« Adminiquoi quoi ? » Julia Fitzgerald ou l'art et la manière de comprendre et se faire comprendre. Satin semblait perplexe, mais Julia s'en fichait bien maintenant, du moment qu'elle l'avait trouvé. Et puis finalement elle n'avait pas tord, quand la petite brise disparaissait la chaleur se faisait sentir. En fin de compte c'était peut-être une chance qu'elle ne soit pas tombée sur Ginny, elle évitait ainsi les vagues de câlins (je t'aime Ginny ♥). Mais visiblement, elle n'échappait pas à Sieur Livingstone, comme on dit on ne peut pas tout avoir. « Julia. On est voisines. » Bon certes, jusqu'à aujourd'hui elle n'avait pas fait plus attention à Satine que Satine avait fait attention à elle, mais elle savait quand même que la rousse était la soeur de Ginny – qui d'autre ? – et habitait à deux ou trois maisons de la sienne. Ce qui, en soit, n'était pas trop mal pour Julia. « Pas besoin de faire les présentations, on se connait déjà, pas vrai William ? » Insistant sur son prénom, elle eut un léger haussement de sourcils et un petit sourire malicieux, comme pour lui dire « tiens c'est drôle que tu sois là mais tu vois ça ne me fait pas tellement rire en fin de compte ».

Quel bonheur de voir que Lucy approuvait son idée ! Julian accompagna donc son amante à travers la foule pour trouver un poil à l'écart un glacier. Ils s'approchèrent et attendirent que le binôme devant eux soit servis. Lucy n'hésita presque pas, désirant un cône à l'orange des plus basiques, ce qui mit la pression au garçon. Il fallait qu'il se décide vite, et c'est en ce sens qui demanda au vendeur un cornet chocolat amandes. Il leur délivra les glaces et Julian paya pour eux deux. Il s'empressa de donner un premier coup de langue sur le cornet et trouva une amande effilée qu'il croqua avec envie.
Mais il remarqua rapidement que Lucy cherchait quelqu'un. Ce n'était pas difficile à constater, elle qui tentait de se hisser discrètement pour zieuter la foule. Mais le King dut se féliciter silencieusement de comprendre si bien Lucy, car elle lui demanda rapidement s'ils pouvaient aller les voir. Voir qui ? La réponse fut immédiate : Ginny la rouquine et Holly la presque rouquine. Il n'eut pas le temps d'acquiescer ou de refuser que Lucy l'entraînait déjà. Elle salua les deux jeunes filles sitôt arrivée, et Julian dut l'imiter.

-Salut, lâcha-t-il avec un léger sourire, non certain d'être ravi de cette initiative, mais s'en contentant.

Ginerva et lui avaient plus tôt été proches, lorsqu'il n'avait aucun souci à partager du temps avec Lou. Mais depuis le décès de sa mère, il n'avait jamais eu la chance de revenir voir la Wainwright. Il aurait pu trouver un sujet de conversation, mais à voir Ginny, il pensait à Lou, et donc instantanément à sa grossesse. Mauvaise idée.

Voir ta meilleure amie te remet toujours d'aplomb, à croire que son sourire est semblable à un rayon de soleil, communicatif sur la bonne humeur des gens. Lorsqu'elle te demande ce qu'il y a de "nouveau" dans ta vie, tu ne sais pas tellement quoi répondre, ton quotidien se ressemble chaque fois un peu plus, pas très trépidant. Mais tu as décidé de prendre du temps pour toi, pour une fois. Même si tu ne seras pas en reste. Tu pourras au moins voir tes amis plus souvent. Le spa, quelle bonne idée, tu ne connais rien qui détend plus. Malheureusement, l'enthousiasme est de courte durée lorsque Ginny te fait savoir qu'elle part en vacances. Tu ne feins pas ta déception. « Oh.. Tu pars où ? » Puis elle se met à te parler d'Aaron, changement de sujet furtif qui ne passe pas non plus inaperçu. « Il m'a annoncé dernièrement qu'il voulait devenir critique culinaire, il a trouvé sa voie, je suis contente pour lui. » tu répliques, consciente que ta réponse ne répond pas à la question de ta bff et ne va pas du tout lui convenir mais, en même temps, il n'y a rien à dire. Tu lui tires quand même la langue de façon mignonne pour lui montrer que tu as bien vu qu'elle te taquinait mais que le sujet était clos. De ton côté du moins. « Mais raconte plutôt  ton voyage, je suis déçue que tu ne m'en aies pas parlé plus tôt ! » Bientôt deux nouvelles têtes se joignirent à vous, Lucy et son amoureux. « Vous allez bien vous deux ? » tu leur demandes, sincèrement contente de les voir.

