Une fois sur la place, Nolan et sa femme allèrent déposer le cake au buffet, déjà bien rempli. Ce faisant ils croisèrent Cherry, l'une des voisines les plus récentes, à qui Nolan sourit poliment. Ensuite, ils allèrent regarder le défilé de loin. C'est alors que Joey O'Conell apparut et vint les saluer.

Bonjour Joey ! Je vais bien merci, et toi ?

Mais ils n'eurent pas le temps de discuter beaucoup plus puisqu'une petite blonde vint vers eux et parla avec le politicien. Nolan écoutait d'une oreille distraite leur conversation tout en regardant le spectacle. Ils parlèrent d'abord de Claire... puis du décès de la femme de Joey. Nolan se sentit soudain de trop et vit que Maureen était tout aussi mal à l'aise. Alors il fit signe à Joey qu'ils allaient vers le buffet pour qu'il puisse les rejoindre un peu plus tard. Cela fait, les Hamilton s'en allèrent et, près du buffet, tombèrent sur Nathan et un autre homme qui leur était inconnu.

Salut Nathan ! Ca va ? dit en lui donnant une accolade. Bonjour hm... commença-t-il à l'intention de l'autre.

Il y avait pas mal de monde. Je reconnais quelques têtes, dont mon père, au loin. D'ailleurs, il doit se sentir mal suite aux derniers articles de DS. Pire encore, il doit avoir honte de nous : C'est bien son genre ça, tiens. Mon frère me parle soudain d'Annie et j'hausse les épaules en répondant simplement "Elle ne se sent pas très bien, elle essayera de passer plus tard." Je sais très bien qu'elle ne viendra pas mais j'veux pas que mon frère se soucie de mes problèmes de couple. 

Mon frère prend Logan dans ses bras et je récupère la poussette vide. Evidemment, je donne des coups sans m'en rendre compte aux gens. J'écrase des pieds, je tape un peu dans les sacs... Les gens n'ont qu'à faire attention. C'est à ce moment là qu'on voit le père O'Conell. Quel beau parleur ce mec ! Il est venu se vendre pour assurer les prochaines élections. "Alors on va se faire voir !" Dis-je d'un air amusé, m'approchant du padre. J'adresse un sourire à Shelby, qui avait l'air d'avoir une conversation intéressante avec Joey. "On se cherche des amis, papa ? Tu sais aussi bien que moi que tu n'as pas à t'inquiéter pour les prochaines élections. Personne ne te fait de l'ombre." Adrian savait aussi bien que moi que si papa était là, ce n'était pas pour rien mais pour réunir un max de voix aux élections. "Tu vas bien Shelby ?"  Demandais-je d'un air plus naturel.

Carl sembla apeuré un instant qu'il puisse fricoter avec ses soeurs, puis éclata de rire. Apparemment, il avait quand même un peu mordu à l'hameçon. 

- Ton programme me convient parfaitement mon cher. Il va embellir cette journée qui me semble... bien morne pour le moment, finit-il en parcourant la foule du regard.

Adressant un regard reconnaissant à Ginny qui lui céda quand même quelques bonbons avant de s'éloigner, puis la bouche à moitié ouverte pour acquiescer qu'il faudrait la poursuivre, il fut interrompu par l'arrivée d'une jeune fille que Carl avait l'air de trouver parfaitement charmante, à la façon dont il la regard-embrassait. Il avait vraiment besoin de se tenir au courant des potins du quartier décidément. Ali accrocha un sourire à ses lèvres et tendit une main à la jeune femme. 

- Enchanté, et appelle-moi Ali, c'est plus court.

Heathcliff répondit brièvement au sujet d'Annie. Adrian savait bien que leur couple n'était pas au meilleur de sa forme. Il se contenta de rétorquer " Mytho... Tu fais très mal semblant Heath'! ". Il tapota ensuite la joue de son petit frère puis reporta son regard au loin.   

Son père était là, mais il n'osait s'approcher de lui. Adrian aurait préféré qu'il ne vienne pas, mais se pavaner et faire bonne impression était trop important pour Joey. Il devait redorer son image, à défaut de l'entretenir tout simplement. Ses enfants, sa famille même étaient pris pour cible par Dirty Secret depuis plusieurs mois. Cette conne ne relatait que les travers de la famille O'Conell de quoi entacher la réputation du patriarche. Mais Adrian se faisait peu de soucis pour son père, il savait manipuler les gens, et se faire apprécier. 

