Ce fût tout de même elle qui rompit le court silence qui vint s’installer. Mmh, les présentations… pourquoi pas mais maintenant on s’en foutait de savoir avec qui on passé la soirée. Mais bon comme c’était les amies d’Emily, c’était peut être mieux. Puis au moins cela montré qu’elle n’avait pas honte de lui.

- Ouais, j’avais déjà vu plusieurs fois Shelby, mais sans plus, c’était surtout toi qui tu passais énormément de temps avec elle… Vous aviez toujours un truc à vous raconter. Oh, mais sinon je suis content de savoir avoir qui tu passes tant de temps…

Il fut interrompu par l’arrivée de sa cavalière, et ses mots si délicats…
Mike esquissa un faible sourire à ce qu’elle venait de dire, et prit le verre qu’elle lui tendit. Il préféra boire ce qu’elle lui avait donné plutôt que de risquer en ouvrant la bouche une fois de trop.

J'appartiens à **Christian Livingstone** ♥

Annie ▬ Pourquoi je suis là ?! Mais question conne Andrew bordel ! Je te déteste pas car tu vas pas bien ! Je voulais t'aider mais apparemment tu n'en fais qu'à ta tête. T'es vraiment trop con, je suis trop conne d'avoir cru que tu me dirais ce qui te tracasse ! Mais je t'emmerde Davies ! Si t'es pas content que je sois avec toi bah restes tout seul ou alors va voir ta trainée de Naya comme tu l'as si bien fait à l'anniversaire ! Et non j'ai d'autres mecs à aller voir et qui ne réagissent pas comme tu viens de le faire car je veux t'aider.

Voilà, c'était tout. Il avait su l'énerver. Déjà, elle allait partir, et il ne ferait sûrement rien pour la retenir. Il l'avait voulu, l'avait calculé. Sa présence à ses côtés, il ne l'avait pas méritée. Il avait envie d'en rire, mais sa raison l'en empêchait. Il avait envie de sourire, mais déjà sa vue se brouillait. Qui donc avait dressé ce voile devant ses yeux ? Le rhum, la fatigue, peut-être les deux ? Foutaises, il savait très bien ce qu'il avait. Il avait commis une erreur et devait la payer. Aucun moyen de se racheter. ça ne servirait à rien de s'excuser. C'était trop tard. Il sentait sa tête qui devenait plus pesante, entendait de loin les paroles de cette arrogante.

Annie ▬ Bah retournes y, je pense que le fait que tu sois revenu n'a fait qu'aggraver certaines choses.

Andrew ▬ Tu dsais pas ça la derrrrrnière fois qu's'est vu, et que que ... que t'as cssé un miroir p-p-p-pour moi. Il s'arrêta énervé, d'avoir tant de mal à parler, à formuler sa pensée. P-putain !

Il la regarda s'éloigner, aller rejoindre son cavalier. En aucun cas il regrettait ce qu'il lui avait dit. C'était consciemment, qu'il avait agi. Il avait voulu qu'elle parte, qu'elle s'éloigne de lui. Elle ne méritait pas, elle méritait mieux. Elle ne devait pas voir cela, pas voir de ses propres yeux. La voir se diriger vers Mike l'énerva quelque peu. Pourquoi le lâchait-elle pour ce pouilleux ? Il jura, énervé. Voilà, enfin il regrettait. Trop tard, de toute façon. Il lâcha un nouveau juron. Soudain, il oublia Mike, Annie, Christian, Katya et même Lou. Il se sentit défaillir, ses jambes le lâchaient. Il se força de toutes ses forces à ne pas tomber. Sa tête lui faisait mal, elle allait éclater. Ses yeux ne voyaient rien, sa vue se brouillait. La musique s'éloigna, ou les musiciens jouèrent moins fort. Par contre la pluie était battante au dehors. Andrew se sentait absent, déconnecté. Il était impuissant, ne pouvait que constater. Il se regarder perdre, abandonner. Comme l'année dernière, l'alcool avait gagné. Des yeux, de toutes ses forces, il chercha le regard de Naya. Elle seule était au courant, elle seule saurait pourquoi. Elle seule comprendrait ce qu'il avait, elle seule saurait l'aider. Mais avait-il seulement besoin d'aide ? Non, oublier. C'était mieux. Déjà, il ne pensait plus à ses amis. La douleur l'occupait, meurtri. Difficilement, il avança vers la piste, vers les musiciens. Quitte à faire ses paris, autant faire ça bien. Une fois aux abords de la scène, il les regarda, puis s'époumona.