De l'autre côté de la rue, Emily te fait un signe de la main pour te saluer, que tu lui rends à ton tour accompagnant le geste d'un sourire. Tu iras la voir tout à l'heure, en plus elle a l'air d'être occupée et puis, le défilé est en place. Au final tu regardes un peu dans le vide, pas que ça ne soit pas inintéressant mais, voilà. Tu rêvasses un peu mais bientôt Shelby revient près de toi. Tu sursautes légèrement lorsqu'elle s'exclame avec un peu trop d'enthousiasme que cela chauffe chez les O'Conell. « Ah oui qu'est-ce qu'il s'est passé ? » tu demandes, arquant un sourcil. « D'ailleurs tu sais pourquoi Claire ne vient pas ? » Ton amie t'avait dit qu'elle viendrait puis a annulé au dernier moment, ne répondant d'ailleurs pas à ton dernier sms, ce qui n'est pas son genre habituellement. Peut-être ferais-tu bien d'aller lui rendre visite ce soir ou demain voir comment elle va. Le dernier article a dû lui mettre un sacré coup au moral, évidemment. « Ça te dit qu'on aille la chercher, en fin de journée ? Je veux pas la laisser toute seule chez elle, surtout que.. voilà. » Tu n'étais pas au courant des problèmes suicidaires de ton amie d'enfance avant que DS ne les mentionne, tu ignores si c'était le cas de Shelby ; en tout cas, cela t'a retournée. De n'avoir pas sû le deviner, qu'elle ne t'en ait pas parlé, ou le problème en lui-même ? Tu l'ignores.

Ce cher Nathan était comme à son habitude bien guilleret ! Il présenta le couple à son ami Isaac, dont Nolan avait déjà entendu parler et n'hésita pas à le charrier sur sa consommation d'alcool. Maureen salua les deux hommes et partit déposer son cake certainement, les laissant seuls entre garçons.

Parlant d'alcool, il n'y aurait pas quelque chose à boire dans le coin ?

Nolan embrassa du regard le buffet, à la recherche de quelque chose pour déshydrater son gosier. C'est alors qu'Isaac parla de rosbif.

Du rosbif ? Si tôt ? demanda le Hamilton tout en regardant sa montre. C'est plutôt l'heure de l'apéro !

Nolan n'avait jamais été un gros buveur (si l'on omettait quelques bonnes cuites dans sa tendre jeunesse), mais en présence de Nathan, tout devenait possible ! Il souhaitait passer une bonne journée.

Ce n'est que lorsque William commença à se rapprocher de son précieux Satine qu'il remarqua la présence d'une petite tête blonde, qui ne lui était pas totalement inconnu. Julia toisa le nouvel arrivant, avec son éternel sourire narquois. Super, il ne manquait plus que lui et les Totally Spies seraient enfin au complet. Ignorant le terrain épineux dans lequel elle s’engageait, Satine hésita un moment avant de décliner son identité, mais William répondit en même temps que l'invitée surprise.

« Julia. »

Il laissa l’intéressée finir, sans prêter attention à son sarcasme. Quand elle eut fini cependant, il acquiesça, vaguement amusé.