Claire n'était pas là, bien souvent absente ces derniers temps. Avait-elle quitté la ville? Adrian l'ignorait, et ce dernier article ne le rassurait pas. Il y apprenait la tentative de suicide de Claire, de quoi lui faire du soucis et de la peine. Il se dit que cette chère Shelby avait engagé la discussion avec Joey pour prendre de ms nouvelle de la jeune O'Conell. Au moins, pendant ce temps, Joey ne lui chercherait pas des poux. Mais Heathcliff n'était pas de cet avis, il se jeta sur sa proie, et lui lança quelques piques pour échauffer les esprits. Adrian racla le fond de sa gorge et donna un léger coup de coude à son petit frère pour le supplier d'arrêter. Mais trop tard, le jeune O'Conell était têtu, déterminé, et les réflexions allaient fuser dans tous les sens... "Heath´" souffla t'il.

Oui, j'sais pas mentir mais osef, je ne veux pas parler d'Annie. J'suis toujours d'humeur à faire chier le monde et aujourd'hui, c'était mon père que je visais. Je l'apprécie de moins en moins, et j'crois même que c'est réciproque. Il ne m'a jamais réellement aimé de toute façon. Je ne fais jamais attention à ce que je dis quand je m'adresse à lui, parce qu'il ne me fait pas peur et que je n'ai rien à perdre si je parle mal. Ce n'est pas le cas pour Adrian vu que c'est le chouchou. Il doit se tenir à carreau et rendre des comptes - ou pas - au père de famille. 

Mon frère me donne un coup de coude qui voulait tout dire : "Arrête tes conneries, Heath'". Adrian n'est pas très fier de lui par rapport à ce qu'il a fait à sa fiancée et il se sent mal vis à vis du père. Donc forcément, il aurait préféré qu'on ne vienne pas l'aborder. Mais j'en ai décidé autrement et il sait à quel point je suis têtu et déterminé. "Au fait, tu veux que j'te présente ton petit fils maintenant ou tu veux attendre encore un peu?" M'adressais-je à Joey, en regardant Adrian dans les yeux pour lui faire comprendre que notre père n'est pas assez présent pour nous. Il ne l'a jamais été de toute façon, et Adrian le sait aussi bien que moi. Je sentais dans le regard de mon grand frère qu'il voulait que j'arrête de chercher la merde, j'hausse tout simplement les épaules comme pour lui dire de me laisser tranquille.

Adrian n'était effectivement pas à l'aise. N'oublions pas la discussion qu'il avait eu avec Joey quelques semaines plus tôt. Ce dernier avait aperçu son fils la nuit où il avait trompé Juliet avec Sasha. Joey s'était bien gardé de le lui dire, préférant qu'Adrian crache le morceau. Il en était ensuite venu à cette plate conclusion: Adrian qui se voulait être un homme bien meilleur que son père n'était finalement que sa copie conforme. Il avait reproduit les mêmes erreurs, dont celle d'en désirer une autre. Depuis, Adrian avait évité son père. L'intervention d'Heath rendait les choses moins évidentes...

 "Heathcliff... S'il te plait..." souffla t'il une fois de plus. Il recula d'un pas, serrant dans ses bras son petit homme blondinet. Il ne voulait pas être mêlé à cela, d'autant plus qu'il avait un mauvais pressentiment. À chaque fois qu'il avait assisté à un rassemblement entre voisin, les choses avaient tourné à son désavantage.  Joey finit par le saluer, ce à quoi Adrian répondit froidement "Bonjour .. Papa." 

Heather et Evane s'incrustèrent avec les personnes du premier rang pour mieux voir le spectacle. Sentant son portable vibrer, Evane l'attrapa pour lire le message. C'était Heath. La brune lui répondit aussitôt qu'elle s'y trouvait déjà, admirant la belle parade. Elle lui demanda également où il se trouvait. Elle avait déjà l'idée de le retrouver plus tard, ne serait-ce que pour le saluer. Malgré tout ce qu'il s'était passé, il lui manquait. Ils avaient pris une décision raisonnable en ce qui concernait l'état de leur relation. Mais ça ne l'empêchait pas de penser à lui, souvent. Evane rangea son téléphone et contempla à nouveau le défilé. Les chars arrivaient les uns à la suite des autres, les majorettes et fanfares défilant à côté. L'espagnole se tourna vers sa meilleure amie. « On va voir ce qu'il y a au buffet ? Ma mère et ma tante ont cuisinées pas mal de choses et ça m'avait l'air plutôt bon ! »

Le couple regarda un moment le défilé, entre chars, majorettes, et fanfares la mairie avait mis la dose et c'était une belle fête de l'Independence Day qu'ils avaient sous les yeux. D'ailleurs tout le quartier avait eu la même idée de venir profiter de cette journée, car la place était bondée ; aucune chance qu'ils ne reconnaissent pas quelques-uns de leurs amis. À ce propos, Emily l'interrogea sur ses rendez-vous, demandant s'ils étaient sensé rejoindre quelqu'un. « Seulement toi, et ça me convient. » répondit-il avec un sourire pour Emily avant d'ajouter « Tu devais pas retrouver Nina et Shelby toi ? » Mike avait conscience que la Johnson voudrait sûrement passer du temps avec ses amies, chose qu'elle ne semblait pas avoir beaucoup faite ces derniers temps à cause de l'animation qui régnait autour de sa famille, et ça ne le dérangeait absolument pas, ne détestant pas les proches de sa petite amie. « Tu les as vu quelque part ? » de son côté il ne reconnaissait pas une seule tête mais peut-être que la métisse avait plus de chance que lui.