Andrew ▬ VOUS FAITES VRAIMENT DE LA MUSIQUE DE MERDE !

Puis il se tourna et regarda Naya. leva son pouce en signe de victoire. Il avait gagné, puis avait sombré. Il vit du noir, du coloré. Il s'en foutait, c'était terminé. Il se forçait à attendre la fin de la chanson, attendre qu'ils annoncent les deux noms. Mais finalement à quoi bon ? Il savait que Lou ne voulait plus de lui. D'ailleurs, comme tous ses autres amis. Ce n'était pas plus mal, en fait, de faire une rechute à cette fête.

Invité

Juste le temps d'accorder ma basse rapidement et Adam bat la mesure en me lançant un regard au coin, traduisant que j'ai merdé en beauté sur quelque accord que j'ai bidouillé de justesse. Je lui fait comprendre qu'il peut aller se faire foutre et me détourne de lui, à moitié face au public à moitié ailleurs. Je vois à sa tête qu'il capte pas d'où vient ma soudaine mauvaise humeur, moi qui suit si calmeet posé, ayant rarement des excès de colère ainsi , moi qui ne fait jamais d'erreur d'accord sur scène, ce soir c'est ma soirée. La musique a toujours été un échappatoire pour moi, quand j'en joue, tout se calme en moi, comme si un flot de réconfort et de paix me prenait en possession et tout se tasse. Mais ce soir non, c'est loin d'être le cas. La colère me ronge et inonde mes veines, je voudrais pouvoir passer outre mais rien, non. L'envie de me tirer de la scène et de rentrer chez moi me prend mais je reste là, planté sur cette putain de scène alors que je voudrais être ailleurs. Mon regard se fixe sur mes cordes, j'ai plus envie de regarder l'assemblée car si je vois encore cette vision, cette vision de Gaëlle dans ses bras, dansant, comme un couple, je sens que je vais explosé et descendre de scène. C'est assez aberrant en soi, il en faut pour me foutre en rogne, mais vraiment et là il a suffit que cet abruti de Cooper danse avec Gaëlle pour qu'il aie raison de mon calme. Enfoiré. Non je dois me calmer, je suis pas ainsi d'habitude et je vois pas pourquoi je suis dans cet état. Ouais pourquoi je suis comme ça ? Je comprend pas. Est-ce que parce que ... Oh putain, serais-ce de la jalousie ? Cela reviendrait donc à confirmer ce que je pense savoir au fond de moi, je ressens une chose non définie pour Gaëlle mais c'est des sentiments à coup sûr. Oh bordel. Quelle merde. Non focus mes accords, oui, je vais pas foirer une autre chanson ... Je lève la tête pour la chercher du regard, je peux pas m'en empêcher, j'ai besoin d'avoir un contact oculaire avec elle. Trouvée. Et la vision ne me plaît pas, elle est là, en sa compagnie. Pauvre tâche, mais tires-toi, l'approches pas ! Ma main gratte avec une violence nouvelle ma basse alors que je contracte ma mâchoire le visage définitivement fermé. Ouais. Time to pretend. Quelle ironie que l'on joue ça maintenant. J'essaie de sauver les apparences, de faire genre je suis calme, que rien me fait chier alors que soudainement, tout me fait chier. Être là, jouer, être perché sur cette scène, la vision que j'ai, tout. Faut que je reste calme putain, il faut ... j'y arrive pas. C'est tellement plus fort que moi. Ce con il m'a piqué mon slow avec elle, bordel, le couillon. J'ai soudainement envie de lui en foutre plein la gueule, chose rare vu que je suis de nature plus ou moins pacifiste. C'est dingue ce que la colère peut réveiller et la jalousie et mais ça encore, j'ai pas envie de le voir, je suis pas jaloux hein ? Pas vrai ? Oh bordel. La chanson arrive quasi à son terme, je tiens plus, je me défais de ma basse et la pose avec plus ou moins de douceur sur son socle, Adam me jette un regard intrigué, je lui fais signe de se taire, j'ai pas envie de causer car là je vais pas causer mais gueuler. Et d'un pas courroucé, je me dirige vers les vestiaires. Je referme une casier laissé ouvert d'un geste emprunt d'une violence que je ne me connais pas d'habitude et me laisse tomber sur un banc. Bordel, Shawn qu'est ce qui t'arrive ? Reprends-toi. Ouais. Reprends-toi...

Admin et Roi des Lemons

- Qu'est ce qui se passe Shawn ? Tu veux en parler ?

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