« Oui, on se connait déjà. Julia est une fervente admiratrice de ma tonde de pelouse. N'est ce pas, Julia ? »

Malgré la tempête Fitzgerald qu'il avait dut essuyer, William n'était pas particulièrement hostile envers Julia. Il la prenait simplement comme elle était : une nana un peu folle, un peu hystérique, un peu boulet de canon. Le genre à aboyer et à montrer les crocs, sans pour autant attaquer. Dans un sens, la situation l'amusait même presque un peu : qui aurait crut un jour qu'elle et lui se retrouveraient réunis autour d'un bon vieux spectacle de majorettes ?

Quand Lukas sortit sa connerie avec son homme enkayaké, Lily rigola. Cela lui fit plaisir. Il savait qu’en ce moment c’était difficile de lui arracher, ne serait-ce qu’un moindre sourire. De ce fait, ils se dirigèrent vers le buffet, en essayant de ne pas se faire bousculer au passage par quelques personnes bourrées se prenant pour des seigneurs.



Une fois devant le buffet où trônait à foison toute cette nourriture, Lily lui fit remarquer qu’il y avait déjà du monde. Il regarda autour de lui. « Tu as raison, heureusement qu’on est venu avant la fin du défilé, sinon il n’y aurait plus que les miettes. » Le jeune Whiteley, dont l’estomac crié famine regardait attentivement chaque plat apporté par un habitant de la commune. Il pris donc une assiette et commença à se servir, il pris un bout de cake au jambon et des muffins à la tomate. Il toqua ensuite la table, pour appeler un serveur, où tout au moins la personne qui s’occupait des boissons. En l’attendant, il se tourna vers Lily. « Tu veux boire quoi ? » Personnellement, il voulait une grande bouteille de bière qu’il pouvait fioler entièrement. Il avait envie de fêter l’Indepandance Day à sa manière.

Shelby avait compris que je souhaitais arrêter la discussion mêlant ma première femme et la dernière de la famille. Je n’avais ni envie de parler de la mort de Franny ni de l’homosexualité de Claire. Au même moment, Heathcliff fit irruption pour me lyncher devant de probables électeurs. Je n’allait pas m’énerver, non, surtout pas devant une foule immense. Mais s’il croyait pouvoir éviter ainsi la répréhension, il se mettait le doigt dans l’œil. « Heathcliff O’Conell, tu sais à qui tu t’adresses, j’espère. » Je dis ses mots sur un ton menaçant. Je pouvais très bien lui couper sa rente à tout moment. Il fallait qu’il s’en souvienne, s’il ne voulait pas finir à la rue.

Voyant les tensions montées entre moi et Heathcliff, Adrian s’approcha et tenta de calmer son frère. Cela faisait depuis notre discussion où j’avais réussi à lui retirer les vers du nez à propos de Sasha, qu’on se s’était plus adressé la parole. « Bonjour, fils » Je vis qu’il avait Logan dans les bras. « Bonjour petit-fils. » Dis-je avec un petit sourire. Je m’approchai cependant du bébé, pour lui caresser la joue, quand, soudain, Logan se mit à vider littéralement ses poumons en me voyant approcher. Je fis comme si ce n’étais pas si grave. « Oh, il doit avoir probablement faim non ? » Il fallait que je montre à la foule que je n’étais pas celui qu’ils pensaient, que je m’intéressais un minimum à ma famille. Il ne fallait pas non plus qu’ils me demandent la lune.