Telle une petite fille, Lou observait la rue d’un œil émerveillé. Elle fit la remarque à Andrew qui se rangea à son avis. Il avait même une pensée pour sa sœur et son neveu. Lou espérait les croiser tout à l’heure. Elle n’avait pas encore eu le temps de présenter ses excuses à Juliet pour sa gaffe malheureuse. En cette journée de fête nationale, elle voulait regagner la confiance de sa belle-sœur. Andrew l’invita ensuite à aller poser le panier de cupcake qu’il avait fait dans l’après-midi. « Je te suis. » ajouta-t-elle sans répondre à sa vilaine remarque. La nourriture était un sujet délicat pour elle en ce moment. Elle avait l’impression d’être obèse, alors qu’elle n’était enceinte que de quatre mois. Elle aperçut au loin Julian en compagnie de sa petite amie, et se promit d’aller lui faire un petit coucou plus tard. Pour le moment Andrew et Lou préférait rester dans leur bulle, cette espèce d’isoloir qu’ils s’étaient crée. Une fois près du buffet, Andrew déposa ses pâtisseries, et Lou ne toucha à rien. La remarque qu’avait faite Andrew lui restait encore au travers de la gorge. « Tu crois qu’on aura une bonne place pour le défilé ? Si on se retrouve tout derrière je ne vais rien voir. » et oui, Lou ne dépassait pas le mètre soixante, et ne pouvait pas porter de talon car la chaleur et sa grossesse faisait gonfler ses pauvres pieds (glamour). Subtilement elle demandait donc de ne pas trop traîner pour qu’ils puissent admirer le spectacle sans qu’elle se plaigne non-stop.

« Adminiquoi quoi ? » Julia Fitzgerald ou l'art et la manière de comprendre et se faire comprendre. Satin semblait perplexe, mais Julia s'en fichait bien maintenant, du moment qu'elle l'avait trouvé. Et puis finalement elle n'avait pas tord, quand la petite brise disparaissait la chaleur se faisait sentir. En fin de compte c'était peut-être une chance qu'elle ne soit pas tombée sur Ginny, elle évitait ainsi les vagues de câlins (je t'aime Ginny ♥). Mais visiblement, elle n'échappait pas à Sieur Livingstone, comme on dit on ne peut pas tout avoir. « Julia. On est voisines. » Bon certes, jusqu'à aujourd'hui elle n'avait pas fait plus attention à Satine que Satine avait fait attention à elle, mais elle savait quand même que la rousse était la soeur de Ginny – qui d'autre ? – et habitait à deux ou trois maisons de la sienne. Ce qui, en soit, n'était pas trop mal pour Julia. « Pas besoin de faire les présentations, on se connait déjà, pas vrai William ? » Insistant sur son prénom, elle eut un léger haussement de sourcils et un petit sourire malicieux, comme pour lui dire « tiens c'est drôle que tu sois là mais tu vois ça ne me fait pas tellement rire en fin de compte ».

Quel bonheur de voir que Lucy approuvait son idée ! Julian accompagna donc son amante à travers la foule pour trouver un poil à l'écart un glacier. Ils s'approchèrent et attendirent que le binôme devant eux soit servis. Lucy n'hésita presque pas, désirant un cône à l'orange des plus basiques, ce qui mit la pression au garçon. Il fallait qu'il se décide vite, et c'est en ce sens qui demanda au vendeur un cornet chocolat amandes. Il leur délivra les glaces et Julian paya pour eux deux. Il s'empressa de donner un premier coup de langue sur le cornet et trouva une amande effilée qu'il croqua avec envie.
Mais il remarqua rapidement que Lucy cherchait quelqu'un. Ce n'était pas difficile à constater, elle qui tentait de se hisser discrètement pour zieuter la foule. Mais le King dut se féliciter silencieusement de comprendre si bien Lucy, car elle lui demanda rapidement s'ils pouvaient aller les voir. Voir qui ? La réponse fut immédiate : Ginny la rouquine et Holly la presque rouquine. Il n'eut pas le temps d'acquiescer ou de refuser que Lucy l'entraînait déjà. Elle salua les deux jeunes filles sitôt arrivée, et Julian dut l'imiter.

-Salut, lâcha-t-il avec un léger sourire, non certain d'être ravi de cette initiative, mais s'en contentant.

Ginerva et lui avaient plus tôt été proches, lorsqu'il n'avait aucun souci à partager du temps avec Lou. Mais depuis le décès de sa mère, il n'avait jamais eu la chance de revenir voir la Wainwright. Il aurait pu trouver un sujet de conversation, mais à voir Ginny, il pensait à Lou, et donc instantanément à sa grossesse. Mauvaise idée.

Voir ta meilleure amie te remet toujours d'aplomb, à croire que son sourire est semblable à un rayon de soleil, communicatif sur la bonne humeur des gens. Lorsqu'elle te demande ce qu'il y a de "nouveau" dans ta vie, tu ne sais pas tellement quoi répondre, ton quotidien se ressemble chaque fois un peu plus, pas très trépidant. Mais tu as décidé de prendre du temps pour toi, pour une fois. Même si tu ne seras pas en reste. Tu pourras au moins voir tes amis plus souvent. Le spa, quelle bonne idée, tu ne connais rien qui détend plus. Malheureusement, l'enthousiasme est de courte durée lorsque Ginny te fait savoir qu'elle part en vacances. Tu ne feins pas ta déception. « Oh.. Tu pars où ? » Puis elle se met à te parler d'Aaron, changement de sujet furtif qui ne passe pas non plus inaperçu. « Il m'a annoncé dernièrement qu'il voulait devenir critique culinaire, il a trouvé sa voie, je suis contente pour lui. » tu répliques, consciente que ta réponse ne répond pas à la question de ta bff et ne va pas du tout lui convenir mais, en même temps, il n'y a rien à dire. Tu lui tires quand même la langue de façon mignonne pour lui montrer que tu as bien vu qu'elle te taquinait mais que le sujet était clos. De ton côté du moins. « Mais raconte plutôt  ton voyage, je suis déçue que tu ne m'en aies pas parlé plus tôt ! » Bientôt deux nouvelles têtes se joignirent à vous, Lucy et son amoureux. « Vous allez bien vous deux ? » tu leur demandes, sincèrement contente de les voir.

De l'autre côté de la rue, Emily te fait un signe de la main pour te saluer, que tu lui rends à ton tour accompagnant le geste d'un sourire. Tu iras la voir tout à l'heure, en plus elle a l'air d'être occupée et puis, le défilé est en place. Au final tu regardes un peu dans le vide, pas que ça ne soit pas inintéressant mais, voilà. Tu rêvasses un peu mais bientôt Shelby revient près de toi. Tu sursautes légèrement lorsqu'elle s'exclame avec un peu trop d'enthousiasme que cela chauffe chez les O'Conell. « Ah oui qu'est-ce qu'il s'est passé ? » tu demandes, arquant un sourcil. « D'ailleurs tu sais pourquoi Claire ne vient pas ? » Ton amie t'avait dit qu'elle viendrait puis a annulé au dernier moment, ne répondant d'ailleurs pas à ton dernier sms, ce qui n'est pas son genre habituellement. Peut-être ferais-tu bien d'aller lui rendre visite ce soir ou demain voir comment elle va. Le dernier article a dû lui mettre un sacré coup au moral, évidemment. « Ça te dit qu'on aille la chercher, en fin de journée ? Je veux pas la laisser toute seule chez elle, surtout que.. voilà. » Tu n'étais pas au courant des problèmes suicidaires de ton amie d'enfance avant que DS ne les mentionne, tu ignores si c'était le cas de Shelby ; en tout cas, cela t'a retournée. De n'avoir pas sû le deviner, qu'elle ne t'en ait pas parlé, ou le problème en lui-même ? Tu l'ignores.

Ce cher Nathan était comme à son habitude bien guilleret ! Il présenta le couple à son ami Isaac, dont Nolan avait déjà entendu parler et n'hésita pas à le charrier sur sa consommation d'alcool. Maureen salua les deux hommes et partit déposer son cake certainement, les laissant seuls entre garçons.

Parlant d'alcool, il n'y aurait pas quelque chose à boire dans le coin ?

Nolan embrassa du regard le buffet, à la recherche de quelque chose pour déshydrater son gosier. C'est alors qu'Isaac parla de rosbif.

Du rosbif ? Si tôt ? demanda le Hamilton tout en regardant sa montre. C'est plutôt l'heure de l'apéro !

Nolan n'avait jamais été un gros buveur (si l'on omettait quelques bonnes cuites dans sa tendre jeunesse), mais en présence de Nathan, tout devenait possible ! Il souhaitait passer une bonne journée.