Visiblement les deux se connaissaient déjà et cela ne semblait pas être une superbe nouvelle. Pourtant, la blonde, bien qu'elle semblait très expressive ne semblait pas être très méchante. Julia, c'était tout ? Pas de petit nom de famille pour aider la rousse pendant que ses deux compagnons s’entre-tuaient de regard de mépris. On lui avait déjà parlé de Julia...Julia Ffff. Julia FITZGERALD. Bien sûr ! La soeur de Katya et de James, elle savait bien que cette chevelure blonde lui disait quelque chose. C'est vrai que William était devenu un jardinier de choix dans le quartier, c'était même James qui lui avait dit.
« Et bien c'est parfait tout le monde connait tout le monde ! » dit-elle d'une voix enjouer pour calmer la tension entre la blonde et son meilleur ami. « Namaste ! » Renchérit-elle en levant son verre vers eux pour les distraire et casser les ondes négatives qui traînaient autour d'eux, puis elle enchaîna en buvant le contenu du verre que Julia lui avait offert.

De toutes les personnes habitant dans cette commune il fallait qu'elle tombe sur LE gars qu'elle ne supportait pas. Celui qui avait osé se moquer de James et de son homosexualité. Julia le lui avait fait payé, à sa façon, mais elle ne trouvait toujours pas que ce soit assez. La preuve, il continuait de se moquer d'elle en prétendant qu'elle adorait sa tonte de pelouse. Julia lui répondit par un « Huunhuuun » peu élégant. Mais..qu'il aille se faire foutre ? En plus elle était moche sa tonte de gazon, et elle lui perçait les oreilles à longueur de journée. Mais Sainte Satine était là pour calmer le jeu et elle leva son verre vers eux en s'écriant "Namaste !" puis en buvant d'une traite sa boisson. Julia fit un grand sourire avant de l'imiter, puis de lancer « moi je reprendrais bien un autre verre, ça vous dit ? » Enfin elle ne parlait pas vraiment à William, mais bon. Elle se retourna et se retrouva face à face avec Carl, qui avait décidé de lui sauter dessus en lui gueulant dans les oreilles, au risque de lui faire recracher ses poumons. L'art et la manière de se présenter aux gens, par Carl Abruti Spencer. « Caaaarl ! Moi j'viens pour le champagne, alors on va dire que oui. » Elle commença à avancer vers le buffet, certaine d'y avoir laisser quelques-uns de ses mélanges.

Je sens mon téléphone vibrer et je lis rapidement le message. C'était Evane qui me demandait où j'étais. Je lui réponds que j'étais pas loin du buffet, avec le padre et mon frère et je rajoute que j'aimerais la voir. Quand je range mon téléphone, Shelby me demande si je vais bien. Lui adressant un sourire en guise de réponse, je me concentre sur la réponse de mon père. La jolie blonde se sentant de trop parmi nous préfère nous quitter et rejoindre son amie Nina.

Mon père et son ton menaçant. Mon Dieu, j'ai peur. Adrian continue avec ses coups de coudes et ça m'énerve. Ils veulent tous que je la ferme mais hors de question de me retenir. Pour ne pas aller trop loin et montrer à tout le monde nos grands problèmes de famille, je ne réponds pas à papa mais soupire et regarde autour de moi. C'est lorsque j'entends le petit pleurer que je me retourne vers les O'Conell. J'le comprends le petit bout, comment ne pas avoir peur du grand méchant loup ? Logan a faim ? N'importe quoi. Et mon frère qui affirme. Je crois qu'Adrian veut éviter les problèmes aujourd'hui mais moi, j'ai pas ma langue dans ma poche. "Logan a mangé à la maison, il y a à peine une heure. Il pleure sûrement parce que... Parce qu'il te connait pas." Répondis-je en fixant mon père pour lui montrer qu'il est un parfait inconnu aux yeux de Logan. Aux miens aussi, en fait. Mais son regard en disait long et le coup de coude de mon frère me fait comprendre que j'vais trop loin. "Pas assez, j'veux dire. En tout cas, j'espère que tu accorderas un peu de ton temps à ton petit fils papa. Il a au moins le droit à ça, lui." Repris-je rapidement. Il ne m'a pas accordé de son temps, ni à Claire ni à moi. Logan doit avoir toute sa famille autour de lui.